Iourievna, elle,
pense que c’est parce qu’elle est jalouse de mes résultats scolaires.
‒ Toi,
t’assures, tandis qu’elle…
Et, à son avis, il
y a pas que ça.
‒ Parce que,
sans vouloir nous vanter, on est pas mal foutues toutes les deux. Alors
qu’elle, de son côté, elle ressemble à rien. De tronche encore, je dis pas, ça
passe à peu près. Mais t’as vu ces nibards qu’elle se trimbale ? Comment
tu veux pas être complexée avec deux boulets pareils ?
Elle a peut-être
raison. C’est peut-être ça. Comme ça peut être autre chose. De toute façon,
j’en ai pris mon parti. Ça m’empêche pas de vivre. Et on peut pas plaire à tout
le monde. Ça me tracasse d’autant moins qu’elle est pas vraiment aimée, Laura,
à Sainte-Croix. Faut dire aussi qu’elle fait ce qu’il faut pour. Arrogante,
prétentieuse, elle ne supporte pas qu’on ne soit pas de son avis et écrase de
son mépris tous ceux qui ne le partagent pas. Même les profs, il lui arrive de
les prendre de haut. Alors ils apprécient pas vraiment. Ce qu’on peut
comprendre.
Aussi, évidemment,
quand Lucas m’a balancée brutalement dans la piscine, tout à l’heure, pendant
le cours de natation, et que la maître-nageuse, Paula S. l’a réprimandé pour
ça, il a aussitôt fallu qu’elle la ramène, Laura.
‒ Oh, mais
c’était qu’un jeu !
Un jeu qu’aurait pu
très mal tourner, vu que le carrelage était glissant et que, dans l’excitation
de la fin de l’année scolaire, tout le monde faisait un peu n’importe quoi.
C’est ce que
Philippe M., le prof de gym, a fait remarquer à Lucas. Son comportement était
dangereux. On nous avait pourtant tous rappelés, au préalable, plusieurs fois à
l’ordre. Il n’en avait tenu aucun compte. En conséquence de quoi, il allait
recevoir une bonne fessée, cul nu, devant toute la classe.
Laura est montée
sur ses grands chevaux. Une fessée pour ça ? Non, mais ça allait
pas ? Il était vraiment pas bien, lui, hein !
Et elle m’a jeté un
regard mauvais.
‒ Toi,
n’importe comment, faut toujours que tu fasses tout un tas d’histoires pour
tout !
La maître-nageuse
est intervenue.
‒ Cette fois,
ça suffit, Laura ! Si tu continues, toi aussi, tu vas t’en ramasser
une !
‒ Oui, ben
vous avez pas intérêt à me toucher, alors là !
‒ Eh bien,
c’est ce qu’on va voir !
‒ C’est tout
vu !
Le prof s’est
approché.
‒ Ah, tu le
prends sur ce ton ! Alors ou c’est la fessée maintenant, là, devant tous
tes camarades ou c’est le conseil de discipline. Avec tout ce que ça implique.
Elle a blêmi. Elle
savait parfaitement ce que ça signifiait. Le martinet à sept lanières devant
toute l’école, élèves, surveillants et professeurs réunis. Alors, à tout
prendre…
‒ Ah, non,
hein ! Pas le conseil !
‒ Dans ces
conditions…
Et c’est Paula S.,
la maître-nageuse, qui a pris les choses en mains.
‒ Retire ton
maillot, Laura !
Un maillot une
pièce.
Clément s’est
ouvertement réjoui.
‒ Va y avoir
de la mamelle, là !
Assez fort pour
qu’elle l’entende.
‒ Ton maillot,
Laura !
Elle a tellement
hésité, jetant des tas de regards en panique autour d’elle qu’agacée, la
maître-nageuse le lui a dénoué elle-même derrière la nuque et le lui a baissé.
Jusqu’en bas. Quand elle s’est vue toute nue, avec tous les garçons qui
ricanaient et qui ne se gênaient pas pour se repaître de son anatomie, elle a
poussé un grand cri qu’il y en a qui se sont mis à imiter pour se moquer
d’elle.
Iourievna a
murmuré.
‒ Elle fera
peut-être moins la fière après ça.
La maître-nageuse
l’a entraînée vers les bancs et ses seins plantureux ont généreusement
brinquebalé. Pour la plus grande joie des garçons.
‒ Comment ils
gigotent, ses nibards !
‒ Ça doit la
déséquilibrer, des trucs pareils, non ?
