Ces souvenirs remémorés par sa mère et Madame Bernadette en firent remonter d’autres à l’esprit d’Aurélie. Toujours au coin, elle avait tout le loisir de songer à ces années qui avaient suivi ses dix-huit ans. Suite à cette première journée, il fut tacitement entendu que la fessée était devenue la méthode habituelle pour remettre Aurélie à sa place. Ni sa mère, ni Madame Bernadette n’hésitèrent plus à sévir au moindre prétexte que leur donnait Aurélie.
Même
presque quinze ans en arrière, Aurélie ne se rappelait pas avoir été punie sans
qu’il y ait eu une très bonne raison de le faire. C’était une nouvelle vie qui
commençait, une vie où la surveillance qui s’exerçait sur elle était bien plus stricte
que celle qu’elle avait connue jusqu’alors, bien loin de ce qu’elle avait
imaginé que seraient ses premières années en tant qu’adulte.
Très
vite, Aurélie avait compris qu’il n’était pas utile de chercher à échapper à la
fessée quand elle avait été décidée. Bien que cela lui eût coûté toujours autant,
elle ne se débattait plus quand sa mère ou Madame Bernadette lui baissait la
culotte. C’était à chaque correction, ou presque. Il était entendu que pour
avoir une efficacité certaine, la fessée devait être déculottée et Aurélie
reconnaissait la pertinence de cette décision à la honte qui lui nouait le
ventre à chaque fois que sa culotte glissait le long de ses cuisses.
Il
lui avait été, et c’était encore vrai aujourd’hui, Aurélie avait pu le
constater le matin même, toujours impossible de rester stoïque durant la
fessée. Même quand elle lui était donnée à main nue, ce qui était le cas le
plus courant, elle ne pouvait éviter de se tortiller en tous sens et
d’accompagner la punition par des cris, des plaintes et des pleurs. Jamais elle
ne se souvenait qu’une fessée eût cessé avant qu’elle n’eût bruyamment
extériorisé ses regrets et son repentir.
Aurélie
se rappelait encore la seule fois où elle avait essayé d’en jouer pour écourter
la fessée. Cela faisait plusieurs semaines que le nouveau régime de punition
avait été instauré. Aurélie se trouvait allongée, à plat ventre en travers des
genoux de sa mère et sa culotte était déjà baissée.
« Deux
fois, deux fois je dois t’appeler avant que tu ne viennes ! C’est au moins
une fois de trop ! Tu vas apprendre à obéir du premier coup ! »
La
main de sa mère avait commencé à rougir ses fesses. La faute n’était pas bien
grave. Elle avait juste tergiversé quand sa mère lui avait ordonné de la
rejoindre dans son bureau. La fessée était en conséquence : suffisamment
forte pour qu’Aurélie sente la cuisson qu’elle provoquait, mais sans plus.
Afin
d’y mettre fin plus rapidement, Aurélie s’était mise à gémir et à pousser
quelques cris. Elle comptait que sa mère, constatant les effets de la fessée,
considérât que la punition avait été suffisante. Ce ne fut pas ce qui se
produisit. Il faut croire que les plaintes d’Aurélie n’étaient pas assez
crédibles. Ses talents de comédienne n’y suffisaient pas.
« Mais
qu’est-ce que c’est que ça ? C’est une comédie que tu me joues là !
Crois-tu que je ne m’en rends pas compte ? »
Marianne
avait augmenté la vitesse avec laquelle sa main tombait sur les fesses de sa
fille. C’était maintenant une fessée qui devenait plus sévère.
« Je
vais te donner une bonne raison de te plaindre ! »
Il
y eut une courte pause et Aurélie put apercevoir, du coin de l’œil, que sa mère
prenait un objet sur son bureau. Aurélie sut de quoi il s’agissait.
« Non,
Maman pardon ! »
Mais
c’était trop tard. Avec la règle, c’était une tout autre histoire !
Aurélie cria. Elle n’avait plus besoin de forcer le trait. Elle éclata en
sanglots. Il n’y avait plus rien d’une comédie et elle n’avait plus besoin de
se composer un rôle. Cela lui venait naturellement.
