« Tu dors ?
Elle ne
dormait pas, Iourievna, non.
‒ Je
repense à Nebrahtu tout à l’heure. À comment je lui ai saccagé le derrière. Ce
pied que j’ai pris ! Bon, mais la prochaine fois, c’est à ton tour de lui
faire. Non ? Ça te dit pas ?
‒ Oh, si, si !
Elle a ri.
‒ Tu
prétendrais le contraire… N’empêche que j’ai été un peu vache avec lui quand
même. Parce qu’il est pas si mal équipé que ça tout compte fait. Ça tient la
route. Et c’est pas désagréable du tout à regarder. Seulement ils en sont
tellement fiers, les mecs, de ce qui leur pend entre les jambes, que quand t’as
l’occasion de les rabaisser un peu de ce côté-là, faut surtout pas t’en priver.
En attendant, tu te rends compte qu’on l’a complètement en notre pouvoir, ce
type ? Qu’on peut en faire ce qu’on veut. Tout ce qu’on veut. Il est pieds
et poings liés entre nos mains. Le rêve…
Oui, ben
justement on allait en faire quoi ?
‒ Rien.
Tout. Le punir pour avoir menti. Et pour tout le reste. C’est largement mérité,
non ? Et puis on improvisera. Je suis sûre qu’on va avoir des tas d’idées.
‒ On
n’en parle pas ?
‒ Ah,
non ! Non. À personne.
‒ Même
pas à Elena ? Même pas à Théo ?
‒ Même
pas, non ! On a promis. Et puis surtout, dans ce genre de situation, moins
il y a de monde au courant et mieux ça vaut. Parce qu’une indiscrétion, une
gaffe et ça partirait comme une traînée de poudre. Avec comme résultat, au bout
du compte, qu’il serait viré aussi sec. Et qu’on perdrait notre poule aux
fessées d’or. Sans compter que je trouve ça pas mal du tout, moi, que pour une
fois on ait un petit secret qui soit qu’à nous deux. »
Elena, ce
n’était de toute façon pas le moment de l’entretenir de quoi que ce soit
d’autre que de la punition qui l’attendait. Elle ne pensait qu’à ça, revenait
systématiquement là-dessus.
« Comment
j’appréhende !
Elle
pouvait. Parce que tous les clignotants étaient au rouge. Et il était clair
que, cette fois, on n’allait pas la ménager. Les professeurs étaient unanimes.
Son comportement, répétaient-ils dès qu’il était fait allusion à elle, d’une
façon ou d’une autre, ou à la correction qui l’attendait, avait été à
proprement parler scandaleux. Certains d’ailleurs ne le lui envoyaient pas
dire : « Tu aurais mérité un traitement beaucoup plus sévère. Parce
qu’on t’offre la possibilité de faire des études. Cela ne te donne pas pour
autant le droit de traiter ceux qui n’ont pas cette chance par le
mépris. » Elle essayait de se justifier, d’expliquer que non, ce n’était
pas ça, pas du tout. Elle s’y prenait mal. Elle s’enferrait. Et finissait par
s’énerver. Ils triomphaient. « Et une fois de plus, Mademoiselle Elena,
vous perdez le contrôle de vous-même. »
Nos
camarades, eux, ne boudaient pas leur plaisir à la perspective de les voir
toutes les deux fessées. Et d’autant moins maintenant qu’il s’était mis en
place, sous le manteau, toutes sortes de classements des élèves et des
professeurs. Selon les critères les plus divers. Parmi lesquels la rubrique
« punitions » occupait une place de choix. Les filles notaient leurs
condisciples des deux sexes essentiellement en fonction de la façon dont ils
réagissaient quand ils étaient fouettés. Et elles n’étaient pas tendres.
C’était le paramètre principal, mais ce n’était pas le seul. Parce que,
s’agissant des garçons, d’autres facteurs entraient également en ligne de
compte.
‒ Ben,
bien sûr, tiens ! La nature ne s’est pas montrée équitable à leur égard.
Il y en a de beaucoup plus appétissants que d’autres. Il faut bien en tenir
compte.
Quant aux
garçons, eux, c’était, pour autant qu’on puisse en juger, sur les seuls
éléments physiques qu’ils notaient les filles.
On levait
les yeux au ciel.
‒ Oui,
oh ben eux, n’importe comment !
Et les
fouettées en public constituaient à cet égard, à leurs yeux, un moment
privilégié.
‒ Ben
oui ! Il y a que là qu’on peut complètement voir, bien en détail, comment
vous êtes faites.
On
soupirait.
‒ Irrécupérables.
J’essayais
bien, de mon côté, de sonder Théo, de lui tirer les vers du nez.
‒ Comment
ils procèdent ?
