J’ai fait mes adieux à Émilie J.
« Faut
que j’y aille !
On s’est
fait la bise.
‒ Peut-être
à une autre fois, qui sait ? Mais t’oublies pas ma lettre, hein,
surtout !
Puis à
Athina B.
‒ T’as
passé une bonne journée ?
‒ Excellente.
‒ J’en suis
ravie. Bon, mais je te raccompagne pas. Tu connais le chemin.
Je
connaissais, oui.
Un couloir.
Un autre. La porte. Que la gardienne ne m’a pas ouverte.
‒ Viens
par ici !
Une petite
pièce sur le côté. Où une autre gardienne, une grande sèche au visage revêche,
a voulu me fouiller.
‒ Hein ?
Mais pourquoi ? La dernière fois…
‒ C’était
la dernière fois. Lève les bras !
‒ Mais…
‒ Ah,
complique pas les choses ! C’est pas le moment.
Elle m’a
palpée, s’est arrêtée à la hauteur de la poche de ma veste, en a extirpé la
lettre d’Émilie J.
‒ C’est
quoi, ça ?
‒ C’est
à moi. C’est…
Elle l’a
ouverte, l’a dépliée.
Ce n’était
pas une lettre. C’était un document imprimé. Des deux côtés. Souligné de rouge
par endroits.
‒ Tu
sais ce que ça coûte de sortir ce genre de choses de prison ?
‒ Je
savais pas… Je croyais… Elle m’avait dit que c’était une lettre.
‒ Prends-moi
bien pour une imbécile… Et tu caches quoi d’autre ?
‒ Mais
rien, je vous jure.
‒ On va
voir. Déshabille-toi !
Elle m’a
regardée faire, la mine sévère, sans me quitter un seul instant des yeux.
Quand j’ai
été en sous-vêtements, je me suis arrêtée.
‒ Le
reste aussi. Tout !
Le
soutien-gorge. La culotte. Et je suis restée là, bras ballants, à contempler
mes pieds.
Elle a
enfilé un gant.
Penche-toi
en avant ! Allez ! Et écarte les jambes !
J’ai obéi.
Il y a eu ses doigts. Devant. Et puis derrière. J’ai serré les dents. Les
larmes me sont montées aux yeux. De honte. D’humiliation. Je les ai retenues.
Tant bien que mal. Ne pas lui donner cette satisfaction. Ne pas lui faire ce
plaisir.
‒ Attends-moi
là !
Toute seule.
Toute nue. Dans cette petite pièce froide et mal éclairée. À m’accabler de
reproches. Quelle idiote j’avais été ! Non, mais quelle idiote !
J’aurais dû me douter. Me méfier. Et maintenant ? Il allait se passer quoi
maintenant ? Je suis restée là à frissonner et à me morfondre un temps
interminable.
Et puis la
directrice est entrée. Furieuse.
‒ Ah,
ben bravo ! Bravo ! Alors nous, on t’accueille charitablement ici,
pour te rendre service, et toi, tu ne trouves rien de mieux à faire que de nous
planter un couteau dans le dos. Bon, mais pour commencer, tu vas passer la nuit
en cellule. Le temps qu’on statue sur ton cas. Qu’on décide si on règle ça en
interne ou si on fait remonter l’infraction plus haut. À qui de droit.
Elle a fait
signe à la gardienne.
‒ Cellule
324.
Mais… Et ma
mère ? Mes parents ? S’ils ne me voyaient pas rentrer…
‒ Sœur
Marie-Zénaïde va les prévenir. Elle va aussi mettre au courant la directrice de
ton école. Qu’elle sache à quoi s’en tenir sur ton compte. Allez, gardienne,
emmenez-la !
On a fait un
arrêt à la lingerie où on m’a jeté un uniforme de détenue sur les bras.
‒ Enfile
ça ! Et grouille ! J’ai pas que ça à faire… »
Et je me
suis retrouvée dans la cellule d’Émilie J. Qui s’est avancée à ma rencontre,
toute penaude.
