Jeudi
19 mars 2020 – 8 heures 50
« Allez, filez tous les deux ! »
Maman
Marianne leur montra la direction du doigt.
« Et
ne soyez pas en retard, Mademoiselle Annette vous attend ! »
Être en retard, ce serait difficile. Ils n’avaient qu’une cinquantaine de mètres à faire, en contournant le bâtiment principal pour trouver la pièce située au rez-de-chaussée d’une dépendance. Maman Marianne avait demandé à Monsieur Antoine de la débarrasser, puis de l’aménager. C’est là qu’ils passeraient leur matinée désormais.
Philipe
regarda Aurélie qui marchait à ses côtés. Sous son manteau dépassait la blouse
grise que Maman Marianne leur avait mise par-dessus ses vêtements. Philippe
portait la même. Ils avaient à la main un petit cartable contenant un cahier et
une trousse. Maman Marianne avait ressorti des affaires qu’Aurélie avait
utilisé quand elle était petite et elle avait décrété qu’elles leur feraient
suffisamment d’usage. Le cartable dont Philippe avait hérité était un peu élimé
sur les bords, mais il n’avait pas été question de les munir de matériel neuf
pour cette rentrée.
L’idée
de Mademoiselle Annette avait été mise en pratique. Ils se rendaient à l’école
où, sous la houlette de la jeune institutrice, il s’agissait de combler leurs
lacunes scolaires. C’était la mission que s’était donné Mademoiselle Annette.
Aurélie et Philippe savaient qu’elle y mettrait toute son ardeur, ce qui ne
présageait rien de bon pour eux. Mais les décisions de Maman Marianne, comme
l’autorité de Mademoiselle Annette ne pouvaient se contester. Ni Aurélie, ni
Philippe n’en avaient la possibilité.
En
passant, Philippe jeta un œil sur les deux grandes portes de la grange. Elles
étaient closes. Cet endroit-là leur était maintenant expressément interdit,
sous peine de fessée.
« Et
une magistrale, avait précisé sa belle-mère ! »
Leur
voiture y était enfermée. Monsieur Antoine s’en était chargé. La veille, à
peine sortis du coin, ils avaient dû en rendre les clés et les papiers. Ils
étaient maintenant dans l’un des tiroirs du bureau de leur belle-mère, autant
dire tout à fait inaccessibles.
« Ils
sont confisqués. Cela vous évitera de recommencer la même bêtise. De toute
façon, vous n’en avez pas besoin ! »
Il
n’y en avait aucun doute. Leur univers, durant le confinement qui avait été
instauré, se limiterait à la propriété de Maman Marianne, avec peut-être
quelques incursions jusqu’au village pour faire quelques courses, mais cela
n’irait guère plus loin. Ils pouvaient se rendre à pied dans tous ces endroits.
Si besoin, Maman Marianne pouvait les emmener dans sa propre voiture. Celle
d’Aurélie et de Philippe ne servait donc plus à rien.
« Où
que vous alliez, je veux qu’une grande personne sache toujours où vous trouver. »
Cette
notion de grande personne était un peu floue. Ce qui était sûr, c’est que ni
Aurélie, ni Philippe en faisaient partie.
« Si
vous avez besoin d’aller quelque part en dehors de cette maison, je veux que
vous en demandiez au préalable l’autorisation. »
Cette
exigence n’avait pas semblé déplacée pour les deux adultes placés sous une
surveillance constante. C’était une suite logique du contrôle qui avait été mis
en place depuis moins d’une semaine. Avec l’intervention de la policière
municipale la veille, ils avaient compris que le régime auquel ils étaient
soumis recueillait l’approbation générale, bien au-delà de leur nouvelle
demeure. Les punitions qui découlaient de leur désobéissance étaient largement
dissuasives, les incitant à rester dans le chemin qui leur était désigné.
C’était
donc avec un sentiment de normalité qu’ils se rendaient tous les deux à l’école
où les attendait leur nouvelle maîtresse : Mademoiselle Annette.
Elle
les accueillit sur le pas de la porte.
