Audrey
était arrivée depuis une demi-heure, juste à temps pour ne pas être en retard.
Elle avait dû courir un peu dans le couloir qui menait à ses bureaux. Elle
s’était assise à sa place et avait effectué machinalement les gestes qui
débutaient chacune de ses journées.
Elle
s’était rendu compte qu’elle lisait, sans les comprendre, les courriels qui lui
étaient arrivés depuis la veille. Son esprit était ailleurs. Elle devait
prendre une décision. Comment aborder avec sa cheffe de service la fessée
qu’elle venait de recevoir dans la rue ?
Son
arrivée n’était pas passée inaperçue. Sa tenue avait suscité des regards
interrogateurs. Instinctivement, elle avait tiré sur le bas de sa jupe qui
n’arrivait qu’à mi-cuisses. Bien plus court que ce qu’elle portait
habituellement. Lors de l’inspection qu’elle avait subie avant d’être autorisée
à partir travailler, Tatie Claudie n’avait pas admis qu’elle gardât ses cheveux
longs libres de toute attache. Elle lui avait tressé deux nattes qui pendaient
maintenant de chaque côté de son visage. Si on y rajoutait l’absence de
maquillage, elle avait tout d’une petite fille de douze ans dans le corps d’une
femme d’âge mûr.
Ostensiblement,
sa cheffe de service l’avait regardé s’installer à son poste de travail sans
chercher à dissimuler son étonnement. Sa complète discrétion, contrastant avec
son attitude habituelle, avait fini de faire comprendre à chacun qu’il se
passait quelque chose de nouveau. Les questions étaient restées en suspens,
mais il ne faudrait pas tarder à donner des réponses.
Audrey
avait reculé le moment autant qu’elle l’avait jugé raisonnable. Que se
passerait-il si la dame inconnue qui lui avait donné la fessée vérifiait
réellement si elle avait informé sa cheffe de bureau de l’incident, avant
qu’elle n’ait pu en faire part elle-même à Madame Talouet ?
Préviendrait-elle sa tutrice avec les conséquence qu’Audrey pouvait prévoir à
coup sûr ? L’attendrait-elle, ce soir, à la sortie du travail pour la
punir elle-même de cette désobéissance ? S’arrogerait-elle le droit de
venir la punir devant tous ses collègues ? Audrey était persuadée que, quand elle s’en apercevrait, elle ne laisserait pas passer cette désobéissance.
Tout
cela ne lui disait pas comment aborder le sujet avec Madame Talouet. Celle-ci
avait une petite dizaine d’années de plus qu’elle. Cela faisait une petite
différence d’âge, pas assez pour pouvoir voir en elle une figure maternelle à
qui elle pourrait confier ses petits malheurs. Ce n’était pas, non plus, une
amie, certainement pas une intime. Pourtant, il n’y avait rien de plus privé
que ce qu’elle avait à lui confier.
Audrey
s’était levée quand sa cheffe de service était sortie de son bureau. Sa voix
tremblait quand elle l’avait interpellée. Fidèle à son habitude, celle-ci
s’était tout de suite rendue disponible.
« Oui,
bien sûr, qu’y a-t-il ?
–
Pas ici, s'il vous plait, dans votre bureau. »
Madame
Talouet s’était appuyée les fesses sur le coin du bureau, Audrey était restée
debout devant elle.
« Nous
y sommes. De quoi voulez-vous me parler ? »
C’était
le moment délicat.
« J’ai
eu un problème en venant ce matin au travail.
–
Un problème ?
–
Euh oui, j’ai traversé en dehors des passages piétons et une dame me l’a fait
remarquer. »
Audrey
se tut. Pouvait-elle en rester là ?
« Je
ne vois pas en quoi cela me concerne. Ça ne doit pas hélas être la première
fois que ça vous arrive… enfin que vous traversiez la rue sans prendre les précautions
adéquates. Qu’une autre personne vous en fasse le reproche, je dois avouer que
c’est moins courant. Pourquoi venez-vous m’en parler ? Qu’ai-je à voir
là-dedans ?
