Yann se tenait toujours au coin.
Derrière lui la menuisière prenait congé des sœurs Johanson.
« Je vous confie mon
apprenti. Je sais que vous prendrez bien soin de lui… et de ses fesses. »
La plaisanterie avait fait rire les trois femmes. Yann n’avait pas trouvé cela amusant, mais il s’était bien gardé de le faire remarquer. Il savait qu’il avait encore une fessée à prendre d’ici ce soir, une seule s’il faisait bien attention à ce qu’il faisait et à ce qu’il disait. Les sœurs Johanson étaient tout aussi sévères que sa patronne.
Il avait mis à profit le temps
passé au coin pour réfléchir à sa nouvelle condition. Bien qu’il eût plus de
quarante ans, il était clair pour lui que tant qu’il voudrait rester en
apprentissage chez la menuisière, la fessée serait de rigueur. Il avait cru,
avant d’arriver à la pension où il logerait désormais, que ce ne serait que
pendant les heures de travail. Il avait compris maintenant que tous les moments
de sa vie seraient sous surveillance et que la fessée sanctionnerait tous ses
écarts.
Combien de fessées avait-il pris
depuis le matin ? Il fit le compte.
« Il y a les deux reçues ce
matin, celle pendant la coupure de midi et une dans l’après-midi. Plus les deux
reçues ici ce soir, ça fait six. »
Six fessées dans la journée et si
tout se passait bien, il n’y en aurait plus qu’une de plus. Cela faisait sept.
« Non se dit-il, ça fera au
moins huit ce soir ! »
Comment avait-il pu oublier la
dernière fessée qu’il avait reçue dans l’atelier au milieu de l’après-midi ?
Celle-là avait pourtant été marquante. Il y avait étrenné la palette à fesser
qu’il avait lui-même fabriquée. Ses fesses s’en souvenaient encore…
… il fallait travailler vite. Il
n’avait que trois quart d’heure pour faire une autre palette à fesser. Il
rejeta de ses pensées l’idée qu’il fabriquait les instruments dont il
éprouverait ensuite la rigueur. Il avait besoin de toute sa concentration pour
finir dans les temps. Il avait déjà gâché presque cinq minutes en
protestant ? C’était le temps qu’il avait fallu à sa patronne pour le
déculotter et lui donner une petite fessée. Petite mais cuisante. Il en
ressentait encore les effets.
Vingt minutes plus tard, il
constata que le travail avançait bien. Cette fois-ci, il n’avait pas eu toutes
les hésitations de la fabrication du premier objet. Il savait comment s’y
prendre. Les opérations de découpe et de façonnage s’enchaînaient à merveille.
Il évita, dans le processus, d’inverser deux opérations ce qui l’avait presque
obligé, la première fois à tout recommencer.
« La patronne avait raison.
C’est faisable en quarante-cinq minutes. Sans doute un peu moins. »
Il fallait ajuster la longueur de
l’objet en coupant un peu de chaque bout. Yann se rendit à la scie circulaire.
La menuisière le regardait. Elle approuva d’un discret hochement de tête quand
il s’approcha de la machine. Il la mit en marche. Le premier trait de scie se
déroula à merveille sauf que le bout qu’il venait de couper resta coincé sous
le capot qui protégeait la machine.
« Zut, pensa-t-il, il va me
gêner pour la prochaine fois. »
Il approcha ses doigts, passant à
quelques centimètres de la lame qui continuait à tourner.
« En faisant attention, ça
va aller ! »
Il n’eut pas le temps de se saisir
de la chute de bois. La machine s’arrêta.
« Quelle
imprudence ! »
Yann se retourna. La menuisière
avait encore la main sur le bouton d’arrêt d’urgence qui avait coupé tout
l’électricité dans l’atelier. Elle avait l’air furieux.
« Que t’ai-je dit à propos
de la scie ? »
Une claque sur le fond du
pantalon souligna l’importance de la question.
« Alors ?
– Il faut faire attention à ses
doigts avec la scie.
– Et c’est ce que tu as
fait ? »
Comme il ne répondait pas assez
vite, la menuisière lui baissa le pantalon en tirant sur le haut des jambes
d’un coup sec. La claque sur le haut de la cuisse résonna bien plus que la
première. Le « aïe » de Yann indiqua qu’elle avait porté.
« Non madame, aïe, non.