« Mettez-vous
là et posez votre cartable ! »
Ils
s’étaient empressés d’obéir.
« Les
mains dans le dos ! »
Mademoiselle
Annette les inspecta des pieds à la tête. Elle passa derrière eux où son regard
scrutateur cherchait la moindre faille dans la tenue de ses deux élèves.
« Montrez-moi
vos mains ! »
Ils
les avaient tendus, paume face au ciel.
« L’autre
côté ! »
Enfin,
elle s’était déclarée satisfaite de son examen.
« Je
tiens à ce que vous soyez toujours aussi propre quand vous viendrez en classe.
Il n’est pas question du moindre laisser-aller dans votre tenue. J’y
veillerai ! »
Cela
sonnait comme une menace et le ton de la voix qu’avait adopté la maîtresse en
renforçait l’avertissement. Ils savaient tous les deux ce qui se passerait en
cas de manquement.
« Entrez
dans la classe et en silence ! »
La
pièce qui n’avait pas d’usage précis jusqu’alors sauf à entasser du bric-à-brac, avait été transformée en un
espace scolaire dans lequel rien ne manquait. Il y avait une dizaine de tables
scolaires ce qui permettait d’accueillir une vingtaine d’élève. Ce n’était pas
du matériel neuf et, sur l’ordre de Madame le Maire, Monsieur Antoine avait été
puisé dans le vieux matériel que la commune avait mis au rebut.
« Accrochez
votre manteau, là, et allez vous mettre debout à votre place, ici au premier
rang. »
Une
vingtaine de porte-manteaux avaient été fixés le long du mur, à droite en
entrant. Monsieur Antoine n’avait pas chômé ! Philippe et Aurélie se
placèrent debout, chacun d’un côté du même pupitre double, à côté de la chaise
qui leur avait été assignée.
« Je
vois que Maman Marianne vous a habillés comme il sied aux élèves de mon école.
Ce sera désormais l’uniforme que vous porterez en classe. »
Aurélie
portait une jupe plissée écossaise qui lui descendait jusqu’aux genoux qui
seuls apparaissaient nus au-dessus des chaussettes blanches qui couvraient les
jambes. Un chemisier blanc qu’elle portait sur un tee-shirt de la même couleur
complétait sa tenue. Une cravate nouée autour de son coup donnait la touche
finale. Sa mère lui avait interdit de porter un soutien-gorge au prétexte que
les petites filles n’en avaient pas besoin. Bien que sa poitrine fût assez
petite, Aurélie était habituée à cet accessoire et elle se sentait un peu nue dans sa présence familière.
« Quand
vous entrerez en classe, je veux que vous alliez vous mettre à votre place,
mains dans le dos et en silence. Vous resterez ainsi tant que je ne vous aurai
pas donné l’autorisation de vous assoir. »
Philippe
faisait porter son poids d’un pied sur l’autre, se dandinant sur place. Il y
mit fin dès que les sourcils froncés de la maîtresse lui indiquèrent qu’elle
avait repéré son geste involontaire et qu’elle n’entendait pas qu’il continuât.
Il se sentait comme un petit garçon qui avait failli, de près, déclencher la
colère de l’adulte qui l’avait sous sa surveillance. Son cœur, qui s’était
affolé en songeant aux conséquences, mit du temps à revenir à la normale.
Tout
concourrait à ce qu’il se sente placé sous l’autorité de Mademoiselle Annette.
Sa tenue n’y était pas pour rien. Sa belle-mère lui avait passé un pantalon
court qui tenait par des bretelles et qui descendait jusqu’au-dessus des genoux.
Des chaussettes hautes, en tous points semblables à celle d’Aurélie, prenaient
le relais juste en-dessous. La même cravate que celle d’Aurélie, portée sur sa
chemise blanche, lui serrait le cou. Il n’avait jamais porté d’uniforme
scolaire jusqu’à ce jour. Celui dont il était habillé, révélait bien le niveau
d’obéissance qu’on attendait de lui, dans la continuité de ce qui lui arrivait
depuis le week-end dernier.
Mademoiselle
Annette se livra à une dernière inspection.