–
La dame m’a demandé de vous en parler. »
Audrey
n’alla pas plus loin.
« Je
ne vois toujours pas en quoi cela me concerne. »
Audrey
soupira, baissa la tête et elle reprit.
« J’ai
répondu à la dame. Elle a dit que j’étais insolente et elle m’a punie. »
Madame
Talouet fronça les sourcils. Elle se doutait maintenant qu’il y avait, derrière
les mots de son employée, quelque chose de plus important.
« Continuez,
allez jusqu’au bout. En tournant autour du pot, vous me faites perdre mon
temps. Que s’est-il passé exactement ? »
Il
n’y avait plus le choix.
« La
dame m’a dit de vous prévenir que je devais être mise au piquet ce midi pendant
ma pause.
–
Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Au piquet ? Qu’est-ce que ça
veut dire ? »
Madame
Talouet fronça les sourcils.
« A
moins que… Pour la dernière fois, racontez-moi ce qui s’est passé ! »
Audrey
prit son souffle. Il lui en fallait. Elle raconta, mais le plus succinctement
possible. Cela ne contenta pas sa cheffe de service. Elle dut répondre à des
questions qui se faisaient de plus en plus précises.
« Elle
t’a donné une fessée ? … A-t-elle baissé la culotte ? … »
Une
idée en entraînant une autre, le visage de Madame Talouet s’éclaira quand elle
comprit tous les éléments de la situation.
« Cette
tenue… mais dis-moi, tu as une tutrice ? »
Audrey
dut en convenir.
« C’est
elle qui a choisi cet uniforme ? »
En
un rien de temps elle avait forcé Audrey à lui dévoiler tout ce qu’elle aurait
préféré rester inconnu de sa cheffe.
« Et
évidemment, la dame qui t’a prise à traverser la rue là où tu n’aurais pas dû,
a su qu’elle pouvait te donner une fessée quand elle vu comment tu étais
habillée.
Audrey
acquiesça. Madame Talouet en vint à ce qui avait amené Audrey dans son bureau.
« Elle
t’a dit de m’en parler ? »
Audrey
hocha la tête. Petit à petit, elle avait tout livré à Madame Talouet. Elle
avait l’impression de s’être remise entre ses mains sans retour en arrière
possible.
« Ne
t’a-t-elle pas dit de m’en parler dès que tu seras arrivée ? »
Audrey
voyait bien où cette question l’amenait. Elle mettait en évidence une nouvelle
désobéissance. Si la dame l’apprenait, elle risquait une nouvelle punition. Ce
n’était pas de cette façon que tourna la suite. Elle espérait en la clémence de
Madame Talouet, qu’elle comprendrait combien il lui avait été difficile de
confesser dans quelle situation elle se trouvait.
« Si
Madame, mais je ne savais pas comment faire.
–
Comment faire ? C’était pourtant simple. Il te suffisait d’obéir, mais ça,
ça t’est totalement étranger ! »
Madame
Talouet prit Audrey par le bras et elle la rapprocha d’elle. D’une main, elle
souleva l’arrière de la jupe, et de l’autre, elle asséna une petite série de
claques sur le fond de la culotte. C’était assez fort pour qu’Audrey grimaçât.
« Quand
on te dit de me rapporter quelque chose, j’exige que tu le fasses tout de
suite. »
Quelques
claques supplémentaires soulignèrent l’importance de cette demande. Cette
petite fessée, qui claquait tout de même sur la culotte et laissait une
sensation de légère brûlure, était un avertissement des plus clairs, annonçant
les futures corrections que Madame Talouet donnerait à Audrey.
Cette
dernière réagissait aux conséquences douloureuses que la main provoquait sur
ses fesses, mais pas à la fessée elle-même. Bien que ce fût la première fois
qu’elle ait été fessée par sa cheffe de service, Audrey, par son absence de
protestation, entérinait la légitimité de sa cheffe à la punir de cette façon.
