Iourievna avait passé la fin de l’après-midi avec Susan. Chez Susan.
« Et elle, elle a trouvé que c’était amplement mérité ce qui leur était arrivé aux six filles d’Angleterre. Et aussi qu’on projette le film de leur punition devant toute l’école. Ce qu’elle regrette, par contre, c’est qu’on n’ait pas assez mis assez l’accent sur l’aspect religieux des choses. « Chez nous, dans une circonstance comme celle-là, on leur aurait fait lire des versets de la Bible à genoux et elles auraient dû publiquement regretter d’avoir mis leur salut éternel en péril. » Il y avait aussi sa mère, Heather S. avec nous, et ce qu’elle pense, elle, c’est que si les filles se sont aussi mal comportées il en va sans doute aussi très certainement de la responsabilité des parents. Qui ne montrent pas suffisamment l’exemple et qui ne sont pas punis quand ils l’ont, eux, mérité. Elle a demandé à faire partie du conseil des mères du coup et c’est un sujet sur lequel elle est bien décidée à attirer l’attention.
‒ Elle va te
leur mettre un de ces bazars !
‒ Oui, mais
en même temps elle a pas forcément complètement tort. Quand tu regardes autour
de nous, t’en as plein, des parents, qui font des choses dix fois pires que
leurs enfants et il leur arrive rien du tout. Eux, ils ont le droit. C’est pas
juste, reconnais !
‒ Oui, oh
ben alors là, pour leur faire admettre ça, aux mères !
‒ Pas à
toutes. Mais à certaines, si, je crois ! Parce qu’elle sait convaincre,
Heather S. Quand tu l’écoutes, tu finis toujours par te dire qu’elle a raison,
que tu ne peux pas ne pas être de son avis. »
Elle voulait nous
parler, Alexia. À Iourievna et à moi.
« Mais qu’à
vous, hein ! Ça reste entre nous.
‒ Mais bien
sûr ! Évidemment. Ça coule de source. Qu’est-ce qu’il se passe ?
Il se passait
que…
‒ J’ai fait
une connerie. Parce que je sors avec Thomas…
Oui, ben ça, on
savait.
‒ Et il a
voulu qu’on se filme en pleine action. Sauf que sa mère, elle a mis le nez dans
son portable. Et qu’elle est tombée dessus.
‒ Aïe !
‒ Et
qu’aussi sec elle a appelé la mienne. Qu’a exigé que je lui fasse voir le mien,
de portable.
‒ Et ça y
était aussi ?
‒ Ben oui,
ça y était, oui.
‒ Mais
pourquoi t’as gardé ça ?
Elle s’est
troublée.
‒ Ben, parce
que… Pour penser à lui, à nous, quand il est pas là. Quand je suis toute seule.
‒ C’est pas
très prudent, ce genre de truc.
‒ Je sais
bien, oui, mais ce qui est fait est fait. Et maintenant, elles sont furieuses
contre nous « Non, mais vous vous rendez compte ? N’importe qui
aurait pu tomber là-dessus. N’importe qui. Vous êtes totalement irresponsables. »
Et elles veulent réunir le conseil des mères. Ça va être notre fête. Qu’est-ce
qu’on peut faire ? Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?
À notre avis, pas
grand-chose. Parce qu’il y avait malheureusement pas de solution miracle.
‒ C’est pas
pour te saper le moral, mais bon, les mères ces derniers temps, elles sont
plutôt du genre intransigeant… »
Ça a été le jeudi
soir suivant, la réunion du conseil. Et la première chose quand maman est
rentrée…
‒ Vos
portables ! Faites-moi voir vos portables…
Elle les a
longuement auscultés, l’un après l’autre. Nous les a rendus sans un mot. Mais,
à son air, c’était clair qu’elle n’était pas dupe et qu’elle se doutait bien
qu’on en avait effacé ou transféré ailleurs tout ce qu’on ne voulait pas
qu’elle y trouve.
‒ En
attendant, vos deux petits camarades, là, ils vont passer un sale quart
d’heure. Paddle sur les fesses nues pour Alexia et fouet sur tout le corps pour
Thomas. Et ce, en présence de leurs mères respectives.
On a voulu
savoir.
‒ Combien de
coups ?
‒ Ça, ce
sera laissé à l’appréciation de sœur Marie-Zénaïde.
‒ Oh, ben
alors là, avec elle, ils vont déguster !
‒ Ils n’ont
qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes.
‒ Et ce sera
quand ?