« Ces
blouses vous vont très bien ! Elles vous protégeront parfaitement »
Ni
Aurélie, ni Philippe ne partageaient cet avis, sauf pour ce qui est de la
protection qu’elles offraient. Seule la couleur les différenciait : rose
pour Aurélie et bleue pour Philippe. Elles ne laissaient presque rien voir de
ce qui était porté au-dessus des genoux.
Dans
des illustrations sur les écoles des années cinquante, on pouvait aisément voir
les mêmes. Celles-ci, bien qu’impeccablement propres n’étaient pas neuves.
Maman Marianne les avait sorties d’un tiroir où elles avaient dû passer
quelques dizaines d’années. Peut-être avait-elle dû en porter de semblables ou
plus surement c’étaient un héritage de l’époque où ses parents allaient encore
à l’école.
« Asseyez-vous !
Et sans faire de bruit ! »
Les
chaises étant attachées aux tables, cela ne pouvait pas de là que pourrait
venir le moindre bruit. Il n’y en eut d’ailleurs pas.
« Mettons
les choses au point tout de suite. Je veux des élèves sages, obéissants et
travailleurs. Vous savez que je n’hésiterais pas à punir celui… ou
celle… »
Elle
avait regardé ses deux élèves droit dans les yeux l’un après l’autre, en
marquant une pause afin que les deux soient certains qu’ils étaient concernés.
« …
qui ne sera pas à la hauteur de mes exigences. »
Elle
laissa s’installer un petit silence.
« Et
vous savez comment ! Est-ce bien compris ?
–
Oui Mademoiselle !
–
Non, non ! Mademoiselle, c’est pour quand je vous garde à la maison. Ici
vous m’appellerez maîtresse.
–
Oui maîtresse, répondirent-ils dans un bel ensemble !
–
Alors parfait. Commençons à travailler. »
La
première fessée n’arriva qu’après la correction de la première dictée.
Mademoiselle
Annette avait commencé par régler un certain nombre de petites questions
indispensables au bon déroulement de la classe. Elle leur avait distribué un
série de livres reprenant toutes les matières qu’elle avait l’intention
d’aborder : français, grammaire, mathématiques, histoire, géographie.
Il
y avait même un ouvrage d’instruction civique et morale dans lequel il y avait
des maximes et la maîtresse s’empressa d’en prendre une qu’elle écrivit sur le
tableau : « le plus grand bien que l’on puisse laisser à ses
enfants, c’est une bonne éducation »
« Prenez
votre cahier et vous noterez la date d’aujourd’hui en haut à gauche de la
première page. Puis en haut à droite, vous recopierez cette phrase. Nous
procéderons ainsi tous les matins ! »
Aurélie
et Philippe sortirent, de leur cartable, le cahier qui leur avait été donné.
« Attention
à l’écriture, reprit la maîtresse, je veux des lettres bien formées !
Attention, je vérifierai ! »
Cela
sembla difficile aux deux élèves d’abandonner leur écriture habituelle, mais la
maîtresse nota leurs efforts quand elle passa dans leur dos vérifier leur
travail.
« Bon,
il y a du travail à faire de ce côté-là aussi ! Pour aujourd’hui je m’en
contenterai. Nous ferons des pages d’écriture pour améliorer tout cela. »
Ensuite,
il avait fallu remplir un carnet de correspondance. Ils y avaient noté leur
identité et dans la case adresse, la maîtresse leur ordonna d’inscrire celle où
ils résidaient aujourd’hui. C’était la première fois où se concrétisait, pour
Philippe son changement de domicile. Oui, il n’y avait aucun doute qu’il
habiterait chez sa belle-mère durant toute la durée du confinement.
Cela
leur fit drôle, à tous les deux, quand ils durent renseigner leur date de
naissance : mille neuf cent quatre-vingt-huit. Trente-deux ans !
C’était tellement en décalage avec ce qu’ils vivaient depuis qu’ils étaient
arrivés ici. Aurélie songea un instant à remplacer l’année officielle de sa
naissance par celle qui correspondait mieux avec la façon dont sa mère se
comportait envers elle : deux mille quatorze. Elle renonça bien vite à
cette futile provocation.
