« Il va être temps qu’on y
aille, dit Madame Rochat à la fillette d’une cinquantaine d’années qu’elle tenait
dans ses bras. Le temps que nous rentrions, que nous mangions, que je te donne
tes trois fessées et que je te fasse un brin de toilette, il sera l’heure que
je te mette au lit. Il faudra tout de même garder un peu de temps que tu
passeras au coin. Tu vois, ton programme de la soirée est chargé. »
Dorothée hocha la tête en signe
d’assentiment. Puisque sa Tatie en avait décidé ainsi, c’est donc de cette
façon que devait se dérouler la soirée. Les trois fessées l’inquiétaient
beaucoup, mais elle ne voulait pas, en faisant preuve de mauvaise volonté,
devoir quitter la douceur qui l’entourait. Elle était bien dans les bras de sa Tatie.
« Allons, debout. On y
va ! »
Dorothée, remise sur ses pieds
dut prendre quelques instants pour récupérer son tonus musculaire.
« Croyez-vous que je puisse
la ramener à la maison comme cela ? »
Madame Rochat avait soulevé
l’arrière de la robe de Dorothée et elle montrait les fesses nues sous le
vêtement.
« Vous voulez dire, sans
culotte ?
– Oui, remarquez, je peux lui
remettre celle qu’elle portait ce matin.
– Je ne crois pas que ce soit une
bonne idée. Les culottes ajourées avec des dentelles lui sont maintenant
interdites. En porter une signifiera recevoir une fessée. Vous ne pouvez pas
enfreindre la règle que vous avez vous-même instaurée. Dorothée n’y
comprendrait plus rien.
– Vous avez raison. Je vais
faire, au plus tôt, le tri dans son armoire. Je me débarrasserais de ce qu’elle
n’a plus le droit de porter et je renouvellerais sa garde-robe avec des
vêtements qui conviennent mieux à son âge.
– Sage décision !
– Peut-être puis-je lui mettre
une de ces culottes que je viens d’acheter ?
– Ne vous donnez pas cette peine.
Ses fesses ne sont pas visibles sous la robe, et quand bien même !
Personne ne sera offusqué s’il aperçoit les fesses nues de cette fillette. Vous
serez probablement amenée, vous-même, un jour prochain, à exposer ses fesses
nues en public, pour la changer par exemple, pour vérifier si elle est propre
ou, bien entendu, pour lui donner la fessée. Il ne faudrait pas non plus
exclure le pipi à la culotte. On a parfois des surprises quand les grands
enfants redeviennent petits. Certaines habitudes qui leur avaient passées
reviennent. »
Je devins immédiatement tout
rouge. Je savais de quoi Madame André voulait parler.
« Tenez, regardez Axel. Il a
bien recommencé à faire pipi au lit. Cela fait deux jours de suite qu’il reçoit
une fessée en se réveillant pour avoir mouillé ses draps. Sa Tatie est bien
obligée de le laver et le changer. Si cela arrivait en public, il faudrait bien
que votre petite fille s’y habitue. Elle peut donc bien rentrer à la maison
sans une culotte pour couvrir ses fesses.
– Vous avez encore une fois
raison. C’est ce que nous allons faire.
Madame Rochat prit Dorothée par
la main et elles avaient déjà fait plusieurs pas vers la sotie quand Madame
Rochat s’arrêta.
« Mais j’y pense, as-tu été demander
pardon à Madame André pour tous les désagréments que tu as causés
aujourd’hui ? L’as-tu remerciée pour s’être bien occupée de toi et de tes
fesses ? Dépêche-toi d’y aller ! »
Dorothée sentit à peine la petite
claque que sa Tatie lui donna sur le fond de la robe. Il ne s’agissait pas d’une
fessée, mais le signal qu’il était temps d’exécuter les consignes qui lui
avaient été données.
Madame André accueillit Dorothée
en lui prenant les deux mains dans les siennes. Elle était restée assise dans
son fauteuil et elle la guida afin qu’elle se mît à genoux entre ses jambes.
Elle posa le visage de Dorothée contre son ventre.
« Un petit câlin avant de
partir ?
