La dame du magasin n’en revenait pas. Elle regardait
alternativement Madame Caroni et Camille qui, au coin, tournait le dos, et dont
le bas de la robe, tenu dans son dos, montrait ses fesses dont les rougeurs les
plus prononcées s’atténuaient rapidement.
« Je n’aurais jamais cru cela possible !
– Peut-être vous ai-je choquée d’avoir si naturellement
déculottée et fessé cette jeune fille en votre présence ?
– Non, pas du tout, au contraire ! J’ai bien souvent
pensé que Camille avait besoin d’être reprise en mains. J’ai bien souvent
l’impression d’avoir employé une gamine colérique plus qu’une adulte. Ma main
m’a démangée à bien des reprises, mais je n’aurais jamais osé passer à l’acte.
Ce que vous avez fait est formidable. Ça ouvre des horizons inaccessibles
jusqu’alors, pour moi mais surtout pour Camille.
– Il est vrai que ça change des choses.
– Au comportement de Camille quand vous l’avez courbée sous
votre bras, à sa soumission malgré la douleur que vous lui infligiez et à son
obéissance quand vous l’avez envoyée au coin, je pense que ce n’est pas la
première fois que vous la fesser. Vous en avez toutes deux l’habitude, cela se
voit. Ce doit être le fruit d’une longue pratique.
– Longue, pas exactement. J’ai donné sa première fessée à
Camille vendredi, il y a donc trois jours, mais ses progrès sont déjà
importants. »
Madame Caroni fit un rapide tableau de la situation de
Camille et elle mentionna ses autres pupilles, ce qui mit brièvement Maïlis sur
le devant de la scène et incita cette dernière à se faire la plus discrète
possible.
« Je comprends mieux ! J’espère que vous allez
continuer. Camille a besoin d’un cadre strict dans tous les instants de sa vie.
– Cela ne se fera pas aussi simplement. Il faudra que nous
soyons plusieurs à nous y mettre. Je peux contrôler ce qui se passe quand elle
est chez elle, mais au travail, c’est de votre responsabilité.
– De ma responsabilité ? Vous ne voulez pas dire que…
– Je crois que nous nous sommes comprises. Oui, vous devrez
lui donner la fessée quand elle est au travail et qu’elle a mérité une
punition.
– Je ne sais pas si je peux. Vous savez, le droit du travail
ne tolère pas vraiment cette façon d’exercer ses responsabilités d’employeur.
– Il ne s’agit pas là de droit du travail, mais plutôt
d’éducation d’une grande fille qui a grandi trop vite, sans se rendre compte
que devenir adulte ne comporte pas que des droits, mais également des
obligations.
– Oui, je sais bien tout cela, mais quand même !
– Voilà ce que nous allons faire… »
Quelques minutes plus tard, Camille, la culotte toujours
baissée était assise à une table au milieu de la boutique. Les livres avaient été
poussés. Elle écrivait sous la dictée de Madame Caroni.
« Je, soussigné Camille VERTIN, demande à Madame DAURENT, mon employeuse,
de bien vouloir prendre en charge la discipline me concernant lorsque je suis
au travail. En particulier, je l’autorise à me donner la fessée après m’avoir baissé
la culotte, quand elle le jugera nécessaire et aussi sévèrement qu’elle
l’estimera utile. Elle décidera seule du lieu et du moment de la fessée et
quelles que soient les personnes présentes.
Je renonce à tout recours à son encontre sur ce sujet. »
« Voilà, finit Madame Caroni. Tu signes !
– Mais Zia Margherita, je…
– Une fessée pour t’aider à obéir ?
– Non, non, Zia Margherita, inutile, je signe, je
signe !
– Voilà, dit Madame Caroni en tendant le document à Madame
Daurent. Je crois que cela règle toutes les questions que vous avez évoquées.
– C’est parfait. Vous pouvez compter sur moi pour maintenir
la discipline. Cette demoiselle va devoir changer d’attitude.
– Peut-être devriez-vous commencez maintenant ? Le plus
difficile, c’est la première fois.
– Maintenant, vous croyez ?
– Oui maintenant ! Vous avez largement ce qu’il faut
comme motif de punition si j’en crois ce que vous m’avez dit sur le
comportement de Camille. Une fessée de votre main lui ferait le plus grand bien
et cela instaurerait votre droit à la punir, non ?