– Il n’y a pas de doigt près de
la scie quand elle tourne ! »
La menuisière avait accompagné
chaque syllabe qu’elle prononçait en appliquant sa main sur la cuisse de Yann
qui dansait sur place à chaque claque, mais en prenant bien soin de ne pas
s’éloigner.
« Tu vois, dit la menuisière
en plaçant ses deux mains, doigts écartés sous le nez de son apprenti, j’ai
tous mes doigts. Tous les menuisiers ne peuvent pas en dire autant. Mais je
respecte les règles de sécurité. Et je peux t’assurer que tu vas prendre cette
habitude toi aussi. »
Yann ne fut pas surpris quand
elle lui fit faire le pas qui la rapprochait d’elle, pas plus que quand elle
passa son bras autour de sa taille, l’obligeant à se pencher en avant. Bien
entendu, la culotte n’était pas à sa place pour ce qui se préparait. Elle
l’était bien plus quand elle fut descendue au milieu des cuisses.
Il avait cru me plus rien
ressentir des précédentes fessées, le léger tiraillement de la peau de ses
fesses lui paraissait anodin. Il n’en était rien. La fessée raviva aussitôt les
séquelles des corrections qu’il avait reçues depuis le matin. Il ne fut pas
nécessaire que la menuisière appliquât sa main plus d’une dizaine de fois sur
chacune de ses fesses, pour que la douleur revint aussi vive qu’elle l’était,
dans son souvenir, quand il avait dû aller se mettre au coin. Hélas, ce n’était
que le début.
Tenu dans cette position, ployé
sous le bras de sa patronne, il lui semblait maintenant naturel de danser d’un
pied sur l’autre, relevant celui du côté où la main venait de s’abattre. Il
avait compris qu’il était inutile de ravaler ses cris, au prix d’un effort qui
immanquablement se finissait par une reddition en peine campagne. Cela donnait
un rythme régulier à la fessée : la main claquait un côté de ses fesses,
il lâchait un cri et remontait le pied du côté qui était devenu plus cuisant.
Cela aurait pu continuer ainsi
jusqu’à la fin de la fessée si la menuisière n’avait pas rompu ce bel
ordonnancement. Soudainement, elle cessa d’alterner, un côté puis l’autre.
Quatre, cinq, dix fois, sa main tomba au même endroit, y causant un niveau de
brûlure insoutenable. Les cris de Yann montèrent dans l’aigu, puis ils se
cassèrent en un premier sanglot quand la menuisière recommença de l’autre côté.
Il dut faire un effort de volonté
pour ne pas essayer de mettre fin à la correction. Rester en position sans
gêner le bon déroulement de la punition, tenir sa main libre loin de ses
fesses… ces préoccupations avaient du mal à se frayer un chemin dans
l’explosion de douleur sur son postérieur et laisser s’étendre la fournaise que
la main de sa patronne avait engendrée et qu’elle s’appliquait à maintenir au
plus haut niveau.
« Je vais être plus
explicite encore, dit-elle en remettant Yann en position normale. Ce que tu as
fait est de la dernière imprudence. La fessée que je dois te donner doit être
en rapport. Je t’ai fait fabriquer une palette à fessée pour les manquements
les plus graves. Celui-ci en fait partie. Va la chercher ! »
Le doigt de la menuisière
désignait la porte du bureau et le caractère impératif de l’ordre ne faisait
aucun doute. Yann regarda son pantalon descendu sur ses chevilles et sa culotte
à hauteur de ses genoux.
« Inutile de prendre le
temps de les relever, ce sera pour les remettre là où ils sont dès ton retour.
Tu peux bien y aller comme cela. Ça n’offusquera personne. »
Le ton de la menuisière
n’incitait pas à la négociation. Yann se mit en route.
En ouvrant la porte du bureau,
les pires craintes de Yann se confirmèrent. Il devait traverser toute la pièce
pour récupérer la palette et faire face à la vitrine durant les quatre ou cinq
mètres que faisait la diagonale de la pièce. Une première personne passa sans
le voir, mais Yann se dissimula malgré tout en refermant la porte.
« Yann, tu te dépêches, je
n’ai pas que ça à faire ! »
La menace latente de sa patronne
était bien plus inquiétante que l’exposition de ses attributs génitaux à un
hypothétique passant. Il se précipita aussi vite qu’il le put vers l’endroit où
la palette à fesser était suspendue.
