mardi 9 avril 2019

Ces dames aux mains fermes - chapitre 18

Conrad en mauvaise posture. Robin et Gérôme aussi.


L'intransigeance de Claridge de Blagnac est incontournable. A défaut de pouvoir éviter la correction qui l'attend, Conrad peut seulement essayer d'en retarder un tant soit peu l'échéance, quand bien même ses appels à l'indulgence soient régulièrement voués à l'échec.
La plupart du temps d'ailleurs, sanctionnés par une fessée supplémentaire au prétexte de tentative de rébellion. Ce qui lui vaut à chaque fois un douloureux surcroît de cuisson avec, à la clé, une paire de fesses beaucoup plus rouges que prévu à l'annonce de la punition.

Il lui faudrait faire preuve de beaucoup de mauvaise foi pour contester les conséquences fâcheuses de ses moments de négligence coupable et de ses fautes d'inattention au volant. Un pare choc défoncé en sortie de parking la semaine dernière lui a déjà valu une magistrale déculottée le soir même. Une aile complètement cabossée aujourd'hui à cause d'un refus de priorité sur un rond-point, et c'est la faute grave. Madame ne tolère déjà pas la moindre erreur, alors deux fois la même en si peu de temps... C'est double fessée ! Toute forme de récidive est impitoyablement sanctionnée.
Madame ne s'est pas privé d'ironiser sur les stupides réflexions de la gent masculine quant aux soit disant, maladresses des femmes au volant. Il convenait encore une fois de remettre monsieur à sa place habituelle, allongé, déculotté sur ses genoux, pour une bonne séance de fessées, bien cuisantes. La meilleure méthode d'apprentissage de bonne conduite, dans tous les sens du terme. 
Conrad, pris en flagrant délit, et devant l'évidence, finit par renoncer à l'idée de toute discussion et estime moins risqué de se soumettre à sa punition. Claridge se redresse dans son fauteuil, jupe retroussée sur les cuisses, toutes jarretelles dehors. Il n'a plus qu'a obéir. Debout devant elle, il déboucle sa ceinture, défait sa braguette et commence à baisser son pantalon.
Claridge sourit avec satisfaction en voyant son mari faire les gestes habituels qui témoignent de sa parfaite docilité.  A force de lui rougir systématiquement les fesses pour le faire obéir elle a fini par lui faire comprendre que la moindre hésitation à exécuter ses ordres se traduit par une nouvelle fessée, immédiatement administrée après celle en cours. Depuis le temps qu'elle le corrige, ses réactions lui sont devenues familières. Elle sent immédiatement qu'il a déjà capitulé et profite de sa position dominante pour jouer de sa soumission en l'humiliant davantage avant de le punir. La séance de leçons de préparation à la fessée recommence comme à chaque fois.

« Mais voyons Conrad qu'est-ce que tu fais là ? »
Dit-elle, sourcils froncés, faussement en colère. Conrad reste bouche bée, tenant son pantalon à deux mains au milieu de ses cuisses,
« Mais... Mais chérie, je me déculotte comme tu me l'as demandé...
– Ah parce que c'est comme ça que tu te déculottes... Devant moi... 
– Enfin... Claridge … comment veux-tu que je...
– Remonte ton pantalon et recommence ! Tu vas te déculotter en tournant tes fesses vers moi pour me montrer que tu les mets à ma disposition.
– Oh Claridge...
– Quoi ? Oh...Tu protestes ?
– Non chérie... non... pas du tout !
– Je préfère... Tu dois me présenter tes fesses à corriger en raison des fautes de comportement qui justifient la fessée que je vais t 'administrer. Et que tu acceptes évidemment. »

Conrad a beau être dressé à se plier aux exigences disciplinaires de son épouse, il a toujours beaucoup de difficulté à accepter ces préliminaires contraignants qui s'ajoutent à l'humiliation des fessées déculottées. Claridge, au contraire, y trouve un moyen efficace   de renforcer son autorité sur lui. Elle en rajoute encore pour obtenir une complète capitulation.
« Et je veux t'entendre dire que tu as mérité ta fessée et me demander de bien vouloir te l’administrer. Je t'écoute. »

Le malheureux n'a pas le choix, il doit faire acte de soumission s'il ne veut éviter une correction plus sévère. Il s'exécute. lui tourne le dos et descend son pantalon en arrondissant bien son derrière pour le lui présenter dans une position propre à satisfaire son caprice.

