LES BIENFAITS D'UNE STRICTE DISCIPLINE DOMESTIQUE
LA BARAQUE A FRITES.
Après
une telle séance Rodolphe se méfiait un peu de l'atmosphère qui régnait dans le
salon. Il connaissait trop bien ce genre de situation où, sa mère comme ses
amies bien échauffées, avaient tendance à vouloir faire durer le plaisir en
satisfaisant leur irrésistible envie de claquer du derrière. Le sien en
l'occurrence en avait souvent fait la cuisante expérience pour s'être trouvé à
portée de main à ce moment-là, puni pour sa curiosité à assister aux fessées des autres.
Ne
sachant pas trop quel comportement il devait adopter, il avait décidé de
s'éclipser et demandé à sa mère l’autorisation d’aller en ville. Elle lui accorda cette permission, qui avait
l’air de l’arranger, en exigent qu'il soit rentré avant le repas du soir. Il
s'empressa de promettre et se préparait à sortir quand elle le rattrapa et lui
dit en en lui tapotant le derrière.
– « Et
tu rentres à l'heure ... Sinon ?
– Oui
maman, je sais ….
C'est la fessée !
-- Exactement,
gare à tes fesses... ce sera leur tour !
– Oui
maman ! »
Il se
préparait à sortir, lorsque que Régine, sur le point de partir, l'avait
interpellé.
« Ecoute
moi bien mon garçon. Au lieu de continuer à te rincer l'œil en douce... Tu vas te rendre utile. Si
tu aperçois Aristide… Regarde quand même s’il n'a pas remonté son pantalon. Je
veux qu'il rentre à la maison en slip, pour que tout le monde voit qu'il s'est
pris une bonne fessée.
– Oui
madame...
– On
doit savoir que je fesse mon mari et que je le fesse bien ! Il m'a
assez ridiculisée avec sa pseudo aventure avec Bettina! Et comme si ça ne
suffisait pas, maintenant cette histoire de chaussures... Incorrigible !
Tu as mon numéro de téléphone ?
– Oui
Madame... »
Il n'avait d'autre choix que d'accepter et de
l'informer sur son portable. En cas de non-respect des consignes, elle se chargeait
d'accueillir son mari comme il se doit avec une nouvelle fessée à la clé, sitôt
rentré à la maison. Fier
de cette mission de confiance inattendue, Rodolphe pu, cette fois ci, sortir en
espérant retrouver Gérôme
ou Robin en ville.
Régine
s'apprêtait, à partir, cette fois pour de bon, lorsque Clarisse interrompit son
geste alors qu'elle posait sa main sur la poignée de la porte.
– « Attends
ma chérie avant de t'en aller... Tu ne trouves pas qu'on devrait renouveler
l'expérience... Je ne sais pas ce que tu en penses, mais c'est vraiment une
excellente idée. »
Régine
sur le seuil de la porte entre ouverte, l'ait interrogateur.
– « Comment
ça... Qu'est-ce que tu veux dire ?
– D'échanger les paires de fesses, pour que
leur derrières puissent comparer nos manières de fesser.
– Ah... oui
bien sûr, tu as raison... On pourrait remettre ça demain si tu veux... Une
séance de plus, ça ne peut que leur faire du bien … Et à nous aussi !
Clarisse éclate
de rire ;
– « Voilà...
On dira que c'est de la fessée d'entretien ! Rendez-vous quinze heures...
Chez toi cette fois ci, histoire de changer aussi de décors !
Régine
acquiesce, et sort précipitamment.
– « Bon,
il faut que j'y aille. J'en connais, un à la maison, qui doit probablement être
en train de préparer ses fesses s'il m'a désobéi. Tant que ma main est encore chaude, il
faut que je lui en fasse profiter ! »
Rodolphe
se dépêchait, prenant des raccourcis qu'il connaissait depuis qu'il était
gamin, pratiqués exclusivement par les garnements de l'époque et les chats de
gouttière. Passant à travers les jardins, au grand dam de leurs propriétaires,
se faufilant dans des passages étroits encombrés de poubelles, sautant des
clôtures, ouvrant des grilles fermées.
