Le ton de Bernadette avait changé. Il y avait une réelle
impatience dans sa voix, plus rien à voir avec la réserve avec laquelle elle
l’accueillait les jours précédents. Elle s’adressait à un enfant à qui il
fallait demander des comptes.
« Arrive par ici ! »
Bernadette prit Arthur par le bras et elle le conduisit dans
le salon. C’étaient des consignes qu’elle donnait à son compagnon, pas des
demandes. Elle n’avait aucun doute qu’Arthur les exécutât à la lettre et elle
avait raison. En une journée, l’atmosphère à la maison avait bien changé.
Arthur tendit la lettre de Madame Farette. Bernadette la prit sans l’ouvrir.
« Qu’y a-t-il dans ce courrier ?
– Je ne sais pas. Madame Farette me l’a remise cachetée. Je
n’ai pas pu la lire.
– Je le sais. Cette charmante dame m’en avait averti. Mais
je veux que tu me racontes ce qui s’est passé. J’espère que cela correspondra
exactement à ce qu’il y a dans cette lettre. Si tu oublies quoi que ce soit, tu
en seras puni. Raconte et en détail ! »
Arthur ne savait pas jusqu’à quel niveau de précision était
allée sa cheffe. Que se passerait-il s’il omettait un fait qui avait été
rapporté dans la missive qu’il venait de livrer ? Ce n’était pas très
difficile à deviner.
« Je n’ai pas voulu être…
– Attends une seconde, je vais te mettre en condition de me
dire toute la vérité. »
Elle s’assit sur le canapé et attrapa Arthur par la ceinture
de son jogging afin qu’il se rapproche d’elle.
« Voyons voir, Madame Farette a dit qu’il fallait que
je te donne une fessée, ce qui me sembla la moindre des choses. Elle a bien
précisé qu’il fallait baisser la culotte. Donc… »
Joignant le geste à la parole, Bernadette tira sur le cordon
qui serrait le jogging sur les hanches d’Arthur. Prenant le pantalon à pleines
mains de chaque côté, au milieu des cuisses, elle baissa le vêtement. Arthur
fit un petit mouvement pour pivoter sur le côté. Montrer sa culotte, dans ces
conditions, même à sa compagne, lui paraissait déplacé. Debout devant elle, le
pantalon tirebouchonné sur les mollets, il avait honte.
« Maintenant la culotte ! »
Bernadette baissa la culotte, mettant à l’air libre le sexe
d’Arthur qui commençait à se raidir. C’était trop humiliant, mais il n’eut pas
le temps de finir son geste afin de placer ses mains devant son sexe. La claque
qu’il reçut sur le haut de la cuisse était dissuasive.
« Les mains dans le dos. Quand on est puni et qu’on va
recevoir une fessée, on ne s’occupe plus de savoir si sa tenue est décente ou
non. C’est normal que tu me montres tes fesses nues. Cela arrivera d’autres
fois ! »
C’était très différent des autres fois où il s’était trouvé
à demi-nu en présence de Bernadette. Il avait quasiment toujours un sentiment
de domination ou au minimum d’égalité entre eux deux et c’était le plus souvent
lui qui prenait les initiatives dans le déshabillage. S’il montrait des parties
intimes de son corps à sa compagne, c’était lui qui l’avait décidé et
Bernadette faisait pareil. Ce n’était pas du tout pareil de se trouver planté
face à elle alors qu’elle baissait sa culotte avec l’intention évidente de la
corriger. Il n’y avait aujourd’hui aucune réciprocité dans leurs positions
respectives.
Son sexe gonflait et il se dressait.
« Je crois que tu fais erreur sur la situation où tu te
trouves. C’est de punition qu’il s’agit. Je ne suis pas certaine que tu l’aies
compris ! »
Cinq fois la main de Bernadette atterrit sur ses fesses
nues. Arthur n’osait pas bouger pour l’éviter. Tout juste s’il levait un peu la
jambe dont la cuisse s’échauffait sérieusement. Ce traitement fut efficace. Son
sexe retomba flasque entre ses jambes.
