Du coup, dans les moments où on est ensemble, quand on peut pas s’abandonner vraiment, on parle. On parle énormément. De plein de choses. Et, entre autres évidemment, puisqu’on baigne constamment là-dedans, des fessées auxquelles on est amenés à assister. Du plaisir qu’on peut ressentir, inutile de se voiler la face, quand l’un ou l’autre de nos camarades se retrouve la croupe à l’air pour une bonne claquée. Ou une bonne cinglée.
On a nos chouchous. Moi, c’est Lucas.
Peut-être parce que c’est à cause de moi, même si j’avais rien fait pour, qu’il
se l’est ramassée, sa fessée à la piscine. Et, juste derrière, il y a Augustin.
Parce qu’il a voulu jouer les fortes têtes et que la prof l’a maté. Ça me
parle, ça, surtout quand c’est un mec à qui ça arrive. Et que c’est une femme
qui le rabaisse et qui prend le dessus.
Théo, lui, c’est Léa qu’il a adoré voir
fessée. Parce que c’est la déléguée. Qu’elle est plus ou moins du côté du
manche. Qu’elle assiste l’infirmière quand elle les prépare, les garçons, et
qu’elle en profite pour se moquer d’eux et les humilier. « Alors juste
retour des choses ! »
Mais il y en a une
autre, il ne s’en cache pas, qu’il rêve, depuis des semaines et des semaines,
de voir gigoter sous les coups de lanière. C’est Lenka. Il ne sait pas
pourquoi. Parce qu’elle a rien de particulier en fait, mais c’est comme ça.
Rien que l’idée, ça le met dans tous ses états. Sauf qu’il reconnaît lui-même,
à son grand désespoir, qu’il y a vraiment très peu de chances pour que ça se
produise. Parce qu’en classe, elle est irréprochable,
Lenka. Pas le moindre problème de discipline. Jamais. Des résultats scolaires
plus que satisfaisants. L’élève modèle par excellence, quoi ! Tellement
modèle que ça en devient exaspérant. Et que j’ai fini par avoir presque autant
envie que lui de la voir s’en prendre une. Mais pas pour les mêmes raisons.
Du coup, fallait voir sa tête, hier, à
Théo, quand je suis arrivée chez lui et que je lui ai triomphalement annoncé
que ça y était, qu’elle y était passée, Lenka.
« Non,
mais tu m’en pousses une grosse, là !
‒ Eh,
non ! Même que j’y étais. Et que je peux te dire que ça a donné.
‒ Et
j’ai loupé ça ! C’était quand ? C’était où ? Eh ben, raconte,
quoi !
‒ Tout
à l’heure. Chez François M.
‒ Le
chef d’entreprise ? Celui qu’a le grand manoir sur la butte ?
‒ Celui-là
même. Il se fait des tas de travaux chez lui en ce moment. C’est mon père qui
s’en occupe. Avec son collègue Alosj F. dont les enfants, Jan, Zdenka et Lenka,
viennent, de temps à autre, donner un coup de main pour se faire un peu de
thune. Sauf que là, récemment, ils ont la très mauvaise idée de piquer la
tablette de Tiphanie, la fille de la maison. Un truc hors de prix qu’ils
s’étaient mis en tête de revendre sur Internet. Il y a eu un foin pas possible.
Mon père et Alosj F. ont été accusés.
Ça a pris des tas de proportions. En
l’absence de son mari, en déplacement, Adélaïde de M., la femme de François M.,
était bien décidée à ne pas en rester là. Et être accusé de vol quand tu
travailles à domicile, alors là t’es sûr d’être complètement perdu de
réputation. Les enfants ont eu peur, du coup, que ça cause énormément de
problèmes à leurs parents, et ils ont fini par tout avouer. Lesquels parents,
bien sûr, les ont emmenés, dès le lendemain matin, restituer la tablette à
Tiphanie. Qui était furieuse. Et qui s’est mise à clamer, sur tous les tons,
qu’ils méritaient une bonne fessée, tout nus, devant tout le monde. Sa mère a
trouvé l’idée excellente : « Ou
la fessée ou je porte plainte »
Elle a même proposé, pour que ce soit plus vexant encore et
que ça leur fasse passer à tout jamais l’envie de recommencer, que ce soit sa
fille elle-même qui la leur donne, la fessée. Comment elle était ravie,
elle !