Il aperçut bientôt Aristide qui marchait dans la
rue d’un pas hésitant, la démarche chaotique, de toute évidence pas vraiment à
l'aise dans la tenue où il était. Sachant ce qui l'attendait s'il désobéissait
aux ordre de son épouse il avançait, tenant à deux mains son pantalon baissé au
milieu de ses cuisses. La tête basse, rasant les mur, il progressait avec
difficulté, tortillant douloureusement ses fesses cuisantes dont la rougeur
écarlate apparaissait nettement à travers la transparence du nylon tendu de son
slip à fessée. Il était tellement serré que les élastiques lui rentraient
profondément dans la raie dégageant une bonne moitié de ses volumineux hémisphères.
La vision de ce resplendissant fessier tout enluminé et celle du haut des
cuisses marquées des lanières de martinet, ne laissait planer aucun doute sur la sévérité de la
magistrale fessée qu'il venait de recevoir. Madame savait y faire et tapait dur...
L'objectif
de Régine était largement atteint. L'humiliant parcours de l'homme aux grosses
fesses rouges ne manquait pas d'attirer l'attention. Des passantes, surtout, se
retournaient sur lui, reluquant, sans vergogne, la formidable paire de fesses
flamboyantes exposées à leurs regards admiratifs, ou même envieux. Certaines,
s'en amusaient, d'autres s'enthousiasmaient, soulignant la chance de l'heureuse
épouse d'avoir sous la main un aussi plantureux postérieur à corriger. Les
commentaires ironiques allaient bon train et les sarcasmes fusaient, venant
surtout de fesseuses notoires, qui trouvaient là une stimulation de
circonstance à renforcer leur propre discipline conjugale. .
– « Tu
vois, depuis le temps que je te le dis... Si on fessait plus souvent nos maris, ils auraient certainement des derrières aussi bien
développés que celui-là !
– Tu as
raison chérie... On ne leur en flanque pas assez. Il va falloir augmenter les
cadences si on veut des slips aussi bien remplis que le sien !
– Tournée
de fessées dès ce soir ! On trouvera bien un prétexte...
– Ou
pas du tout... On n'a pas forcément besoin de prétexte pour leur flanquer
une bonne déculottée! C'est de la fessée d'agrément... Pour le
plaisir ! »
Rodolphe
finit par rattraper Aristide qui se retourna, les yeux brillants de larmes
mais, malgré tout, prêt à répliquer à un importun.
– Ah ! c’est toi... Encore toi ! Qu’est-ce que tu fais là ? Ça ne t'a pas suffi de m'espionner toute la journée,
maintenant il faut que tu me suives ! »
Sans
faire allusion à sa “mission” qui maintenant lui semblait bien
dérisoire, le jeune homme lui expliqua qu'il allait voir des copains en
ville.
Aristide
semblait ne pas avoir entendu et enchaîna.
– « Ah dis donc... Ta mère … Elle tape fort...
Qu'est-ce
qu'elle m'a mis ! Quelle fessée !
J’en ai encore le cul en feu... Et quand je dis le cul, ce n’est pas que
les fesses ! Quelle saloperie ce machin là... le gingembre !
– Ben
oui, Aristide, mais il paraît que votre
femme ne vous fessait pas assez fort...
– Qu'elles
disent !... C'est ta mère qui a encore inventé ça, hein ! Ça ne lui
suffit pas d'avoir tes fesses et celles de ton beau-père à s'occuper. Il lui fallait un prétexte
pour m'en flanquer une... depuis le temps qu'elle en avait envie ! »
!
Rodolphe
fait semblant de ne pas savoir, et compense sa gène relative par son ironie
habituelle. .
«
Euuh oui... Peut-être... Je ne sais pas vraiment. Elle ne dit pas toujours
quand elle a envie de flanquer une fessée à quelqu'un d'autre que nous...»
Aristide
changeant de ton.
– «
J’espère quand même que Régine ne va pas m'en remettre une autre en arrivant,
j’ai les fesses complètement en feu et ça me cuit comme c'est pas
possible...J'ai l'impression qu'elles vont éclater, surtout avec ces satanés
slips à fessée ! Ils sont si serrés que ça fait encore plus
mal ! »
Rodolphe,
toujours un peu vantard, commença en prenant l’air important de quelqu’un de
bien informé.