– Oh oui Madame, répondit
Dorothée. »
Si elle en avait toujours la
stature, Dorothée n’avait plus rien d’autre d’une femme de cinquante ans. Elle
se comportait comme une petite fille et y trouvait un nouveau confort et un
fort sentiment de sécurité. Elle était entourée de personnes qui prenaient soin
d’elle, de tous ses besoins, y compris quand il était nécessaire de la fesser.
C’était un cocon très rassurant.
Madame André lui caressa les
cheveux pendant quelques instants, puis elle releva son visage afin que
Dorothée la regardât droit dans les yeux.
« Puis-je te faire confiance
pour qu’il n’y ait plus de colère quand tu es au travail ?
– Oui Madame, je le promets.
– Même quand nous déciderons que
tu as mérité une fessée ?
– Oui Madame.
– Y aura-t-il besoin, demain, de
te déculotter de force comme aujourd’hui pour te donner les fessées que je t’ai
promises ?
– Non Madame.
– J’entends que tu me fais des
promesses. Gare à tes fesses si elles ne sont pas tenues !
Madame André la câlina encore un
peu.
« Et ce soir, seras-tu bien
obéissante quand ta Tatie te donnera la fessée ?
– Oui Madame, répondit Dorothée
en faisant une grimace.
– Si j’apprends que tu n’as pas
été sage, tu seras punie et je me chargerai moi-même de te faire regretter ta
désobéissance. C’est valable pour ce soir et pour tous les autres soirs. Je ne
veux plus que tu t’opposes aux personnes qui doivent te donner la fessée. Si
elles le font, c’est qu’elles ont une excellente raison. C’est compris ?
– Oui Madame.
– Va rejoindre Tatie Jacqueline.
Elle t’attend. »
Madame Rochat prit Dorothée par
la main et elles prirent le chemin de leur demeure.
Il ne restait plus que Joël qui
n’avait pas encore été mis au courant de ce qui l’attendait.
« Tu m’as donné bien du
tracas, Joël. Dans ton dossier, la personne à prévenir en cas d’urgence habite
à plus de cinq cents kilomètres. Je l’ai donc écartée tout de suite. Tu vis
seul, pas de famille à proximité. Je ne sais pas vers qui t’orienter pour te
donner la fessée. As-tu quelqu’un de proche, un ou une amie, un ou une voisine
à qui on pourrait demander ce service ? »
Joël devint tout blanc et il prit
une grande respiration.
« Je … je ne sais pas … Je
ne vois pas … Je … je ne crois pas, non.
– C’est bien le problème !
Je conçois bien que cela puisse être gênant d’avoir un copain ou une copine qui
ait pour tâche de te fesser. D’autant plus que je n’envisage pas une délégation
temporaire, non. Il faut que ce soit permanent : le devoir de te fesser
dès que tu en as besoin et pas seulement quand tu as été puni au
travail. »
Je ne savais pas qu’il était
possible de devenir aussi blême.
« J’imagine bien que tu hésites.
Cela pourrait donner des situations difficiles pour toi : une soirée un
peu trop arrosée, un désaccord, le ton qui monte, une dispute, un gros-mot qui
fuse … et tu te retrouves, devant tout le monde, à plat-ventre en travers de
genoux, la culotte baissée pour y recevoir ta fessée. Mais c’est un risque à
courir. Alors ? Qui puis-je contacter ?
– Non Madame, il n’y a personne.
– J’espère que tu ne me mens pas.
Si je découvre, par la suite, que tu as un copain ou une copine à qui j’aurais
pu faire cette proposition, et que tu me l’as caché, ça ira très mal pour
toi ! Tu sais que je ne tolère pas les mensonges. Imagine ce que pourrait
donner une semaine entière de punition : une fessée à chaque pause et
toutes les pauses au piquet. Es-tu sûr d’avoir bien réfléchi ? »
Joël déglutit. Une punition aussi
dissuasive était à éviter absolument. Il n’hésita cependant presque pas.
« Oui Madame, j’en suis
certain.