« Veux-tu bien m'administrer la fessée que j'ai mérités chérie... s'il te plaît ? »

Claridge s'en amuse et abuse de la situation. 

« Ce n'est pas trop tôt ! Pour que ta fessée soit bonne il faut que tu me donnes envie de te claquer les fesses... Comprends tu ? Cambre bien les reins pour mieux les déployer... Voilà... Comme ça !... Jusqu'aux chevilles le pantalon ! »

Conrad obéit et se penche en avant pour exécuter la manœuvre. Étroitement moulé dans un slip tendu à craquer, son postérieur s'épanouit, développant ses appétissantes rondeurs sous le regard gourmand de sa femme.
Madame apprécie le résultat de douze ans de vie conjugale agrémentée d'un impitoyable régime de fessées.  Mode de fonctionnement domestique établi lors d'un contrat de mariage consenti et rédigé sur mesure. Conduite irréprochable, obligation de respect et obéissance à l'épouse en toutes circonstances.

« Rien de tel que de bonnes et régulières séances de fessées pour sculpter un derrière à toutes épreuves ! »
Elle faisait souvent ce genre de commentaire lorsqu'il lui arrivait de déculotter son mari, en public devant des amies. Et d'ajouter tout en lui claquant sa fessée.
« Comme vous pouvez le constater, celui que je suis en train de rougir sous vos yeux en est un magnifique exemplaire !... N'est-ce pas mon chéri ? »
Noyé dans ses larmes ''Son chéri n’avait, la plupart du temps, rien à répondre.

Conrad, attend sa fessée. Comme à son habitude madame se plaît à en retarder l'exécution pour augmenter son appréhension. Le pantalon baissé, il maintient la pose, jambes légèrement fléchies le postérieur en exposition, bien projeté en arrière pour mettre en valeur la surface réservée à la fessée. Il attend les consignes sans bouger, sous peine de l'inévitable fessée supplémentaire qui sanctionne le moindre manquement à la discipline.
Claridge prend son temps. Elle savoure le délicieux instant d'attente de la punition et le pouvoir dont elle dispose de déclencher la fessée quand elle le décide.
Elle croise les jambes et allume une des rares cigarettes de la journée, quelle commence sans jamais la finir. Elle soupèse encore du regard, l'alléchant fessier qu'elle s'apprête à corriger et rejette la tête en arrière. Les lèvres arrondies en forme de cœur, elle s’amuse à envoyer quelques ronds de fumée vers le plafond avant d'écraser la cigarette à peine entamée dans le cendrier sur la table. Petit moment de décontraction avant le début des opérations.

« Alors comme ça, monsieur ne sait pas faire la différence entre la droite et la gauche sur les ronds-points. Et bien figure toi, que moi non plus... mais sur tes fesses ! Aucune différence de traitement entre la fesse droite et la fesse gauche. Pas de jalouse, je vais te les chauffer aussi dur toute les deux ! »

Conrad pousse un gémissement préventif en fléchissant les cuisses comme pour protéger ses fesses d'une douleur, mémorisée dans sa chaire par les corrections précédentes. Il les sent frémissantes et moites d'appréhension au fond de son '' Slip à fessée '' trop bien ajusté. Pas de chance c'est sa femme qui les commercialise. Il est le premier servi.

D'une voix autoritaire Claridge met fin à l'insupportable attente.
« Aller, trêve de discours, amène-moi tes fesses ! Je vais t'apprendre à respecter les priorités pour éviter les accidents et l'augmentation des primes d'assurance. Et pour le moment la priorité... c'est la fessée ! » 

Conrad sait qu'il n'a aucun argument à faire valoir pour éviter la correction. Il vient docilement s'allonger sur les cuisses de son épouse qui le met aussitôt en place à grandes claques sur les fesses. Brutalement projeté en avant, son ventre glisse sur les bas nylon et il doit prendre appui au sol avec ses mains pour éviter de basculer la tête sur le carrelage. Claridge continue à lui tapoter le derrière. Elle lui fait tout simplement comprendre qu'elle en a pris possession.