« Voilà qui est mieux. Tu vas pourvoir commencer à
raconter, maintenant que tu as compris que je ne plaisantais pas ! »
Marlène sonna à la porte qui s’ouvrit presque tout de suite.
« Bonjour je suis…
– Marlène, oui je sais, la coupa la jeune fille qui lui
avait ouvert. »
C’était bien celle qu’une fois ou deux, elle croisait depuis
peu dans l’escalier Caroline. La conversation s’engagea sur le pas de la porte.
« Je t’attendais. D’ailleurs tu en as mis du
temps ! Madame Farette ne t’avait-elle pas dit de venir me voir dès que tu
serais rentrée chez toi ? »
Pour une négociation, cela ne s’engageait pas bien. Il
fallait tenir ses positions plus fermement.
« Oh je ne suis pas rentrée depuis bien longtemps et
j’avais deux ou trois choses à faire avant de venir. Mais me
voilà ! »
Avant qu’elle ait pu réagir, d’une main la jeune fille avait
soulevé le bas de la robe et de l’autre elle avait donné une formidable claque
sur la cuisse nue.
« Aïe ! Vous m’avez fait mal ! »
Caroline ne tint pas compte de la remarque de Marlène.
« Pas longtemps ? Depuis plus d’une demi-heure, je
t’ai vue quand tu es arrivée. Aurais-je devant moi une petite menteuse ?
Et j’apprends que tu as des choses à faire plus urgentes que d’obéir à ta
cheffe d’atelier. Etonnant, non ? »
La main de Marlène intercepta la deuxième claque qui aurait
dû arriver au même endroit. Un réflexe que Caroline prit très mal.
« Où te crois-tu ? Imagines-tu que je vais
négocier avec toi la manière dont je te punirai ? Nous reparlerons du
mensonge plus tard après avoir régler la question de ton comportement à l’usine
aujourd’hui. Pour l’instant, je vais t’apprendre que quand je déciderai de te
donner une fessée, je n’admettrai pas que tu m’en empêches ! »
Ce n’était pas que physiquement Caroline soit plus forte que
Marlène, ni plus grande. Mais elle avait un ascendant certain que lui avait
donné l’autorisation de Madame Farette. A aucun moment elle ne douta de sa
légitimité à punir Marlène pour le geste instinctif qu’elle venait de faire.
Celle-ci hésita à résister, mais elle était encore sous le coup de ce que sa
rébellion lui avait valu à l’usine. Elle n’eut pas le temps de se demander si
dans ces nouvelles circonstances, ce serait une attitude raisonnable. Pour
Marlène, l’autorité de Madame Farette couvrait celle de Caroline. Elle n’était
pas en état psychologique de la contester. Les corrections reçues au travail
l’avaient bien plus marquée qu’elle ne le croyait. Les changements qu’ils
avaient provoqués étaient profonds. Elle eut quelques instant d’indécision…
après c’était trop tard.
Caroline passa son bras autour de la taille de Marlène. En
forçant sur son dos elle la plaça, courbée sous son coude, dans la position qui
permettait de lui donner facilement une fessée. Marlène ne réagit pas quand sa
robe fut retroussée. Pouvait-on dire qu’elle en avait l’habitude ?
Certainement pas avec une expérience, dans ce domaine, qui ne datait que de
quelques heures. Marlène avait l’impression de revivre la situation qu’elle
avait vécue tenue sous le bras de sa cheffe d’atelier. Elle n’était pas prête à
se rebeller de nouveau. La leçon avait été trop cuisante.
