Avec ma belle-mère, nous étions au snack Nous
finissions notre dessert. Après ma première journée de cours de vacances à
Ste-Marie, elle venait de me sermonner. Étant de fait ma tutrice vis-à-vis de
l’école, ma belle-mère me reprochait de vouloir minimiser les remontrances
formulées à mon encontre par les religieuses
et surtout de vouloir en éluder les conséquences directes. Tout cela
m’avait évidemment coupé l’appétit. Je n’avais pratiquement pas touché à ma
salade et la part de tarte que le serveur venait de nous déposer sur la table
n’avait guère plus mes faveurs.
En sortant de Ste-Marie, je pensais rentrer
directement chez moi pour y faire une bonne pause réparatrice et surtout
prendre des nouvelles de ma petite famille en villégiature au bord de la
Méditerranée en ce début août. Ma belle-mère en avait décidé autrement. Elle
avait pris les choses en mains et était venue m’attendre, à 13h à la sortie de
Ste-Marie. Cela partait d’un bon sentiment de sa part et je n’avais pas voulu
la froisser en refusant sa proposition. J’avais bien essayé de lui faire
comprendre que j’étais fatiguée mais elle avait insisté. De fil en aiguille je
compris que rien n’était gagné d’avance en ce qui me concernait.
Je ne savais pas encore quelle était la nature
de leurs liens, mais Sœur Marie-Joseph, la directrice de Ste-Marie, avait
téléphoné à ma belle-mère si bien que cette dernière était au courant de
beaucoup plus que je ne le pensais quant à ma matinée.
Ma belle-mère avait tout organisé pour moi dans
l’après-midi qui s’annonçait.
Nous devions aller faire quelques achats aux
Galeries puis passer chez elle afin d’y faire un point précis sur mon premier
jour de cours de vacances à Ste-Marie.