– « Ben
vous savez... Après votre départ , elle a... »
Il
l'interrompit.
– « Et puis on verra bien ! En tous cas, moi,
à peine arrivé, je me déculotte et j’enlève ce maudit slip qui me fait bouillir
le derrière. Avec le Dolpic. J’ai la sensation d’être encore en train de
recevoir la fessée ! On verra bien ce qui arrivera après ! »
Rodolphe
aperçu alors Robin qui arrivait sur le trottoir d'en face avec Géraldine et son
frère. Ils se firent des signes.
– « Bon... C'est pas tout ça, mais j'ai des
amis qui m'attendent ! »
Dit-il brusquement, coupant court
à la conversation. Il lui annonça donc qu'il le laissait et alla les rejoindre.
Passé l'effet de
surprise de voir Robin en compagnie de Géraldine, à cause de la séance de
fessées au martinet dans la boutique de Madame Delaniaires, la tante, il ne put s'empêcher de promener son regard sur les formes avantageuses de
la jeune femme. Impressionné par ce que lui avait raconté Robin au sujet de sa
forte personnalité et de son goût particulier pour la fessée. La sulfureuse
créature n'avait pas froid aux yeux et encore moins aux fesses, qu'elle mettait
volontiers à disposition de sa tante pour les démonstrations publiques de
l'efficacité des martinets que fabriquait son oncle. Son petit air aguichant et
son sourire un peu pervers, laissait supposer qu'il valait certainement mieux
éviter de lui laisser son derrière à portée de main. Ça devait tomber sec et
serré ! Digne nièce d'Astrid Delaniaires, un coup d'œil sur son physique plutôt avantageux, suffisait à ne pas avoir
envie de se retrouver allongé sur ses genoux, le slip en travers des cuisses.
Un moment troublé par le
magnétisme de la jeune femme qui jouait sans vergogne de son pouvoir de
fascination, Rodolphe sortit de son coma hypnotique.
« Et ben,
qu'est-ce que vous faites là ? Je viens de voir Gérôme qui m'a dit que
vous m'attendiez à L'Olympic... J'allais vous y rejoindre ! »
Robin lui
répondit d'un ton un peu amer ;
« Oui
mais on en avait un peu marre de t'attendre. Au bout de cinq parties de
fléchettes on a décidé de partir ! »
Géraldine,
goguenarde, lui balança une petit coup de coude dans les côtes en riant.
– « Et bien Robin,
c'est pas bien ça de baratiner son ami. Dis plutôt que tu as eu envie de partir
parce que tu en avais assez de perdre... hein Sébastien ? »
Elle ne laissa pas à son
frère le temps de répondre.
– « D'ailleurs toi aussi
tu as perdu !! »
Elle regarde Rodolphe en
bombant la poitrine, déjà bien développée, avec un sourire triomphant.
– « Au début ils
ont fait les malins, ils m'ont pris pour une quiche... Ils croyaient que je ne savais pas jouer... Et finalement je leur ai mis une
raclée ! Quatre partie à une ! N'est-ce pas messieurs... On ne la ramène plus là ! »
Sébastien sait qu'il
n'aura pas le dessus sur sa sœur, mais il tente une timide explication
– « Oui mais on
était gêné par les clients du babyfoot, à
chaque fois qu'on tirait...
Toi, évidemment,
mademoiselle, ils te laissaient tranquille.
– C'est vrai, il y a
même un qui est passé devant nous plusieurs fois pour aller commander au bar.
Bizarrement, jamais quand c'est toi qui jouais ! »
– Ouais... et en
plus... »
Lâche Sébastien, qui se retient aussitôt,
comme étonné de sa propre intervention. Il se méfie de trop insister, il sait
que sa sœur est
capable de lui flanquer une
déculottée sur le trottoir devant tout le monde s'il lui en prend l'envie. Au
lieu de cela, pas impressionnée du tout, elle éclate de rire.
– « Non mais
écoutez les.... mauvais perdants avec ça ! N'oublie pas Robin ce que je
t'ai promis... Et toi aussi Sébastien !
Quand on perd à la pétanque on embrasse les fesses de Fanny... Mais
quand on perd aux fléchettes, c'est toujours une question de fesses, mais pas
la même... J'ai décidé que ce serait... ce serait quoi...
