Jeudi 19 mars 2020 – 12 heures 33
Madame
Bernadette les attendait sur le seuil de la porte.
« Alors,
comment s’est passée ce premier jour d’école ? »
Aurélie
et Philippe se regardèrent. Ce fut elle qui prit l’initiative de répondre.
« Bof,
moyen ! »
Bernadette les regarda un peu mieux. Ils n’avaient pas l’air réjoui.
« La
maîtresse a donné la fessée, c’est ça ? »
Ils
hochèrent la tête de concert.
« Vous
feriez mieux d’aller expliquer cela à votre Maman tout de suite. Il y aura
certainement une fessée, mais après vous en serez débarrassés. Après tout, vous
l’avez méritée, non ?
–
Oui Madame Bernadette, répondirent-ils d’une vois hésitante.
–
Enlevez vos manteaux et allez frapper à la porte du bureau. Votre Maman s’y
trouve. »
Bernadette
sortit sur le pas de la porte pour voir ce qui se passait devant la porte de
l’école. Il y avait une explication en cours, autant que Bernadette pouvait en
juger depuis le milieu de la cuisine, et Damien ne semblait pas à la fête.
« Vas-y,
toi !
–
Non, toi ! »
Aurélie
soupira, puis elle toqua à la porte du bureau de sa mère. Il n’y eut pas de
réponse. Aurélie et Philippe regardèrent. Il fallait attendre, mais s’ils
attendaient trop…
« Entrez ! »
Ils
se glissèrent dans le bureau en en ayant à peine entrouvert la porte.
« Ah,
c’est vous ! Qu’est-ce qui vous amène ? »
Ils
firent les trois pas qui les menèrent près du bureau et donnèrent leur carnet
de correspondance à leur mère et belle-mère. Elle leur fit des yeux noirs et
feuilleta les deux documents. Son front se plissa quand elle arriva à la page
des punitions d’Aurélie, le premier carnet qu’elle avait lu et cela alla de
pire en pire quand elle en fut à celui de Philippe.
« Et
vous êtes fiers de vous ? »
Ils
baissèrent tous les deux la tête.
« Je
vois que non ! Vous savez ce que je vous avais promis ? »
Il
n’y eut pas de dénégation.
« Je
suis occupée encore pour quelques minutes. Allez vous mettre au piquet, le nez
contre le mur et les mains sur la tête ! »
Ils
savaient tous les deux que ce moment de pénitence n’était que le hors d’œuvre
d’une punition bien plus conséquente. Ils n’avaient pas grand espoir de
l’adoucir, mais il n’y avait qu’une attitude à adopter : faire profil bas
et obéir le plus diligemment possible.
« Pousse-toi
un peu, grogna Philippe à Aurélie qui s’était placée au milieu du pan de mur.
–
Que je vous entende discuter tous les deux et c’est la baguette que je vais
utiliser. Celles d’hier sont encore dans la cuisine. Je peux aller les
chercher. »
Ce
fut le silence total du côté des deux punis.
Maman
Marianne prit son temps pour passer deux coups de fil. L’un fut très court,
l’autre plus long, mais les deux punis auraient bien vu qu’ils durassent bien
plus longtemps. Quand les formules de politesse annoncèrent la fin du deuxième,
leur estomac se noua. L’ordre fatidique ne tarda pas.
« Aurélie,
je t’attends ! »
Philippe
était content que ce ne soit pas lui que sa belle-mère eût choisi pour passer
en premier. Cela lui laissait un petit répit. Aurélie se rendit là où elle
était attendue, à la droite de sa mère qui n’avait pas quitté son fauteuil de
bureau.
« Raconte-moi
pourquoi la maîtresse a dû te donner la fessée ! »
En
quelques minutes, Aurélie fit le récit de ce qui avait conduit la maîtresse à
la punir. Il n’y avait rien à cacher. De toute façon, elle savait quelle serait
la punition que lui donnerait sa Maman.
« Bien,
la maîtresse a donc eu parfaitement raison de te corriger, n’est-ce pas ?
–
Oui Maman !
–
Mais tu sais quel est le principe que j’applique ? Une fessée à l’école,
une fessée à la maison. Je crois qu’il est temps de s’y mettre ! »
Maman
Marianne passa ses mains sous la jupe de sa fille. Elle souleva le bas des
vêtements qui couvraient, encore pour peu de temps, les fesses de sa fille.