‒ Mais
c’est qui, cette Tiphanie, au juste ? Je la connais ?
‒ Ça
m’étonnerait. C’est pas le genre à traîner à droite et à gauche. Ni à se
mélanger avec qui que ce soit. Elle bosse ses cours à la maison. Avec un
répétiteur, s’il vous plaît. Et ses parents lui passent tous ses caprices.
Absolument tous. Ce qui fait que c’est la fille absolument imbuvable. Arrogante,
méprisante, elle prend tout le monde de haut et considère comme un dû qu’on
soit à ses pieds et qu’on en passe par toutes ses exigences.
‒ Charmant !
‒ Tu
la verrais ! Une vraie tête à claques.
‒ Mais
alors il y a quand même quelque chose que je comprends pas, moi, c’est ce que
toi, t’avais à voir là-dedans.
‒ Oh,
c’est tout simple. Pour faire bonne mesure, sa mère a trouvé très judicieux,
comme on est les filles du collègue de leur père, qu’Ekaterina, Iourievna et
moi, on assiste à la punition en compagnie de nos parents.
‒ Vu
sous cet angle… Et alors ?
‒ Et
alors, quand on est arrivés, c’était déjà commencé. Pas la fessée elle-même,
non, mais Tiphanie les avait fait mettre tous les trois à poil, à genoux sur la
terrasse. Et mains sur la tête. Elle s’est précipitée à notre rencontre. « Ah,
vous voilà enfin ! Ben, c’est pas trop tôt. Qu’est-ce que vous
fichiez ? Bon, mais vous êtes là, c’est l’essentiel. On va pouvoir passer
aux choses sérieuses. » Et elle s’est mise à marcher de long en large
devant eux d’un air réjoui en faisant claquer sa sangle, une sangle en cuir
longue et épaisse. Elle s’arrêtait, allait regarder Jan sous le nez. Repartait.
Recommençait avec une des filles. Ça a duré un long moment comme ça. Et puis,
quand elle en a eu assez : « Ah, mes cocos, vous avez voulu
jouer ? Eh ben, on va jouer ! » Et tu sais pas ce qu’elle
est allée imaginer ? Je te le donne en mille. De les faire sauter tous les
trois à la corde comme des gamines de huit ans. Avec, à la clef, une réduction
du nombre de coups de sangle, de moitié, pour celui ou celle qui tiendrait le
plus longtemps sans s’entraver dedans.
‒ La
garce !
‒ Ah,
ça, tu peux le dire ! Elle leur a distribué trois cordes. « Allez,
amusez-vous ! »
Et elle a rigolé comme une petite folle en regardant les
seins des deux filles tressauter et ballotter tant et plus dans tous les sens.
Ceux de Zdenka surtout. Qu’en a une belle paire. Parce que Lenka, elle, faut
bien dire ce qui y est, il y a pas grand-chose. Mais là où elle surtout pris
son pied, c’est avec Jan. Parce que comment il lui battait contre les cuisses,
son matériel ! Et sur le ventre. Elle hurlait de rire. « Plus
haut ! Allez, plus haut ! » Ah, pour s’agiter, ça s’agitait,
tout ça ! D’autant que, mine de rien, il est sacrément bien pourvu. Non,
c’est vrai ! À ce point-là, c’est pas souvent…
‒ Et
tu t’es allègrement rincé l’œil…
‒ Ben,
tiens ! J’allais me priver ! T’en aurais pas profité pour la mater
Lenka, toi, peut-être, si t’avais été là ? Et même Gdenka avec ses gros
nénés. Toujours est-il que c’est lui, Jan, qui a cédé le premier. Il s’est pris
les pieds dans la corde et a même failli s’étaler de tout son long. « Éliminé ! »
qu’elle a hurlé triomphalement, Tiphanie. « Éliminé ! » Les
deux autres, elles par contre, elles ont fait durer tant qu’elles ont pu.
Moitié de cinglées en moins, ça valait le coup de se défoncer. Sauf qu’au bout
d’un moment Tiphanie en a eu assez. « Bon, allez, ça suffit !