Les
premières pages du carnet de correspondance étaient prévues pour les relevés
des notes obtenues à l’école. Philippe note qu’un endroit était prévu pour la
signature de sa belle-mère. Il était évident que celle-ci contrôlerait son
travail scolaire. Il songea aux punitions que lui vaudraient des mauvaises
notes.
C’était
des pages blanches qu’il y avait à la fin du carnet. Sous les directives de la
maîtresse, ils y tracèrent des colonnes et inscrivirent leur intitulé en
haut : date, punition reçue, signature. La maîtresse leur expliqua qu’elle
remplirait chaque jour ce carnet et qu’il devait revenir, chaque matin, signé
par leur maman.
Enfin,
ils reçurent des consignes de comportement en classe et d’exigence quant à leur
travail scolaire. Le travail proprement dit ne commença qu’après.
La
maîtresse leur donna un problème de calcul à résoudre. Cela sembla facile à
Philippe. Aurélie parut avoir plus de peine. Puis, ce fut la dictée. A la fin
de ces deux exercices, la maîtresse ramassa les cahiers et elle leur en donna
un autre à chacun, leur annonçant une page d’écriture. Au tableau elle dessina,
une par une, les dix premières lettres de l’alphabet en leur expliquant comment
elles devaient être écrites : les a et les e bien fermés, les boucles vers
le haut et le bas bien régulières… le tout devant tenir entre les doubles
lignes dessinées sur la page de leur cahier d’écriture.
« Une
ligne entière de chacune de ces dix lettres ! Allez, on s’y
met ! »
Ils
se penchèrent sur leur feuille. C’était un exercice de précision qui n’était
pas si facile que ça. Mademoiselle Annette corrigeait les deux cahiers sur
lesquels ses deux élèves venaient de composer. Elle ne cessait de biffer les
pages qu’elle avait sous les yeux. Aurélie lui jeta, à plusieurs reprises, un
regard inquiet, ce qui attira l’attention de la maîtresse.
« Veux-tu
une fessée, Aurélie, pour t’apprendre à être attentive à ton travail ?
–
Non maîtresse !
–
La prochaine fois que je t’y prends, je n’hésiterai pas ! »
Aurélie
se pencha sur sa feuille, montrant ostensiblement qu’elle se concentrait sur
son travail. La maîtresse reprit le sien.
« Avez-vous
fini ?
–
Oui maîtresse !
–
Montrez-moi cela ! »
Le
cahier de Philippe passa l’inspection avec une simple grimace de Mademoiselle
Annette.
« Pour
cette fois, ça ira, mais tu as des progrès à faire. Et le tien, Aurélie, voyons
cela ! »
Les
sourcils de la maîtresse se froncèrent.
« Et
là, il n’y avait pas la place à faire au moins deux d de plus au bout de la
ligne ? »
Elle
avait pris l’oreille d’Aurélie entre ses doigts et elle la tirait sans laisser
à la jeune femme la possibilité de se lever pour soulager la traction.
« Et
là, pas de place pour un f de plus ? »
Elle
tira encore un peu plus fort sur l’oreille.
« Ne
serait-ce pas un peu de paresse ? »
Elle
souleva Aurélie de sa chaise et elle la plaça sous son coude. La blouse et la
jupe furent relevées du même geste. La maîtresse baissa la culotte et asséna
sur les fesses une dizaine de claques, puis elle remonta la culotte, ajusta les
vêtements et replaça Aurélie sur sa chaise.
« La
prochaine fois, ce sera une fessée bien plus sérieuse ! »
Aurélie
jugeait, en effet, qu’elle s’en tirait à bon compte. La main avait chauffé ses
fesses mais l’effet s’en dissipait déjà. Quant à la culotte baissée, cela ne s’était
déroulé que devant Philippe. Aurélie commençait à avoir l’habitude de recevoir
la fessée déculottée en sa présence. C’était toujours gênant, mais elle s’y
habituait.
« Je
vais vous rendre les cahiers. J’y ai corrigé les deux exercices. »
Elle
posa celui d’Aurélie devant son élève.