– Il faudra bien commencer un jour, pourquoi pas
aujourd’hui. Et si je me rappelle comment s’est déroulée la journée de travail, il
y a un grand nombre de comportements de Camille qui méritent la fessée.
– Vous pourriez en rajouter une pour l’ensemble de son œuvre
depuis qu’elle travaille chez vous, ce ne serait que justice.
– Vous avez raison, mais je ne vais pas revenir sur le
passé. Si je dois donner une fessée à Camille pour tout ce qu’elle a fait
depuis quatre ans, je ne m’en sortirai jamais. Ce serait un travail titanesque.
Je me contenterai de punir ceux du dernier jour en date. La mauvaise humeur
d’aujourd’hui avec les clients suffira amplement.
– Je vous laisse faire. »
Madame Daurent se tourna vers Camille qui était devenue toute
blanche au fur et à mesure que progressait la conversation entre sa tutrice et
sa patronne.
« Ce n’est pas possible, je dois faire un cauchemar, se
dit-elle. »
Elle n’eut pas besoin de se pincer pour se rendre compte
qu’il s’agissait bien de la vérité. D’un geste impératif, sa patronne lui
ordonna de venir se mettre à ses pieds. Camille regarda Madame Caroni. Elle la
suppliait du regard. Quand celle-ci fronça des sourcils, Camille se leva.
Madame Daurent passa son bras autour de la taille de Camille
et elle l’obligea à se courber. Elle serra la jeune fille contre sa hanche.
Elle ne sentait pas d’opposition de la part de Camille qui la laissa la placer
à sa convenance. Elle savait que toute résistance à ce stade provoquerait une
réaction de Madame Caroni. L’option « fessée par Madame Daurent »
était préférable.
Madame Daurent n’eut pas besoin de chercher ses repères.
Placer Camille sous son bras et relever sa jupe semblait un geste tout à fait
habituel, le dévoilement des fesses nues dans le milieu du magasin tout à fait
normal. Non pas que Madame Daurent ait eu une grande expérience en matière de
fessée, elle ne se rappelait pas en avoir donné une seule dans sa vie, mais
elle se rendait compte qu’elle avait, dans sa tête, répété ce geste si souvent
à chaque insolence de Camille, qu’elle avait l’impression qu’il était familier.
Elle n’eut pas à se confronter avec le déculottage. La culotte de Camille était
restée à hauteur de ses genoux.
Madame Daurent, du regard, prit la mesure des fesses de son
employée. Elle n’avait aucun doute sur la pertinence et la légitimité de ce
qu’elle s’apprêtait à faire. Camille en avait besoin. Resserrer son étreinte,
lever sa main au-dessus des fesses à la hauteur de son épaule, anticiper
l’endroit où elle allait tomber et la forme qu’il faudrait lui donner, bander
les muscles du bras pour prendre de la vitesse… voilà, la fessée était
commencée.
La réaction de Camille – un cri, un mouvement de la hanche
comme pour se dérober, un tressaillement qui parcourait les jambes, un pied qui
décollait du sol – la rassura. C’était bien comme cela qu’il fallait s’y
prendre. Il n’y avait plus qu’à persévérer.
La chaleur et le picotement qu’elle ressentit sur la paume
de sa main, la surprirent. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il y ait un effet en
retour de la claque qu’elle venait de donner. Elle partagerait donc la douleur
avec Camille. Pas à part égale, vu les réactions de la jeune fille, c’était
elle qui absorbait la plus grande partie de l’énergie qu’elle donnait à son
bras. L’épiderme des fesses était bien plus sensible que celui de la main.
La deuxième claque sur les fesses la conforta dans sa
première impression. L’irritation sur sa main augmenta. Cela la rassura. Plus
la fessée serait longue et vigoureuse, plus elle en ressentirait les effets sur
sa main. C’était un outil de mesure très pratique, permettant de se rendre
compte si la fessée était assez vigoureuse ou si elle ne l’était pas.