C’est trop long. Il y a pas de gagnant, il y a pas de perdant. Vous aurez tous
les trois pareil. Allez, on commence. Par qui ? » Ils se sont pas
précipités, tu parles ! Ils se regardaient les uns les autres. Quelques
secondes de gagnées, c’étaient toujours quelques secondes de gagnées. « Bon,
ben je vais désigner un volontaire, alors ! » Et ça a été Lenka.
Qui pleurait déjà toutes les larmes de son corps, d’humiliation, à cause de
tout ce qui venait de se passer. Et ça faisait que commencer. Parce qu’elle a
eu beau tout faire pour essayer d’échapper, tempêter, supplier, résister, il y
a pas eu moyen. « T’as dix secondes. Sinon on porte plainte. Et
ton père perdra son boulot » Et Lenka a dû accepter de se laisser
attacher au pilier de l’escalier du perron. Elle lui a docilement tendu les
poignets. Alors tu penses bien que l’autre, dans la foulée, elle a rien eu de
plus pressé que d’enfoncer le clou : elle a voulu qu’elle lui baise la
main et qu’elle lui demande à genoux de la punir comme elle le méritait.
‒ Quelle
petite saloperie !
‒ Ah,
ça ! T’aurais vu comment elle jubilait ! Et puis alors je te dis même
pas la volée qu’elle lui a flanquée. C’en était une, comment j’aurais pas aimé
me la prendre ! Parce que pour y aller de bon cœur, elle y allait de bon
cœur… Sur les fesses. Sur les cuisses. À toute volée. Ça a même débordé sur le
dos, sur les hanches, sur les flancs, et aussi un peu sur le ventre, tellement
elle gigotait et se contorsionnait dans tous les sens, la pauvre !
‒ Elle
criait ?
‒ Tu
penses bien que oui ! Des hurlements à fendre l’âme. Dont elle n’a
absolument tenu aucun compte, l’autre ! Elle cinglait. Elle cinglait à
tout-va. Avec un petit sourire béat. C’est sa mère qui l’a arrêtée. « Soixante !
Ça suffit, Tiphanie ! » Elles l’ont détachée et elle s’est
écroulée dans l’herbe où elle n’a pas pu se retenir. Elle s’est mise à pisser,
jambes écartées, devant tout le monde. Sans la moindre pudeur. Ce qui a encore
fait éclater Tiphanie de rire. « Non, mais regardez-moi cette grande
dégueulasse ! » C’est sa mère, à Lenka, qui l’a aspergée, avec le
tuyau d’arrosage, pour la rafraîchir et la nettoyer. Et qui l’a ramenée
s’agenouiller, toute sanglotante, à côté de son frère.
Tiphanie, elle, s’était
déjà tournée vers Gdenka. « Allez ! À ton tour! » Et elle
a voulu la faire lever. Seulement elle résistait de toutes ses forces, Gdenka.
Elle a eu beau tirer, se mettre en colère, hurler. « Tu vas obéir,
oui ! Tu vas obéir ! » Il y avait rien à faire. Elle
résistait et s’arc-boutait de toutes ses forces. Ce qui a eu le don de la
mettre en fureur, Tiphanie. « Ah, tu le prends comme ça ! Ah, tu
le prends comme ça ! » Et elle lui a cinglé le dos. Ce qui l’a
fait aussitôt se retourner pour échapper. Mais ça l’a pas calmée pour
autant ! Elle lui en a envoyé deux grands coups sur les seins. Elle a
hurlé, Gdenka. Et là, par contre, elle a plié.
Elle s’est laissée emmener
jusqu’au pilier où Tiphanie l’a attachée en vociférant. « Alors, ça, tu
vas me le payer, ma petite ! On me résiste pas à moi. » Et, pour
payer, elle a payé ! Elle était complètement déchaînée, l’autre !
Elle s’est pas contentée de lui cingler les fesses, de toutes ses forces, mais
aussi tout ce qui lui tombait sous la sangle, le dos, les cuisses, le ventre,
les hanches, au gré des contorsions épouvantées de Gdenka qui hurlait en
continu. Sans marquer le moindre temps d’arrêt. Elle l’a même gratifiée d’une
dizaine de coups supplémentaires. « Cadeau ! » Et c’est
encore sa mère qui a dû l’arrêter. « Ça suffit, Tiphanie !
