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mercredi 13 novembre 2024

Le récit de Pierre - 4ème épisode

Et voici le quatrième. Le récit continue.

De : hugette*****@laposte.net <hugette*****@laposte.net>

Envoyé : dimanche 27 octobre 2024 15:37

À : Pierre L******** <Pierre*****@hotmail.com>

Objet : Re: Ambivalence entre honte et nécessité…

P‌ierre,

Comme votre témoignage sonne vrai ! Vous savez, sur ce site, beaucoup de personnes inventent des récits et souvent, ils sont tellement incroyables que c'en est décevant. Les vôtres semblent marqués du vécu. Je comprends votre grand-père qui, d'une part, s'attachait à fesser correctement le jeune garçon que vous étiez, et d'autre part, ne savait pas trop si vous baisser la culotte, à 15 ans, faisait partie des normes habituellement admises. Il est vrai que, même en 1976, déculotter et fesser un adolescent interrogeait déjà quant aux punitions qu'il était nécessaire de lui administrer. Je crois que votre grand-père a bien fait de persévérer, malgré ses questionnements, et que la sévère éducation qu'il pratiquait à votre égard était pleinement justifiée.

J'espère que ces doutes ne l'ont pas empêché de poursuivre dans cette voie l'année de vos 16 ans et de vos 17 ans.

J'attends la suite avec impatience.

Huguette.



De : "Pierre L********" <Pierre*****@hotmail.com>

A : "hugette*****@laposte.net" <hugette*****@laposte.net>

Envoyé: mercredi 30 octobre 2024 15:49

Objet : Re: Raconter les choses comme je les ai vécues…

Bonjour Madame Huguette,

Merci pour ce petit mot. Vous avez raison ; j'essaie de dire les choses telles que je les ressens aujourd'hui, cinquante ans après. Alors oui, la mémoire est parfois sélective et les émotions peuvent modifier certains souvenirs. Comme vous l'avez compris, les quelques semaines de vacances, que je passais chez mon grand-père chaque année, m'ont fortement marqué et ce n'est pas si facile d'en parler - merci de m'en donner l'occasion. En définitive, malgré les punitions je l'aimais bien mon Papy, aussi, j'espère être fidèle à sa mémoire dans mes récits.

Pour répondre à vos interrogations, je pense que je peux dire avec certitude que Grand-père n'avait aucun doute sur la nécessité de me fesser, ni sur le fait que la "déculottée" rendait les corrections plus efficaces. C'était un homme pragmatique, il se moquait complètement du "qu'en-dira-t-on". Il était d'une époque où l'on parlait encore du "devoir de correction" des adultes envers les jeunes gens placés sous leur autorité.

J'ai envahi (bien involontairement) son univers et il a agi comme il a cru bon de le faire. Par contre, il m'a semblé qu'il regrettait un peu d'avoir baissé mon short et mon slip dans ce jardin public ce jour-là (... même s'il avait déjà failli le faire devant ses amis, l'année précédente). Et puis, avec le recul je me suis dit aussi qu'il avait peut-être juste voulu calmer mon ressentiment lors de cette discussion "entre hommes" un an après. Je ne saurai jamais le fond de sa pensée.

D'ailleurs, ce questionnement ne m'a pas quitté pendant toute ma première année de lycée. C'était une sensation ambiguë : j'étais partagé entre la honte d'avoir été déculotté et fessé "comme un gamin" et la satisfaction d'avoir "payé ma dette", en étant puni pour mes erreurs, mes bêtises ou mes comportements inappropriés. Et d'ailleurs, je me suis rendu compte que je n'étais pas seul dans cette situation. Contre toute attente, j'ai compris que certains de mes camarades lycéens recevaient encore des fessées. Un de mes amis en particulier - parmi les plus proches - avait fini par me l'avouer sous le sceau de la confidence.

Il s'agit de Pascal, un garçon de mon âge, plutôt discret. Il habitait dans mon quartier et nous avions l'habitude de faire la route ensemble, matin et soir. Un jour, dans les vestiaires collectifs de la piscine, alors que nous sortions d'une séance de natation, je me suis aperçu qu'il avait des marques sur les fesses, comme des zébrures. Bien sûr, j'ai tout de suite compris ce dont il s'agissait, mais je me suis bien gardé de lui en parler sur le moment. Un peu plus tard, alors que nous étions sur le chemin de retour vers la maison, j'ai pris mon courage à deux mains et je lui ai parlé de ce que j'avais vu. Il a commencé par rougir en silence et a fini par me dire qu'il avait reçu une "fessée au martinet" ce matin-là. Ces confidences en ayant entrainé d'autres, nous nous sommes racontées nos fessées respectives. Je me suis rendu compte que, comme moi, la fin des années collège ne lui avait pas épargné ce genre de punition - mais par contre, comme elles lui étaient administrées à la maison et par son père, il y avait droit plus régulièrement.