‒ Vendredi.
Demain. »
Il y avait une
mère qu’avait vendu la mèche sûrement. Parce que, dans la cour, à Sainte-Croix,
il ne se parlait plus que de ça. Que d’Alexia et de Thomas. Et, évidemment, ce
qui les préoccupait, les garçons, c’était de savoir si, par hasard, il y en
avait pas une copie planquée quelque part, de cette vidéo de leurs ébats.
‒ Histoire
d’y jeter un œil…
‒ Parce
qu’elle est pas mal fichue du tout, Alexia.
‒ Oui. Et
quand elle se lâche au lit, elle, ça doit être quelque chose.
Les filles
levaient les yeux au ciel.
‒ Non, mais
vous pensez vraiment qu’à ça, hein !
Elles, elles
trouvaient que ce qu’avait fait Alexia, c’était vraiment du grand n’importe
quoi.
‒ Tu te
laisses pas filmer en train de baiser, attends ! Parce que le mec, si ça
capote avec, tu peux être tranquille que la vidéo, il va la montrer à tous ses
copains.
‒ Surtout si
c’est toi qui l’as largué.
Il y avait deux
ou trois filles que ça n’étonnait pas du tout qu’Alexia se soit prêtée au jeu.
‒ Parce
qu’on peut dire ce qu’on veut, mais elle est pas mal exhib, elle, quand
même… »
Ce qui, à bien y
réfléchir, n’était pas complètement faux.
Iourievna ne
tenait pas en place. Elle se levait, se rasseyait, ouvrait un livre, le
refermait, se relevait, marchait de long en large dans la chambre, revenait se
rasseoir.
J’ai soupiré.
‒ Pour
arriver à se concentrer avec toi…
‒ On est
toutes seules à la maison. Et ils ont dit qu’ils rentraient pas de tout le
dimanche, les parents.
‒ Oui. Et
alors ?
‒ Alors
vendredi soir ils ont été punis, Thomas et Alexia. Et elle a le film, la mère.
Elle le lui a apporté hier, la présidente du conseil.
‒ Ça craint.
Si elle se rend compte…
‒ Comment tu
veux ? C’est pas possible. Si on remet bien tout en place.
J’ai un peu
résisté. Pour la forme. Et puis je me suis laissée fléchir. J’en avais envie au
moins autant qu’elle.
‒ Bon, mais
alors on en parle pas. À personne. Jamais.
‒ Évidemment.
Ça coule de source.
Un petit saut
dans la chambre des parents. Deuxième tiroir du secrétaire en face du lit. La
boîte rouge sous les factures. La clef USB.
Et on s’est
retrouvées toutes les deux, côte à côte, sur le canapé du salon.
‒ Allez, je
lance…
Quand ça a
commencé Alexia et Thomas étaient en train d’expliquer à sœur Marie-Zénaïde
qu’ils regrettaient amèrement ce qu’ils avaient fait et qu’ils souhaitaient se confesser
à elle avant de recevoir leur punition.
Elle leur a lancé
un regard soupçonneux.
‒ Ce serait
pas une manœuvre dilatoire pour retarder les échéances, ça ?
Ils ont juré
leurs grands dieux que non. Non. Pas du tout.
‒ Je vais
réfléchir. En attendant, vous vous déshabillez.
Et elle les a
regardés faire. Nous aussi. Thomas, ça a été très vite. Sans la moindre gêne.
Et sans regarder personne. Ni la sœur. Ni sa mère. Ni celle de sa petite amie.
‒ Pas
mal ! Pas mal, hein ! Il est vraiment bien roulé. Musclé et tout et
tout. Va falloir que je me penche sur le dossier, moi !
Elle a fait
pause, est revenue en arrière. Le ralenti. Une fois. Deux fois.
‒ On peut
bien dire ce qu’on veut, mais les fesses, chez un type, c’est encore ce qu’il y
a de plus intéressant.
Tout occupées
qu’on était à regarder Thomas, on n’avait pas vraiment fait attention à Alexia
qui s’était déshabillée, elle aussi, et qui était toute nue maintenant.
‒ Tu veux
toujours te confesser ?
Elle voulait,
oui.
Et la sœur l’a
emmenée dans une pièce à côté. Cinq minutes elles y sont restées. Après quoi ça
a été au tour de Thomas. Et là, beaucoup plus longtemps ça a duré. Presque
vingt minutes.
J’ai supposé
qu’il avait plein de péchés à avouer.