Quant aux filles,
elles arboraient, pour la plupart, un sourire ravi. Elles avaient toutes eu
affaire à elle, à un moment ou à un autre. Elles avaient toutes eu à subir ses
sarcasmes et ses réflexions blessantes. Alors, la voir humiliée à son
tour ! Elles buvaient du petit lait.
‒ Penche-toi !
Elle l’y a obligée.
D’une pression sur la nuque.
Et elle a tapé.
Méthodiquement. Une fesse après l’autre. Prenant bien soin de rougir toute la
surface. Ne tenant aucun compte de ses cris à fendre l’âme. Ni de ses
supplications désespérées.
‒ Oh,
arrêtez ! Arrêtez ! S’il vous plaît ! Pardon !
Pardon !
Elle ne s’est
interrompue que lorsque le derrière de Laura s’est trouvé orné d’un rouge
résolument incandescent.
‒ Là ! Tu
peux aller rejoindre tes petits camarades.
Ce qu’elle a fait,
tête basse, ses bras et ses mains ramenés pudiquement devant elle.
Les garçons ne
l’ont pas ménagée.
‒ Tu peux bien
la planquer. On l’a vue, ta foune, n’importe comment.
‒ Et très en
détail même, quand tu gigotais joyeusement du croupion sous les claquées.
‒ Oh, mais on
a bien apprécié, hein, faut pas croire !
Ils avaient
apprécié. Pas seulement parce qu’elle était imbuvable, Laura, mais aussi parce
que c’était la première fois qu’ils la voyaient à poil. Il y avait le plaisir
de la découverte. Oh, mais je leur jette pas la pierre. Nous aussi, les filles,
on est bien pareilles : on préfère quand c’est à un garçon qui l’a encore
jamais eue devant nous qu’on la donne, la fessée. Ce qui était aussi le cas de
Lucas. À qui c’était le tour maintenant pour m’avoir sauvagement jetée dans la
piscine. On allait découvrir comment il était fait.
Margaux s’est
interrogée, songeuse.
‒ Savoir s’il
est bien monté…
Une chose était
déjà sûre en tout cas. Il bandait. La faute à Laura. Et au spectacle qu’elle
venait d’offrir.
‒ Toujours
est-il qu’il a l’air d’être de gentilles proportions, le morceau, là…
Paula S. lui a
ordonné de se déculotter.
Ce qu’il a fait en
toute hâte, fébrile, maladroit, manifestement pressé d’en avoir fini.
Et Margaux a
regretté.
‒ Pas mal,
oui ! Pas mal du tout. Dommage que les boules, ce soit pas ça qu’est ça,
mais alors vraiment pas. Ça gâche tout.
Bon gré mal gré, il
s’est mis en position. Et ça a commencé. De grandes claques, à pleines fesses
qui résonnaient et qui rebondissaient. Qui l’ont presque tout de suite fait
crier, gigoter et trépigner. Et se plaindre sur un ton larmoyant.
‒ Ça fait mal.
Oh, là là, que ça fait mal !
Mais il bandait
toujours autant.
Iourievna s’est appuyée
contre moi.
‒ J’aime quand
ils chougnent comme ça !
Moi aussi. Inutile
de jouer les hypocrites. Moi aussi. Surtout que là, c’était à cause de moi
qu’il se la prenait, sa fessée. À cause de ce qu’il m’avait fait. Alors je
savourais. Je savourais bien plus encore que d’habitude.
Ça s’est arrêté
d’un coup. Et ça s’est mis à discuter entre la maître-nageuse et lui. Sauf
qu’on entendait pas ce qu’ils se disaient à cause de tout le bruit que les
filles, elles faisaient autour en commentant et en rigolant.
‒ Ben, il va
où ?
Il s’éloignait vers
les sanitaires en compagnie de Léa qui le maintenait fermement par le bras.
‒ Mais enfin
il va où ?
C’est Théo qui nous
a apporté la réponse.
‒ Il y tient
plus. Faut qu’il décharge !
Toutes les filles
se sont récriées.
‒ Hein !
Mais c’est dégueulasse ! Il pouvait très bien le faire là. Qu’on en
profite ! C’est trop marrant à voir, ça.
‒ Non, c’est
pas juste.
‒ Sous
prétexte que c’est elle, la déléguée, il y en a toujours que pour Léa n’importe
comment !
‒ Vous pariez
que c’est elle qui va lui faire en plus, si ça tombe. Chapeau. Pas chapeau.