À cette époque, je repensais souvent à la fessée magistrale que j'avais reçue dans le bureau de mon grand-père, quelques semaines seulement avant mon entrée au lycée. Mais le simple fait d'évoquer enfin (et à voix haute) cet épisode douloureux m'avait obligé à en justifier la pertinence et à reconnaitre l'avoir bien méritée, si humiliante soit-elle. Quand on a presque 16 ans, c'est un aveu bien difficile à prononcer en présence d'un camarade de son âge.

Au cours des mois qui ont suivi, il m'est arrivé bien souvent de me dire que si mon grand-père avait été là, j'aurais surement été puni. Je m'imaginais recevant la fameuse "fessée déculottée" et j'en arrivais presque à regretter que ce ne fut jamais le cas. Bien sûr, j'étais bien content que ça ne fasse pas partie des méthodes éducatives à la maison ; c'est d'ailleurs pourquoi je me suis toujours bien gardé de parler des corrections administrées par Grand-père. Mais cette situation ambiguë me pesait et j'avoue que j'y pensais souvent en m'endormant, tiraillé entre le besoin d'être corrigé et la peur (ou la honte) de l'être de cette façon.

Au printemps suivant, j'ai bien cru que ça allait arriver. Mon père devait se rendre en Bretagne comme chaque année, mais il est tombé malade quelques jours avant son départ. Comme il ne pouvait pas se faire rembourser son billet de train (acheté à tarif réduit plusieurs mois auparavant), il m'a proposé d'y aller à sa place. Sur le moment, j’étais littéralement paniqué à l’idée de me retrouver seul avec mon grand-père. Nos derniers échanges épistolaires avaient été un peu tendus et je craignais que mes fesses en fassent les frais en cette occasion. Bien entendu, je ne pouvais pas partager ce genre d’argument avec mes parents, alors j’y suis allé tout de même... un peu inquiet.

Grand-père semblait à la fois heureux et surpris de me voir (même si mes parents l’avaient prévenu, bien entendu). Il a été relativement silencieux sur le trajet depuis la gare, mais dès mon arrivée à la maison, il a commencé à me sermonner sur les différents sujets qui nous avaient opposés dans nos courriers - inutile de préciser que je pressentais (et redoutais) le moment où il me convoquerait dans son bureau. Mais, à ma grande surprise, il n’en a rien fait.


Les jours suivants ont été très déstabilisants pour moi. J'étais de plus en plus convaincu de mériter d'être puni et, d'ailleurs, Grand-père m'en a même menacé explicitement à plusieurs reprises… mais il n'est pas passé à l'acte. J'ai repris le train le surlendemain avec le sentiment bizarre d'être passé à côté de quelque-chose. Paradoxalement, j'ai vécu cette expérience comme une véritable torture. J'avais le sentiment qu'une "bonne fessée" aurait été une sorte de libération, un exutoire pour toutes les frustrations vécues pendant l'année. Bien des années plus tard, je me suis rendu compte que ce sentiment profond était toujours présent… Et il l'est encore aujourd'hui (je l'avoue en rougissant).

L'année s'est terminée dans le même état d'esprit. J'avais fini par penser que j'étais peut-être un peu trop grand pour ce genre de punition. La question m'occupait l'esprit à tel point que mes résultats scolaires se sont dégradés. J'avais du mal à me concentrer sur mes études. Mon grand-père, qui gardait un œil sur mon carnet de notes, m'a rappelé à l'ordre plusieurs fois dans ses courriers. J'avais fini par redouter le passage du facteur et la lecture de ses reproches me faisait des trucs bizarres dans le ventre. J'ai été admis de justesse en "Première C" (la filière scientifique de l'époque), mais il était explicitement noté sur mon bulletin qu'il fallait que je me reprenne au plus vite.

Les conditions étaient clairement réunies pour que je subisse la punition habituelle lors de mon prochain séjour en Bretagne. Je le savais et je commençais à paniquer à l'approche de la date de mon départ, prévue de longue date. J'oscillais entre plusieurs sentiments contradictoires : la peur de la correction, l'acceptation de ce qui me semblait être malheureusement inévitable et tout à fait mérité, la révolte du jeune homme qui se pensait trop grand pour être fessé comme un gamin (et qui plus est, fesses nues), une espèce d'excitation à l'idée de revivre ce moment fort en émotion dont je gardais un souvenir étrange ...