Caroline attrapa l’élastique de la culotte et elle fit
glisser le sous-vêtement le long des cuisses. Elle fut étonnée de l’absence de
réaction de la femme à qui elle donnait une fessée. Cela conforta son sentiment
de légitimité. Elle augmenta la fréquence et l’intensité de la fessée. Marlène
avait besoin de cette leçon pour apprendre à obéir. Caroline se sentait de
taille à la lui donner. La différence d’âge ne comptait plus.
Marlène couinait, grognait, gémissait. Elle finit par
pleurer, suppliant Caroline de l’épargner.
« Est-ce la dernière fois où j’ai besoin de te punir
pour une désobéissance quand j’ai décidé de te fesser ?
– Oui Mademoiselle, je le promets ! »
Ce terme de « Mademoiselle » plut beaucoup à
Caroline. C’était celui qu’utilisait Joël. Marlène l’avait adopté spontanément.
Cela faisait un peu vieillot, dix-neuvième siècle. Gouvernante, c’est cela
Marlène s’adressait à elle comme si elle avait été sa gouvernante, celle qui
avait la haute main sur l’éducation des enfants, sauf que là ce n’était pas des
enfants dont elle s’occupait. Cette expression renversait la légitimité dû à
l’âge pour lui conférer un statut qui justifiait qu’elle exerçât son autorité
sur la femme qu’elle punissait. Donner la fessée faisait partie de ses devoirs.
Depuis qu’elle avait pris la responsabilité de Joël, elle se sentait une grande
utilité. Les effets de ce qu’elle faisait, se voyaient. Elle constatait des
améliorations chaque jour. Il était clair, pour elle, qu’il en serait de même
pour Marlène.
Les cris désespérés de Marlène et le piétinement frénétique sur
place, la rassurèrent sue sa capacité à donner une réelle fessée. Il y en
aurait d’autres. Elle pouvait donc mettre fin à celle-ci. Son autorité était
mise en place. Cette première correction créerait un précédent. Il n’y aurait
plus de retour en arrière. Elle avait désormais les moyens de juguler toute
tentative de rébellion, si minime soit-elle.
Les fesses étaient bien rouges et Marlène, malgré la douleur
évidente qu’elle extériorisait, ne faisait rien pour y mettre fin. Marlène
sanglotait quand Caroline lui permit de se redresser. Elle avait compris que
les ordres de Mademoiselle Caroline ne se discutaient pas plus que ceux de
Madame Farette. On y risquait une bonne fessée en plus de toutes celles qu’elle
avait déjà méritées.
« File te mettre au coin et je ne veux plus entendre
parler de toi ! »
Caroline regarda, avec tendresse, Marlène prendre place au
coin. Elle constata, avec satisfaction, qu’elle relevait d’elle-même sa robe
pour exposer ses fesses. C’était parfait. Joël s’y prenait de la même manière.
Ses deux pupilles seraient traités de la même façon. C’était normal. En tant
que gouvernante, elle ne pouvait pas faire moins que d’être strictement
équitable.
Comme elle s’était attachée à Joël, Caroline sentait qu’elle
n’aurait pas de mal à éprouver un sentiment qu’elle pouvait presque qualifier
de maternel envers Marlène. Donner la fessée à un adulte créait des liens
affectifs avec lui. Caroline en était maintenant certaine, quelque chose
composé d’une grande exigence et une volonté de protection.
Marlène, le dos tourné, seule dans son coin, ravalant ses
derniers sanglots, avait l’air malheureuse et abandonnée. En vérité, il n’en
était rien. Elle avait, au contraire, trouvé une personne qui s’occuperait
d’elle, qui la punirait pour son bien, et qui serait attentive à tout ce
qu’elle faisait. Elle était bien moins seule maintenant qu’elle ne l’avait été
jusqu’à maintenant.
« Pipi à la culotte, insolence avec les clientes, cela
vaut bien une longue discussion avec la règle, n’est-ce pas mes
chéries ? »
Ni Camille, ni Maïlis ne pouvaient répondre. Elles étaient
encore au coin et compte tenu de ce qui se préparaient, elles ne s’y trouvaient
pas si mal. La règle, oui bien sûr ! L’une et l’autre s’attendaient à
quelque chose de ce genre. Elles étaient conscientes de la gravité de ce
qu’elles avaient fait et il fallait bien l’expier.