« Peut-être,
se dit Aurélie, mais je n’ai plus jamais recommencé. Je crois aussi que les
fessées de Maman sont devenues plus sévères. Je n’avais plus la tentation de
simuler. Quant à celles de Madame Bernadette… »
Madame
Bernadette ne donnait jamais une fessée pour rien. Elles étaient plus ou moins
longues, mais la cuisson était toujours aussi soudaine et aussi vive. De la
durée de la fessée dépendait la persistance de la douleur sur les fesses. Quand
elle utilisait un instrument punitif, il n’était pas rare qu’Aurélie en perçût encore les effets pendant un ou deux jours.
« Est-ce
que je me suis habituée à être déculottée et fessée ? »
A
la peur qu’elle ressentait quand elle comprenait que c’était ce qui se
préparait, Aurélie savait bien que non. C’était une punition qu’elle redoutait,
surtout quand elle la recevait en présence d’une tierce personne. Aurélie se
rappelait parfaitement la première fois que ça lui était arrivé. C’était Madame
Bernadette qui lui donnait la fessée dans la cuisine.
Aurélie
était courbée sous le bras de la cuisinière qui la maintenait fermement en
position. Ce n’était pas qu’il y en eût réellement besoin pour obliger la jeune
femme à subir sa punition, mais c’était ainsi que cela se déroulait avec Madame
Bernadette. Elle voulait que, bon gré mal gré, Aurélie sache qu’elle recevrait
sa correction jusqu’au bout.
C’était
un caprice d’Aurélie qui avait déclenché la punition. Sans lui laisser le temps
de revenir sur sa revendication extravagante, Madame Bernadette avait attrapé
la jeune femme et elle l’avait courbée sous son bras, là où elle se tenait. Lui
relever la jupe et lui baisser la culotte n’avait provoqué aucune difficulté.
Le
hasard avait voulu que les fesses d’Aurélie fussent tournées vers la porte
vitrée qui donnait sur le jardin. Cela arrivait couramment. Ni sa mère, ni
Madame Bernadette ne faisaient attention au lieu dans lequel elles exerçaient
leur autorité. Les fessées étaient données là où elles avaient été méritées,
peu importait où.
La
fessée était déjà bien entamée et Aurélie regrettait depuis un bon moment d’avoir
si futilement provoqué Madame Bernadette. Elle n’entendit pas la porte
s’ouvrir.
« Bonjour
Maman, je… oh !
–
Entre ma chérie ! Ce n’est rien. C’est juste Aurélie qui a été une vilaine
fille et je lui donne la fessée pour la punir des comédies qu’elle me
fait. »
Madame
Bernadette avait brièvement suspendu la correction pur accueillir sa fille. Ce
n’est seulement qu’à ce moment-là qu’Aurélie comprit qu’Annette venait d’entrer
dans la pièce. Elle ne la voyait pas, mais il n’y avait pas de doute qu’Annette
avait une vue imprenable sur ses fesses qui devaient avoir déjà pris des
couleurs un peu vives.
Annette
avait une petite dizaine d’années. Pour Aurélie, c’était une gamine, mais
c’était la grande qui recevait la fessée déculottée sous les yeux de la plus jeune.
« Elle
n’a pas été sage ?
–
Non, ma grande. Elle a fait un caprice et elle a besoin d’une bonne
fessée. »
Aurélie
se débattit un peu plus fort. Le bras de Madame Bernadette qui enserrait sa
taille, ne lui laissait pas beaucoup de marge de manœuvre. Elle n’en eut plus
du tout quand l’étau se referma encore un peu plus sur son buste. La fessée
reprit et il sembla à Aurélie qu’elle devenait encore plus sévère. Elle n’eut
plus le loisir de penser à la présence d’Annette jusqu’à la fin de la fessée. La
vigueur de celle-ci suffisait à occuper son esprit.
Ce
ne fut que quand elle fut mise au coin que la dérangeante présente de la
fillette lui revint à l’esprit.
« Est-ce
que je peux, moi aussi, donner la fessée à Aurélie quand elle n’est pas
sage ? »
Aurélie
faillit s’étrangler.
« Jamais,
pensa-t-elle, pour rien au monde ! Je préfère mourir ! »
Elle
fut rassurée par la réponse de Madame Bernadette.
« Non,
ma chérie, tu ne peux pas. Ce ne sont que les grandes personnes qui ont le
droit de donner la fessée.
–
Ah, bon, commenta Annette, visiblement déçue. »
Ce
fut la première fessée qu’Aurélie reçut en présence d’Annette, ce ne fut pas la
dernière. La présence de la fillette n’empêchât jamais de baisser la culotte
d’Aurélie et de la fesser.