Les premiers jours se sont plutôt bien passés. Mes piètres performances scolaires semblaient totalement oubliées. Grand-père m'a emmené à la pêche sur le bateau d'un de ses amis. Une sorte de complicité s'était installée entre nous. À 16 ans, je me voyais déjà presque adulte à ses yeux, même si j'avais parfois la nostalgie de l'adolescent que j'étais lors de mes séjours précédents.

D'ailleurs, j'avais remis la tenue que je portais l'an passé (quand le temps le permettait) : un bermuda maintenu bien haut par une paire de bretelles élastiques, des sous-vêtements vintages en coton blanc et un pull léger par-dessus le tout. Ainsi vêtu, je me sentais plus libre d'être encore un enfant et de me comporter comme tel. Malgré la honte que cela m'inspirait, je me sentais prêt à accepter d'être sanctionné pour l'oisiveté dont je m'étais rendu coupable en fin d'année scolaire. Et, bien sûr, ça a fini par arriver.

Fidèle aux prédictions de la fameuse Loi de Murphy, quelques jours avant la fin du séjour, à la fin d'un repas plutôt détendu, mon grand-père a abordé le sujet de mes résultats et des mentions figurants sur mon bulletin. En un éclair, je me suis revu un an en arrière à la même époque.

Notre échange était calme et posé. La question était : Que doit-on faire pour remonter la pente ? Peut-on vraiment compter sur mes bonnes intentions ? ... que j'affirmais avec force pour tenter d'éviter le pire. Plus la discussion avançait et plus "ce pire" s'imposait comme une évidence. Manifestement, mon grand-père cherchait à me faire accepter l'absolue nécessité d'une correction exemplaire - chose que j'ai fini par admettre, rouge de honte et le nez dans mon assiette. Je savais ce que ça voulait dire, il s'agissait clairement d'une "fessée déculottée". Les mots furent finalement prononcés et la sentence fut sans appel. Il m'a demandé d'aller l'attendre dans le bureau.

Je me suis levé et j'ai obéi en silence ; que pouvais-je faire d'autre ? Toute velléité de rébellion aurait été ridicule et je me sentais tellement coupable que ça aurait été totalement injustifié. Comme durant l'été de mes 14 ans, j'ai fermé les rideaux et je me suis placé face au mur dans la position habituelle : debout, mains sur la tête.

Comme chaque fois, Grand-père est entré sans un mot ; il a placé la chaise à l'endroit habituel et m'a fait venir face à lui. Je me sentais à la fois honteux et apaisé d'être enfin puni comme j'avais mérité de l'être si souvent durant l'année. Comme je m'y attendais, il a commencé à déboutonner mon bermuda et il a défait les pinces de mes bretelles. La culotte a été baissée d'un mouvement sec et déterminé, le slip a suivi presque immédiatement. Je me suis retrouvé allongé sur ses genoux comme je l'avais été plusieurs fois depuis l'été mes 13 ans.

J'ai eu l'impression que cette fessée commençait tranquillement, comme pour préserver ma fierté de grand adolescent. J'ai cru un moment que je pourrais m'épargner l'humiliation des larmes et des pleurs. Je craignais de me mettre à gesticuler et à battre des jambes, en suppliant, en demandant pardon et en promettant de ne plus recommencer. Je savais pourtant que ça allait arriver, qu'il y aurait un moment où j'oublierai mes 16 ans et où je me laisserai aller à pleurer pour de bon, dans l'acceptation inconditionnelle de la punition. Et c'est exactement ce qui s'est produit une fois de plus. J'ai eu droit, cette fois encore, à une fessée magistrale dont je me souviendrai très longtemps.

La suite s'est déroulée à l'identique des autres fois : le passage au coin avec les culottes baissées, le petit câlin sur les genoux de Papy (toujours fesses nues) et le moment où je frotte mes fesses en piétinant (sans fausse pudeur), pour tenter de retrouver un semblant de sensibilité avant de remettre mes culottes. Même à 16 ans, j'ai eu droit à tout ça (j'ai encore honte de l'écrire aujourd'hui).

Mon séjour s'est terminé là-dessus. Je suis rentré chez moi presque apaisé d'avoir été enfin corrigé comme je le méritais. Dès les premiers jours après la rentrée, je n'ai pas pu m'empêcher d'évoquer ce qui s'était passé avec Pascal. J'ai été surpris d'apprendre qu'il en avait reçues lui aussi - dont une bonne, un peu pour les mêmes raisons et de la même façon que moi. Ça m'a rassuré d'une certaine façon : à 16 ans, nous étions encore parfois des enfants qui ont besoin d'être corrigés.