« Tu
m’en veux ?
‒ Non,
tu crois ?
‒ Désolée,
mais j’en crevais trop de l’envie de rester ici. Et là, trois mois on va me
rajouter à moi. Au moins. Si c’est pas plus. J’allais quand même pas laisser
passer une occasion pareille…
‒ Quitte
à ce que ça me retombe aussi dessus. C’est sympa, merci.
‒ Oh,
mais tu risques pas grand-chose, va ! La directrice va étouffer l’affaire.
Parce que la seule chose qui compte pour elle, c’est sa carrière. Alors pas de
vagues. Ou le moins possible. Tu vas t’en tirer avec une bonne fessée. Et puis
voilà !
‒ On
voit que c’est pas toi qui vas te la prendre…
‒ Oui,
oh, c’est quand même pas la mer à boire ! Non, et puis c’est de ta faute
aussi…
‒ De ma
faute ! Ben, voyons !
‒ De ta
faute, oui ! Parce que, dès que je t’ai vue, dès qu’elle t’a amenée ici,
Athina B., je me suis dit qu’une fille comme toi, il fallait absolument que je
la voie s’en ramasser une. Que je me prendrais un pied pas possible à te voir
grimacer et gigoter sous les coups de fouet. Et moi, quand je veux quelque
chose, je finis toujours par l’obtenir. Toujours. La preuve !
La lumière
s’est brusquement éteinte.
‒ Dix
heures ! Faut qu’on la ferme maintenant, sinon… »
Je me suis
enfouie à tâtons sous les draps et réfugiée, par la pensée, dans les bras de
Théo. Mon Théo. Qui m’a dorlotée. Chuchoté des mots tendres. Fait tout oublier.
Le lendemain
matin, au sortir de la douche, une gardienne m’attendait.
« Viens
avec moi !
J’ai voulu
me rhabiller.
‒ Pas
la peine ! Reste comme ça…
On a erré,
de couloir en couloir, jusqu’au bureau de la directrice.
‒ Ah,
te voilà, toi ! Alors écoute-moi bien ! Si j’avais adressé un rapport
au juge, c’était un procès assuré. Et tu t’en serais sortie avec trois mois de
prison. Au bas mot. Sans compter qu’une condamnation, inscrite à ton casier
judiciaire, aurait sérieusement hypothéqué ton avenir professionnel. Alors,
tout bien considéré, j’ai décidé de faire, pour cette fois, preuve de mansuétude
à ton égard. Tu seras publiquement fouettée, en fin de matinée, dans la cour de
l’établissement pénitentiaire. Cinquante coups.
‒ Et
Émilie J. ?
‒ Ça ne
te regarde pas…
Et elle a
fait signe à la gardienne de m’emmener.
‒ On va
où ?
‒ À
l’infirmerie. Que le docteur Pierre B. t’examine et vérifie que tu es en bon
état physique et en mesure d’être punie.
Je me suis
figée sur place.
‒ Le
docteur Pierre B.…
‒ Lui-même,
oui. Ça te pose un problème ?
‒ Oui.
C’est-à-dire que non. Non. Pas du tout !
‒ Eh bien,
allez alors, avance !
Dès qu’il
m’a aperçue, il s’est mis à se frotter les mains.
‒ Ah,
la petite caille ! Bon, ben on va commencer par une fouille à corps.
La gardienne
s’est interposée.
‒ Ça a
déjà été fait, ça, docteur…
Il lui a
lancé un regard de dépit.
‒ Hein ?
Mais fallait m’attendre… Je m’en serais chargé.
Il l’a
congédiée du revers de la main.
‒ Allez,
allez ! Vous avez à faire. Et toi, la petite délinquante, allonge-toi
là !
Il m’a prise
par le coude, aidée à escalader la table d’examen et tranquillement reluquée,
un petit sourire salace juché au coin des lèvres.