Sébastien ? »
Sébastien, pâlit,
verdit, bleuit... passe par toutes les couleurs, pour finir par rougir jusqu’aux oreilles. Plus loin, sous les cheveux, ça ne se voit pas.
– « Euuh... Non... s'il
te plaît... Géraldine... pas …pas ...
– Si justement...
si !
– Noooooon ! …
– Siiiii ... Aller... dis le ! Qu'on t'entende
bien... Une ? Une ?
– Une...Fessééééée !
– Voilà, c'est bien ! Tu vois quand tu veux. C'était le gage que
j'avais promis... Celui qui perd aux fléchettes, gagne une fessée déculottée,
administrée par la grande sœur... Comme à la maison quand tu fais une bêtise et
que maman me demande de m'occuper de tes fesses !
– Oh
Géraldine... S'il te plaît... Non...
– Si... Bien sûr !
Sauf que là ça ne va pas être à la maison ! »
– Ah
non, pitié ! Pas ici tout de même, pas dans la rue !
– Et
pourquoi pas, ça serait une bonne idée tiens ! Devant le bar ... Un bonne fessée déculottée
sur le trottoir, le derrière tournés vers la rue pour que les passant voient
bien rougir vos fesses...ça serait amusant … Non ? »
Rodolphe,
une nouvelle fois témoin, suit la conversation, amusé, en se demandant comment
allait évoluer la situation. Il observe, tour à tour, les mines déconfites de
Robin et Sébastien dont la tête s'enfonçait progressivement dans les épaules,
et, par contraste, le visage serein de Géraldine qui continue tranquillement
son petit discours disciplinaire.
–
« Je veux vous voir tous les deux, demain, au magasin, pour exécuter votre
gage. Astrid s'occupera de tes fesses Sébastien et moi je me chargerai des
tiennes, Robin. J'ai vu l'autre jour que tu en avais une belle paires... Je me
doutais que, à un moment ou un autre, je
trouverais bien l'occasion de me faire la main dessus ! »
Les
deux garçons, subjugués, en restent bouche bée. Géraldine ravie de son petit
effet leur en remet une couche avec un plaisir non dissimulé.
–
« Vous venez pour quinze heures, c'est
toujours en début d'après-midi qu'il y a le plus de clientes. Plus il y a de
monde, meilleures sont les fessées en public ! Et n'oubliez pas de mettre
vos slips à fessées … justement ! »
-
Sur
ce dernières précisions elle tourne les talons aiguilles et, part en tortillant
joyeusement du derrière, les laissant tous les
trois plantés sur le trottoir, muets comme la tombe d'une carpe. Rodolphe
conclut d'un ton exagérément enjoué pour détendre un peu l'atmosphère.
– « Bon,
les gars, on se retrouve tous demain ? A la baraque à frites ! Euuuh... Oui, évidemment,
après... Euuh... Votre …Ben, votre gage...
Si vous êtes en état, hi hi !
Dans tous les cas moi j'y serai avec Gérôme ... »
Ils
se séparèrent sans un mot de plus . Robin, sur le chemin de sa maison, se
maudissant intérieurement d'avoir eu l'idée de proposer à cette pétasse de
Géraldine de venir avec eux à l'Olympic. Sébastien l'avait pourtant prévenu...
sa sœur était un peu retorse,
pour ne pas dire vicieuse. Il le savait en plus. Il avait bien remarqué qu'elle
se régalait pendant les fessées qu'il avait reçues devant elle , dans le
magasin de sa tante. Il laissa son frère au bout de la rue et rentra chez lui,
d'un pas rapide, en maugréant.
Les événements du lendemain prirent un caractère
épique pour ne pas dire dramatique.
Il y avait
sur la place où s’arrêtait notamment le bus qui les amenait à Saint-Joseph, une
baraque en bois, guère plus grande qu'un kiosque à journaux, où, une femme
d’une cinquantaine d’années, donc, pour les Robin, Gérôme, Rodolphe et Cie, du
haut de leur
vingt ans tout juste passés,
une ''vieille”, essayait de gagner sa vie en vendant des frites qu’elle
faisait frire sur place. Tous les gamins et ados étaient ses clients, mais
aussi ,de nombreux adultes lui achetaient
aussi des cornets de frites !