« Vous allez voir comment cette règle sait parfaitement
expliquer aux demoiselles qui font des grosses bêtises, qu’il est préférable de
ne pas recommencer. »
Aucune des deux n’avait envie de recommencer. Elles savaient
qu’elles avaient déçu les personnes de leur entourage et Madame Caroni en tout
premier lieu. Si elles avaient pu éviter la fessée exemplaire qui se préparait,
elles l’auraient fait sans problème. Mais cela ne fonctionnait pas comme ça
avec Madame Caroni. Elles comprenaient la nécessité de cette correction, tout
en l’appréhendant.
Après, elles seraient pardonnées. Elles auraient peut-être
le droit de passer un petit moment à se faire consoler sur les genoux de leur
tutrice. C’était le moment qu’elles attendaient. En quatre jours passés sous la
tutelle de leur voisine, elles avaient assimilé ce processus qui était au cœur
de l’univers de stabilité que Madame Caroni construisait autour d’elle et en
faisait profiter un grand nombre de personnes. Maïlis et Camille avaient la
chance d’en faire partie.
Il y avait des rituels, des points de passage obligés.
Recevoir la fessée en faisait partie. Une décision prise n’était plus remise en
cause. Tous les pupilles de Madame Caroni en faisaient l’expérience. Ludovic,
comme à chaque fin d’après-midi avait sonné à la porte. Il avait été placé sur
les toilettes avec ordre de faire pipi. Maïlis n’avait très bien compris
pourquoi, mais il avait ensuite reçu une fessée et il patientait au coin. Lui,
apparemment, n’avait pas de rendez-vous avec le règle.
Maïlis se doutait que sa tutrice lui donnait une leçon sur
ce qui, au-delà d’une grosse fessée, attendait ceux de ses pupilles qui
mouillaient leur culotte. Elle considérait ce qui lui était arrivé aujourd’hui
comme un accident qui n’avait que peu de risque de se reproduire. S’il y avait
une autre fois, avec Ludovic, elle avait sous les yeux ce qui lui arriverait.
Ce n’était finalement pas si effrayant, même si se retrouver les fesses nues en
présence de Madame Caroni était toujours dangereux. C’était un risque de
fessées supplémentaires.
« Par qui je commence ? Le pipi à la culotte ou
l’insolence avec les clientes ? »
Madame Caroni laissa le suspens durer un peu. Les deux
filles rentraient la tête dans les épaules. Sur qui allait-ce tomber ?
« Va pour le pipi à la culotte ! Maïlis, tu viens
ici ! »
Maïlis serra les fesses.
« Oh non, pas déjà ! »
Cela ne l’empêcha pas de se retourner et de marcher vivement
vers sa tutrice. Ludovic était bien au coin, tout absorbé dans la contemplation
du mur devant lui. La règle était posée sur le canapé, là où Madame Caroni
pourrait s’en saisir. Maïlis ferma les yeux pour ne plus voir l’instrument dont
elle allait imminemment éprouver la rigueur. Un pas, deux… elle dut ouvrir les
yeux pour voir où elle allait. La règle était toujours là.
« En place, ma chérie, je vais t’apprendre à faire pipi
dans ta culotte ! »
Madame Caroni guida Maïlis à plat ventre en travers de ses
genoux. Elle la déplaça quelque peu pour que les fesses soient parfaitement sur
le trajet de la règle.
« Voilà qui est parfait ! »
Deux petits tapotements sur les fesses… le troisième n’était
pas un tapotement et il fut donné avec la règle.
« Alors comme ça, tu te permets de harceler des
collègues de travail ! »
Arthur avait tout raconté à Bernadette. Il ne lui avait rien
caché, de peur que Madame Farette ait noté dans son courrier un ou deux détails
qu’il aurait oubliés.