‒ C’est
qu’il y a de la mamelle, là, hein, il y a pas à dire… Et le fendu est bien
dégagé. Sans un poil superflu. Comme je les aime. Mais c’est qu’en plus il a
l’air bien douillet, bien accueillant, ce petit nid d’amour. On pourrait
peut-être aller lui rendre une petite visite, non ? Qu’est-ce que t’en
penses ?
J’en pensais
que sûrement pas… alors là ! C’était hors de question.
Il avait
déjà avancé la main. Il a fait marche arrière, haussé les épaules.
‒ Oui,
oh, tu dis ça… Pour le moment. Mais quand t’auras passé trois mois ici, parce
que ça arrivera… Ça arrivera forcément. T’es le genre de fille à pas pouvoir
t’empêcher d’accumuler les sottises.
J’ai voulu
protester.
‒ Oh, si !
Si ! Je sais ce que je dis. J’ai l’habitude. On tardera pas à te revoir.
Pour un séjour longue durée. Et ce jour-là, quand tu seras en manque, que ça te
grattera en bas, tu feras comme les autres. Vous êtes toutes pareilles. Tu
viendras me supplier de te la faire miauler, ta petite chatte.
Il était
vexé. Il était déçu. Il n’avait pas l’habitude qu’on lui résiste, qu’on ne cède
pas à ses avances.
Il m’a
rapidement examinée. Il m’a écouté le cœur, il m’a pris la tension, pesée.
‒ Ça
ira. Tu dégages.
Et il a
appelé la gardienne.
‒ Emmenez-moi
ça ! »
Je m’en
étais fait un ennemi, bien décidé à tirer vengeance de moi à la première
occasion.
J’ai déjeuné
seule. Les autres avaient déjà terminé, étaient reparties.
On m’a
ensuite conduite jusqu’au bureau de Sœur Marie-Zénaïde qui m’a fait attendre
une bonne vingtaine de minutes avant de me recevoir.
« Ah,
ben t’as fort, toi, dis donc !
‒ Ils
se sont inquiétés, mes parents ?
‒ Ils
sont surtout furieux. Tu peux t’attendre, à ton retour, à un accueil, disons,
chaleureux. De la part de la directrice de sainte-Croix aussi, d’ailleurs. Ne
serait-ce, entre autres choses, que parce que tu as séché les cours. Tu
comptais justifier ça comment ?
‒ Je
sais pas… Je…
‒ Oh,
si, tu sais ! Tu sais même très bien. Alors ? Je t’écoute.
‒ Je me
serais fait un mot d’absence.
‒ Où tu
aurais expliqué que tu t’étais rendue à la prison pour te donner du plaisir en
assistant à la punition de Lahna H. et de Zhu W.L. ?
‒ Oh,
non, pas ça, non !
‒ C’est
pourtant bien ce qui s’est passé.
J’ai rougi,
baissé la tête.
‒ Tu
n’as pas honte ? Eh, bien, réponds !
‒ Si !
Il y a eu un
très long moment de silence pendant lequel elle m’a maintenu sous son regard.
Un silence qu’elle a fini par rompre.
‒ Et tu
as un petit ami, à ce que j’ai appris ?
Inutile de
nier.
‒ Théo,
oui.
‒ Tu ne
couches pas avec, j’espère ?
‒ Oh,
non, ma sœur, non.
‒ Tu
mens. Bien sûr que si que tu couches avec ! Tu es une dépravée, Olga. Une
petite vicieuse. Et tu ferais beaucoup mieux de te consacrer à ses études
plutôt que de passer ton temps à te pâmer dans les bras d’un quelconque
imbécile qui se moque très vraisemblablement de toi derrière ton dos et qui
t’aura plaquée d’ici trois mois.
Une bouffée
de rage m’a envahie. Elle s’en prenait à Théo. Et ça…
‒ Oui,
oh ben vous, c’est pas mieux.
‒ Pardon ?