Madame Daurent considéra qu’elle pouvait supporter une
démangeaison plus forte sur sa paume. Elle augmenta la vitesse avec laquelle sa
main arrivait sur les fesses de Camille. Le résultat ne se fit pas attendre. La
réaction de Camille fut plus vive et elle fut obligé de plaquer la jeune fille
plus fermement contre son flanc afin de ne lui laisser aucun espoir de pouvoir
s’échapper, ni même de bouger de façon gênante. Camille devait prendre
conscience que, quoiqu’elle fasse, la fessée irait au terme que Madame Daurent
avait choisi.
Il y avait sans doute moyen de faire réagir plus vivement
Camille. Il était nécessaire qu’elle comprenne, dès la première fessée, qu’un
moment passé sous le bras de sa patronne ne serait jamais une partie de
plaisir. C’est l’objectif que se donna Madame Daurent. Elle accéléra le rythme
auquel les claques tombaient sur les fesses de Camille. Elle sut qu’elle était
sur la bonne voie, quand elle entendit le premier sanglot sortir de la gorge de
la jeune fille qui gigotait sous son bras. Il fallait donc persister.
Madame Daurent continua la fessée jusqu’à ce que la douleur
sur sa main l’obligeât à frapper moins fort. Les pleurs de Camille étaient
maintenant continus et si elle continuait à se tordre sous le bras de sa
patronne, elle n’avait rien fait pour éviter que la correction ne se
poursuivît.
Si la présence de sa tutrice avait été déterminante dans
l’obéissance de Camille lorsqu’il avait fallu laisser Madame Daurent la mettre
en bonne position pour recevoir la fessée, Camille considérait sa patronne avec d’autres yeux et une considération renouvelée. Avec la possibilité de
donner la fessée, il fallait la prendre en considération d’une manière toute
autre qu’auparavant, lui monter un respect réel et éviter de mériter son
courroux.
« Peut-être devriez-vous la mette au coin. C’est
toujours intéressant, après que vous l’ayez fessée, qu’elle ait le temps de
réfléchir à ce qui vous a conduit à la punir. Rien de tel qu’un bon moment
passé au coin !
– Vous avez raison ! Elle va prendre l’habitude d’aller
au coin là où vous l’avez mise tout à l’heure. Je pourrai garder un œil sur
elle, même s’il y a du monde dans la boutique. Va te mettre au coin,
Camille ! »
La jeune femme se dit qu’elle devrait protester. C’était déjà
bien assez humiliant de recevoir une fessée déculottée par sa patronne et de
savoir que cela serait dorénavant régulier, mais elle venait d’apprendre en
plus qu’elle la recevrait dans la boutique, y compris quand il y aurait des
clients présents et, cerise sur le gâteau, elle irait au coin là tout le monde
la verrait, même les personnes qui passaient sur le trottoir. Elle n’y
survivrait pas !
Elle se plaça malgré tout dans le coin qui lui était
désigné. Ce n’était pas le moment de fâcher ni Madame Caroni, ni Madame
Daurent. Elle frissonna quand elle crut entendre quelqu’un, passant sur le
trottoir qui s’arrêtait pour commenter sa position. Elle n’était pas sûre de ne
pas l’avoir imaginé, mais elle ne pouvait le vérifier sans tourner la tête, ce
qui était formellement interdit. Elle ferma ses poings, aussi serrés que
possible. Elle ne pouvait pas rester là, c’était impossible.
Elle y resta pourtant.
Madame Caroni profita de ce petit moment de calme pour faire
ses recommandations à Madame Daurent. Il fut convenu que chaque fessée serait
suivie par une lettre à faire signer par Madame Caroni selon le principe
« une fessée au travail, une deuxième à la maison ». Madame Caroni
généralisait ce qui lui avait été proposé par Madame Raveneau, la directrice de
Béatrice.
Maïlis se faisait toute petite dans son coin. Elle ne voyait
pas pourquoi si Camille était soumise à ce régime, il ne lui serait pas
appliqué, à elle, également. Il ne fallait surtout pas en donner l’idée à sa
tutrice.
Les détails d’organisation étant réglés, Madame Caroni prit
congé. Elle emmena avec elle les deux filles. Elles marchèrent vers le
centre-ville. Leur tutrice les conduisit dans un magasin de vêtements qui était
situé tout près de la grande place centrale. C’était le grand magasin de
vêtement de la ville, là où se fournissaient toutes les personnes qui voulait
de la qualité.