« Aurélie,
je t’ai mis quatorze à la dictée et douze à l’exercice de calcul. C’est assez
moyen mais pour un début ce n’est pas mal. Tu as au-dessus de douze, c’est la
note la plus basse que je laisserai passer sans punition. Pour le moment !
Je pense qu’avec le temps, je serai plus exigeante. »
Aurélie
respira plus librement. Elle était passé tout près d’une nouvelle fessée, mais
ce n’était pas pour le moment.
« Pour
demain, tu me copieras cent fois les mots que j’ai souligné dans ta dictée et
tu recopieras deux fois la règle d’accord des nombres au pluriel. Tu la
trouveras dans ton livre de grammaire. »
La
maîtresse retourna sur l’estrade qui supportait son bureau, puis elle se tourna
vers Philippe.
« Pour
le calcul, c’est bien. Je t’ai mis seize, même si c’est écrit comme un cochon.
La prochaine fois je t’enlèverai des points. Tu dois faire des progrès en
écriture ! »
Philippe
acquiesça. Il lui avait bien souvent été reproché d’écrire illisiblement. Cela avait
commencé au lycée et il n’avait plus jamais fait d’effort sur ce sujet. Il
sentait bien qu’avec la maîtresse, il ne pourrait pas continuer.
« En
ce qui concerne la dictée, c’est un désastre ! Quatre mots orthographiés n’importe
comment, tu me les copieras cent fois chacun pour demain et j’espère pour toi
que ce sera bien écrit. Une faute d’accord et une conjugaison fantaisiste !
Autant de règles de grammaires à copier deux fois, pour demain également !
Cela te fait un quatre ! Quatre sur vingt ! Es-tu fier de toi ?
–
Non maîtresse.
–
Qu’ai-je dit tout de suite sur ce qui arrivait à ceux qui avaient une note
en-dessous de douze ? »
Philippe
s’en rappelait parfaitement, mais il n’osait répondre. Il baissa la tête.
« J’ai
bien peur que baisser la tête de honte ne suffise pas. Viens ici ! »
Lentement
il se leva et marcha vers la maîtresse, comme si le temps qu’il gagnait allait
permettre à cette dernière de changer d’avis/
« Plus
vite que ça ! »
Malheureusement
le chemin à parcourir n’était pas assez long. Quatre pas et il était arrivé. La
maîtresse souleva le devant de la blouse et elle détacha les bretelles. Elle
courba Philippe sous son bras, puis elle souleva l’arrière de la blouse et les
deux derniers clips fixés aux bretelles sautèrent. Le pantalon s’affaissa sur
ses hanches. La main de la maîtresse se glissa sous son ventre, cherchant le
bouton qui fermait la ceinture du pantalon. Celui-ci tomba sur les mollets du
garçon.
La
maîtresse rajusta la position. Philippe eut, un bref instant, l’espoir que le
déculottage n’irait pas plus loin. Le tissu de sa culotte glissant le long de
ses cuisses le ramena à plus de pragmatisme. Evidemment, la fessée serait
déculottée ! Pouvait-il en être autrement ?
« Heureusement
qu’il n’y a personne d’autre qu’Aurélie dans la classe, pensa-t-il avant que la
première claque ne lui arrachât un cri rauque. »
Une
vingtaine de claques plus tard, il avait oublié ce détail, tout occupé à
absorber la cuisson qui s’emparait de toutes ses fesses. Il fut bien vite
obligé de danser d’un pied sur l’autre, de replier une jambe du côté où la main
frappait, sans compter sur les plaintes qu’il ne retenait pas, indifférent à être
entendu à l’extérieur.
La
main s’abattait inexorablement, transformant ses fesses en un brasier
incandescent, sans qu’il ne pût rien y faire.
Quoi ? Il y en a encore qui n'ont pas lu les chapitres précédents !