Audrey, stupéfaite, croisa le regard de Madame Talouet. Le message qu’elle y
lut, était clair : il y aurait d’autres fessées. Sa cheffe attendait un
geste de rébellion, mettant Audrey au défi de se rebiffer.
Audrey
baissa les yeux. Il n’y avait rien d’anormal à ce qui lui arrivait. La tenue
qu’elle portait autorisait toute personne qui n’en portait pas une semblable, à
la châtier, sa cheffe en tout premier lieu. Elle devait s’estimer heureuse de
ne pas avoir eu, cette fois-ci, la culotte baissée. En une seconde un flot de
questions sans réponse s’imposa à elle. Où aurait lieu la prochaine fessée que
lui donnerait sa cheffe ? Ses collègues seraient-ils mis au courant ?
Etait-elle la seule à être corrigée de cette façon ?
Madame
Talouet laissa retomber la jupe.
« Bien,
tu viendras me voir dès que tu as fini ton travail à midi et demi. Je te
mettrai au coin. Retourne travailler ! »
Audrey
ne savait plus bien où elle en était. Elle fit demi-tour dans un brouillard de
confusion.
« Audrey,
encore une chose : j’espère que votre travail désormais sera de meilleure
qualité que celui qui vous faites habituellement. Si ce n’est pas le
cas… »
Il
n’était pas utile de finir la phrase. La menace était suffisamment claire.
Cet
épisode fit réfléchir Madame Talouet. Ce n’était pas la première fois qu’elle
donnait une fessée à un adulte. C’était même chose courante avec ses enfants et
leurs conjoints bien qu’ils fussent tous adultes depuis longtemps, mais jamais
elle n’était passée à l’acte dans son cadre professionnel. Ce n’était pourtant pas
l’envie qui lui en avait manqué.
Depuis
quelques semaines qu’elle donnait la fessée à sa fille et à son gendre quand
ils la méritaient, elle avait pu constater combien ils prenaient cette punition
au sérieux. Sachant qu’ils seraient corrigés au moindre écart, ils avaient fait
de spectaculaires progrès tant en matière d’obéissance que de comportement ou
d’assiduité au travail qu’on leur donnait. En quelques jours, elle avait
obtenu, de sa fille, bien plus que durant les trente premières années de sa
vie.
Elle
avait souvent pensé recourir à la même méthode au travail. La qualité, dans le
travail que fournissaient les employés de son service, était loin d’être
optimale. Chacun faisait son travail, s’arrangeant pour rester juste au-dessus
du seuil en-dessous duquel il aurait fallu envisager des sanctions. Madame
Talouet avait le sentiment que les remarques qu’elle pouvait faire étaient,
bien entendu, prises en compte, mais leur effet avait une durée limitée. Assez
vite, les travers qui avaient justifiés son intervention, reprenaient leur
place.
C’était
frustrant. Elle avait l’impression de ne pas avancer. Elle se trouvait face à
une inertie qui nivelait toute amélioration possible par le bas. Face à
l’irresponsabilité de ses subalternes, elle se sentait démunie. Une autre
collègue, cadre elle aussi dans une autre entreprise, avec qui elle avait
échangé sur le sujet et qui se trouvait confrontée au même problème, avait fait
la comparaison avec des enfants récalcitrants et elle avait suggéré de mettre
en place un système de fessées, adapté au comportement enfantin de ses
collaborateurs.
Madame
Talouet avait trouvé l’idée intéressante, mais elle n’avait jamais trouvé
l’occasion d’aller plus avant dans sa réalisation. Audrey, avec sa nouvelle
tenue qui commençait à se répandre dans les rues de La Villeneuve sur Horto, et
avec sa passivité pendant la petite fessée qu’elle lui avait donnée, ouvrait de
nouveaux horizons. C’était peut-être le moment de franchir le pas. Il fallait
battre le fer pendant qu’il était chaud.