Madame Caroni poussa les deux filles à l’intérieur. Elles
furent accueillies par une dame d’âge mûr qui vint à leur devant tandis que les
deux employés, une jeune fille et un jeune homme restaient en retrait.
« Mesdames, que puis-je pour vous ?
– Je souhaiterais renouveler la garde-robe de ces deux
jeunes filles.
– Bien sûr, je pense que vous trouverez ici ce que vous
voulez. Quel style voulez-vous ?
– Quelque chose d’assez traditionnel qui ne les vieillisse
pas prématurément.
– Traditionnel ? Je vais vous montrez ce que
j’ai. »
La vendeuse les amena vers un rayon où il y avait des
tailleurs assez habillés.
« Est-ce cela que vous cherchez ?
– Pas exactement. Ce que vous nous proposez est très beau,
mais cela convient aux femmes mûres. Je cherche quelque chose de plus
juvénile. »
La vendeuse regarda Madame Caroni en fronçant les sourcils,
puis elle tourna son regard vers les deux filles.
« Alors, je pense que nous devrions aller voir du côté
du rayon des grandes filles. Qu’en dites-vous ? »
Si la vendeuse s’était adressée jusque-là aux trois
personnes qu’elle avait devant elle, elle ne parlait plus qu’à Madame Caroni
qui, apparemment, détenait le pouvoir de décision.
« Cela peut se concevoir. »
La vendeuse regarda les deux filles et constata leur absence
de réaction. Elles s’efforçaient de garder un air impassible bien que la
tournure de l’échange les inquiétait de plus en plus.
« Suivez-moi ! »
Elles se retrouvèrent toutes les quatre dans entre des
étagères qui proposaient des vêtements pour des petites filles. Pas très loin
d’elles, il y avait une Maman qui avait enlevé la jupe d’une petite fille qui
ne devait pas avoir plus de quatre ans, la laissant quelques instants en
culotte entre deux rayons, et qui lui en essaya une autre.
« Pour la taille de vos filles, nous avons soit des
choses avec des volants de dentelle, soit des jupes plissées de différentes
couleurs.
– Je pense que les jupes plissées, ça ira très bien. Il
faudrait également des chemisiers assortis et des culottes. Pas de
soutien-gorge, je les ai supprimés. Il est inutile qu’elles en portent. »
La vendeuse sortit du rayon deux ou trois modèles.
« Pour la taille, il faudrait essayer. Dans les cabines
d’essayage ? Il va y avoir un peu d’attente.
– Ce n’est pas nécessaire. On peut faire cela ici. »
Madame Caroni ôta aux deux filles leur manteau. Puis elle
dégrafa la jupe de Camille et elle l’enleva complètement. Ce matin, celle-ci
n’avait pas anticipé qu’elle se trouverait en petite tenue en plein milieu d’un
magasin avec des personnes qui circuleraient autour d’elle. Sa culotte était
faite d’un tissu fin au travers duquel on entrapercevait son pubis. Elle plaça
sa main sur le devant de sa culotte, pour protéger son sexe du regard des
passants, ce qui fit lever les yeux au ciel les yeux de Madame Caroni.
« Quelle comédie tu peux faire alors que je viens de te
donner une fessée déculottée ! »
La vendeuse marqua un temps d’arrêt, puis elle scruta plus
attentivement la jeune fille qui se tenait près d’elle avec une petite culotte
pour tout vêtement.
« Voulez-vous que je vous aide avec l’autre,
demanda-t-elle ?
– Si cela ne vous embête pas, je veux bien. S’occuper des
deux en même temps, ce n’est pas toujours simple.
– Je suis là pour ça ! »
La vendeuse fit pivoter Maïlis afin qu’elle lui présente son
dos et elle descendit la fermeture éclair dans le dos de la jeune fille.
« Lève tes bras, jeune fille !
– Mais… mais, je… je peux… »
Une claque que Maïlis sentit à travers le tissu de sa robe
atterrit sur le haut de sa cuisse. C’était la vendeuse.