Stop ! » « Oui, mais je veux qu’elle me demande pardon. » Ce
que Gdenka a fait, repentante, tête basse. « J’avais mérité. » Restait
plus que Jan. Et alors Jan, lui…
‒ T’as
tout particulièrement savouré.
‒ Non.
Enfin si ! Oui. C’est pas ça. C’est que Jan, il a fait celui qu’avait pas
peur. Tout seul, il y est allé près du pilier. Et il lui a tendu fièrement ses
poignets. Ça l’a fait marrer, Tiphanie. « Ah, tu le prends comme ça,
mon bonhomme ! Eh ben, je vais te faire brailler quelque chose de bien,
moi, tu vas voir ! » En attendant, ce qu’il y a de sûr, c’est
qu’il bandait. Et à fond. Ça aussi, ça l’a fait marrer. Elle lui a envoyé une
petite pichenette dessus. Et elle l’a décalotté. Avec un grand rire. « Là,
comme ça, maintenant t’es vraiment tout nu. » Elle n’a pas cinglé tout
de suite. Elle est d’abord allée tranquillement boire, lancer une petite
claque, au passage, sur les fesses rutilantes des deux filles agenouillées.
Elle a échangé quelques mots, à voix basse, avec sa mère. Et elle est revenue à
lui. « Bon, mais c’est pas tout ça ! À nous deux ! »
Et elle a tapé. À grands coups de lanière déterminés. Réguliers. Rapprochés.
Qui s’inscrivaient en larges traînées pourpres dans la chair de Jan qui serrait
les dents, bien décidé à ne pas lui donner la satisfaction de l’entendre crier.
C’était une lutte forcenée entre eux. À qui triompherait de l’autre. « Tu
vas brailler, oui ! » Mais il n’y a rien eu à faire. Il lui
échappait bien quelques gémissements, il se cabrait bien sous les cinglées,
mais il ne criait pas. Et elle a dû finir par s’avouer vaincue. En sueur,
haletante, furieuse, elle a jeté la sangle par terre. C’est sa mère qui est
venue détacher Jan. Qui l’a ramené auprès de ses sœurs. Tiphanie lui a lancé un
regard plein d’animosité. « Crois pas t’en tirer à si bon compte. J’en
ai pas fini avec toi. » Et elle s’est éloignée, à grands pas, dans la
direction de la maison. »
Et Iourievna ? On la connait
Je veux ! Elena nous l'a longuement présentée mais si vous êtes passés à côté, voici le premier épisode de la série : le chapitre 1
Il y a un début à cette série
Mais si vous voulez lire ce récit d'un autre point de vue : les rebelles chapitre 12
Et la suite ?
François nous a écrit l'acte 2
N'hésitez pas pour les commentaires
Tout le monde les attend : que pensez-vous de cette série croisant l'imaginaire d'Elena et celui de François ?
Bonjour François,
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé de coup de la corde à sauter, scène que je n'avais pas imaginé. C'est très innovant, pour humilier tant les garçons que les filles, surtout lorsqu'ils sont nus. Un beau spectacle bien excitant ! Tiphanie s'en est donné à coeur joie avec la fratrie, de quoi leur faire regretter ce vol.
Jan a montré tout son courage en encaissant sa fessée de cette façon, ce qui a profondément vexé Tiphanie, qui devra ruminer sa vengeance. Elle qui obtient ses moindres désirs...
Amitiés.
Elena.
Bonjour, Elena. Et bonjour à tous.
SupprimerC'est un épisode, cette corde à sauter, que nos trois lascars ne sont pas près d'oublier. Et qui les aura profondément marqués. Ainsi que les spectateurs qui, eux non plus, ne vont pas en sortir indemnes. Quant à Tiphanie, on peut supposer que le plaisir qu'elle a pris ici à "exercer ses talents" ne restera pas sans suite et que, même quand elle en aura fini avec Jan, elle sera tentée de renouveler l'expérience avec d'autres victimes.
amicalement.
François