Madame
Talouet jeta un œil par la fenêtre qui donnait sur l’open-space où
travaillaient ses collaborateurs. Audrey était assise à son bureau, mais elle
semblait un peu hébétée. De temps en temps l’un de ses collègues levait les
yeux de son travail et observait Audrey, l’air interrogateur. Ceux qui avaient
tenté une approche, avait été rabroués. Cela tenait les autres à distance.
Audrey
ne faisait rien. Ses mains n’étaient même pas posées sur le clavier de son
ordinateur. Ses pensées devaient tourner en boucle dans sa tête. Il n’y avait
pas de place pour une activité professionnelle.
Madame
Talouet sortit de son bureau et se plaça derrière Audrey sans que celle-ci ne
s’en rende compte.
« C’est
comme ça que vous travaillez, Audrey ? »
Audrey
sursauta.
« Peut-être
n’avez-vous rien à faire ? Vous avez donc fini la synthèse des ventes du
mois dernier. Vous pouvez me la montrer.
–
Euh… je… non… pas encore… je vais le faire…
–
Pas terminé ? Un rapport que vous avez dû commencer hier et que vous avez
eu… »
Elle
regarda sa montre.
« …
une heure et quart pour le terminer ce matin ! Vous ne semblez pas très
concentrée sur votre travail, c’est le moins qu’on puisse dire. Je crois qu’il faut
que je vous explique que mon niveau d’exigence est bien plus haut que cela. »
Madame
Talouet fit tourner le fauteuil de bureau sur lequel Audrey était assise, elle
prit Audrey par le bras juste en-dessous de l’épaule et elle l'obligea à se lever.
« Aïe,
fit Audrey !
–
Ne soyez pas si douillette, ce n’est rien à côté de ce que je vous
prépare ! Dans mon bureau, en vitesse ! »
Madame
Talouet n’était pas plus grande ni plus costaude qu’Audrey, mais elle l’emmena
sans qu’Audrey ne puisse résister, mais sans qu’elle ne s’y essayât non plus.
L’autorité de la cheffe de bureau n’était pas contestable à ce moment et Audrey
était résignée au sort qui l’attendait.
Arrivée
dans son bureau, Madame Talouet écarta une chaise de la table qui servait
habituellement aux réunions, elle s’y assit sans avoir lâché le bras d’Audrey
qu’elle amena sur son côté droit. L’expérience d’Audrey avec Tatie Claudie lui
avait permis de comprendre ce que Madame Talouet préparait. Elle ne fut pas
étonnée quand elle sentit les mains de sa cheffe passer sous sa jupe et
attraper le bas de sa culotte. D’un geste sec, le sous-vêtement glissa le long
des cuisses, ce qui fut accompagné d’un glapissement d’Audrey.
Elle s’y attendait, mais elle avait gardé un mince espoir d’échapper à la fessée ou
au pire d’avoir la culotte baissée. Il venait de s’envoler. Madame Talouet
n’avait pas hésité. Audrey avait l’impression qu’elle ne faisait pas ce geste
pour la première fois.
Quand
elle fut allongée à plat ventre sur les genoux de sa cheffe, elle en eut la confirmation.
Le geste qui l’avait conduite dans cette position était ferme. Il ne pouvait
être que le fruit de l’habitude. Audrey se tordit le cou pour voir ce préparait
sa correctrice. Elle se rendit alors compte que la porte du bureau était restée
ouverte. L’agencement de l’open-space ne permettait pas à aucun de ses
collègues de voir dans quelle mauvaise position elle se trouvait. Par contre,
rien n’empêcherait le son de se propager. Audrey résolut de rester silencieuse.
Peut-être le bruit de la main claquant ses fesses passerait-il inaperçu ?
Elle
réussit à étouffer ses cris pendant un bon moment en se mordant les lèvres.
Assez vite, cela ne suffit plus. Elle dut placer sa main devant sa bouche et
elle ne laissait passer que des cris étouffés. Même cela se révéla inefficace.