Voilà pour le récit de mon avant-dernier séjour en Bretagne... pardon d'avoir été très long, une fois de plus.

D'ailleurs, j'en profite pour vous autoriser à les publier, si ça vous semble pertinent. Si ça peut servir à d'autres, j'en serais ravi.

Merci à Josip pour sa vigilance concernant d'éventuelles fautes d'orthographe. J'ai honte en y pensant (et en regrettant un peu d'échapper à la fessée que j'aurais surement bien méritée à cet égard).

Au plaisir de répondre à vos questions, si vous en avez.

Respectueusement.

Pierre


A suivre...

Pierre n'est pas le seul à avoir reçu une bonne fessée déculottée

Là, c'est Lucas


Des commentaires ?

L'expérience de Lucas, de Juliette de Josip avec Huguette ou de Marc avec sa femme ou encore de Pierre avec son grand-père vous inspire ? Vous inquiète ? Vous interroge ?

Vous avez vécu des situations analogues, soit en recevant ou en donnant la fessée à un autre adulte ? 

N'hésitez pas, les commentaires c'est fait pour ça !  

3 commentaires:

  1. Je lis avec beaucoup d’intérêt le dernier mail de Pierre. Ce qui est sûr que son grand-père a eu raison de continuer à le fesser même pendant les années lycée. Avec papy la fessée est toujours donnée en travers des genoux et fesses entièrement dénuées. Oui la fessée magistrale pour le petit
    Pierre pour le faire filer droit. D’ailleurs il reconnaît lui même que ces sanctions lui étaient nécessaires. Cette correction il la redoute et il a honte d’être puni comme un gamin mais il sait qu’elle lui est nécessaire. Il se demande seulement si à son âge la fessée s’impose vraiment. La réponse est vite trouvée, bien sûr que la fessée est toujours nécessaire quel que soit l’âge. Il suffit qu’elle soit méritée. Son copain lui confie en secret que lui aussi reçoit la fessée par son père et apparemment c’est beaucoup plus souvent. Pierre est vraiment rassuré, c’est sûr que nombre de lycéens la reçoivent aussi sans oser en parler. Je suis certain que cette confidence a encore rapproché les deux amis qui désormais m’ont plus hésité à se parler des corrections qu’ils recevaient. Moi aussi j’ai eu une éducation stricte et sévère et je ne le regrette pas. En effet j’étais un gamin insupportable et parfois paresseux. C’est souvent qu’une bonne reprise en main s’imposait.La fessée je l’ai reçue jusqu’à mes dix-sept ans. Fessée en travers des genoux, martinet. Eh oui chez moi et dès mes onze le martinet a fait son entrée à la maison en plus de la traditionnelle déculottée. C’est curieux l’ami de Pierre s’appelle aussi Pascal, comme moi… On aurait pu être copains et échanger… Moi aussi j’avais des copains qui avaient la même éducation que moi et avec lesquels je pouvais parler de mes corrections. C’était d’abord Marc, notre presque voisin et camarade de classe avec lequel j’allais au collège tous les matins. Et bien sûr mes copains de la campagne, Cedric, Fabien, Yves et Guy, peut-être, d’autres…
    Aujourd’hui j’ai toujours besoin d’autorité, il n’y a pas à en rougir. Et la fessée je la reçois encore lorsque je la mérite…

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  2. Bonjour Pascal
    Onze ans est un âge bien tardif pour la fessée au martinet ! Personnellement, il est arrivé à la maison alors que j avais sept ans, dans les années 60. Mon père se plaignait à son copain que les fessées à la main qu il m'administrait ne faisaient plus beaucoup d effet. Le copain en question lui a alors suggéré dr passer très vite au martinet. Il lui en a même proposé un en bon cuir de cordonnier, un martinet qu il avait en trop. Mon père a accepté l offre et à partir de ce moment là je n si plus été fessé qu au martinet. Donné déculotté, sur ses genoux.

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    1. Bonjour anonyme. Je prends connaissance de ton commentaire avec intérêt. Ce serait plus simple si on doit communiquer de te signaler par un pseudo. Ça permettrait de savoir à qui on parle. Oui chez moi le martinet est arrivé vers mes onze ans et en complément de la fessée manuelle pour les grosses bêtises. À douze ou treize ans j’étais encore un gamin et je ne faisais pas mon âge, dix ans tout au plus. Mais la fessée était très fréquente et toujours déculottée en travers des genoux. Même lorsque j’étais ado… Pascal

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