– Je vais de croire pour
l’instant. Il ne reste plus qu’une solution. Je vais venir chez toi pour te
donner la fessée que tu dois recevoir ce soir. Puis, je chercherai, parmi mes
relations dans ton quartier, qui pourrait te rendre ce service. Ça aura
l’inconvénient, pour toi, d’être déculotté et fessée par une personne que tu ne
connais pas, mais qu’y faire ? Si on y réfléchit bien, vous ferez
connaissance rapidement. Je pense que tu noueras vite des liens avec la
personne qui sera chargée de te fesser. »
Joël hocha la tête. C’était plus
un réflexe qu’un signe d’assentiment.
« Tu vas donc attendre avec Jérôme
que la sœur de Maeva et la tante de ces deux punis soient venues les
chercher. »
L’interphone fit entendre sa
petite musique à ce moment-là.
« La sœur de Maeva. Pile à
l’heure. Jérôme, va lui ouvrir ! »
Quand il revint, il précédait une
jeune femme qui avait environ mon âge, un peu plus de trente ans. Maeva en
était la copie conforme en un peu plus jeune, mais pas tellement. Deux ou trois
ans de différence, pas plus. Elle se présenta sous le prénom de Teva.
Teva parcourut la pièce du regard.
L’absence de sa sœur l’inquiéta.
« Où est Maeva ? Que se
passe-t-il ? »
Madame André eut vite fait de la
rassurer.
« Elle est punie, en retenue
une demi-heure pendant quatre jours, pour compenser le temps travail qu’elle a
consacré à faire autre chose. Je l’ai envoyée laver les toilettes. Elle devrait
avoir bientôt fini. Allons la voir si vous voulez. »
Elles se dirigèrent vers les
toilettes. Nous restions tous les quatre à attendre silencieusement dans le
bureau. Je faillis faire une remarque sur ce qui attendait Maeva, mais je me
tus. Je ne savais pas si nous avions l’autorisation de parler librement en
l’absence de Madame André. Il aurait été bête de prendre une fessée pour avoir
bavardé. Je ne tenais pas à être puni une nouvelle fois, j’avais déjà
suffisamment de fessées à mon actif et je savais qu’il faudrait rendre compte
de chacune sur les genoux de Tatie Nathalie.
De plus, être corrigé au retour
de Madame André signifiait avoir ma culotte baissée en présence de la sœur de
Maeva. La pensée d’être corrigé devant elle, une jeune femme que je n’avais
encore jamais rencontrée et qui avait approximativement mon âge, me mortifiait.
Je sentais, par avance, une humiliation que je voulais m’éviter. C’était un
sentiment étrange, étant donné toutes les fessées déculottées que j’avais
reçues en deux jours devant un nombre incalculable de personnes que je ne
connaissais pas, dont des jeunes femmes de mon âge.
Etre corrigé dans le cadre
familial, même si ce n’était pas toujours en privé, loin de là, était
humiliant, mais il me semblait que cela faisait partie des prérogatives de mes
aînées de me surveiller et de me punir quand je l’avais mérité. Curieusement,
j’intégrais Julie dans la catégorie de mes aînées, alors qu’elle était plus
jeune que moi. Ce n’était pas une question d’âge, mais de maturité. Tatie
Nathalie, Mamie et Julie assumaient toutes trois la responsabilité de mon
comportement. Elles s’occupaient de moi, me cajolaient parfois, me fessaient
souvent mais je ne trouvais rien à y redire. C’était toujours à bon escient et
j’acceptais ce rapport filial, même si c’était à chaque des moments difficiles
à passer.
A St Marie, on ne pouvait plus
parler de cercle familial. J’appartenais à la communauté des enfants fessés,
quand ils en avaient besoin. Je reconnaissais le strict sens de la justice des
Sœurs. Je ne pouvais me plaindre d’avoir reçu une fessée qui n’eût pas été
méritée. Je n’avais jamais repéré de discrimination. Tout le monde était logé à
la même enseigne. Je me trouvais parmi mes pairs, ceux qui étaient punis quand
il le fallait. Cela comptait beaucoup, pour moi, dans l’acceptation de la
situation. Je ne devais pas mettre de côté l’attachement affectif qui me liait
à Sœur Gabrielle, figure tutélaire qui me permettait de reconstituer un
semblant d’environnement familial.