«Tu es prêt mon chéri ? Je vais adopter la méthode d'Edwige que j'ai trouvée excellente. Une première fessée à travers le slip pour bien chauffer le derrière dans le nylon et ensuite... la fessée déculottée !... Allons-y ! »

Le malheureux époux n'a même pas le temps de préparer ses fesses, qu'elles retentissent déjà sous la main ferme de la forte femme. Il a beau être habitué à la sentir claquer, toujours dure et cuisante, c'est chaque fois la même sensation d'une insupportable cuisson qui commence dès le début de la fessée. Il faut dire que madame ne le ménage pas et fesse déjà fort en appuyant les claquées avec une rageuse énergie. La main bien enveloppante claque très sec sur le nylon du slip tendu à craquer sous la poussée des deux fesses. Elles offrent une belle masse charnue serrée et compacte.
 Le son crépitant de la fessée emplit entièrement la pièce, et régale les oreilles de la charmante épouse toujours ravie d'entendre le derrière de son mari claquer aussi bien. Conrad apprécie beaucoup moins. Plus sensible à la brutale montée en température de ses fesses qu'à leur qualité sonore, il commence à donner de la voix en modulation de souffrance. Madame est totalement insensible à ses plaintes et gémissements. Le fessier solidement culotté offre une résistance qui incite plutôt à taper fort. Ce qu'elle fait sans retenue, pour mieux profiter de l’agréable fermeté des rondeurs élastiques.

– « Aller, tes fesses ont l'air à point, encore quelques allers et retours pour finir en beauté ce tour préliminaire, et on passe tout de suite à la fessée déculottée !
  Non Claridge pitié, pas la fessée déculottée ça me cuit déjà fort ! J'ai eu la correction que je méritais...


Une fessée préparatoire


  Voyez-vous ça... c'est maintenant monsieur qui décide du tarif de ses punitions !
– Noooon... Pas du tout... Ce n'est pas ce que ça voulait dire...
– C'est pourtant bien ce que j'ai entendu... Ce qui veut dire, forcément, une deuxième fessée... Déculottée... cela va sans dire !
 – « Rooooaaah  Claridge ! Nooooon !!... Nooooon !
Claridge se moque des supplications du malheureux comme de sa première paire de talons aiguille. Elle a déjà saisi la ceinture de son slip et opère un déculottage en règle avec un passage des plus douloureux sur des fesses bien cuisantes. Elle constate avec satisfaction l'état de chaleur avancé du postérieur et en fait claquer d'enthousiasme l'élastique du slip sur ses cuisses.

« Parfait ! Il faut reconnaître que la Méthode d'Edwige a du bon... Excellente préparation. Ça promet une fessée déculottée des plus savoureuse... Tu vas regretter tes écarts de conduite mon chéri ! »

O temps suspend ton vol... Elle marque un temps d'arrêt et fait semblant de réfléchir en pianotant distraitement sur ses fesses crispées d'appréhension.
« Détends toi trésor, ça va bien se passer. Tu es tout de même habitué à recevoir des fessées. Elle observe une seconde de silence.  Finalement je ne vais t'en mettre qu'une... »
Conrad se détend un peu et desserre les fesses... Il a tort...  Elle reprend d'un ton enjoué.   « Mais plus forte et plus longue, du coup ça reviendra au même et encore mieux, car sans interruption. Mon pauvre chéri... Tu as cru que j'allais t'épargner ! »

Le pauvre chéri a à peine le temps de digérer la mauvaise plaisanterie, que la fessée reprend, beaucoup plus cuisante cette fois, car administrée sur des fesses déculottées, sévèrement chauffée par la précédente tournée.
Au plus fort de la punition, elle le saisit par les cheveux et le tire en arrière, l'obligeant à cambrer les reins en projetant ses fesses vers sa main pour mieux les cueillir à la volée. Furieusement claqué d'une fesse à l'autre, le gros postérieur flamboyant rebondit en ruade sur ses cuisses, exécutant un rodéo frénétique sous la direction de madame en concentré d'énergie. Sûre de sa force, dents serrées par l'effort, elle lui monte méthodiquement le derrière à l'écarlate.