Chapeau. Pas chapeau. Et hop ! Sortez, on vous demande !
Ils sont presque
aussitôt revenus.
‒ Ben dis
donc, ça pressait, on dirait !
Dans les vestiaires
des filles, après, Margaux a fait la liste, en dernière page de son cahier de
textes, de tous les garçons de la classe. Et elle a mis une croix rouge à côté
du nom de tous ceux qui l’avaient déjà reçue devant nous, la fessée. Il y en
avait pas tellement finalement.
‒ Cinq !
Ce qui faisait
qu’il en restait onze à qui c’était encore jamais arrivé.
‒ Mais à qui
ça finira bien par arriver.
‒ À qui on
pourrait même s’arranger, bien pris, pour que ça arrive.
Et ça a discuté
ferme pour savoir qui on aimerait voir la recevoir en premier. Personne n’était
d’accord. Ça s’est même un peu chamaillé. Alexia avec Iourievna. On a voté du
coup. C’est Augustin qui l’a emporté. Pas de beaucoup. Deux voix. Et il y en a
qui ont commencé à calculer comment on pourrait se débrouiller pour réussir à
lui en faire avoir une. Mais il y en avait aussi qui trouvaient ça dégueulasse
de vouloir le piéger. Et d’autres encore qui, elles, trouvaient que les garçons
de la classe, oui, bon d’accord, mais que ceux des autres classes, celles du
dessus, ce serait encore mieux.
‒ Parce qu’à
vingt-deux, vingt-trois ans, ça les vexe beaucoup plus qu’à dix-huit ou
dix-neuf.
Pendant ce
temps-là, réfugiée dans un coin du vestiaire, Laura continuait à pleurnicher et
à renifler.
‒ Oh, tu vas
pas nous en faire tout un fromage non plus ! T’es pas la première à te
prendre une fessée. Et tu seras pas la dernière.
Elle s’est faite
implorante.
‒ Vous le
direz pas, hein !
Iourievna a haussé
les épaules. Et levé les yeux au ciel.
‒ Oui, oh, ben
de toute façon, qu’on le dise ou pas, pas besoin de t’en faire que tout le
monde sera au courant quand même.
Elle a esquissé un
timide
‒ Peut-être
pas…
‒ T’as qu’à y
croire ! Non, mais qu’est-ce tu t’imagines ? Les garçons, à peine ils
auront retrouvé leurs copains dehors qu’ils auront rien de plus pressé que
d’aller leur raconter ce qu’il s’est passé. Avec tous les détails. Et en
rajoutant, même. En en inventant. Tu peux t’y attendre. Certaines filles aussi,
d’ailleurs. Ça va faire comme une traînée de poudre et, avant ce soir, tout le
pays en fera des gorges chaudes.
‒ Mais c’est
horrible !
‒ Oui, oh, on
en meurt pas non plus. Regarde, moi, la fois où je m’en suis pris une dehors,
dans le jardin, avec tous les voisins aux fenêtres, je peux t’assurer que
c’était vraiment pas une partie de plaisir. Et encore presque pire après, quand
tu croises les gens, et qu’il y en a qui te font des réflexions tout fort, dans
le registre : « Comment elle s’est fait tanner le cul, celle-là !
Et elle piaulait d’une force, à ce qu’il paraît. » C’est sans arrêt que
t’en as. Et même, quand ils disent rien. Même. Ils ont des sourires goguenards.
Ou des airs entendus en te regardant. Tu sais très bien à quoi ils pensent.
Mais bon ! Avec le temps, ça s’estompe. Ils finissent par passer à autre
chose. Et toi, ça te sert de leçon. Tu te tiens à carreau. T’as vraiment pas
envie que ça recommence.
Alexia a éclaté de
rire.
‒ Elle ?
En montrant Laura
du doigt.
‒ Elle ?
Arrêter de la ramener ? De vouloir en remontrer à tout le monde ?
Oui, ben alors ça, c’est pas demain la veille. Sûr qu’elle s’en prendra
d’autres. Et un bon paquet !
Dans le car qui
nous rapatriait à Sainte-Croix, on s’est tout naturellement assis, Théo et moi,
l’un à côté de l’autre. Je lui ai pris la main.
‒ Alors ?
‒ Alors,
quoi ?
‒ Lucas,
après, dans vos vestiaires ?
‒ Oh, ben, tu
te doutes… Il était pas fier.
‒ Vous lui en
avez reparlé ?