« Dépêche-toi, je n’ai pas que ça à faire ! »
La stupéfaction et la présence de sa tutrice stoppèrent les
envies de protestation de Maïlis. Elle leva les bras et sa robe passa
par-dessus sa tête. Elle resta un petit instant sans réagir avant de se rendre
compte qu’elle aussi était en chaussettes et en culotte dans le magasin. Elle
plaça un bras en travers de sa poitrine et une main devant son sexe. Comme à
son habitude, soucieuse de sa tenue, Maïlis avait enfilé une petite culotte
faite de dentelles ajourées au travers desquelles on pouvait voir sa peau nue.
Elle plaça une main devant son pubis.
Madame Caroni déboutonna le chemisier de Camille.
« Non s'il vous plait !
– Ne fait pas l’enfant. Laisse-moi faire ! »
Madame Caroni ôta le chemisier, mettant Camille dans la même
tenue que Maïlis. Les deux jeunes filles, une main devant leur culotte et un
bras en travers de leur poitrine ne savaient plus vers où se tourner. Plusieurs
personnes, en passant, regardaient cette scène mais sans y accorder un grand
intérêt.
« Vous faites la paire, toutes les deux ! Comme si
la vue de quelques centimètres carrés de peau nue allait changer la face du
monde. Ce n’est pas cela qui va étonner Madame. Je suis certaine qu’elle en a
vu d’autre.
– Oh bien sûr. Vous n’êtes pas la première personne qui a
fait des essayages pour leurs enfants sans passer par les cabines. Il n’est pas
rare que des garçons et des filles se retrouvent dans la même tenue que vous.
Et quand je donne la fessée à mes deux employés, je leur baisse la culotte.
– Vous aussi, vous donnez la fessée ? »
La vendeuse, qui était la propriétaire du magasin expliqua
que l’idée lui en était venu quand, chez un de ses fournisseurs, elle était
arrivée alors qu’une fessée était en cours. A quelques détails qu’elle évoqua,
Madame Caroni cru reconnaître l’endroit.
« Parleriez-vous de Madame Colas ?
– C’est cela ! Vous la connaissez ?
– Bien sûr ! »
Elle lui expliqua que l’une de ses pupilles, Béatrice,
travaillait dans cette entreprise. La vendeuse voyait bien de qui il
s’agissait.
« Quand vous avez parlé de la fessée que vous avez
donnée à votre fille, je me suis douté que nous utilisions la même méthode.
– J’ai vu que vous n’hésitiez pas non plus à sévir quand
Maïlis a refusé de vous obéir. J’ai apprécié votre sévérité. »
Maïlis et Camille patientaient pendant que la conversation
se poursuivaient. Elles étaient de plus en plus mal à l’aise, surtout depuis
qu’une dame accompagnée de deux garçons, à peu près aussi âgés que les deux
filles, se promenaient dans le rayon « adolescents » de l’autre côté
de l’allée. Les deux garçons se poussaient du coude, échangeaient des regards
entendus et des mots dans l’oreille en regardant les deux filles. Un grand
sourire barrait leur visage. Il s’effaça quand la femme qui les précédait se
retourna et qu’elle les regarda d’un air sévère.
« Que faite-vous ? Dépêchez-vos ! »
Ils disparurent en passant derrière le rayon suivant.
« Madame Caroni, enchantée de faire votre
connaissance !
– Madame Schneider, ravie de vous rencontrer ! »
Les présentations achevées, les affaires pouvaient
reprendre.
« Pour les chemisiers, je pense que du blanc avec un
joli col Claudine ferait l’affaire. »
Elle sortit quelques modèles qu’elle plaqua sur la poitrine
des deux filles, avant de les suspendre, bien à la vue de Madame Caroni.
« Si vous souhaitez un brin de fantaisie, un petit
liseré bleu, peut-être ? »
Les deux femmes prirent le temps de la réflexion pendant que
les deux filles essayaient de dissimuler leur semi-nudité avec leurs bras et
leurs mains. C’était fort peu efficace. Elles commençaient à donner des signes
d’impatience.
« Tenez-vous tranquilles, les filles, gronda Madame
Caroni. »
Elles arrêtèrent leur choix sur deux exemplaires des deux
modèles pour chacune des filles. Les vêtements sur les bras, elles firent
quelques mètres vers le rayon voisin. Maïlis et Camille suivirent tout en
surveillant ce qui les entourait.