« Et
maintenant, c’est elle qui a le droit de me donner la fessée ! »
Aurélie
n’en revenait toujours pas de ce que sa mère avait envisagé. Dans sa tête,
Annette avait toujours été une gamine qui se trouvait souvent là où elle n’avait
rien à faire et qui n’avait pas assez de jugeotte pour s’éclipser quand une
fessée se préparait pour Aurélie. Elle n’avait jamais osé lui en faire la
remarque, puisque les autres personnes ne trouvaient rien à redire à sa
présence, mais, presque quinze ans plus tard, elle en voulait toujours un peu à
la jeune femme.
Qu’en
serait-il si… Non, cela ne se pouvait pas. Sa mère n’irait pas jusqu’au bout de
ce qu’elle avait dit… Et si… Non, impossible ! Et pourtant, il y avait eu
d’autres occasions où elle n’avait pas hésité lorsqu’il s’était agi de punir sa
fille.
« Oui,
il y avait la première fois où… »
C’était
le week-end qui avait suivi celui où Aurélie avait reçu sa première fessée.
Elle se souvenait encore de sa fureur quand sa mère l’avait empêchée de sortir
le vendredi soir, comme elle en avait pris l’habitude toutes les semaines
depuis sa majorité. Inévitablement, cela s’était conclu par une fessée et elle
avait passé la soirée au coin avant d’être mise au lit de bonne heure. La
tension n’était pas retombée le samedi matin quand elle s’était levée.
« Tu
es punie tout le week-end. Je te préviens, avait menacé sa mère, à la moindre
incartade, c’est la fessée ! »
Aurélie
savait que sa mère ne plaisantait pas, mais elle était tellement furibonde
qu’elle n’arrivait pas à contrôler ses réactions. Deux fois dans la matinée, sa
mère l’avait grondée, mais Aurélie avait tenu à marquer son mécontentement.
La
troisième fois, elle était sortie de la cuisine en claquant la porte. Elle
n’avait pu faire que quelques pas dans l’allée du jardin avant que sa mère ne
l’eût rattrapée.
« Troisième
colère de la matinée, je crois que ça suffit ! »
Sa
mère avait fait pivoter Aurélie sur ses talons et elle l’avait courbée sous son
bras. Dans le mouvement, Aurélie avait aperçu Monsieur Antoine, le mari de Madame
Bernadette, qui avait interrompu son jardinage pour regarder l’altercation qui
se déroulait à quelques dizaines de mètres de lui.
Il
n’était pas besoin d’être grand clerc pour déchiffrer les intentions de
Marianne, ni d’attendre que la jupe fût retroussée sur les reins d’Aurélie pour
que celle-ci se rendît compte de la situation. C’était ici-même que sa mère
avait l’intention de la punir.
Ce
n’était pas une grande route qui passait en limite de la propriété de Marianne,
mais il y avait une vue dégagée sur l’arrière de la maison, là où Marianne
tenait Aurélie sous son bras, jupe relevée.
« Non,
Maman, non, pas ici ! »
Pour
Aurélie, recevoir la fessée c’était forcément à l’intérieur, protégée des
regards extérieurs. Sans aucune hésitation, sa mère lui baissa la culotte.
« Maman,
on va me voir !
–
C’est bien possible, mais c’est ici que tu as besoin d’une fessée, c’est donc
ici que tu vas la recevoir !
–
Non, Maman, Monsieur Antoine…
–
Antoine sait parfaitement que je te donne la fessée et que Bernadette aussi. Il
ne va pas être surpris par ce qui va t’arriver. Et ce n’est pas de voir tes
fesses nues qui va l’indisposer ! »
La
main tomba sur les fesses et Aurélie cria. Elle tenta de modérer ses cris bien
que la fessée fût plus sévère que beaucoup de celles que sa mère lui avait
administrée jusqu’alors. Elle ne tenait pas à ameuter le voisinage ni à attirer
les éventuels passants qu’elle ne pouvait de toute façon pas voir, vu sa
position.
Marianne
jugea que les remords d’Aurélie ne s’exprimaient pas assez clairement. La
retenue dont faisait preuve la jeune femme ne lui convenait pas. Elle redoubla
d’effort, accélérant le rythme de la fessée. Les plaintes qui en découlèrent
lui parurent plus conformes à ce qu’elle attendait. Aurélie criait maintenant
de tous son saoul et il n’était plus possible, pour qui passait à portée
d’oreille, d’ignorer qu’une sérieuses fessée était en cours.