‒ Pour
retourner le couteau dans la plaie ? Non. Par contre, ta copine Laura,
elle, les oreilles ont dû lui siffler.
‒ Qu’est-ce
vous avez dit ?
‒ Ce que des
garçons peuvent dire d’une fille qu’ils ont eu l’occasion de contempler dans
les moindres détails.
‒ Ah, ben, ça
devait être beau !
‒ C’était…
très explicite. Et vous ? De votre côté ?
‒ Oh, nous…
Iourievna ne m’a
pas laissé le temps de répondre. Depuis son siège, derrière, elle a passé la
tête entre nous deux. Et elle a claironné.
‒ Nous, on a
voté pour savoir quel était le mec qu’on avait le plus envie de voir fessé.
C’est Augustin qu’a gagné. Et c’était toi, le deuxième. Tout près. Mais alors
là, vraiment tout près.
D’un petit ton
ravi.
Non, mais de quoi
elle se mêlait, elle ? Elle ne pouvait pas se la fermer ?
Pour le dernier
cours de la journée, celui d’anglais, Mylène est venue s’asseoir à côté de moi,
au fond de la classe, et a dressé devant elle une véritable barricade de
livres.
‒ Qu’est-ce tu
fais ?
‒ Chut !
Tais-toi ! Attire pas l’attention !
Elle a sorti une
feuille de papier Canson, des crayons, et elle s’est mise à dessiner. Ça a vite
pris forme : un corps, penché en avant. Une femme. Nue. Laura. La tête
tournée vers le spectateur, en larmes, grimaçante.
‒ Comment
c’est ressemblant ! C’est vraiment elle !
Elle lui a
légèrement écarté les jambes. Juste ce qu’il fallait pour qu’on voie bien.
S’est longuement attardée sur la chatte, en a amoureusement caressé les
contours, poli les pétales.
Et a murmuré.
‒ C’est un peu
comme si je lui faisais en vrai.
Les fesses, elle
les lui a ornées d’un rouge flamboyant.
Elle a suçoté son
crayon.
‒ Là !
Qu’est-ce t’en penses ?
‒ Que t’es
douée.
‒ Il y a plus
qu’à faire la dédicace.
Qu’elle a
calligraphiée en bas, à droite, en lettres dorées. « À Laura. En souvenir
d’une journée mémorable que j’ai infiniment appréciée. » Et elle a signé.
‒ Là ! Tu
fais passer ?
De rang en rang. On
se retournait, hilare. Filles et garçons. Ou pouce dressé.
Margaux lui a tapé
sur l’épaule.
‒ Laura !
‒ Quoi ?
Elle le lui a
tendu.
Elle y a jeté un
coup d’œil.
‒ Bande de
connasses !
Elle l’a bruyamment
froissé. Jeté à ses pieds.
Ce qui a aussitôt
attiré l’attention de la prof d’anglais.
‒ Non, mais tu
te crois où, toi ? Où t’as vu qu’on jetait ses papiers par terre ? Tu
me ramasses ça tout de suite.
Elle s’est levée.
Est allée le jeter dans la corbeille à papiers, s’est retournée vers Mylène
d’un air de défi.
Mylène a ricané.
‒ Fais bien ta
maligne ! J’en ai pas fini avec toi !
Et Iourievna ? On la connait
Je crois, Elena nous l'a longuement présentée mais si vous êtes passés à côté, voici le premier épisode de la série : le chapitre 1
Il y a un début à cette série
Mais si vous voulez lire ce récit d'un autre point de vue : les rebelles chapitre 7
Et la suite ?
François nous a écrit le chapitre 8
N'hésitez pas pour les commentaires
Tout le monde les attend : que pensez-vous de cette série croisant l'imaginaire d'Elena et celui de François.
Un enrichissement de la scène des prises de risques à la piscine. On croise de nouveaux personnages, second rôle, peut-être sur cet épisode, que nous retrouverons surement plus tard...
RépondreSupprimerDécidément, le journal de mon amie Olga est bien rempli de détails !
Merci François.
Elena
Bonjour Elena, François et vous tous...
SupprimerDécidément, ce "journal intime" se transforme en mille-feuilles. Chaque couche apporte sa saveur personnelle ré-interprétée. Cela donne au final une autre vision de l'histoire originale. C'est enrichissant.