‒ Ça
dépend… Il y en a qui donnent une note globale. Et d’autres qui détaillent. La
figure. Les seins. Les fesses. La chatte. Et puis ils font une moyenne.
‒ Et
c’est qui qu’arrive en tête alors ?
Il éludait,
se faisait évasif.
‒ Tout
le temps ça change…
‒ Et
moi ? Combien ils me donnent à moi ?
‒ Je
sais pas. Toi, ils te notent pas. Ou bien alors ils m’en parlent pas, vu qu’ils
savent qu’on est ensemble.
‒ Mouais…
Je finissais
toujours par me scandaliser.
‒ C’est
dégueulasse ! Parce que à quoi vous réduisez les filles n’empêche !
‒ Pas
moi ! Pas toi ! Toi, tu es ma petite fée de tendresse. Qui me fait
tout fondre à l’intérieur quand je me noie dans tes yeux. Tu es ma précieuse.
Mon trésor. »
Et je le
croyais.
Et je me
blottissais contre lui.
Le vendredi,
à la récréation de dix heures, Léa est venue prévenir tout le monde qu’avant
d’être fouettées, Elena et Andreea A. seraient promenées entièrement nues à
travers tout l’établissement.
« Ordre
de la directrice.
Et, à midi,
tout le monde s’est agglutiné aux carreaux en haut, dans les classes, pour les
voir faire leur entrée dans la cour. Elles avaient les bras repliés et attachés
dans le dos. Léa les poussait lentement devant elle en les obligeant à
s’arrêter de temps à autre et à lever la tête vers les fenêtres où des mains
s’agitaient et d’où partaient de grandes clameurs ravies.
Juste devant
moi, Paul, les yeux brillants, faisait de grands moulinets avec sa veste pour
attirer leur attention.
‒ Ici,
les filles ! On est là ! Regardez là !
Mylène a
pris appui sur mon épaule.
Je m’en
lasse pas, moi, de ça ! Je m’en lasserai jamais…
Quand elles
ont disparu sous le porche, tous les élèves de toutes les classes sont sortis
en même temps dans le couloir. Ça leur a fait, quand elles sont arrivées en
haut de l’escalier, une grande haie d’honneur avec tout le monde qui
applaudissait sur leur passage. Et ça y allait, les commentaires.
‒ Vous
chanterez, hein ! On adore ça quand vous chantez…
‒ Et
quand vous dansez…
‒ Eh,
mais c’est que ça leur plaît, on dirait ! Regardez, elles ont les tétons
qui pointent.
‒ En
attendant il y a de la mamelle, là ! Combien ils pèsent ses nénés à Elena,
vous croyez ?
Au fur et à
mesure qu’elles avançaient dans le couloir, tout le monde se mettait en
procession derrière elles. Et il y en a qui se sont mis à scander en tapant
dans leurs mains…
‒ Elena…
Panpanpan… Andreea… Panpanpan…
Tout le
monde a repris en chœur. Et ça a résonné assourdissant dans tout le bâtiment.
Quand elle a
débouché dans la grande cour de derrière, qu’elle a vu les poteaux de punition
où elle allait être attachée et les deux religieuses qui les attendaient en
brandissant leurs grands fouets de punition, Elena s’est figée sur place. Et
elle n’a plus voulu avancer. Ce qui a agacé Léa.
‒ Bon,
allez, tu te grouilles, oui ? On n’a pas que ça à foutre…
Et comme
elle renâclait.
‒ Si tu
continues, je te fais donner dix coups de plus…
Elle a obéi
du coup, mais quand elle s’est trouvée au pied de l’estrade, qu’on lui a fait
signe d’y monter, elle s’est mise à hurler qu’elle voulait pas, que ça faisait
trop mal, qu’on lui donne n’importe quelle autre punition plutôt…
‒ Mais
pas ça ! Pas ça !
Et Andreea
s’est mise aussi de la partie. Ça a fait une espèce de concert à deux voix,
l’une, celle d’Elena perchée très haut, et l’autre en écho, beaucoup plus
rauque.
La
directrice leur a dit quelque chose qu’on n’a pas entendu, mais qui les a tout
de suite fait taire. Et elles se sont docilement laissé attacher à la poutre de
punition, bras et cuisses largement écartés. Il y a des garçons, derrière, qui
ont commenté tout fort.
‒ Comment
elles sont bien ouvertes ! Génial !
‒ Ah,
là, il y a vraiment tout à découvert…
Les deux
religieuses se sont mises en place, ont brandi leurs fouets.