Quand ses mains réapparurent, elle tenait une culotte qu’elle abandonna au niveau
des genoux. la tenant par le bars, elle indiqua à sa fille qu’il était temps de
se couche en travers de ses genoux. la jupe et la blouse qui constituaient un
obstacle gênant pour les projets de Marianne, ne restèrent pas longtemps à leur
place. De la chair de poule courrait sur les cuisses et les fesses d’Aurélie.
« Sans
doute le froid, se dit Marianne. Je vais réchauffer tout cela ! »
Elle
leva son bras, raffermissant sa main en prévision du choc avec les fesses de sa
fille. La première claque tomba. Aurélie poussa un cri qui finit en un sanglot.
« Pleurer
aussitôt alors que la fessée ne vient que de commencer ? C’est bien
tôt ! J’espère que cette petite peste ne compte pas m’attendrir en
sanglotant dès le début de sa correction ! Je vais m’en assurer ! »
La
deuxième claque fut bien plus forte et ce fut un hurlement qui sortit de la
bouche d’Aurélie.
« Non,
je ne crois pas que ce soit de la comédie, constata Marianne. Ma grande fille
apprend à bien se comporter à l’école. Ce que je fais est très utile.
Continuons ! »
Une
troisième claque atterrit là où la première avait déjà laissé une rougeur. La
fessée suivait son cours. Aurélie apprenait ce qui en coûtait d’être
inattentive en classe. Il était certain qu’elle ferait tous les efforts qu’il
pourrait pour ne plus se retrouver dans cette situation.
Philippe
n’était plus si sûr de lui. Était-ce une chance de ne passer qu’en
deuxième ? Sachant qu’il était le suivant sur la liste, il essayait de
deviner dans quel état d’esprit était sa belle-mère et si la correction qu’elle
lui réservait serait plus sévère que celle que la maîtresse lui avait donnée.
Entendre, sans pouvoir le constater de ses propres yeux, le bruit de la main
claquant les fesses et les plaintes d’Aurélie, donnait un caractère dramatique
à la punition qui se déroulait dans son dos. Ses fesses le chauffaient déjà.
« C’est
pire que la fessée, se dit-il ! Vivement que ce soit à moi et qu’on en
finisse ! »
Maman
Marianne n’avait pas fini son premier ouvrage. Il fallait patienter encore un
peu en sachant que son tour viendrait.
Pendant
ce temps, dans la cour de la propriété, Colette reculottait Damien qui
sanglotait autant de la douleur due à la fessée que de honte de l’avoir reçue, après
avoir été déculotté devant deux de ses amis et peut-être d’autres personnes
qu’il n’avait pas vues.
« Maintenant
que Damien a été fessée plusieurs fois en public, la nouvelle va se répandre,
se dit Colette. Ce sera bien mieux comme cela. Je n’aurai plus besoin de
chercher un endroit loin des yeux et des oreilles des autres pour le fesser. Où
que nous soyons, je pourrai sévir juste quand il en aura besoin. La présence
d’autres personnes ne gênera plus. J’ai bien fait d’inscrire Damien à cette
école. Cela m’a permis de franchir le pas. je ne sais pas si j’aurais osé
autrement ! »
Elle
rajusta la tenue de son mari et elle le prit par la main et se dirigea vers la
sortie.
« Allons
déjeuner. Tu as du travail à faire cet après-midi. Une punition, je crois. Je
vérifierai qu’elle soit bien faite ! Si ce n’est pas le cas, tu auras une
fessée et tu recommenceras. Je te promets que la maîtresse en sera satisfaite
quand tu reviendras à l’école demain matin ! »
Elle
avait prononcé sa sentence bien haut afin que tous l’entendent. Elle prit alors
la direction de sa demeure en passant par les petits chemins, confinement
oblige, non sans faire un petit signe de la main à ses deux amis en passant
près d’eux.
« Bon,
conclut Maman Marianne, je crois que ça ira pour le moment. Qu’en
dis-tu ? »
C’était
une question de pure forme. Aurélie n’était pas en capacité de répondre.
« Retourne
au piquet, le temps que je m’occupe des fesses de Philippe ! »
Aurélie,
par contre, était capable d’obéir à une consigne donnée aussi clairement par sa
mère. Aller au piquet, c’était que la fessée était finie. C’était un vrai
soulagement. Elle se dépêcha de gagner le lieu, là d’où elle venait, malgré la
culotte qui limitait ses déplacements. Elle s’y immobilisa. Le but du jeu était
de disparaître des radars de sa mère qui, si tout allait bien, pourrait se
consacrer à d’autres activités disciplinaires.
« Allons,
Philippe, je t’attends ! »
C’était
un sentiment paradoxal. D’un côté la fin de l’attente angoissante, de l’autre l’estomac
qui se nouait encore plus s’il était possible, à la perspective de la
correction que sa belle-mère lui avait annoncée.