‒ Oui,
parce que comment vous le reluquiez Thomas, le jour où vous l’avez puni et
qu’il s’est mis à bander. Tout le monde l’a vu. Et même qu’avant, soi-disant
pour le confesser, vous êtes restée une éternité enfermée toute seule avec lui
tout nu.
Elle m’a
giflée. Deux fois. Deux gifles magistrales par-dessus le bureau.
‒ Alors
là, ma petite, tu vas me payer ça ! Cher. Très cher. »
On m’a
laissée à l’isolement tout le reste de la matinée.
« T’auras
tout le temps de réfléchir comme ça…
Le temps
surtout de m’efforcer de dédramatiser. J’en avais déjà reçu des fessées. Ce
n’était pas la première fois. C’était un mauvais moment à passer, et puis
voilà. On n’en mourait pas. Non, ce qu’il fallait, c’était essayer de faire le
vide, de s’absenter de soi-même tout le temps que ça durait. Être ailleurs.
Surtout, surtout, pendant que ça se passait, ne regarder personne. Jamais.
Fixer quelque chose, très loin, au-dessus de tout le monde.
C’était bien
beau, toutes ces résolutions. N’empêche que, lorsqu’on est venu me chercher,
sur le coup de midi, qu’on m’a menottée les mains dans le dos, mon cœur s’est
emballé et je me suis mise à trembler. C’est comme dans un nuage que j’ai
parcouru, encadrée par deux gardiennes, les quelques dizaines de mètres qui me
séparaient de la cour de la prison. Avant de m’y projeter en pleine lumière, on
m’a obligée à regarder, par l’entrebâillement de la porte, les détenues massées
au pied de l’estrade. Ça parlait fort. Ça s’interpellait. Ça riait. Ça
s’impatientait. Ça s’est mis à scander : « Commencez !
Commencez ! Commencez ! »
‒ À
toi !
Et ça a été
un grand cri.
‒ Ah,
la voilà !
J’ai dû
passer au milieu d’elles. De leurs mains qui se tendaient, qui m’effleuraient,
qui me flattaient la croupe, qui m’empaumaient les seins. De leurs mines
ravies. De leurs sourires moqueurs. De leurs commentaires ironiques.
‒ Oh,
mais c’est que tu vas la chanter, la chanson, la petite bourgeoise !
‒ Et la
danser, la gigue !
J’ai croisé,
un bref instant, le regard d’Émilie J. Elle souriait. Elle était aux anges.
On m’a fait
grimper sur l’estrade, lever les bras et on m’a attachée, par les menottes, à
une poulie coulissante. J’ai voulu me positionner de trois quarts pour en
offrir le moins possible à la vue des détenues, mais les gardiennes m’ont
obligée à leur faire face.
‒ Qu’elles
se rincent l’œil ! Chacun son tour…
Je suis
restée comme ça une bonne dizaine de minutes et puis Sœur Marie-Zénaïde a
surgi, s’est retroussé les manches, m’a lancé un regard plein de rancœur et m’a
brandi le fouet sous le nez.
‒ À
nous deux !
Et elle a
cinglé. Un grand coup. À pleines fesses. J’ai hurlé. Un autre aussitôt. Un
troisième. D’instinct, pour lui dérober mon derrière, je me suis tournée dans
l’autre sens. Ça ne l’a pas arrêtée. Elle m’a cinglé énergiquement le ventre.
Le bas-ventre. C’était pire. Bien pire. J’ai repris, en hurlant, ma position
initiale. Elle s’est acharnée sur mon derrière. Ça brûlait. Ça mordait.
Insupportable. Échapper, ne fût-ce qu’un instant, alors dans l’autre sens. Et
puis encore dans l’autre sens. Et encore dans l’autre. J’ai virevolté sur
moi-même. Une toupie. Une véritable toupie. En nage, essoufflée, pantelante,
rugissant de douleur.