Les trois jeunes gens, passablement délurés
qu'ils étaient encore, tout en se régalant sans vergogne, ne manquait pas de
trouver tous les défauts possibles à “la vieille”. Ses frites étaient trop
grasses ou pas, trop salées ou pas, mal cuites, trop fines, pas fraîches. Tout
ça pour tenter de négocier, à la baisse, le prix des cornets qui n'étaient,
déjà, pourtant pas très cher. Insolents, mal élevés, ils s'amusaient à répéter,
à qui voulait l'entendre, que “La vieille “ était
sale... et sentait la friture... Cela tournait presque à la compétition, à qui inventerait le plus de défauts, à elle et à ses frites, qu'ils
engloutissaient néanmoins autant qu'ils pouvaient. La brave femme acceptait
même de leurs faire crédit, et ils la payaient le lendemain ou, quand ils y
pensaient, en essayant parfois, sans scrupules, de faire oublier leur dette .
Ce jour-là Gérôme, flanqué de son ineffable cousin Rodolphe, s'étaient, comme convenu la veille, retrouvés à
la fameuse baraque à frites. Ils eurent
la déconvenue de voir la ''Vieille'' leur refuser leurs cornets de frites parce qu'ils lui en devaient déjà chacun
deux ou trois … toujours pas payés. Furieux et s'excitant mutuellement, ils
commencèrent à la houspiller puis l'insulter avec une écœurante mauvaise foi.
– « Espèce
d'avare ! Sale voleuse ! C'est illégal !
– Ouais,
vieille dégoûtante, on portera plainte, c'est du refus de vente !! »
Loin
de se laisser impressionner par les deux vauriens, elle les rendit encore plus
furieux en leur disant leurs quatre vérités, menaçant de prévenir leurs
parents.
– «
Et je connais vos mères ! Quand elles vont apprendre ça, les fessées ça va
y aller ! J'en connais qui vont avoir les fesses au moins aussi
bouillantes que mon huile de friture. Et ça sera bien fait pour eux !!!
– On s'en fout ! On a les fesse
blindées !"
S'exclame
Rodolphe en lui faisant un bras d'honneur. Elle insiste.
– « Bande
de petits voyous ! Vous n'avez pas honte à votre âge ? Vous n'êtes
encore que de sales gamins ! Vos parents vont le savoir. C'est la fessée
que vous méritez... Déculottée, le cul bien rouge ! »
Vexés et voulant l’intimider, Gérôme et
Rodolphe se mirent
à donner des coups de
pied dans sa pauvre baraque et à la secouer, contents de constater qu’en
insistant ils auraient
la force de disjoindre ou
casser les planches. Affolée mais toujours menaçante, la pauvre dame leur
criait d’arrêter.
– « Mais
vous êtes complètement cinglés ! Vous allez finir par renverser ma grande
friteuse, pleine d’huile bouillante !! Mais arrêtez ! Ça
suffit !! Arrêtez, je vous dis ! »
Comme
ils faisaient la sourde oreille en ricanant bêtement, elle voulut sortir,
probablement pour leur foncer dessus, mais trébucha sur un morceau de parquet
décloué de la baraque, qu'ils secouaient comme un prunier. Sous l'effet des secousses, amplifiées par sa chute contre le chambranle de la porte,
le toit finit, effectivement, par s’écrouler sur elle en entraînant, comme elle
l’avait prévu, les pommes de terre, la friteuse mais aussi l’huile
bouillante qui, heureusement, ne lui éclaboussa qu’une chaussure. La
pauvre femme, se sortit péniblement des décombres, et s'enfuit en hurlant,
appelant au secours. Elle courut se réfugier dans la cuisine du '' Petit
Gourmet'', le restaurant situé sur la place.
Réalisant
ce qu'ils avaient fait, Gérôme et Rodolphe, soudain désemparés, restaient interdits sur place à contempler les dégâts.
Pour le coup, emportés par leur colère, qui plus est, illégitime, ils avaient
vraiment dépassé les limites du tolérable. Avant qu'ils aient eu le temps de
faire quoi que ce soit , ils furent attrapés par quatre ou cinq adultes costauds, et bouclés dans un réduit de
la cuisine du restaurant pendant que les cuisinières s’efforçaient de
réconforter leur victime.