‒ Tu
parles ! Elle en profite pour se rincer copieusement l’œil, sœur
Marie-Zénaïde, oui, tu veux dire !
Quand ils sont
revenus, elle a fait signe à Alexia.
‒ Allez,
c’est par toi qu’on commence.
Elle lui a
ordonné de se pencher en avant sur une table, d’y prendre appui des deux mains
et elle lui a fait écarter les jambes bien au large.
‒ Puisque
t’aimes ça te montrer, on va te donner satisfaction.
Et elle lui a
lancé un grand coup de paddle sur une fesse. Et puis, tout aussitôt, sur
l’autre. Et elle a continué. À plein régime. Gauche. Droite. Gauche. Droite.
Son derrière est très vite devenu tout rouge. Cramoisi. Elle a crié et voulu se
protéger de ses mains tant la douleur était intense. Ce qui n’a pas arrêté la
sœur. Bien au contraire. Mains ou pas. Elle les a vite retirées, Alexia et elle
s’est retournée, en sautillant sur place, pour échapper aux coups. Et ce sont
ses cuisses qui y ont attrapé cette fois. Et elle n’a pas eu d’autre solution
que de se dépêcher de se remettre dans l’autre sens et elle a supplié la sœur
d’arrêter.
‒ Je le
ferai plus. Plus jamais. Promis. Mais arrêtez ! S’il vous plaît,
arrêtez !
La sœur a haussé
les épaules.
‒ Évidemment !
On dit ça. On dit toujours ça. Seulement dès le lendemain…
Et elle a joué du
paddle de plus belle. Malgré les hurlements déchirants d’Alexia.
C’est la mère de
Thomas qui l’a fait remarquer.
‒ On dirait
bien qu’elle aime ça pourtant, votre fille ! Elle est toute trempée.
Quand ça a été
fini, elle est tombée à genoux. En larmes. Et les deux mères sont venues
l’aider à se relever.
Iourievna m’a
poussée du coude.
‒ Thomas !
Regarde la tête de Thomas.
Et
effectivement ! Il était tout pâle, la mine défaite.
‒ À ton
tour, jeune homme !
Sœur
Marie-Zénaïde l’a solidement attaché pour qu’il ne puisse pas se dérober à sa
punition. E a fait claquer en l’air le grand martinet à lanières de cuir, a
longuement contemplé, avec gourmandise, le fessier sur lequel elle allait
voluptueusement l’abattre. Ça a duré, mais duré !
‒ C’est la
première fois qu’elle fouette un type. Elle a eu que des filles jusqu’à
présent. Alors tu penses bien…
Elle a finalement
pris du recul, son élan et elle a cinglé. Thomas n’a pas bronché.
‒ Forcément,
devant sa copine, il veut jouer les héros…
Ça a été un
véritable combat entre eux. Elle, elle voulait absolument le faire plier, le
forcer à hurler et à demander grâce. Quant à lui, il faisait tout ce qui était
en son pouvoir pour ne pas craquer. Il transpirait, il tremblait, il haletait,
mais il tenait bon.
‒ Qu’est-ce
qu’il prend cher ! »
Il prenait cher,
oui ! Et il bandait. Il s’est mis à bander. Une monumentale érection qui a
déstabilisé quelques instants sœur Marie-Zénaïde. Elle en est restée bouche
bée, le martinet en l’air, avant de l’abattre à nouveau. De toutes ses forces.
Sur son dos, cette fois. Et Thomas a lâché prise. À bout de forces il a cédé.
Il a crié, puis hurlé. À pleins poumons. Sur le visage de la sœur s’est dessiné
un petit sourire de triomphe. Et elle a parfait son œuvre de quelques zébrures
là où elles manquaient encore. Tout en haut du dos et juste au-dessus du pli à
l’arrière du genou.
Quand elle a
arrêté, elle était rouge, mais rouge ! Presque aussi rouge que le derrière
sur lequel elle venait de s’acharner.
Le lundi matin, à
Sainte-Croix, ils sont arrivés ensemble, Thomas et Alexia. Tous les deux. En se
tenant par la main, l’air amoureux comme tout. Ils ont tout de suite été très
entourés, évidemment, et assaillis de questions. Alors ? Ça s’était passé
comment ? Ils ont fanfaronné. Oh, ça avait pas été si terrible finalement.