La
directrice a demandé une pause. Le docteur Pierre B. est venu m’examiner. Il a
pris tout son temps. Il a regardé, tâté, m’arrachant des grimaces et des
gémissements de douleur. Avant de me susurrer à l’oreille…
‒ Tu
n’as pas été gentille tout à l’heure. Si t’avais été gentille, j’aurais tout
fait arrêter. Mais tant pis pour toi ! On continue.
Et il a fait
signe à Sœur Marie-Zénaïde qu’elle pouvait poursuivre. Ce qu’elle a fait. Avec
toujours la même intensité. Je ne criais plus. Je n’en avais plus la force. Je
sanglotais en silence. Je ne tournais plus non plus. Je m’abandonnais, passive,
docile, aux morsures du fouet. J’entendais les filles, comme dans un
brouillard. Je discernais vaguement, à travers mes larmes, celles du premier
rang. Elles se donnaient du plaisir à mes dépens comme je l’avais fait, moi, la
veille, à ceux de Lahna H. et de Zhu W.L. Comme je l’avais fait tant d’autres
fois à Sainte-Croix quand des élèves de ma classe étaient punis devant moi.
C’était moi maintenant l’instrument de leur plaisir. Comme je serais celui du
plaisir de Théo quand j’allais lui raconter. Théo qui regretterait de n’avoir
pas été là. De n’avoir pas assisté. Théo dont la queue allait se dresser en
buvant mes paroles. Théo qui allait jouir de savoir que j’avais été punie. De
le voir. Théo ! J’ai crié son nom. Théo ! Théo ! Et ça a été
bon. Si bon
Et Iourievna ? On la connait
Il y a un début à cette série
et l'épisode précédent : chapitre 37 - acte 2
Bonjour François,
RépondreSupprimerPetite visite en prison qui se transforme en véritable enfer. Non seulement Olga a voulu aimer sa codétenue, mais en plus, elle se fait avoir et c'est elle qui se fait punir pour avoir tenté de faire sortir de prison un document interdit. Emilie est plus que ravie de l'avoir piégée et de la regarder en train de se faire fouetter devant les autres prisonnières. Comme s'il n'y avait pas assez de spectacle comme ça. Il faut qu'on en rajoute un peu.
Soeur Marie-Zénaïde, dont la réputation n'est plus à faire, ne demande pas mieux que de ramener les brebis égarées dans le troupeau. Olga ne pourra s'en prendre qu'à elle-même de s'être fourrée toute seule dans ce guêpier. Cet épisode ne faisait pas partie de la série origine, mais elle est super bien venue, imaginée et intégrée dans l'ensemble, car ça ne dénature en aucune façon le tout.
J'aime beaucoup.
Amitiés.
Elena.
Bonjour, Elena. Et bonjour à tous.
RépondreSupprimerJ'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à écrire cet épisode. J'ai d'ailleurs bien l'intention de ramener un jour ou l'autre Olga en prison. Il semble qu'elle éprouve pour cet endroit une certaine fascination. Elle s'est fait rouler par sa compagne de cellule, mais, au fond elle ne lui en veut que pour la forme. C'est elle-même qu'elle accuse d'avoir manqué de discernement. Est-ce qu'au fond d'elle-même elle n'est pas finalement comblée d'avoir été soumise à l'ordinaire des détenues? Un peu comme s'il s'était agi pour elle d'un examen de passage qui lui donne accès à une autre dimension. Qui fait d'elle une autre personne. Au fond, je crois qu'Olga a une double personnalité. D'un côté, c'est une petite fille sage qui respecte les règles et qui accepte d'être punie quand elle l'a mérité. De l'autre, c'est une rebelle qui ne rêve que de s'en affranchir. Peut-être la prison est-elle ce qui lui permet de réconcilier ces deux facettes de sa personnalité?
Amicalement.
François
Amis de la poésie et de la fessée derrière les barreaux... Bonjour!