Et le précédent : le chapitre 24
Amis de la poésie et de la fessée rétro... Bonjour
RépondreSupprimerBon, cette fois ci je serai bref. Mais quel charme que ces grosses bouffée nostalgiques de l'école des années cinquante. Jolie description, de la blouse grise au cahier d'instruction civique en passant par le cartable en cuir et les tables en bois à deux places avec siège attaché et trou pour l'encrier... Et ça sent l'encre bleue et le papier des cahiers à grands carreaux... Les cahiers au feu, la maîtresse dans le milieu!
Rien ne manque même pas les fessées que les maîtres et maîtresses distribuaient à l'occasion, sans que personne ne trouve rien à redire... Certains derrières s'en souviennent encore aujourd'hui. Par les temps qui courent, et ils courent vite, ils seraient traînés en justice pour maltraitance !
Y a plus de discipline ma pôv'Dame!
Amicalement
Ramina
Ramina,
SupprimerCroyez-vous qu'il faille remonter aussi loin pour retrouver l'école qui est évoquée dans cet épisode ?
Bon, pour les blouses, sans doute faut-il revenir aux années 60, mais elles étaient encore obligatoires à l'école. J'en sais quelque chose, sans que cela ne m'ait posé le moindre problème. C'était la règle, le lot commun, cela n'était donc pas questionné.
En ce qui concerne la fessée, y compris la culotte baissée, je peux vous assurer que dans les années 80, c'était encore en œuvre dans beaucoup de classes, du moins dans les plus petites : en maternelle ou dans les premières classes de primaire. Personne n'y trouvait rien à redire ou personne n'osait y redire. Qui sait ?
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Bonjour JLG, bonjour Ramina,
SupprimerBien que né au milieu des années 1960, j'ai connu pendant quelques années la blouse en classe de primaire jusqu'en CM2 (1977). Mon frère cadet l'a connu également. Nous avons à quelques années d'écart fréquenté le même groupe scolaire (GS Léon Blum à ST-Nazaire- 44) construit fin années 1950 (Ah les "Trente Glorieuses" !) avec tables en bois accollées . Après cette date, l'usage de la blouse a du subsisté uniquement en maternelle pour les activités manuelles. Au Collège, dès 1980, on ne la portait plus...
Question punition, en Primaire, j'ai assisté à une seule fessée sur le pantalon d'un copain pour bavardage par une jeune remplaçante. Mais c'était avant...
Nous habitions à environ 200 mètres de l'école. Belle époque.
Amicalement. Peter.
Bonjour JLG,
RépondreSupprimerCette classe me semble un peu vide manquant d'autres élèves peut être même âges (cours de rattrapage) ou plus jeunes c'est prevu ???
Au plaisir de vous lire
Cher lecteur anonyme,
SupprimerPuis-je vous suggérer de patienter quelques jours et de lire la suite de ce récit ? Vous me direz alors si les développements que vous découvrirez vont dans le sens que vous suggérez.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
JLG,
RépondreSupprimerDu moins c'était déjà ainsi dans ces années là. J'ai vécu les blouses grises pour les garçons et beige pour les filles, quand la mixité est apparue dans les lycées. On devait la porter boutonnée et avec la ceinture. A l'école primaire, en cours élémentaire il y avait chaque matin un petite phrase écrite au tableau qui servait de leçon de morale ou d'instruction civique Oula... ça remonte. C'était fin des années cinquante... Eh oui!
Cordialement
Ramina
Ramina,
SupprimerJe suis donc un peu plus jeune que vous. Pour moi, les blouses, cela n'a été que dans la fin des années soixante et uniquement à l'école maternelle et primaire.
Par contre j'ai assisté souvent à des fessées données devant toute la classe, parfois la culotte avait été préalablement baissée. S'il m'est arrivé deux fois de recevoir la fessée par la maîtresse, je n'ai jamais été déculotté.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
JLG,
SupprimerOui, j'ai quelques années de plus derrière moi et des souvenirs pittoresques qu'évoque ce dernier chapitre.
C'était en CP à l'école primaire du Pont de Nantes ... à Rennes où j'ai fait toutes mes études avant d'arriver en Normandie... Ce pont était un pont de chemine de fer qui passait à proximité de la cour de récréation. Autant dire que le bruit des grosse locomotives à vapeur, heureusement assez rares car c'était une voix peu fréquentée, nous fascinait. Jusqu'à ce qu'on s'habitue et qu'on ne tourne même plus la tête.