« Ici,
ordonna-t-elle en désignant l’espace qui se trouvait immédiatement à sa
droite. »
Philippe
s’y rendit sans marquer d’hésitation bien que le nœud dans son ventre
grossissait encore, alors qu’il avait cru que ce n’était plus possible. Mais il
ne doutait pas du bon droit de sa belle-mère à le punir. Sans attendre, elle
lui baissa le pantalon puis la culotte. S’il en avait été besoin, cela aurait
clarifié la situation. Il ne pouvait y avoir qu’une issue : une bonne
fessée déculottée.
« Alors,
raconte-moi pourquoi la maîtresse a eu besoin de te punir ? »
Les
lacunes en orthographe de Philippe étaient de notoriété publique. La mauvaise
note de son gendre n’étonnait pas du tout Marianne. Elle savait que c’était
surtout une question d’attention. Il fallait qu’il fasse les efforts
nécessaires pour apprendre les règles de grammaire et les codes de
l’orthographe et surtout qu’il consente à les utiliser au bon moment. Marianne
ne voyait que des avantages à envoyer son gendre à l’école.
« La
maîtresse a donc eu raison de te donner une fessée, n’est-ce pas ? »
C’était
difficile à avouer, cela promettait d’autres punitions tout aussi justifiées,
mais il fallait bien l’admettre.
« Oui,
Maman Marianne.
–
Tu sais que je tiens à ce que tu comprennes que je suis en plein accord avec
elle quand elle te punit. Pour cela, ce sera pareil qu’Aurélie. Quand tu auras
une fessée à l’école, en rentrant à la maison tu en auras une autre. Ce sera
systématique. »
Philippe
ne s’attendait à rien d’autre. Le moment de la fessée s’approchait et Philippe
était tiraillé. D’une part, l’urgence à retarder le plus possible le moment où
sa belle-mère le corrigerait avec tout ce que cela voulait dire du côté de ses
fesses qui finiraient brûlantes, il n’en doutait pas. Et d’autre part
l’impatience à ce que la fessée commençât au plus vite afin d’en être débarrassé
au plus vite.
Maman
Marianne prenait son temps pour gronder Philippe. C’était elle qui maitrisait
le déroulement de la séquence qui suivait. Il patientait, debout à côté d’elle.
La blouse cachait ses fesses, mais le pantalon tirebouchonné sur ses mollets et
la culotte qui entourait ses genoux ne laissaient aucun doute sur ce qui se
jouait dans ce bureau.
Finalement,
Maman Marianne prit Philippe par le coude et elle l’amena dans la position qui
mettait les fesses du garçon à disposition de la main de Marianne. Il se coucha
en travers des genoux de sa belle-mère sans le plus petit signe de résistance.
Il savait que cette fessée était légitime, il n’y avait donc aucune raison ni
de compliquer son déroulement, ni d’en reculer l’échéance.
La
main claqua sur les fesses. Philippe cria. Bien qu’il s’y était attendu, la
brûlure qu’il ressentait était à chaque fois une découverte. Il savait que ce
n’était que le début et qu’il espérerai la fin de sa correction bien avant que
Marie-Martine ne l’eût envisagée. Le moment où il pourrait aller se réfugier au
piquet était encore bien loin.
Le
lendemain matin, il y avait un petit attroupement devant la porte de l’école
pour attendre son ouverture. Quand Aurélie et Philippe arrivèrent, Damien était
là, tenu par la main par sa femme. Il portait la tenue que la maîtresse
exigeait en classe mais il ne semblait pas très à l’aise dans son pantalon
court. Il ne cessait, machinalement, de tirer sur le bas de son pantalon, comme
s’il pouvait, ainsi, le rallonger.
Les
deux jumelles étaient venues seules. Avec leur jupe plissée à carreaux écossais
et leurs couettes relevées sur le côté de leur tête, on ne leur aurait pas
donné dix-huit ans. Les traits de leur visage, au contraire, laissait supposer
qu’elles en avaient quatre ou cinq de plus. Elles regardaient avec stupeur
arriver les élèves, des adultes que leur tenue ramenait vers leur enfance.
Certains
étaient accompagnés par une dame plus âgés qu’eux et avec laquelle ils avaient
un air de famille. Leur mère ? Leur tante ? L’un des garçons était
tenu par le bras par une dame qui semblait bien trop âgée pour être sa mère. Il
devait être à peu près des mêmes années qu’Aurélie et Philippe. La dame devait
être proche de soixante-dix ans. Il tentait, discrètement, de lui faire lâcher
prise en tirant doucement sur son bras et en faisant un pas de côté, tout en
regardant l’effervescence autour de lui.