« Tu entends ça mon chéri ? Tes fesses claquent de mieux en mieux ! La preuve de l’utilité d'une bonne préparation ... Tu ne crois pas ? »

Le pauvre mari en pleine tourmente ne pense plus qu'à une chose : la fin de la correction qui devient pratiquement insupportable. Ses fesses durement malmenées lui font l'effet d'un feu continu, attisé par les puissantes claquées que sa femme lui expédie sans discontinuer. Une fois lancée sur son bon rythme elle semble infatigable. La punition doit se révéler efficace. Elle s'offre encore le luxe d'ironiser.

« Dis-moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que la fesse gauche sonne moins bien que la droite. Décidément, mon pauvre ami, c'est comme aux ronds-points, tu as vraiment un problème avec ta gauche ! »

Conrad ne répond pas au sarcasme. Il n'a pas du tout les fesses à ça. Epuisé, vaincu, il bave de douleur sur le carrelage en implorant l'arrêt de la fessée. Oui, il va retenir la leçon ! Oui il fera attention la prochaine fois ! Oui, il prendra le bus pendant les réparations de la voiture... Il est prêt à aller au travail en marchant sur les mains pour que cesse enfin l'infernal claquage de son postérieur.

Satisfaite, Claridge met fin à son calvaire d'un doublé retentissant sur chaque fesse. Il s'écroule par terre en larmes. Il a à peine le temps de porter les mains à ses fesses pour essayer de se soulager qu'elle l'envoie direct en pénitence d'une claque fulgurante qui lui arrache un rugissement de douleur. Pas étonnant, vu l'état de cuisson de ses fesses, qu'il se tient à pleines mains. Il se précipite au coin en faisant des sauts de Kangourou.
Claridge le suit d'un regard amusé, la main détendue, mais délicieusement brûlante d’avoir fessé si bien et si fort.
« J'espère que, désormais, tu feras attention au sens de la priorité sur les ronds point ! Et comme tu es assuré dans ta propre compagnie tu feras ta déclaration de sinistre rapidement... et tu t'occuperas aussi d'emmener la voiture à réparer... Et … C'est Justine, ta fille qui va être contente. Elle devait la prendre demain … et moi j'ai besoin de la mienne. »


Grâce à la coupure du mercredi, qui lui avait tout de même valu deux grosses fessées à la maison, la semaine n'avait pas paru trop longue à Robin. Le vendredi était vite arrivé, il rentrait chez lui pour le Week End.  Il ne s’en était pas mal sorti à St Marie ces deux derniers jours avec une seule punition pour avoir laissé trop de fautes d'orthographe dans une dissertation.
Accoudé au rebord de la fenêtre du Bus il regardait pensivement, défiler les magasins et les gens sur le trottoir qui disparaissaient très vite hors de son champ de vision, lorsqu'il reconnut l'arrêt près du pensionnat '' Claquemiche ''. Gérôme était là, son porte document sous le bras, affublé d'un magnifique Kilt à carreaux verts. Il ne pouvait pas passer inaperçu. Curieusement personne ne sembla étonné lorsqu'il monta dans le Bus. Les passagers, qui devaient régulièrement emprunter cette même ligne avaient dû s'habituer a la tenue pour le moins originale du jeune homme.
Il fit un grand signe de la main en apercevant Robin au fond du Bus et se dirigea vers lui d'une démarche un peu chaotique en se cognant aux accoudoirs des rangées de sièges. Ses grosses chaussures alourdissaient son pas et faisaient du bruit sur le plancher, sans qu'il semble s'en préoccuper. Il heurta une personne debout dans la travée et s’excusa avec un grand sourire désolé et un petit rire dans le regard. Il faisait un peu l'innocent, gentiment perturbateur, charmeur et sans complexe, avec le comportement d'un adolescent attardé dans un magasin de jouets.  Robin l'accueillit avec un sourire engageant.