« Ce n’était pas la première fois ? »
Arthur baissa la tête et il articula un non étouffé.
« Et tu penses que c’est normal ? »
Arthur secoua la tête de droite à gauche. Raconté comme
cela, debout devant sa compagne, la culotte baissée, ses attitudes envers les
femmes qui travaillaient dans le même atelier que lui, paraissaient bien puériles
et très superficielles.
Bernadette décacheta la lettre et elle lut ce qui Madame
Farette lui avait écrit.
« C’est bien, tu m’as raconté tout ce qu’il y a d’écrit
dans ce courrier, même un peu plus ! »
Arthur espérait que le « plus » ne lui vaudrait pas
une punition plus sévère que celle qu’il aurait dû avoir.
« Il a dû y avoir quelques lacunes dans ton éducation
pour que tu aies des rapports aussi déplacés avec la gente féminine. Cela doit
remonter à ta petite enfance. Je vais m’attacher à rectifier cela, comme cela
aurait dû être fait quand tu n’étais encore qu’un petit garçon. Les punitions,
par contre, seront à la hauteur de ce que tu es devenu. Ce seront donc de
sévères corrections. »
Arthur se surprit à approuver.
« Je vais reprendre ton éducation là où elle a failli. Tu
vas devenir un garçon exemplaire, en particulier avec les dames et à chaque
fois que ce ne sera pas le cas, tu auras une bonne fessée. Je crois que ton
attitude d’aujourd’hui a mérité une correction. Nous commençons donc tout de suite. »
Bernadette se dit que cette fessée devait, elle aussi, être
exemplaire. Arthur devrait s’en rappeler non seulement parce que c’était la
première fois qu’il aurait été puni par sa femme, mais également par sa
sévérité.
« Ma main n’y suffira pas ! »
Elle fit mentalement le tour de ce qu’elle pourrait utiliser
pour constituer un bras de levier efficace.
« Comme avait fait la Maman de Zephira ! »
Cette scène l’avait profondément marquée. Quand elle était
jeune fille, elle avait passé une semaine de vacances à la campagne chez une
copine. Le frère de celle-ci qui devait être un tout petit plus âgée qu’elle,
vingt ou vingt-et-un ans sans doute, avait tenté de l’embrasser de force dans
un coin. Bernadette s’était débattue et le bruit avait attiré la mère de sa
copine.
Celle-ci avait mis fin à la situation et sans même élever la
voix, en présence de Bernadette et de sa copine, elle avait déculotté le garçon
et elle l’avait fessé avec sa main. Puis, elle avait expliqué au garçon que
comme c’était la deuxième fois qu’elle le prenait sur le fait, cette fois-ci il
ne s’en tirerait pas si facilement. Bernadette avait trouvé qu’avec une fessée
déculottée devant témoin c’était déjà pas mal et qu’il ne s’en sortait pas
aussi facilement que cela.
Elle avait mieux compris ce que voulait dire la mère du
garçon quand elle était revenue avec une fine badine en bois, fraîchement
coupée. Replaçant le garçon qui suppliait de l’épargner, sous son coude, elle
lui cingla les fesses nues de la baguette, y traçant à chaque fois une mince
ligne rouge. Le garçon passa le reste de l’après-midi au coin et, à l’heure du
dîner, quand il reçut l’autorisation de se reculotter, les marques de la badine
étaient encore visibles.
Le garçon l’avait évitée tout le reste de son séjour dans
cette famille. Elle ne le voyait qu’à table et il rougissait et il regardait
le bout de ses chaussures, à chaque fois que leurs regards se croisaient.