Les cris devinrent de plus en plus sonores et une ultime tentative en mordant
le gras de sa main ne tint pas longtemps.
Cette
tentative pour conserver une certaine discrétion indisposa Madame Talouet. Elle
avait bien l’intention de faire savoir aux autres employés quel traitement elle
utilisait pour punir Audrey, afin qu’ils prennent conscience que les méthodes
disciplinaires prenaient une nouvelle dimension. La fessée d’Audrey devait
apprendre à cette péronnelle le niveau d’assiduité au travail qu’elle
attendait, mais également constituer un avertissement pour tous les autres. Le
discrétion d’Audrey n’entrait pas dans ses plans. Elle insista donc : plus
rythmé, plus fort, plus longtemps. Les cris francs et sans retenue d’Audrey la
récompensèrent de ses efforts. Elle n’arrêta pas avant qu’Audrey soit en
larmes. ce qui constituait une leçon salutaire.
« Bon,
j’espère que tu as compris, dit-elle à Audrey quand elle eut retrouvé une
position verticale. Je veux cette synthèse sur mon bureau dans vingt minutes.
Si ce n’est pas le cas ou si elle n’est pas d’assez bonne qualité, tu auras une
autre fessée, devant tous tes collègues cette fois-ci ! Dépêche-toi, tu
n’as plus que dix-neuf minutes ! »
Audrey
hésita un peu. Avait-elle le droit de remonter sa culotte ? Dans
l’incertitude, elle la laissa là où elle était, tout en se demandant comment
elle pourrait expliquer cette tenue à ses collègues. Madame Talouet fut tentée
de la laisser aller avec la culotte baissée, mais elle jugea que l’anxiété dans
laquelle elle laisserait les autres employés si ce qui était arrivé à Audrey était trop évident, ne laissait pas place à du doute.
« Remontez
votre culotte et allez travailler. Vous savez ce que vous avez à
faire ! »
Légèrement
soulagée, Audrey replaça sa culotte et elle fila aussi vite qu’elle le put vers
son poste de travail. Son soulagement fut de courte durée. Tous les yeux
étaient braqués vers elle. Elle essuya les larmes qu’elle avait encore sur les
joues d’un revers de main, mais elle ne put s’empêcher de rougir. Elle baissa
les yeux pour ne pas avoir à soutenir les regards interrogateurs, compatissant
ou parfois amusés de ses collègues. Elle prit place à son bureau.
« J’ai
l’impression que plusieurs d’entre vous n’ont plus de travail à
faire ! »
Madame
Talouet l’avait suivie et elle apostrophait ceux qui regardaient encore Audrey.
« Peut-être
y en a-t-il quelques-uns qui veulent passer dans mon bureau ? »
Il
n’était pas explicitement question de fessée, mais personne n’avait envie
d’aller vérifier.
« Audrey,
je vous attends dans mon bureau dans dix-sept minutes. »
Audrey
regarda l’horloge de son ordinateur. Dix-sept minutes ! C’était court.
Elle n’avait pas beaucoup avancé sur le document ni la veille, ni ce matin.
Il fallait faire vite. Pas question de rater le rendez-vous ! Elle
imaginait très bien sa cheffe de bureau venant la chercher et la punissant pour
son retard devant tout le monde. Elle n’y survivrait pas. Elle se plongea dans
son travail.
Quinze
minutes. Il était temps d’imprimer le document. Audrey était inquiète. Elle
n’avait pas eu le temps de le relire et elle connaissait sa tendance à laisser
des bourdes et des fautes d’orthographe quand elle écrivait.
Le
document à la main, elle se présenta devant la porte du bureau qui était
toujours ouverte. Madame Talouet était au téléphone. Elle ne fit aucune
attention à Audrey qui frappa précautionneusement à la porte. Tout en
continuant sa conversation, sa cheffe lui fit signe d’entrer, puis de venir se
placer debout à sa droite. Cette place rappelait de mauvais souvenir à Audrey,
mais il n’était pas question de désobéir.