Il était à mi-chemin quand un
groupe de personnes fit son apparition derrière la vitre.au début personne ne
fit attention à lui. C’est une petite fille qui attira l’attention de sa mère
en lui tirant sur le bras. Elle montrait Yann du doigt. Tout le monde s’arrêta
et tourna la tête vers lui. C’étaient deux femmes, n homme et deux enfants qui
le regardaient.
Yann s’arrêta à son tour et mis
sa main devant son sexe. Sans qu’il entendît ce qui se disait, Yann comprit que
l’une des dames expliquait à ses enfants ce qui se passait. Contempler un homme
d’âge mûr qui se déplaçait la culotte baissée ne semblait pas les étonner. Yann
devina les propos de la Maman expliquant à ses enfants qu’il était puni et
qu’une fessée déculottée était en cours. Le monsieur, seul paraissait gêné. Il
devait se voir à la place de Yann. Il le fut encore plus quand l’autre dame lui
adressa la parole, accompagnant ses propos d’un geste de la main explicite qui
fit sourire l’autre femme.
« Yann, je viens te chercher
si tu n’es pas de retour avant que je n’aie eu le temps de compter jusqu’à
dix ! »
Yann reprit sa route. Exposer ses
fesses nues était moins problématique que de renforcer l’exaspération de sa
patronne. Cela faisait déjà deux fois qu’elle marquait son impatience. Il était
temps de monter sa soumission en ramenant l’instrument punitif qu’elle avait
requis. Son pantalon ne lui facilitait pas la tâche. Quand il manqua de perdre
l’équilibre, il enleva ses mains qui dissimulaient partiellement son sexe. Un
coup d’œil vers les spectateurs derrière la vitrine lui confirma qu’ils
n’avaient rien perdu du spectacle.
Il n’y avait plus que deux petits
pas à faire, exactement ce que lui permettait son pantalon. Il s’empara de la
palette et fit demi-tour. Les personnes devant la vitrine étaient toujours
présentes et elles Yann en avait parfaitement conscience, mais il leur tournait
le dos et cela lui semblait plus facile de leur montrer ses fesses nues que son
sexe. Il se hâta vers l’atelier et son soulagement fut réel quand il put fermer
la porte derrière lui.
« Te voilà enfin ! Tu
en as mis du temps ! J’étais sur le point d’aller te chercher, mais ce
déplacement t’aurait coûté cher. »
Yann tendit la palette à fesser à
la menuisière, le manche en avant.
« Approche, dit-elle en lui
prenant le bras. »
Elle avait posé le bout de ses
fesses sur un établi. Elle plaça Yann entre ses jambes écartées avant de lui
faire signe de se mettre en position sous son bras. Une fois qu’elle eut
refermé ses jambes sur celles de son apprenti qui avait le bras gauche passé
derrière le dos de sa patronne, après qu’elle eut entouré le buste de son
apprenti de son bras et qu’elle l’eut plaqué le long de sa cuisse, il n’y avait
plus guère que son bras droit et ses jambes qui avaient encore un peu de
liberté de mouvement.
Il comprit l’utilité de le
maintenir aussi étroitement quand la palette à fesser arriva sur ses fesses. Il
hurla et il rua. Fort heureusement, cela ne lui permit pas de se libérer de
l’étau dans lequel le tenait sa patronne. S’il avait un peu bougé, le deuxième
coup de la palette le remit en place.
Il sentait distinctement deux
larges traits de feu qui lui barraient les fesses. Le troisième arriva un peu
plus bas, mais il eut le même effet. Il se débattait, mais pas pour se libérer,
simplement parce qu’il ne pouvait absorber la douleur qui se propageait dans le
bas de son dos et le haut de ses cuisses, autrement qu’en arquant son corps au
maximum à chaque fois que la palette venait renforcer la cuisson de ses fesses.
Il ne songea pas un instant à
utiliser sa main pour protéger son postérieur. Il n’avait plus de pensée
raisonnée, seulement l’attente de la fin de sa correction et son corps qui ne
lui obéissait plus complètement. La fessée fut brève, mais cela lui suffit.
Quand la menuisière l’autorisa à
se relever, il eut du mal à croire que sa correction était finie tant la
douleur continuait à cuire ses fesses. Il ne sentait plus ses fesses ou plutôt
il ne sentait plus qu’elles et la brûlure qui en émanait. Il resta u long
moment à trépigner sur place. La douleur ne passait pas. Au contraire. C’était
maintenant des élancements soudains qui parcouraient ses fesses. il avait les
fesses nues en présence de sa patronne, mais il n’avait aucune envie de les
recouvrir par quoi que ce soit. Que son sexe, flasque entre ses cuisses et
ballotté au gré de ses mouvements, soit exposé ne lui causait plus aucun
problème.