Ces deux jours passés dans le
magasin m’avaient semblé assez proches de ce que je vivais à St Marie. Il y
avait d’un côté celles qui donnaient la fessée et de l’autre, nous, tous les
autres, ceux qu’il fallait punir afin qu’ils assurent correctement leur rôle
dans la communauté. Nous y étions tous égaux, depuis le début de la journée,
depuis que la fessée avait été généralisée. Tous ceux qui recevaient la fessée étaient
mes pairs, un traitement irréprochablement égalitaire. Les deux fessées reçues
en public, dans le magasin, n’y changeaient rien. Bien sûr, la présence de
quelques dizaines de personnes quand j’avais été déculotté, rajoutait à la
honte habituelle. Mais ils faisaient partie du décor de notre communauté. Je
pouvais donc tenter de les éliminer de mes pensées.
Une fessée devant Teva aurait
représenté le summum de l’indignité. Elle ne pouvait pas entrer dans le cercle
de mes fesseuses, du moins l’espérais-je, ni de ceux qui étaient soumis à ce
traitement infantilisant. Je la connaissais sans la connaître vraiment. Elle
était inclassable. Je ne pouvais donc pas l’ignorer.
Je fus tiré de mes pensées par
des éclats de voix. C’était Madame André. Le son venait des toilettes et je
n’en distinguais pas le contenu, mais le ton qui était employé ne laissait pas
de doute : Maeva se faisait gronder. Probablement son travail était-il
insuffisamment bien fait. Aucun de nous quatre ne fut étonné quand ce furent
les bruits provoqués par une main sur de la peau nue, qui nous parvinrent.
C’était dans la suite logique.
Madame André et Teva échangeaient
leurs impressions en entrant dans le bureau.
« Voyez-vous, c’est un
comportement typique de Maeva. Cette petite chipie s’imaginait sans doute que
je n’allais pas découvrir sa dissimulation. Plutôt que de faire correctement
son travail du premier coup ! Prendre le risque d’une fessée ! A
croire qu’elle la recherchait. Quel comportement puéril !
– Si vous saviez le nombre de
fois où elle se comporte comme une enfant. J’ai une fille de cinq ans. Parfois,
quand elles sont ensembles à la maison, je me demande laquelle des deux est la
plus responsable.
– Oui, c’est cela. Une petite
fille de cinq ans.
– J’ai dû également passer
derrière elle un nombre incalculable de fois pour rattraper ses bévues. Dès
l’école, j’ai été plaidé sa cause pour des devoirs oubliés ou pour avoir
répondu insolemment à un professeur. Au moins trois fois, je lui ai évité le
renvoi.
– C’est donc profondément ancré
dans sa tête.
– Bien sûr et cela n’arrête pas.
Maintenant je dois régler ses difficultés avec le voisinage ou ses retards de
loyer. Si je n’étais pas intervenue, elle aurait été mise à la porte.
– C’est peut-être ce qui aurait
pu lui arriver de mieux.
– Que voulez-vous dire ?
– Si elle n’avait plus où
habiter, ne serait-elle pas venue se réfugier chez vous ?
– Si, c’est fort probable !
Elle adore se plaindre.
– Vous l’auriez alors eue à
portée de main pour augmenter votre niveau d’exigence vis-à-vis d’elle et
instaurer une discipline bienvenue.
– A la maison tous les jours ?
C’est héberger une petite fille capricieuse.
– C’est exactement l’impression
que les cadres du magasin ont eu. J’ai failli mettre un terme à son contrat à
la fin de sa période d’essai et puis je me suis dit qu’elle s’améliorerait.
Nous avons constaté peu de progrès en deux ans. Je pense que le recours à la
fessée lui permettra de s’amender. Elle n’aura pas le choix.
– La fessée ! Si vous saviez
le nombre de fois où ma main m’a démangée ! A chaque fois que j’en donnais
une à ma fille et que, pour une bêtise équivalente, je ne pouvais que faire
savoir mon exaspération à Maeva. Et encore, la plupart du temps elle me répond
et cela finit en dispute.