Ça les brûlait bien un peu, oui, forcément. Mais c’était très supportable. Ce
qu’il y avait de sûr en tout cas, c’est qu’ils n’avaient pas crié. Juste un peu
gémi. Et encore… Elle en avait été pour ses frais, sœur Marie-Zénaïde. Mais
nous, Iourievna et moi, nous qui avions vu comment ça s’était passé, qui
savions qu’ils n’avaient vraiment pas de quoi être fiers, on se poussait du
coude et on riait sous cape.
Il y en avait
deux ou trois qui étaient quand même un peu sceptiques.
‒ Pourtant à
ce qu’il paraît que sœur Marie-Zénaïde quand elle cogne… elle cogne.
Thomas a pris un
petit air supérieur.
‒ Oui, oh,
la sœur… On se l’est mise dans la poche, la sœur. Non, parce que vous savez ce
qu’on lui a demandé ? Qu’elle nous confesse avant de nous punir. L’un
après l’autre, on y est allés. Alexia, ça a été vite plié, mais moi, par
contre… Ben oui, forcément, j’étais à poil. Et les sœurs, elles ont pas bien
souvent l’occasion d’en voir, des types à poil. Surtout des jeunes. Non, mais
comment elle a fait sa curieuse ! Elle prenait l’air que non, de celle
qu’en avait rien à foutre, mais tu parles ! Elle me laissait traîner tant
et plus les yeux dessus, oui ! D’autant que moi, pas fou, je lui en
donnais à voir le plus possible. Tout ce que je pouvais. J’aimais bien ça,
sentir que je l’excitais. Sans compter qu’en plus je me disais que sûrement ça
allait la rendre indulgente. Qu’elle taperait moins fort. Non, qu’est-ce que je
me suis marré ! Parce que vous auriez entendu cette confession que je lui
ai faite… Vu qu’elle était trop occupée à regarder pour écouter, je lui ai
raconté absolument n’importe quoi. Que j’avais cambriolé une banque. Sauté la
directrice. Assassiné un cardinal.
Iourievna a
murmuré.
‒ Il en fait
trop.
Mais il était
lancé.
‒ Je lui en
poussais de plus en plus grosses. Et elle mouftait pas. Parce qu’elle avait la
tête et les yeux ailleurs. Elle se contentait d’approuver à grands coups de
menton. « Oui, mon fils ! Mais encore ? » Et j’en
rajoutais. J’en rajoutais tant que je pouvais. Ce qu’il y a de sûr en tout cas,
c’est qu’après, dans sa cellule, ils ont pas dû chômer, ses doigts.
Laura a suggéré.
‒ Ses doigts
ou… du matériel approprié.
Lucie n’était pas
d’accord. Elle, elle croyait plutôt qu’elle avait dû se sentir toute coupable
après, d’avoir éprouvé du plaisir à le
voir tout nu et à le fouetter.
‒ Peut-être
même qu’elle s’est punie pour ça. Qu’elle s’est flagellée.
‒ Ou qu’elle
a demandé à une autre sœur de le lui faire.
Laura est devenue
rêveuse.
‒ Il y a des
moments, ça me tenterait quand même bien de me faire bonne sœur, moi !
On s’est toutes
récriées. Oui, ben pas nous, alors là !
Et Iourievna ? On la connait
Il y a un début à cette série
et l'épisode précédent : chapitre 35 acte 2
Bonjour François,
RépondreSupprimerSuperbe interprétation des rebelles, encore une fois. Il s'agit là, d'une sextape, habitude courante chez les jeunes alors pourquoi pas à Ste CROIX ? Mal leur en a pris à ces 2 petits obsédés. C'et la soeur Marie-Zénaide qui a oeuvré pour remettre les deux jeunes dans le rang. Ils ont pris cher, surtout Thomas, un jeune homme dans les mains d'une soeur, elle s'en est donné à coeur joie, bien évidemment. Et je pense même qu'après, elle a dû en rêver de ces quelques moments où l'anatomie masculine lui est apparue, peut-être comme une révélation. Qui sait ?
Amitiés.
Elena.
Bonjour Elena. Et bonjour à tous.
SupprimerC'est le genre de pratique qui est effectivement devenue relativement courante aujourd'hui et dont bien des jeunes filles sont amenées à se mordre ultérieurement les doigts. Là, les conséquences n'ont pas été trop dramatiques excepté pour les fessiers de ces deux jeunes gens sur lesquels sœur Marie-Zénaïde s'est acharnée avec d'autant plus de conviction que, même si elle dispose d'autres solutions, elle est privée du plaisir de perdre pied dans les bras d'un homme.
Amicalement.
François