Avec
Elena, on s’entend à merveille, Iourievna et moi. Mêmes racines slaves, mêmes
goûts, même façon, en général, de percevoir les choses. Tant et si bien qu’on
est sans arrêt fourrées ensemble, toutes
les trois. À se prendre de grandes crises de fou rire. À se faire nos
confidences. Et, évidemment, à parler des garçons.
Si moi, j’ai Théo, avec qui
ça se passe bien, très bien même, du moins pour le moment, si Iourievna tombe
amoureuse tous les trois jours et oublie l’heureux élu aussi vite qu’elle s’est
enflammée pour lui, avec Elena, par contre, les choses sont beaucoup plus
compliquées. Elle finit toujours par se trouver, bien malgré elle, dans des
situations inextricables. Et, la plupart du temps, conflictuelles. Comme là,
ces derniers temps, avec Adilson.