– Je pense que vous ne devriez
pas tolérer cela.
– Tenez, la semaine dernière,
Maeva et ma fille jouaient ensemble. Elles se sont accusées mutuellement de
tricher. Le ton a monté. J’étais dans la cuisine et j’avais l’impression de
deux gamines qui se disputaient. Elles ont fini par se renvoyer des gros-mots. Je
ne pouvais pas laisser passer cela. J’ai donné une fessée à Moana, c’est ma
fille. Quand, plus tard, je l’ai prise dans mes bras pour la consoler, elle ne
s’est pas plainte d’avoir reçu une fessée, non, elle savait qu’elle l’avait
méritée. Par contre elle a trouvé injuste que Maeva n’en ait pas eu une. Elle
avait raison !
– J’aurais effectivement tendance
à partager son avis. »
Sur ces entrefaites, Maeva fit
son apparition. Elle avait encore les yeux humides. Elle entra prudemment dans
le bureau, incertaine sur l’attitude à adopter.
« Justement, nous en
parlions, s’exclama Madame André. Voyons si nous pouvons régler la situation de
cette demoiselle. »
Madame André fouilla dans un de
ces tiroirs et elle posa un téléphone portable sur son bureau.
« Je souhaiterais savoir,
Madame, dit-elle en ignorant Maeva, si vous acceptez de prendre en charge la
correction que Maeva doit recevoir dès ce soir, en punition de son attitude d’aujourd’hui ? »
Madame André se lança alors dans
l’explication de son principe « une fessée au travail, une fessée à la
maison ». Maeva jetait fréquemment un regard de biais à sa sœur pour juger
de l’effet que provoquaient les paroles de la responsable du magasin.
« … je lui ai donc confisqué
son portable et je lui ai dit que je vous demanderai de venir le chercher afin
que nous ayons une conversation. »
Madame André tendit le téléphone
à Teva qui le garda en main un instant, puis elle regarda sa sœur et elle
rangea le portable dans son sac à main. Maeva la regarda les yeux écarquillés.
J’ai cru un instant qu’elle allait entériner la situation et remettre à plus
tard la récupération de son téléphone, quand la colère de sa sœur se serait un
peu calmée. L’habitude qu’on cède à ses désirs, fut la plus forte.
« Teva, c’est mon téléphone.
Rends-le-moi ! »
Elle avait appuyé sur le mot
« mon » en prononçant sa phrase. Elle tendait la main en un geste
impérieux.
« Je ne crois pas, répondit
sa sœur. Madame André l’a confisqué. Tu resteras donc sans ton téléphone
jusqu’à demain matin.
– Tu n’as pas le droit, c’est un
objet personnel. Tu me le rends tout de suite !
– Maeva, ce n’est pas en faisant
un caprice que tu le récupéreras. C’est non !
– Si tu crois que je vais me
laisser faire ! J’en ai marre de toi, tu te mêles toujours de ce qui ne te
regarde pas. Je ne vois pas de quel droit tu décides cela. C’est pas
juste ! »
Le ton avait nettement monté. Je
regardais Madame André, persuadé qu’elle allait intervenir pour remettre Maeva
à sa place. De façon surprenante, elle n’en fit rien.
« Pas juste, éclata Teva ?
Tu as dit pas juste ! Mais crois-tu que ce soit juste que je doive être
ici pour réparer tes frasques, pour éviter que tu te fasses virer de ton
travail, au lieu de faire ce dont j’ai envie ? Crois-tu que ce soit juste
que je doive entendre une jeune femme de vingt-huit ans se plaindre comme une
gamine de cinq ans ?
– Ce ne sont pas tes
affaires ! Laisse-moi tranquille, je n’ai pas besoin de toi !
Rends-moi mon téléphone ou je vais le reprendre dans ton sac ! »
Maeva conclut sa diatribe en
tapant du pied au sol. Teva regarda Madame André.