C'était le temps de la guerre des boutons...
Amicalement
Ramina,
SupprimerJ'ai bien peur que cette école n'existe plus. La plus proche du pont de Nantes, à Rennes, c'est l'école maternelle du Colombier, mais elle n'est pas en proximité des voies. Et bien sûr plus de loco à vapeur mais des TGV ! Est-ce que ça revient au même ?
Cette école était-elle représentative de ce qui se passait dans le milieu scolaire en ce temps-là, comme ce qui se passe dans le récit ?
Au plaisir de vous lire,
JLG
JLG,
RépondreSupprimerC'est bien ce qu'évoque votre récit.
L'école de la république, laïque et gratuite. Même atmosphère, de papier, d'encre sur les doigts, de plume Sergent major et de plumier en bois, comme les grosses tables à deux places. Les blouses grise, l'odeur de plancher et de poêle à bois au fond de la classe. Une brève fessée, plus symbolique que douloureuse, ou un coup de règle sur les doigts, faisaient partie de notre éducation. Et ça ne traumatisait personne.
L'instituteur et le curé étaient les figures emblématiques et respectées, des valeurs de la société, l'une laïque, l'autre religieuse, à la fois complémentaires et antagonistes.
On ne se rendaient pas compte des traumatismes du monde d'après guerre dans lequel nous étions nés et de ce qu'avaient vécu nos parents... C'est un peu plus tard... quand ils ont commencé à raconter.
C'était la séquence d'avant-maintenant.
Cordialement
Ramina
Ramina et Peter Pan,
SupprimerSymbolique les fessées ? Peut-être parce qu'elles ne rougissaient pas les fesses, mis quelle vexation ! J'en ai personnellement reçu deux.
La première, c'était en CE1 pour n'avoir pas fini un exercice. Il faut dire que j'étais toujours dans les premiers de la classe. Alors qu'elle corrigeait les cahiers, la maîtresse m'a fait venir à côté d'elle et elle m'a demandé pourquoi je n'avais pas fini l'exercice. Je n'ai pas su quoi répondre et je ne m'en rappelle plus la raison. Elle m'a donné quatre claques sur le haut de la cuisse, une par réponse manquante. Je portais un pantalon court, sa main a donc frappé sur la peau nue, pas fort, mais c'était devant toute la classe. Voyez-vous cela m'a marqué. Je m'en rappelle encore parfaitement.
La deuxième fois, c'était l'année suivante, en CM1. Après avoir rendu les cahiers sur lesquels la maitresse (une autre) avait corrigé une dictée, la maîtresse m'a grondé parce que je n'avais eu que 6 sur 10. C'était au-dessus de la moyenne, mais bien en-dessous de mon niveau habituel. Elle m'a alors pris par le bras pour me lever de sur ma chaise, elle m'a courbé sous son bras et elle m'a asséné quelques claques sur le fond du pantalon. Je ne me rappelle plus si cela a été bien long ni bien fort, mais je me rappelle de ma honte d'avoir reçu une fessée devant toute le classe.
La fessée n'était pas si rare que cela. C'était loin d'être une punition administrée chaque jour, mais nous savions qu'en cas de besoin, pour un comportement inadéquat ou un travail insuffisant, la maîtresse (c'était plus rarement un maître) n'hésiterait pas à donner la fessée.
C'était en général sur le fond du pantalon, les classes n'étaient pas mixtes à l'époque. Mais dans les cas graves, celui-ci pouvait être baissé et parfois la culotte également.
J'ai assisté à deux fessée déculottées. une en maternelle et c'était une petite fille qui en avait fait les frais. Dans mon souvenir, elle avait répondu à la maîtresse qui la reprenait parce qu'elle chahutait dans les rangs. En un rien de temps, elle s'est retrouvée coincée sous le bras de la maîtresse, jupe relevée et culotte baissée et elle a reçu une fessée devant nous tous.