« Salut Gérôme, content de te voir !
– Moi aussi Robin, salut ! Ça roule ? »

Il balance son porte document sur une siège vide, et se laisse tomber lourdement à la place libre à côté de son nouvel ami. Il ne reste pas assis une seconde et, comme propulsé par un ressort, se remet immédiatement debout en se frottant le derrière sous son Kilt.
« Ouaoooou ! J'avais presque oublié... »
 Robin se penche vers lui, et, d'un ton un peu moqueur, du genre ''chacun son tour'‘, lui glisse à l'oreille.
« Alors, toi aussi c'est la fessée ... N'est-ce pas ? »
Gérôme, dépité, le regarde avec un sourire jaune. Il se rassoie avec autant de précaution que s'il avait le fond de son slip rembourré avec du papier de verre.
« Je ne te le fais pas dire !... Je m'en suis pris deux avant de partir ! Ces foutues sœurs Claquemiche !... Il faut toujours qu'elles trouvent un prétexte pour te flanquer une dérouillée au moment de sortir. On dirait qu'elles veulent te laisser un petit souvenir sur les fesses pour le Week End.
  – Et tu as fait quoi pour en mériter deux ?
Gérôme fait une grimace. Il soulève son postérieur pour le soulager quelques secondes et se rassied doucement, l'air contrarié.
« J'ai laissé une paire de chaussettes sales sous mon lit... Une fessée par chaussette !   On dirait que ça les amuse, parce qu'elles n'y vont pas de main morte !
– Il n'y a pas qu'elles tu sais... C'est pareil à St Marie, Sauf qu'aujourd'hui pour une fois, j'y ai échappé.
– Et bien tu as du bol ! Surtout que sûre et certain... Je vais m'en reprendre à la maison quand ma mère va découvrir ça ! ».
Robin essaye de tempérer les craintes de Gérôme qui se dandine sur son siège en maugréant.  Il a l'air davantage contrarié que réellement inquiet. L'habitude.
« Mais tu n'es pas obligé de lui en parler. Si tu ne dis rien, elle n'en saura rien.
   Tu crois ça... Tu ne connais pas maman Thérèz... Elle vérifie la couleur de mes fesses quand j'arrive pour savoir si j'ai été puni. Si c'est le cas elle me remet une fessée avant de manger et ma sœur, parce que elle aussi s'en mêle à chaque fois, une deuxième avant d'aller me coucher ! Quand c'est pas ma tante ou mes cousines si elles sont à la maison...Tu vois le tableau ! »
Gérôme, emporté par la discussion, s'exprimait de plus en plus fort sans se soucier des passagers du Bus qui, à partir d'un certain niveau sonore ne pouvaient rien ignorer de la conversation. Robin s'en aperçu et lui fit signe de baisser le ton en agitant la main vers le plancher.

Une plantureuse Dame, d'âge mûr, assise à leur niveau de l'autre côté de l'allée, se pencha vers eux et pris soudain la parole en s'adressant à Gérôme, le plus près d'elle.

« Vous savez jeunes gens, ça fait un moment que je vous entends, Vous n'arrêtez pas de vous plaindre des fessées que vous recevez, chez vous ou à l'école, mais il me semble bien que vous les méritez toutes largement ! N'est-ce pas madame ? »
 Dit-elle en prenant à témoin la jeune femme à côté d'elle.
« Tout à fait d'accord avec vous ! confirme l'interpellée avec un souri entendu. Cela fait dix minutes que ces messieurs se répandent en critiques sur leurs parents et leurs enseignants... cela ne m'étonne pas qu'ils se prennent autant de fessées ! »

Gérôme et Robin se regardent stupéfaits et un peu honteux. Les deux femmes n'ont pas l'air de plaisanter et la conversation est audible par tous les passagers du Bus. Gérôme le plus près de la Dame réagit le premier avec cette forme d'inconscience et de désinvolture qui le caractérise et qui lui vaut tant de séjours sur les cuisses de maman Thérèz, sa sœur sa tante ou ses cousines...