Et c’est
d’abord sur les fesses d’Andreea qu’ils se sont abattus, y laissant deux
longues traînées brunâtres. Elle a doucement gémi. Les coups suivants ont été
pour Elena qui s’est crispée, qui a refermé les poings sur ses liens, mais qui
n’a pas crié. À nouveau Andreea. Et puis Elena. Deux coups chacune.
Systématiquement. En alternance. Elles visaient les fesses et le haut des
cuisses, mais vu la longueur des fouets, ils s’enroulaient tout autour de leurs
corps et venaient aussi les cingler, en même temps, de l’autre côté.
Quelqu’un
‒ une fille ‒ a murmuré.
‒ Elles
sont courageuses. Elles ne bronchent pas.
C’était
vrai. Elles faisaient tous leurs efforts, ça se voyait, pour ne pas crier.
Elles serraient les dents, elles se mordaient les lèvres, elles s’agrippaient
de toutes leurs forces à leurs liens.
Mais ça n’a
pas duré. C’est aux alentours du vingtième coup qu’Andreea a poussé un premier
hurlement. Auquel a aussitôt répondu, comme en écho, un cri étouffé, d’Elena.
Jules a
exprimé tout fort sa satisfaction.
‒ Ah,
enfin, ça y est ! Ben, c’est pas trop tôt…
Ça y était,
oui. Et, cette fois, complètement débridé. Sous le coup de la douleur, elles
hurlaient tout ce qu’elles savaient. En se contorsionnant et en se tortillant
tant et plus.
Parmi les
élèves, ça s’est alors déchaîné. On encourageait les religieuses.
‒ Allez !
Plus fort ! Plus fort ! Elles sentent rien.
Elles ne se
faisaient pas prier. Elles étaient manifestement ravies d’avoir brisé leur
résistance. De les avoir contraintes à crier.
On
encourageait aussi Elena.
‒ Braille,
braille, ma chérie ! T’as une voix magnifique.
Andreea
aussi.
‒ Gigote,
toi ! Gigote bien !
Parmi les
élèves, de tous les côtés, ça s’était mis à se caresser frénétiquement. Les
filles comme les garçons.
Guillaume,
un type qui me court plus ou moins après depuis quelque temps, s’est penché à
mon oreille.
‒ Tu te
touches pas ? Je suis sûre que tu mouilles. Même que ce soit ta copine,
Elena, ça t’excite, ça se voit. Alors vas-y ! Offre-nous le spectacle, toi
aussi !
J’ai haussé
furieusement les épaules.
Des
commentaires ont continué à fuser dans tous les sens.
‒ Comment
ils se balancent, leurs nénés !
‒ Et
comment elles baillent bien, leurs fentes !
Au trentième
coup, l’infirmière a réclamé une pause. Elle leur a examiné les fesses et puis,
avec infiniment d’attention, l’entrejambe.
Il y en a
qui ont fait remarquer.
‒ Toujours
aussi vicieuse, celle-là ! Comment elle se régale à les reluquer !
Elena a
essayé de l’apitoyer. Lui a demandé de mettre un terme à la punition.
‒ Ça
fait trop mal !
Elle a
sèchement refusé.
‒ Il
n’en est pas question.
Elle leur a
donné à boire et la directrice a ordonné aux deux religieuses de leur appliquer
les trente cinglées suivantes sur le dos. Ce qu’elles se sont aussitôt
employées à faire. Méthodiquement. En en couvrant toute la surface, depuis le
haut des fesses jusqu’à la nuque, de longues balafres horizontales flambant
neuves. Chaque cinglée leur arrachait une plainte désespérée.
Il y en a
un, dont je n’ai pas reconnu la voix, qui a constaté tout fort.
‒ Elle
mouille, Elena.
C’était
vrai. C’est souvent que ça arrive, pendant une correction. C’est purement
mécanique. Mais eux, les garçons, ils ont évidemment fait semblant de croire
que ça l’excitait, les coups. Ou bien alors que c’était d’être à poil devant
tout le monde. Et ils s’en sont donné à cœur-joie.
‒ Ça te
coule entre les cuisses, ma chérie. Et pas qu’un peu !
‒ Oui.
Va falloir qu’on s’occupe de ton cas. Et pas plus tard que tout à l’heure.
‒ Je
veux bien me dévouer, moi !
‒ Et
pourquoi toi, Jules ? Il y a pas de raison.
‒ Parce
qu’avec moi, c’est à tous les coups qu’elles jouissent…
Nous, les
filles, on l’a remis en place.
‒ Oh,
ben alors ça !
‒ Oui,
t’es un très mauvais coup, à ce qu’il paraît.
L’infirmière
a réclamé une nouvelle pause qu’elle a mise à profit pour les examiner, leur
prendre la tension et leur essuyer le visage tout dégoulinant de sueur.
‒ C’est
bon ! On peut poursuivre.