« J’espère que cette leçon
te sera profitable. Aucune consigne de sécurité ne peut être négligée dans cet
atelier. La prochaine fois, je serai plus sévère. »
Yann n’en croyait pas ses
oreilles. Plus sévère ? Comment était-ce possible ? Quatre ou cinq
secondes de réflexion lui suffirent pour se persuader que la menuisière y
arriverait sans aucun problème.
« Tu vas te remettre au
travail et fais attention à ce que tu fais. Ce soir, à la pension Johanson, tu
me copieras cent fois : « je dois arrêter le moteur d’une scie avant
d’approcher mes doigts de sa lame. Tu me ramèneras cette punition demain
matin. »
Yann finit sa deuxième palette à
fesser dans les temps. Elle fut suspendue dans l’atelier, prête à servir.
« Comment ai-je pu me sortir
cette dernière fessée de la tête ? Cette dernière, rectifia-t-il, pas
exactement, il en avait reçu deux autres depuis et il y en avait encore une à
venir. »
C’était une sensation étrange de
se tenir au coin alors que quatre personnes qu’il ne connaissaient pratiquement
pas, passaient et repassaient derrière lui sans lui prêter la moindre
attention. Les conversations portaient sur des petites choses banales, des
questions domestiques que les deux sœurs réglaient avec autorité.
Il aurait cru que la mise au coin
d’un homme de son âge et l’exposition de ses fesses nues, sans doute portant
encore les traces de la fessée qu’il avait reçue, auraient été l’événement de
qui aurait dû retenir l’attention de tous, focaliser les conversations, attirer
tous les regards. Rien. Rien de tout cela. S’il n’avait été là, la fin
d’après-midi se serait probablement déroulée de la même façon.
Et pourtant, il venait de vivre
la journée la plus stupéfiante de ses quarante-quatre premières années de vie.
Il savait qu’il était à l’un de ses tournants et qu’il devait prendre une
décision qui l’engagerait probablement pour le reste de son existence.
L’immobilité et le silence forcés lui laissaient tout le loisir de faire le
point sur ce qu’il voulait réellement. Il se trouvait face à lui-même et il
devait le faire sans concession en faisant face à la réalité de sa situation.
Il pouvait partir. Rien ne
l’empêchait, physiquement parlant. S’il décidait de le faire, ce n’étaient pas
ni les sœurs Johanson, ni même sa terrible patronne qui pourraient l’en
empêcher. Retourner chez ses parents était exclu, mais il pouvait refaire sa
vie ailleurs. L’arrangement que ses parents avaient passé avec la justice
tomberait et il serait recherché pour rendre des comptes sur sa vie antérieure.
Il avait toutes les chances de finir en prison. Ce n’était pas la vie dont il
rêvait.
Il pouvait décider de rester,
mais à quel prix ? Chacun de ses écarts serait sanctionné par une fessée
et comme les premiers seront fréquents compte tenu du haut niveau d’exigence
que maintiendraient sa patronne et les sœurs Johanson, les secondes seront
nombreuses. C’était un fait qui ne se discutait plus.
Sa prétention d’adulte à une
légitime pudeur n’aurait plus cours. Il y avait déjà trois personnes qui
avaient le droit de le déculotter quand elles le jugeaient nécessaire et elles
n’hésitaient pas un instant à le faire. Pire, cela se passait au vu et au vu de
tout le monde et Yann se doutait qu’il n’avait pas encore été au bout de ce que
cela pouvait avoir de vexant. C’était une chose d’être fessé par sa mère dans
la relative discrétion du cadre familial, c’en était une autre d’être déculotté
par des dames qu’il connaissait à peine qui ne faisaient aucun effort pour
conserver un minimum de confidentialité au traitement qui lui était administré.
Il n’y avait pourtant aucune
matière à s’insurger. Chacune des fessées avait été motivée par son
irresponsabilité, son imprudence ou une désobéissance qu’il ne pouvait
contester. Il n’y avait eu aucune injustice. Il ne se sentait pas victime d’un
abus d’autorité. Si l’on exceptait le décalage qu’il y avait entre son âge et
la méthode utilisée, il n’y avait rien à redire. Il semblait d’ailleurs être le
seul à y trouver une source d’étonnement.