« C’est le moment, dit
simplement Madame André d’une voix douce. »
Teva n’hésita pas. Elle avait
déjà pris sa décision et la petite phrase de Madame André l’avait encouragée à
franchir le pas. Elle attrapa Maeva par la main et la tira vers elle. Elle la
fit basculer à plat-ventre en travers de ses genoux. La différence de taille
entre les deux sœurs était impressionnante. Maeva était petite et menue. Teva
était grande et, sans avoir pris de l’embonpoint, elle était bien charpentée.
Maeva reprit ses esprits. Elle
avait été surprise par la réaction de sa sœur et elle n’avait pas pu réagir
avant de se retrouver dans une position qui ne laissait pas de doute sur les
intentions de sa sœur. Elle prit appui ses les pieds de la chaise sur laquelle
sa sœur était assise et elle rejeta son buste en arrière. Elle pensait ainsi se
relever. Mais Teva avait une certaine expérience dans la maîtrise d’une
personne allongée sur ses genoux. Elle avait posé son coude au milieu du dos de
sa sœur et le mouvement de Maeva ne dépassa pas le stade de l’esquisse. La
différence de poids entre les deux femmes fit le reste.
« Lâche-moi,
cria-t-elle ! »
Teva avait profité que Maeva soit
occupée à tenter de lui échapper pour relever la jupe. La culotte était
maintenant à disposition. Teva en saisit l’élastique et commença à la baisser.
Maeva renonça aussitôt à se relever. Elle se laissa retomber en travers des
genoux de sa sœur et sa main droite maintenant disponible attrapa la culotte
arrivée à mi fesses pour l’empêcher de descendre plus bas. Elle remuait si violemment
des pieds que Teva devait mobiliser toute son énergie pour la maintenir en
place. Son expérience avec sa fille était un peu insuffisante pour maîtriser
totalement une jeune femme de presque trente ans. Le déculottage n’avançait
plus. La fessée était au point mort.
« Maeva, faut-il que je m’en
mêle ? Depuis quand as-tu le droit d’empêcher ta sœur de te déculotter
pour te donner la fessée ? Tu lâches cette culotte tout de suite ou je
viens m’en occuper ! »
La voix sèche et pleine d’autorité
de Madame André fit de l’effet. Maeva enleva sa main et Teva acheva de lui baisser
la culotte. Teva voulait faire impression dès la première fessée qu’elle
donnait à sa sœur. Sa main claquait sèchement sur les fesses. Les ruades et les
cris de Maeva montraient qu'elle atteignait son but.
Teva pouvait enfin exprimer très
concrètement la frustration qu’elle ressentait depuis très longtemps. Maeva
devait l’éprouver dans sa chair. Il s’agissait qu’elle prenne sa part de toutes
les inquiétudes et angoisses que Teva avait intériorisées depuis tant d’années,
sans pouvoir les exprimer au grand jour. C’était le moment où tout changeait.
Désormais, Teva disposait d’une
méthode imparable pour faire savoir à Maeva quand elle était une source de
soucis pour ses proches : la fessée. Teva décida, pendant qu’elle fessait
sa sœur, qu’elle n’était pas prête à renoncer à ce mode de correction. Elle se
promettait d’en user, voire d’en abuser, mais elle était certaine qu’elle ne subirait
plus, impuissante, les caprices de sa cadette.
Maeva ne savait plus trop où elle
en était. Elle sentait confusément que cette journée constituerait un tournant
dans sa vie. Elle ne s’était pas rendu compte du savoir-faire de sa sœur en
matière de fessée. Elle n’avait plus maintenant le moindre doute. Se retrouver soumise
à la discipline de sa sœur signifierait, à chaque fois, finir les fesses aussi
brûlantes que Teva en aurait décidé.
Pourtant, malgré la douleur bien
réelle que sa sœur lui infligeait, elle n’arrivait pas à se révolter ou à
trouver injuste de recevoir cette fessée. Elle avait beau fouiller au plus
profond de ses sentiments, elle y trouvait un amour immense pour sa sœur. Un
amour immense et de la reconnaissance qu’elle se soit enfin décidé à prendre
les choses en main.
Pour suivre le fil de cette histoire :
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L'épisode précédent : chapitre 97
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