Et la
directrice a donné l’ordre de les retourner.
Elena a
hurlé.
‒ Oh,
non, pas devant ! Pas devant ! Ça fait trop mal…
‒ Taisez-vous !
Ou je vous en fais administrer davantage.
‒ Oh
non, non ! Je me tais, oui.
La
directrice s’est approchée d’elle. Elle lui a pris dans sa main le bas du
visage. Et elle a serré. Ce qui a complètement déformé les joues et la bouche
d’Elena.
‒ Je
vais t’apprendre à être une bonne fille, moi, tu vas voir ! Bien docile.
Bien gentille.
‒ Je
vais l’être, Madame. Je vous promets. Mais…
Les
religieuses ne lui ont pas laissé le temps de terminer. Elles l’ont empoignée
et elles l’ont obligée à se mettre face au public. Ça a fait un grand
grognement de satisfaction chez les garçons. Et elles l’ont attachée comme ça.
Avec les yeux de tout le monde sur son minou épilé et sur ses nénés. Et puis ça
a été au tour d’Andreea. Qui s’est débattue tant qu’elle a pu. Ce qui ne lui a
servi à rien. Parce qu’il a bien fallu qu’elle finisse par se laisser faire.
Et mère
Jolanta, furieuse, a proclamé.
‒ On va
t’apprendre à nous résister, nous, ma petite !
Les fouets
se sont abattus. Sur ses cuisses. Sur son ventre. Sur ses seins. Ce qui lui a
arraché des hurlements stridents. La tête penchée sur le côté, Elena regardait,
terrifiée. Quand ça a été son tour, qu’elles se sont approchées, elle s’est
mise à supplier.
‒ Non !
S’il vous plaît… Non !
Elles n’en
ont tenu aucun compte. Elles l’ont fouettée à tour de bras. Elle aussi, les
cuisses, le ventre, les seins. Surtout les seins. Elle ne criait pas. Elle ne
criait plus. Elle pleurait. Elle sanglotait en silence.
Quelqu’un
s’est écrié.
‒ Wouahh !
Elle pisse…
Elle
pissait, oui. Ça lui coulait abondamment entre les cuisses. Ça faisait une
grande flaque qui s’élargissait, qui serpentait, s’étendait. Tout le monde a
éclaté de rire. Et il y a eu des tas de commentaires.
‒ Grande
dégueulasse ! Tu pourrais te retenir quand même…
‒ Oh,
mais il y en a ! Il y en a ! Qu’est-ce qu’il y en a !
À cent dix
coups les religieuses se sont arrêtées. Elles les ont détachées. Soutenues. Et
emmenées s’agenouiller aux pieds de la directrice.
‒ Je
vous écoute…
‒ Pardon.
On le fera plus.
‒ Oui,
on vous promet.
Elle les a
fait relever.
‒ Embrassez-vous !
Elles ont un
peu hésité. Et puis elles l’ont fait. Du bout des lèvres.
Iourievna a
haussé les épaules.
‒ Tu
parles ! À la première occasion, ça va repartir en vrille, oui !
Et Iourievna ? On la connait
Il y a un début à cette série
et l'épisode précédent : chapitre 42 1ère partie
Bonjour François,
RépondreSupprimerJ'adore ce chapitre où les élèves notent leurs camarades. Histoire de se comparer à leurs semblables. A l'âge de l'adolescence, on est toujours en perpétuelle comparaison, voulant être le ou la meilleur, la plus belle. C'est un trait de caractère encore plus visible pour les filles et même à l'âge adulte, on continue à vouloir être la mieux.
Pour Elena et Andreea A., l'angoisse monte et le fait qu'elles vont devoir se promener nues ne fait que renforcer cette angoisse et lorsque ça arrive, le public jubile de voir les deux nanas gigoter sous les claquements des martinets.
Par contre, entre Elena et Andreea, cette correction ne fait que renforcer leur colère de l'une contre l'autre...
Amitiés.
Elena.
Bonjour Elena. Et bonjour à tous.
RépondreSupprimerLe contentieux entre ces deux femmes n'est pas près de s'apaiser. Et on peut supposer qu'à la moindre occasion ça va repartir de plus belle.
Quant au système de notation entre élèves, là aussi il y a sans doute eu un certain nombre de tensions. Beaucoup, bien que se scandalisant à haute voix du procédé, ne manquent sans doute pas de se féliciter d'avoir reçu de bonnes notes de la part de leurs camarades. Quant à Nebrahtu, il doit être dans ses petits souliers. Il a parfaitement perçu que les deux jumelles étaient bien décidées à s'amuser à ses dépens et il n'a aucun moyen de leur échapper.
Amicalement.
François