RépondreSupprimerBonjour François
Il paraît que nos régions ont du talent. Notre ami François, en a indiscutablement, aussi, notamment comme dialoguiste. Oui, je l'ai déjà dit, mais j'en vois au fond qui n'ont pas entendu, parce qu'ils n'écoutent pas!! C'est la fessée! Soeur Zénaïde, ils sont à vous!
Tous les récits sont construits sur des dialogues vivants. Le ton est juste, les répliques aussi, le langage direct, rapide, percutant comme les coups de fouets sur les fesses d'Olga, qui se fait manipuler par sa soi disant, copine, Emilie ... pas jolie jolie, Émilie, la perfide !
Si le style d'écriture de l'auteur est léger et agréable, pour les personnages par contre, c'est " Le bal des Maudits" ... faux jetons, pervers, vicelards ou sadiques... au choix. Fantasme quand tu nous tient. Te trait est tellement accentué que la galerie de portrait en devient drôle.
On y retrouve le libidineux, lubrique, Docteur Pierre B (comme "bite" dans le tête, à défaut de la mettre ailleurs. Sc'usez du peu !) le mineur de fond de l'entre jambe féminin. Gratiné celui là!
Impossible de rater l'inénarrable "Soeur sourire jaune", toujours prête à rendre sévices. Pas vraiment Zen, la Zénaïde, zélée du coup de fouet salace. Le genre à se dépoussiérer la moquette par devant en donnant des conseils de nettoyage moral par derrière. Hypocrite!
A côté de la prison du journal d'Olga, le bagne de Cayenne, paraîtrait comme un avant goût du Club Med !
Autant dans CDAMF, les messieurs dérouillent à tours de bras, autant ici, les Dames, aux mamelles (animales), sont traitées comme des moins que pas grand chose. Elles s'en prennent plein le tiroir-caisse sans rendre la monnaie! Juste équilibre, pas de jaloux. On ne s'ennuie pas une seconde, parce qu'il se passe toujours quelque chose sur le blog... Comme aux Galeries La Fayette!
Amicalement
Ramina
Bonjour Ramina. Et bonjour à tous.
RépondreSupprimerIl est vrai que bien des postérieurs ( et pas que... ) tant féminins que masculins en prennent pour leur grade. Une seule responsable, à l'origine, de cet état de fait, Elena qui lance tout un tas de personnages dans le grand bain. Il peut être fascinant ensuite de les y regarder se dépatouiller, voire couler. Comme de garder un œil sur ceux qui tirent les ficelles et, sous couvert de faire respecter la discipline, les bonnes mœurs ou les règlements laissent libre cours à leurs tendances les plus inavouables. Comme dans la vraie vie au fond. sauf que dans la vraie vie on déguise. On masque. Pas ici. On s’avance à visage découvert.
Amicalement.
François
Bonjour François,
RépondreSupprimerEt voilà!!! Jolie dérobade, responsable, mais pas coupable ! Hi, hi, la faute à Elena ! Ouuuh, la vilaine qui "lance tout un tas de personnages dans le grand bain". Il semble bien que, dans le journal d'Olga, on ne se contente pas de les regarder se dépatouiller, mais qu'on en profite,pour leur enfoncer la tête sous l'eau! N'est il pas ?
D'accord, bien dit, comme dans la vraie vie, sous le régime libéral de la loi du plus fort... et de plus en plus à visage découvert, de ceux qui tirent les ficelles et se cachent de moins en moins. Du fantasme à la réalité, le fil n'est parfois pas plus épais qu'une lanière de martinet... les minces sont plus cinglantes. (rire)
Amicalement
Ramina
Bonjour Ramina. Et bonjour à tous.
SupprimerIl faut toujours un(e) coupable. Et il vaut toujours mieux que ce soient les autres plutôt que soi-même, non? Plaisanterie mise à part, j'ai le beau rôle parce qu'il me suffit de mettre mes pas dans les pas d'Elena même si je prends parfois des chemins de traverse. Et si je prends beaucoup de plaisir à le faire.
Amicalement.
François