« Alexandre,
tiens-toi tranquille ! »
Elle
tira sur la manche du manteau du garçon, le ramenant tout à côté d’elle.
« Ça
suffit, cette comédie ! Veux-tu que je te donne une fessée ?
–
Non, Mamie ! »
Il
regarda inquiet autour de lui, vérifiant que personne n’avait entendu cet
échange. Sa grand-mère venait de proclamer publiquement qu’elle lui donnait la
fessée. Heureusement, nul ne prêtait attention à ce que disait sa grand-mère et
ne montra qu’il avait été surpris par la teneur des propos.
D’autres
avaient été amenés là par des personnes du même âge qu’eux. On reconnaissait
facilement les élèves à la tenue qu’ils portaient. Sans être un uniforme, les
jupes plissées écossaises et les culottes courtes permettaient de faire la
distinction entre qui entrerait en classe et qui resterait à l’extérieur.
Aurélie
compta neuf élèves, quatre filles et cinq garçons. L’effectif de l’école
s’était renforcé en une journée. Les jumelles et un des garçons qu’elle ne
connaissait pas paraissaient les plus jeunes. C’est Damien qui tenait la palme
de l’élève le plus âgé.
La
maîtresse fit son apparition et elle s’apprêtait à mettre son petit monde en
rang quand une vive discussion attira l’attention de tous.
« Mais
il n’est pas question que j’aille dans cette école merdique !
–
Ça suffit, maintenant ! Je ne t’accepterais chez moi durant tout ce
confinement que si tu es occupée au moins la moitié de la journée ! T’avoir
dans les pattes toute la journée ? Pas pour moi ! Tu es bien trop
insupportable ! L’école sera parfaite pour t’occuper tous les matins !
Autrement, tu retournes dans ton studio à Paris ! »
Une
dame d’une bonne cinquantaine d’année poussait devant elle une autre femme qui
lui ressemblait étonnamment mais qui avait quelques années de moins. Elles
étaient toutes deux élégamment vêtues d’un tailleur pantalon beige pour la plus
âgée et gris pour l’autre.
La
maîtresse s’approcha.
« Bonjour,
y a-t-il un problème ?
–
Bonjour, ma chère, répondit la plus âgée. »
Elle
semblait agacée par cette immiscion dans sa conversation. Elle dévisagea la
jeune femme qui s’avança vers elle.
« Ah,
c’est vous la maîtresse de cette classe ?
–
Exactement, répondit Annette. Puis-je vous aider ?
–
Après tout, pourquoi pas ! C’est à vous de régler cette question. Ma sœur
que voilà, refuse d’aller à l’école. J’espère que vous allez réussir à l’en
convaincre.
–
Je n’y irai pas, intervint la plus jeune ! Ce n’est pas à cinquante-deux
ans passés, que je vais retourner à l’école. »
La
maîtresse la fixa, les sourcils froncés. Il était clair, pour qui la
connaissait un peu, qu’elle ne goûtait guère l’attitude de sa future élève.
« Comment
s’appelle cette demoiselle, dit-elle en s’adressant à la plus âgée ?
–
Noémie de la Roche Claire, C’est notre famille qui habite le château à la
sortie du village. Depuis des temps immémoriaux, nous possédons…
–
Noémie, ça suffira, l’interrompit la maîtresse ! »
–
Cela eut pour effet de faire naître un air outré sur le visage de celle qui
venait d’être coupée dans son élan et presque aussitôt un sourire ironique sur
celui de sa sœur.
–
Dites-moi, reprit la maîtresse, comment se fait-il que cette demoiselle se
présente dans mon école en pantalon ?
–
Oh, je lui en ai bien parlé, mais elle n’a rien voulu entendre. Je n’allais
tout de même pas l’y obliger ! Je ne vois pas comment j’aurais pu
faire !
–
Ah non ? »
Quoi ? Il y en a encore qui n'ont pas lu les chapitres précédents !
Et le précédent : le chapitre 29
Bravo beau récit ,école à l'ancienne, tenue écolière écolier même pour les élèves de tout âge fessée comme autrefois vivement la suite
RépondreSupprimerBonjour JLG ,
RépondreSupprimerles chatelaines vont surement être fessées , les villageois vont appréciés
Au plaisir de vous lire
Bonjour,
SupprimerVous le saurez en lisant le prochain épisode... c'est la loi d feuilleton.
A plaisir de vous lire,
JLG.