« Mais de qui vous vous mèlez ? Ça ne vous regarde pas...Je discute avec mon ami ! » 
Robin pour ne pas être en reste ne fait pas preuve de davantage de finesse,
« C'est vrai ça, occupez-vous de vos fesses, plutôt que des nôtres ! »
La Dame à l'air sévère ne se démonte pas et répond avec autorité.
« Ecoutez-moi ces jeunes coqs insolents ! Et s'adressant à Gérôme. Votre mère a bien raison de vous faire porter des Kilts ... vos fesses sont facilement accessibles. La fessée que vous avez prise avant de partir de votre pensionnat apparemment ne vous a pas suffi. Continuez comme ça jeune homme et je ne vais pas me gêner pour vous en flanquer une autre, déculottée, ici devant tout, le monde ! »
Et la jeune femme d'ajouter en riant.
« C'est ça ! Et vous sortirez du Bus le slip aux cuisses avec des fesses encore plus rouges qu'en arrivant ! »


la fessée déculottée dans le bus


L'opulente passagère était prête à passer à l'acte lorsque le car commença à ralentir. D'un coup d'œil par la fenêtre, Robin aperçut l'arrêt auquel ils descendaient. Gérôme habitait la même rue que lui. Ils se levèrent d’un bond et de ruèrent vers la porte pour se retrouver sur le trottoir en rigolant comme des gamins, à la fois contents et rassurés d'avoir pu échapper à la colère de ces Dames. Ils leurs firent des petits signes moqueurs de la main à travers la vitre lorsqu'elles passèrent devant eux emportées par le bus. Ils eurent juste le temps d'apercevoir la plus âgée les menacer d'une fessée en agitant une paume tendue en leur direction.
Ils marchèrent côte à côte sur le trottoir en se félicitant mutuellement d'avoir évité le pire. Robin en riait encore. Gérôme marchait en se dandinant, s'amusant à faire du bruit avec ses grosses chaussures. Les plis de son kilt battaient ses mollets poilus protégés par d'épaisse chaussettes en laine. Cette tenue, pur jus écossaise pour le moins originale qu'il portait avec désinvolture, lui donnait, malgré sa vingtaine d'année, la dégaine impayable d'un sale gosse un peu déluré... mais sympathique.

« Elle aurait bien été capable de m'en flanquer une la matrone !
Dit-il en s'arrêtant pour ouvrir son porte document et fouiller dedans.
« Comment tu lui as cloué le bec à la grosse ! »
Robin s'arrête aussi. Fringant dans son petit costume, loin des frasques vestimentaires de son ami,
« T'exagères elle n'est pas grosse... Elle est charpentée !
– Ouais... T'as raison, t'as vu ses mains ? Je ne me voyais pas en travers de ses genoux à en sentir une claquer sur mes fesses !... Tiens j'ai quelque chose pour toi, ça devrait te plaire »
Il sort une revue de photos, genre top modèles déshabillés sur papier glacé.
« Je l'ai déjà regardé plusieurs fois et je préfère ne pas l'amener à la maison. Ça risquerait encore de chauffer pour mes fesses si ma mère tombait dessus ! »
Robin regarde furtivement à droite et à gauche et fait discrètement défiler quelques pages entre ses mains.
« T'es gentil mais moi c'est pareil... Mais bon, je te rendrai ça lundi, »

Le soir même avant le dîner, Gladys furieuse, Robin déculotté sur ses genoux les fesses écarlates, téléphonait à Madame Bellebourge pour lui signaler le petit trafic de revue obscène auquel se livrait leur fils respectif.  Maman Thérèz fulminait à l'autre bout du fil !


Ne perdez pas le fil du feuilleton ! Pour ceux qui se seraient égarés ...


Le début : chapitre 1 de la saison 1
et celui de la saison 2 : chapitre 1
Voici l'épisode précédent : chapitre 17

Il y a une suite, le chapitre 19 

Ramina est l'auteur de nombreux récits et commentaires sur ce blog.

Juste retour des choses il attend les vôtres. Ecrivez vos appréciations, vos retours, vos questions ... dans le cadre ci-dessous. Ramina vous répondra.
Si vous voulez un échange plus privé voici un courriel pour le joindre :  Ramina


7 commentaires:

  1. Bonjour Ramina,

    Excellent !!!
    Mam'e Claridge s'entraine pour la réunion du Samedi... "Ô temps suspend ton vol..." : La poésie de la fessée-maison. "O Claridge chérie, suspend ta colère" ! Rires.
    Une belle réussite la saynète du bus. Merci. Le cauchemar pour nos deux garnements. Pour mes saynètes, j'utilise souvent la forme d'un rêve pour concentrer l'action en négligeant les détails de décor.
    Je suis agréablement surpris de votre re-mise en scène. 10/10 !
    Le dernier paragraphe servira peut-être pour la trame d'une prochaine aventure de Gérome...
    Amicalement. Peter.