Aurélie
passa la demi-heure qui suivit le nez contre le mur. Sa mère l’y avait conduite
en la tenant par l’oreille. A côté de la porte de la cuisine, il y avait un pan
de mur dégagé. Idéal pour y mettre une jeune fille coléreuse au piquet.
Marianne n’avait pas pris la peine de remonter la culotte. Au Contraire !
Elle avait retroussé la jupe, en coinçant l’arrière dans les vêtements d’Aurélie.
« Comme
ça toutes les personnes qui passeront sur la route pourront constater comment,
chez moi, est punie une grande fille capricieuse ! »
Aurélie
ne pouvait croire ce qui lui arrivait. Une seule personne qui passerait par là
et la rumeur se répandrait comme une traînée de poudre dans tout le village.
« Antoine,
vous me jetez un œil sur cette chipie ? Si elle bouge, n’hésitez pas à la
fesser vous-même !
–
Pas de souci, Madame Marianne, vous pouvez compter sur moi ! »
Aurélie
avait passé l’une des plus pénibles demi-heures de sa vie. Avec pour seul
horizon, à deux ou trois centimètres de ses yeux, le crépis qui recouvrait le
mur, elle ne pouvait savoir ce qui se passait dans son dos. Monsieur Antoine la
surveillait-il vraiment ? Elle avait bien tenté un léger mouvement, mais
le rappel à l’ordre avait été immédiat.
« Aurélie,
faut-il que je me déplace ? Si la fessée de ta Maman n’a pas suffi… »
La
voix de Monsieur Antoine ne laissait aucun doute sur sa détermination à exercer
la prérogative que Marianne lui avait donné. Aurélie frissonna.
« Tout,
mais pas ça ! »
Elle
s’immobilisa, reprenant la position qui lui avait été imposée, celle d’une
jeune fille mise au piquet qui exposait ses fesses à qui passerait par là et
tant pis pour les éventuels badauds qui étaient plus incertains que la fessée promise
par Monsieur Antoine. Elle avait l’impression que des dizaines de paires d’yeux
contemplaient son postérieur nu. Elle frissonna, mais elle ne bougea pas.
« Heureusement,
se dit Aurélie, les fessées d’aujourd’hui se sont déroulées à
l’intérieur ! »
A
l’intérieur, peut-être, mais même sans compter Philippe, cela faisait déjà
trois personnes qui savaient que le régime de fessées avait été réinstallé.
Monsieur Antoine, s’il n’était pas encore au courant le serait bientôt.
« A
l’intérieur, certes, mais qui me dit que pour les prochaines, ce ne sera pas à
l’extérieur ? »
Aurélie
était lucide. Sa mère avait repris ses anciennes habitudes et rien n’indiquait
qu’elle avait l’intention de garder au sein du cercle des proches, le régime
disciplinaire qu’elle imposait à sa fille et à son gendre.
Aurélie
se rappelait encore, comme un des souvenirs les plus cuisants de sa vie, la
première fois où cela lui était arrivé.
Quoi ? Il y en a encore qui n'ont pas lu les chapitres précédents !
Et le précédent : le chapitre 9
Magnifique ces souvenirs de fessée, on s'y croirait, Aurelie a vraiment chaud aux fesses.
RépondreSupprimerSylvie
Merci Sylvie,
SupprimerPour la cohérence du scénario, il fallait expliquer pourquoi Aurélie se soumettait aussi facilement à la fessée de sa Maman. Un retour en arrière s'imposait donc, jusqu'à la première fois.
Nous allons bientôt revenir au présent, ce qui permettra de remettre Philippe dans le jeu.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Bonjour JLG,
RépondreSupprimerAnnette doit être plus âgée maintenant , elle pourrait voir son rêve réaliser celui de fesser Aurélie ?
Cher lecteur ou lectrice anonyme,
SupprimerIl faudra être patient pour savoir si cela va arriver... réponse dans quelques semaines.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Bjr JLG,
RépondreSupprimerle confinement continue , de nouveaux témoins vont assister ou participer aux fessées de Aurélie et Philippe , j'attends avec beaucoup d'impatience la suite... A bientôt