La deuxième fois, c'était en CP. Le directeur qui rendait les livrets de notes à la fin de chaque mois, a déculotté et fessé en travers de ses genoux un garçon qui avait eu un zéro de conduite.
Vous voyez, nous étions un peu au-delà du symbolique.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
JLG,Peter,
RépondreSupprimerje dis symbolique parce que notre instituteur en CM2 en administrait de temps en temps pour marquer le coup, quand il l'estimait nécessaire. C'était deux ou trois claques sur les fesses à travers la culotte qu'on avait encore courte à l'époque. ... sans plus, ça chauffait un peu sur l'instant mais c'était davantage pour impressionner ... J'ai dû en recevoir deux comme ça.
Cordialement
Ramina
Ramina,
SupprimerPour ma part, je ne parlais pas de la douleur que provoquait les fessées. Il est vrai qu'elle était limitée. Je parlais de la vexation qu'elle engendrait, surtout quand le pantalon, même court, était baissé et encore plus quand la culotte le rejoignait.
Même si je n'en ai jamais été un acteur, voir ces scènes se dérouler sous mes yeux me laissaient imaginer ce que devaient ressentir mes camarades.
Ne croyez pas que je m'insurge contre de tels traitements. Ils étaient de leur époque et personne (hiérarchie, parents, enfants eux-mêmes) n'y trouvait à redire. Je ne sais pas si, actuellement, une bonne fessée ne serait pas préférable à la tendance de certains parents à laisser les enfants s'enfermer dans de la toute puissance et je ne suis pas certain que cela ne concernerait que les enfants.
Mais cette question mériterait un débat à elle toute seule.
Et ne croyez pas, non plus, que cela ait pris fin à la fin des années soixante. Je tiens de source sûre des récits de fessées déculottées à l'école, devant toute la classe, qui se sont déroulées au milieu des années quatre-vingt.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Bonjour JLG, bonjour Ramina,
RépondreSupprimerC'est juste. Les fessées de nos maitresses (que j'ai toujours eu en Primaire) étaient rares et surtout destinées à nous impressionner et à nous dissuader de perturber la classe. Mes institutrices étaient des dames de l'âge de mes parents et même un peu plus âgées. Il faut dire qu'elles passent 7 heures par jour avec nous. Quant on est gamin, ça compte en dehors de nos parents. Perso, j'étais un élève moyen (qui rattrapait ses absences comme il pouvait), calme et assez rêveur. "Le professeur est un rêveur - Il ne faut pas le déranger ! Le professeur est un rêveur - il ne faut pas nous le changer !...." scandait une chanson de cette époque insouciante.
Amicalement. Peter.
Sans doute la fessée est-elle maintenant interdite par la loi. Si cela a dû la faire disparaître du champ scolaire, je ne suis pas certain qu'il en soit de même au sein de la famille. S'il est difficile d'administrer une fessée devant toute une classe, Il est toujours aussi simple de le faire dans l'intimité familiale. Quelques récents témoignages ne laissent penser qu'il y a encore des culottes baissées et des fesses rougies par la main maternelle ou paternelle.
SupprimerCe qui serait, par contre, très utile et qui ne tombe pas sous le coup de la loi, c'est l'administration de bonnes fessées aux adultes qui en ont besoin. Combien d'entre nous se laissent aller à des manquements coupables, à s'autoriser des négligences ? Avouez que trouver à ce moment-là une main ferme qui s'appliquerait sur les fesses nues jusqu'à les rougir copieusement, serait fortement dissuasif et éviterait de retomber dans les mêmes écarts ! Combien d'entre nous, et ce n'est pas une question d'âge, auraient bien besoin épisodiquement ou régulièrement, de se trouver face à ce genre d'autorité ?
Je parle, bien évidemment de réelles punitions, c'est-à-dire de fessées déculottées suffisamment rigoureuses que le puni se rappelle non seulement de la honte à avoir ses fesses dévoilées, mais aussi de la douleur de la fessée et administrées par un tiers qui a toute autorité pour décider de la correction sans que le puni n'ait eu son mot à dire.
Au plaisir de vous lire,
JLG.