Cela me fait penser à une émission que j'ai vu dans ma jeunesse en 1972-74 et qui réunissait une fois par mois des dessinateurs connus de l'époque comme Franquin ou Gotlib. Chacun dessinait quelque chose et n'en laissait voir qu'une infime partie aux autres. Ce détail permettait à se confrères de démarrer leurs dessins et ainsi de suite. En fin d'émission, l'animateur dévoilait au public l'ensemble de leurs "fresques" et le public votait pour désigner le meilleur d'entre eux. Les gens de ma génération se souviendront sûrement de cette émission qui s'appelait alors "Tac-o-tac".
A noter, chose importante et rare pour l'époque, la présence parmi cette équipe d'artistes de la seule femme dessinatrice connue et grande dame de la BD qui vient de nous quitter : Claire Bretécher. C'est vrai que le monde de la BD est essentiellement masculin. Parmi les quelques rares femmes connues à se laisser tenter par le 8è. Art on compte Florence Cestac (série la famille Déblok) et Nicole Lambert (série les Triplés).
Amicalement. Georges.
Bonjour Elena,
SupprimerC'est à force de vivre en osmose avec votre texte que je me rends compte qu'il est foisonnant et qu'il recèle une foule de potentialités qui m'avaient de prime abord échappé. En sorte que plus je suis à son contact et plus j'ai envie de l'être. Au point de négliger ce que j'écrivais par ailleurs pour ne plus me consacrer qu'à lui.
Amicalement.
François
Bonjour Peter Pan. Et bonjour à tous.
SupprimerJ'avoue avoir été très affecté, moi aussi, par la disparition de Claire Bretécher. Je dévorais littéralement ses dessins à leur parution dans ces années-là. Une grande époque de créativité où on se sentait pas contraint aux entournures par toutes sortes de présupposés stérilisants. Coluche. Desproges. Entre autres. On pouvait parler de tout en toute liberté. Aujourd'hui, le plus souvent, si on ne veut pas être pris qu'au premier degré, il faut mettre des sous-titres. Et encore! c'est pas gagné.
amicalement.
François
Bonjour François, et vous tous...
SupprimerEn effet, à cette époque, l'humour pouvait s'attaquer à bien des travers de notre société sans craindre la censure dans l'ensemble.
Votre remarque me fait penser à cette phrase d'un sketch du regretté Coluche : "il faut mettre un frein à l'immobilisme !". On entend souvent dire que trop d'humoristes tue l'humour mais on pourrait le transposer avec la censure d'une certaine manière, et ainsi dire que l'on finira par scier la branche qui nous soutient !!
J'ai l'impression que parfois on cherche l'aiguille dans la botte de foin avec des lunettes de soleil !!!
M'enfin ! Comme dirait ce grand flemmard génial de Gaston. Merci Franquin !
Bon WE. Peter.
Bonjour Peter.
RépondreSupprimerEn effet, je n'imaginais pas cette collaboration lorsque Josip m'a autorisé à publier mon premier texte. C'est un vrai bonheur de lire les prolongations de mes fictions. Merci mille fois, François !
En 1972, mes parents avaient 7 ans. Alors moi, imaginez-vous ! ! Mais ça devait être intéressant comme émission. Chacun y allait de son imagination et à la finale, ça devait faire une fresque particulière, avec le ressenti de chacun. Nous ne voyons plus ce type d'émission de nos jours.
Votre remarque est très vraie, les dessinateurs de BD sont essentiellement masculins, allez savoir pourquoi. Peut-être que les BD intéressent plus les garçons que les filles...
Par contre, sur le Blog, suis-je la seule femme ou y en a t-il eu d'autres ? Je serais intéressée de l'apprendre.
Amitiés.
Elena
Bonjour Elena,
SupprimerOui, cette émission était géniale pour l'époque et l'on voyait "en vrai" les créateurs de nos BD favorites. Malheureusement, elle n'ont été que peu diffusées à la TV. On peut les revoir sur le site de l'I.N.A (cf. www.ina.fr).
La BD diffuse beaucoup de BD à théme d'action qui sont crées par des dessinateurs et peut-être est-ce cela qui fasse hésiter ces demoiselles à tenter l'aventure ? Peut-on dire qu'il y a une BD masculine ou féminine ? Je ne peux répondre, C'est du domaine du sociologique. Les hommes sont peut-être plus dans l'action et les femmes plus dans la réflexion ? Vaste sujet...
Dans le domaine de l'écriture romancée, la proportion doit être équivalente, j'imagine ? Bref. Je termine mon bavardage.
Bon WE. Peter.