« Venez, pour les jupes, c’est par ici. »
Ce furent des jupes plissées écossaises et des bleu-marine
qui furent choisies. Madame Schneider les fit essayer aux filles, mais elle les
leur enleva aussitôt la bonne taille trouvée.
« Je scanne les étiquettes. J’en ai pour une minute.
Elles remettent leurs anciens vêtements ou vous leur mettez l’un des
neufs ? »
Maïlis et Camille furent habillées toutes les deux de la
même façon avec l’un des corsages blancs et une jupe plissées écossaise. Maïlis
et Camille respirèrent beaucoup mieux. Elles avaient enfin retrouvé une tenue
décente. C’était un soulagement.
« Ne sont-elles pas mignonnes, demanda Madame
Schneider ? On dirait presque des sœurs ! »
En vérité, il n’y avait aucune ressemblance entre les deux
filles. Seuls les vêtements identiques pouvaient laisser supposer à une parenté
possible.
« Si je puis me permettre, et bien que cela ne se voie
pas, je pense que la culotte de ces deux demoiselles dépareille. Tant qu’à les
rhabiller de neuf, vous devriez aussi changer leur culotte. »
Madame Schneider, pour démontrer la pertinence de ses
propos, souleva le devant de la jupe des deux jeunes femmes. Surprise par ce
geste et croyant en avoir fini avec l’exposition intempestive de leur parties
intimes, les deux filles réagirent simultanément de la même façon. Elles
rabattirent leur jupe, d’un mouvement sec de la main, donnant au passage une
tape sur le bras de Madame Schneider.
« Mais vous n’avez pas honte, gronda Madame
Caroni ! Madame Schneider se met en quatre pour que vous ayez l’air
présentable et voilà comment vous la remerciez ! Vous me faites
honte !
– C’est vrai que je ne m’attendais pas à ça !
– Puis-je vous demander de vous occuper de
celle-ci ? »
Elle désignait Camille. Dans le même temps, elle prit
Maïlis, la plus proche d’elle et elle la courba sous son bras. Madame Schneider
ne fut pas en reste. Camille se retrouva dans la même position. La propriétaire
du magasin suivait les gestes que faisait Madame Caroni. Presque en même temps
qu’elle, elle souleva la jupe, ce qui était très aisé à faire, elle baissa la
culotte avec un infime temps de retard.
Une double fessée crépita en même temps sur les fesses des
deux filles. Il arriva ce qui se produit souvent dans ces situations :
chacun s’efforça de démontrer à l’autre sa compétence en la matière. Aussi bien
question force que question rythme, ce furent deux fessées magistrales.
Camille se mit à pleurer un poil plus tôt que Maïlis, mais
celle-ci gigotait bien plus vivement que sa comparse. Les fesses de Camille, se
souvenant encore de la fessée reçue peu de temps auparavant, rougirent bien
plus vite que celles de Maïlis. Il fut donc difficile de déterminer qui fut la
gagnante de ce concours.
Maïlis et Camille ne s’en préoccupait pas, attendant la fin
de la correction, espérant, à chaque claque, que ce serait la dernière. Elles
n’eurent plus d’objection à présenter quand, la fessée finie, Madame Caroni
donna le point final à la nouvelle tenue qu’elles porteraient.
« Vous avez raison, ce sera plus cohérent !
Changeons les culottes ! Pouvez-vous enlever à Camille la
sienne ? »
Sans que les deux filles aient à changer de position, les
deux femmes leur ôtèrent leur culotte.
« Tenez votre jupe relevée, ordonna Madame
Caroni ! Cela vous servira de punition et nous pourrons plus facilement
vous en mettre une neuve. »
Les deux filles patientèrent, jupe relevée, fesses nues dans
l’allée du magasin, le temps que Madame Schneider propose différent modèles à
leur tutrice et que celle-ci choisisse celui qui lui convenait. C’était une
culotte en coton blanc, toute simple. Ce n’est qu’une fois rhabillées qu’elles
eurent le droit de laisser retomber la jupe.
« Dès notre retour à la maison, pour la comédie que
vous nous avez menée ici, vous aurez chacune une fessée et vous irez au
coin. »
Les adieux se firent sur cette sentence.
Vous avez loupé le début de l'histoire ?
Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 31
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
Il y aura une suite, bien sûr !
Le chapitre 33.
Les commentaires...
Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.
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