" Maman envisageait de m'envoyer en leçons privées chez deux demoiselles, professeurs en retraites qui habitaient un petit pavillon rue Baronne De Gurssé. On les disait très sévères avec les mauvais élèves...".
Afin d'éradiquer leurs désobéissances, négligences et comportements irresponsables, certains garçons et filles, surtout quand ils sont devenus grands, ont besoin de recevoir une sérieuse fessée déculottée. On n'est jamais trop âgé pour recevoir une bonne fessée quand elle est méritée et en tirer bénéfice. JLG
" Maman envisageait de m'envoyer en leçons privées chez deux demoiselles, professeurs en retraites qui habitaient un petit pavillon rue Baronne De Gurssé. On les disait très sévères avec les mauvais élèves...".
Maman fut une nouvelle fois convoquée par la Directrice adjointe de l'Ecole, Mam'e De la Pléiade. qui me reprocha ma conduite avec Moiselle Deslaniaires. Et le recadrage cuisant de sa main experte ne se fit pas attendre...
Mademoiselle, je vous ai acceptée dans ma classe sous l'aimable pression de Madame votre mère que j'ai le plaisir de connaitre depuis bien longtemps, bien que vous soyez bien plus âgée que mes autres élèves. A vingt-six ans, vous dénotez parmi vos camarades qui ont toutes autour de vingt ans !
Deux mois que vous êtes parmi nous, non seulement je ne peux pas dire que vous faites partie de la tête de la classe, vous rivalisez plutôt avec deux ou trois autres élèves pour occuper la dernière place, mais en plus vous vous permettez de perturber le bon déroulement du cours par vos singeries et vos ricanements.
Que croyais-tu, mon garçon ? Que tu allais suivre des cours de rattrapage en dilettante ? Que les devoirs que je te donne à faire et les leçons à apprendre sont facultatifs ? Je t'avais prévenu que je serai très exigeante sur le travail que tu aurais à faire et que je ne laisserai rien passer. Tu devrais pourtant te souvenir comment j'exigeais que tous les élèves travaillent quand tu étais dans ma classe, il y a quelques années maintenant, et que je n'aimais pas les petits paresseux.
Je t'ai promis que tu allais faire de rapide progrès en orthographe avec ces leçons particulières, qu'à vingt-trois ans, tu allais apprendre tout ce que je n'ai pas réussi à t'inculquer quand j'étais ta professeure en terminale. Je ne pouvais recourir aux bonnes méthodes bien que j'aie eu affaire à un jeune homme qui refusait de faire les efforts nécessaires.
Le retour à Ste-Geneviève m'angoissait. Dans mes songes: notre exubérante voisine, Ma'me Tapefort, Tante Gladys pour les intimes, devenait ma professeu-ze principale, Cela promettait d'épiques têtes-à-têtes...
L'approche de la rentrée m'angoissait. Et cette nuit-là, je me revoyais en "stage de pré-rentrée" en fâcheuse posture avec Anna, ma sœur aînée. Qui enseignait, fait rare, à l'institut Claquemiche. Un cousin éloigné, Phil, cancre patenté, occupait la scène lui aussi. Quel tableau !
On paressait au lit, Iourievna et moi. On retardait encore et encore le moment de se lever : reprendre l’école après deux semaines de vacances, c’était pas franchement enthousiasmant.
Elle
a voulu savoir.
« C’en
est où le dessin qu’elle fait de toi, Mylène ?
‒ Elle
a presque fini. Ce soir j’y vais pour la dernière fois. En principe.
‒ En principe, oui, comme tu dis. Parce qu’avec elle, il y a toujours une autre fois après la dernière fois.