Etrangement il se sentait à sa
place, non seulement au travail à la menuiserie, ou chez les sœurs Johanson,
mais également il ne trouvait pas anormal d’avoir été mis au coin. Bien sûr,
cela ne le réjouissait pas. S’il s’y trouvait, c’était parce qu’on le lui
imposait et il n’y trouvait aucune satisfaction, sauf de savoir qu’il y expiait
sa faute et que, quand il aurait reçu l’autorisation d’en sortir, c’est que ce
qui l’y avait amené était pardonné. Il fallait attendre la fin de sa punition,
mais elle viendrait à coup sûr.
L’idée de recevoir une nouvelle
fessée lui était désagréable et le mot était faible pour exprimer ce qu’il
ressentait, mais bien moins que la pensée de quitter son nouvel univers. Il
avait suffi d’une journée pour qu’il ait le sentiment d’avoir enfin trouvé sa
place. Exigence et punition d’un côté, mais cadre et sécurité de l’autre.
C’était parfaitement équilibré autant qu’il puisse en juger en un seul jour.
« Je pourrai toujours partir
quand je le voudrai, se rassura-t-il. »
Il enfonça son visage dans l’angle
du mur et remonta un peu ses bras croisés dans son dos. Il n’avait plus qu’à
attendre.
Derrière Yann, on finissait de
mettre la table. Les sœurs Johanson et la jeune fille qui s’appelait Louison,
semblait-il, s’affairaient pour préparer le repas. Il ne voyait pas ce qui se
passait, et pour cause, mais les bruits et les odeurs de cuisine le
renseignaient parfaitement. Le creux dans son estomac confirmait ce que ses
oreilles avaient identifié.
« Louison, va dire à
François qu’il doit venir manger. Il finira sa punition plus tard.
– Oui Madame, j’y vais tout de
suite.
– Tu l’as donc puni, demanda
l’autre sœur ?
– Oui, toujours son problème de
rangement. Deuxième fois que j’ai à y redire sur la façon dont il range sa
chambre. Je l’ai donc puni. Une bonne fessée et il a tout le garage à remettre
en ordre. Avec le bazar qui y est entassé, il en a bien pour plusieurs jours.
– Ça lui apprendra à prendre soin
de ses propres affaires !
– Je l’espère bien ! »
Les deux jeunes gens firent leur
apparition silencieuse et pourtant Yann perçut leur présence.
« Allez vous laver les
mains ! »
L’ordre fut obéi sans un
commentaire. Yann entendit les quatre personnes prendre place à table. Nul ne
semblait s’apercevoir qu’il occupait un coin de la pièce.
« Vais-je rester-là pendant
qu’ils vont dîner ? »
Ce n’était pas l’intention des
sœurs Johanson.
« Yann, viens
ici ! »
Il se retourna. Quatre paires
d’yeux étaient braquées sur lui. Il songea un bref instant à retrouver une
tenue plus décente, mais les sourcils froncés d’Olga Johanson l’en
dissuadèrent.
« N’as-tu pas entendu ?
Je t’ai dit de venir ici. C’est tout de suite ! Tu vas devoir apprendre à
obéir avec plus de célérité dans cette maison ! »
Il s’empressa de s’approcher.
« Nous reprendrons le cours
de la punition après le repas. Va t’asseoir. »
Madame Olga lui désignait une
place sur un côté de la table, à droite de la jeune fille, face au jeune
garçon. Il y avait là une assiette qui lui était destinée.
« Une seconde !
Montre-moi tes mains ! »
Yann présenta ses paumes sous les
yeux de sa logeuse.
« L’autre côté ! »
Il tourna ses mains.
« Elles méritent un bon
nettoyage avant de passer à table. Va les laver dans la salle de
bain ! »
Elle lui désignait le couloir qui
débouchait sur la salle à manger. Yann s’y dirigea sans prendre le temps de se
reculotter. Il n’en avait pas reçu l’autorisation. Sa démarche dandinante fit
sourire Madame Olga.
« J’avais peur, se dit-elle,
qu’un garçon aussi grand ait du mal à de faire à notre autorité. Heureusement
il n’en est rien. Je sens que je vais m’attacher à lui. »
Elle attendit qu’il fut revenu
pour lui donner l’autorisation de se reculotter et de passer à table.
Il y a une suite ?
Oui, bien sûr, ça va venir. En attendant, si vous avez loupé l'épisode précédent : chapitre 16. Et pour ceux qui voudraient reprendre au début : le premier chapitre
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