Bernadette avait vite compris que la fessée déculottée était une habitude
familiale quand Zéphira reçut la même fessée que son frère, en présence de
Bernadette, pour avoir répondu à sa mère qui l’envoya couper elle-même la
badine qui avait ensuite servi à zébrer ses fesses. Comme son frère, Zéphira,
mise au coin, avait exposé ses fesses nues et striées toute une matinée.
Bernadette avait pu constater, par elle-même, combien
recevoir une fessée était dissuasif et ôtait l’envie de recommencer ce qui
l’avait provoqué. Deux fois les deux filles furent prises en flagrant délit de
désobéissance. Sans un mot, la mère de Zéphira avait déculotté sa fille et elle
l’avait fessée. Puis, toujours sans aucun commentaire superflu, elle avait
saisi Bernadette, elle l’avait immobilisée sous son bras comme elle le faisait
pour ses enfants et elle l’avait corrigée après lui avoir baissé la culotte.
Bernadette se rappelait que, malgré sa peur de ce qui allait
lui arriver, elle n’avait pas protesté ni ne s’était débattue. Elle avait
parfaitement intégré que selon les normes en vigueur dans cette famille, puisque la
fessée était méritée. Il était donc normal qu’elle y soit soumise comme les
autres enfants, bien qu’ils aient tous franchi le cap de dix-huit ans. Puis
Zéphira et elle avaient été mises chacune dans un coin de la cuisine, tenant
leur jupe relevée au-dessus de leur taille alors que leur culotte était au
niveau de leurs genoux et que la vie familiale se poursuivait derrière elle,
comme si elles n’étaient pas là.
Il y avait eu une troisième fois. Pour pouvoir filer plus
vite à un rendez-vous avec une bande de copines, elle avait négligé le rangement
de la salle de bains, ce qui était sa tâche du jour. Elle avait doublé sa faute
en assurant à la mère de Zéphira, avant de partir en courant, que tout le
travail avait été fait. Un mensonge. Elle procédait ainsi avec sa propre mère
et il n’y avait jamais de souci. Le retour à la maison pour le déjeuner n’avait
pas été simple.
Confronté à sa double faute, Bernadette n’avait pas été
surprise quand elle s’était retrouvée, la culotte baissée, courbée sous le bras
de son hôte. Il lui avait semblé que la fessée avait été particulièrement rigoureuse.
Elle en gardait un bien plus mauvais souvenir que les deux premières. Elle
avait ensuite été attendre le déjeuner au coin.
Elle avait dû se présenter face à la tablée familiale et la
sanction était tombée. Une autre fessée en début d’après-midi pour le mensonge
et l’après-midi au coin. En cas de récidive, la badine sur les fesses lui avait
été promise.
Cette correction avait rendu Bernadette bien plus attentive
à ce que lui demandait la mère de Zéphira qui n’avait plus eu de raison de
sévir. Bernadette se rappelait surtout les moments où, la punition terminée,
elle s’était retrouvé dans les bras de son hôte qui l’avait à chaque fois
consolée. Elle était repartie de son séjour avec des regrets de quitter cette Maman
provisoire, sans lui de l’avoir si sévèrement punie, au contraire, en concevant
pour elle un respect qu’une jeune fille n’accorde plus à une adulte qui a
vingt-cinq ans de plus qu’elle.
« Une badine, se dit-elle, c’est ce qu’il me
faut »
Elle n’avait pas ça sous la main, mais ce n’était pas bien
difficile à trouver.
« Ne bouge pas de là ! Je reviens ! »
Trois minutes plus tard, Bernadette était de retour. Elle
tenait à la main deux fines baguettes de bois qu’elle venait de couper dans la
haie qui bordait la résidence.
Vous avez loupé le début de l'histoire ?
Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 45
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"
Il y aura une suite, bien sûr !
mais il faut attendre un peu. Combien de temps ? Une semaine devrait suffire.
Les commentaires...
Ils sont les bienvenus, voire un peu plus. Lâchez-vous ! Laissez-vous aller ! Exprimez-vous ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! Bref, on attend vos contributions.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.