Ils étaient évidemment connus dans cette petite ville et leurs parents aussi. Deux
garçons du restaurant foncèrent prévenir la mère de Gérôme et celle de
Rodolphe. Enfermés, cette fois
terrorisés, dans leur placard à balais ils les entendirent arriver presque
ensemble, environs un quart d’heure après, et se faire raconter leur dernier
méfait.
Inutile de dire que la
trouille les tenaillait à un tel point, qu'ils n'auraient jamais osé avouer que
tous les deux en avaient pissé dans leur pantalon. Ils se doutaient approximativement de ce
qui allait leur arriver.
Thérez
Bellebourge, la mère de Gérôme, semblait la plus en colère, probablement parce
qu'elle ressentait de façon plus exacerbée que Clarisse, la honte du
comportement de son fils . L'air navré, la tête entre les mains, elle
contemplait le tas de planches qui étaient, peu de temps auparavant, la baraque
à frites que tout le monde connaissait. Les pommes de terre jonchant le sol ou
baignant dans l'huile chaude, les
cornets de frites vides éparpillés par terre, le sel renversé, et les serviettes
en papiers qui avaient voltigé tout autour . Un petit attroupement de
curieux s'était formé, certains étonnés, d'autres hilares, tous curieux ou
impatients de voir ce qui allait maintenant se passer avec l'arrivée en trombe
des mères en colère.
– « Non
mais c'est pas possible !... Gérôme... c'est vous qui avez fait
ça ?
–
Blêmit Thérez, mi
désolée, mi furieuse. Clarisse, hors d'elle, se retient d'exploser et siffle
son exaspération entre ses serrées.
– « Pas
de doute... Nos deux imbéciles, sont définitivement irresponsables. Ça va leur
coûter cher à ces petits salopards... autant qu'à nous d'ailleurs ! »
Elle ajoute
froidement en relevant la manche droite de son chemisier.
– « Là, ils
ont vraiment dépassé les bornes ! »
Et hop, une nouvelle saison ! C'est déjà la troisième !
Nous retrouvons des protagonistes dont nous avons déjà fait la connaissance précédemment, mais nous allons également découvrir de nouveaux personnages pour lesquels la fessée est à l'ordre du jour.
Que s'est-il passé dans le dernier épisode ? Un trou de mémoire ? Ce n'est pas grave voici là où a commencé la saison, le chapitre 1, et le précédent, c'est le chapitre 38
Pour ceux qui n'auraient pas lu le tout début de la série, la voici : le chapitre 1 de la saison 1
Pour ceux qui n'auraient pas lu le tout début de la série, la voici : le chapitre 1 de la saison 1
Il y a une suite, oui, mais il faudra attendre la semaine prochaine.
Ramina est l'auteur de nombreux récits et commentaires sur ce blog.
Juste retour des choses il attend les vôtres. Ecrivez vos appréciations, vos retours, vos questions ... dans le cadre ci-dessous. Ramina vous répondra.
Bonsoir Ramina,
RépondreSupprimerExcellent récit comme d'hab' !!
Ben dis donc, quelle Berézina pour la gent masculine ! Power Girl !!!
Super, l'épisode de la baraque-à-frites et le pugilat de Castor et Pollux !! J'ai bien rigolé.
La vengeance des deux Furies est cinglante. Quel beau duel au sommet. Et ces deux acolytes en tremblent d'avance. J'ai en réserve une saynète où "Ces Dames" officient en binôme. Ca mijote ! Ca mijote !
Amicalement. Peter.
Bonjour Peter,
RépondreSupprimerDe retour de vacances... ( pour ça qu'il n'y a pas eu de CDAMF hier) Content d'avoir de tes nouvelles... On aurait fini par s'inquiéter...
Eh oui, après les époux irresponsables, les rejetons lamentables... Ces dames ne savent plus sur quels derrières donner de la fessée!
L'ami Gérôme et l'ineffable cousin Rodolphe ont encore frappé...C'est le cas de la dire, ils ont cassé la baraque! Les mères en colère risquent de frapper encore plus fort !
On attend ta version illustrée...
Amicalement
Ramina