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  2. Bonjour Peter.
    Oui merci. je me suis beaucoup amusé avec cette scène du Bus. Beaucoup de plaisir aussi à extraire un Gérôme de vos dessins et de l'insérer dans l'autre univers. Je me suis juste contenté de renforcer une peu le trait contour pour éviter trop de décalage de style. Par contre, j'y ai passé un paquet de temps...avec une certaine jubilation.
    je me suis beaucoup inspiré de vos dialogues pour définir le caractère espiègle un peu provocateur de Gérôme à côté de Robin moins démonstratif mais tout aussi perturbateur... La rencontre des deux couvait depuis un certain temps. Les récits du blog sont interactifs.

    Le dernier paragraphe est effectivement annonciateur...
    Cordialement
    Ramina
    PS.je ne comprends pas quand vous parlez de négliger "les détails de décors"...Ils fourmillent au contraire!

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    Réponses
    1. Bonjour Ramina,

      J'apprécie le tact de Robin quant il parle du physique de la dame forte qui les interpelle dans le bus. Malgré tout, il l'excuserait presque. Maladroit mais au fond, bon garçon. Rires.
      "-T'exagères ! Elle n'est pas grosse... elle est charpentée !"
      Comme le dit Obélix dans une de ses aventures: "Je ne suis pas gros ! Je suis enrobé !". Malinx, le lynx !
      Amicalement. Peter.

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  3. Bonsoir Ramina,

    Je me suis peut-être mal exprimé. Par "négliger le décor ", je voulais dire que la place des bulles écrites remplissent le tiers de la scène et par conséquent, il me semblait inutile de faire un arrière-plan trop détaillé qui serait moins visible.
    Mais merci encore, cher ami, pour votre compliment. Ca fait plaisir.
    Adaptez, adaptez... c'est l'avantage de l'inter-activité . Rires.
    Je vous renvoie la balle à mon tour: dame Gladys (ça rappelle un peu "les Visiteurs") sera sollicitée sous peu pour une prochaine saynète. Ce s'ra... oookaaaaaaaay !" .
    Amicalement. Peter.

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  4. Peter,bonsoir
    Intéressant ( pour les lecteurs du blog je ne sais pas ) de dévoiler un peu les coulisses du travail de création.
    Dans ce chapitre, Gérôme et Robin échappent à la fessée de justesse. Je me suis servi de votre idée des rêves de Gérôme, pour le faire cauchemarder sur ce qui aurait pu arriver dans le bus, et représenter ainsi une scène de fessée qui n'a pas eu lieu dans le récit... Subterfuge. Tous les moyens sont bon pour une fessée!
    Amusant! J'attends avec intérêt de découvrir "Dame Gladys" chez les Bellebourge.
    J'inter-active, vous inter-activez, nous inter-activons...
    Cordialement
    Ramina

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  5. Bonsoir Ramina,

    Bien vu, l'astuce du "mauvais "rêve"! Au final, le lecteur gagne une fessée dans l'histoire. Et pour zéro Euros de plus ! Rires. On a le sens du commerce dans le monde de la fessée-maison !
    "Allez, allez, pressez-vous les ménagères. Une promo : tout frais ! tout chaud ! Trois fessées pour le prix de deux ! On en profiteuuuu !"
    J'ai achevé l'épisode de Dimanche et, ma foi, il devrait bien vous faire rire. Mais, ouf, quel travail pour réutiliser Dame Gladys.
    Le format de l'épisode change un peu.
    Amicalement. Peter.

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  6. Bonsoir Peter,

    Etant donné nos différence de style, je me doute que ce ne doit pas être facile de récupérer Dame Gladys.
    En ce qui concerne Gérôme je me suis contenté de modifier le trait en l'épaississant...
    Vivement Dimanche!
    Amicalement
    Ramina

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