Madame
Talouet continua sa conversation sans s’occuper d’Audrey. Cela dura plusieurs
minutes, puis sa cheffe tendit la main. Audrey lui remit le rapport. Tout en
répondant à son interlocuteur au téléphone, Madame Talouet commença à parcourir
le document. Elle prit un stylo rouge et elle y souligna un passage. Puis elle
entoura un chiffre. Quand elle raccrocha, il n’y avait pas loin de dix marques
rouges sur le rapport qu’Audrey avait écrit. Cette dernière sentait l’angoisse
monter. Elle avait du mal à avaler sa salive quand le téléphone fut raccroché.
« Qu’est-ce
que c’est que ce torchon ? Vous pensiez, Audrey, que j’allais accepter un
travail aussi peu soigné ? »
Le
cœur d’Audrey battait à tout rompre. La suite ne faisait pas de mystère.
« Nous
allons reprendre ce document ensemble, mais d’abord, relevez votre
jupe ! »
Audrey
jeta un regard suppliant à sa cheffe, mais elle ne lut que de la fermeté dans
le regard qui lui était retourné. Lentement, Audrey remonta sa jupe.
« Ces
rubans ont l’air d’avoir été mis là pour tenir la jupe retroussée, non ?
Profitons-en ! »
Joignant
le geste à la parole, elle attacha les deux rubans aux passants cousus à la
taille de la jupe.
« Voilà,
c’est parfait. Les fesses sont bien dégagées. Une idée lumineuse, ces rubans !
Il ne reste plus qu’à baisser la culotte. »
Cela
fut fait aussitôt.
« Reprenons
ce monument de négligence au début. »
Posant
une main sur les fesses d’Audrey et l’autre sur son bas-ventre, elle l’amena
plus près d’elle.
« Là,
ce sera parfait ! Alors, voyons, ici, elle pointa son doigt sur
l’extrémité d’un mot qu’elle avait souligné en rouge. Les marchandise, sans s.
est-ce bien normal ?
–
Non Madame !
–
C’est bien ce qu’il me semblait. »
Madame
Talouet abattit sa main cinq fois sur chaque fesse. Emporté par la force des
coups, Audrey fit un pas en avant.
« Tu
ne bouges pas ! »
Pour
faire bonne mesure, elle rajouta deux claques de chaque côté.
« Continuons !
Es-tu certaine que nous ayons eu mille cent cinquante commande par jour en
moyenne ? Ne serait-ce pas plutôt cent quinze ou cent cinquante.
–
Oui Madame, c’est cent quinze. Je me suis trompée.
–
Trompée, étourderie, manque d’attention… tout cela revient au même. »
La
fessée reprit. Malgré l’impact de la main sur ses fesses, Audrey ne bougeait
plus, mais ses yeux se remplirent de larmes. Les cinq dernières claques furent
ponctuées par un cri de douleur.
« La
suite… »
Une
collègue s’encadra dans la porte. Elle marqua un temps d’arrêt à la vue de sa
collègue et de sa culotte baissée. Elle écarquilla les yeux et elle eut un
hoquet de surprise.
« Oh…
Excusez-moi, je reviendrai. »
Elle
fit demi-tour.
Voyons, voyons, Maeva, Teva... ça me dit quelque chose
Eh bien oui, normal ! Nous les avons déjà croisées. Rappelez-vous c'était dans le chapitre 93 d'Axel au supermarché que nous avons fait la connaissance de la jeune fille et, dans le chapitre 98, de sa sœur si sévère.Il faut suivre si l'on veut comprendre, donc avoir lu ce qui a précédé
Voici le début du récit : le chapitre 1
Mais, ce n'est pas fini
Y a-t-il une suite ? Bientôt, bientôt peut-être. Allez, je lâche le morceau : c'est sûr, mais il faut attendre la semaine prochaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.