jeudi 11 juin 2020

Le journal d'Olga - chapitre 20

Iourievna me cherchait.
« Ah, t’es là !
J’étais là, oui. À lire tranquillement sur mon banc, au fond du jardin. Sous mon arbre. À profiter de ce que, ce vendredi matin-là, on n’avait exceptionnellement pas cours.
‒ Ben, t’as loupé quelque chose. Tu sais qui il vient de y avoir à la maison ? Je te le donne en mille.
Norbert. Avec sa mère.
‒ Qu’est-ce qu’il voulait ?
‒ Me rapporter mon string bleu. Qu’il m’avait piqué sur le fil à linge. C’est elle qui l’a obligé à venir. Et je peux te dire qu’il était pas fier. Ah, non, alors ! Tout mortifié. Tout penaud. À ce qu’il paraît que c’est sa marotte à lui, ça, d’aller barboter des petites culottes et des sous-tifs un peu partout dans les jardins. Remarque, c’est pas un scoop, hein ! Parce qu’après le coup du maillot de bain d’Ekaterina et de sa copine Laura, faut s’attendre à tout avec un type pareil. Ce qu’elle m’a dit aussi, sa mère, c’est qu’elle lui a flanqué une de ces fessées de derrière les fagots du coup ! Que le cul a dû lui en cuire un sacré moment.
Elle s’est assise sur le banc, à mes côtés.
‒ Cela étant, elle aurait pu m’inviter à venir assister à l’opération, non ? J’étais quand même la première concernée. Comment j’aurais pris mon pied à le regarder gigoter sous les claquées. Et à l’entendre brailler. Depuis le temps que j’en rêve, moi, d’en voir flanquer une à quelqu’un de son âge.
Je n’ai pas répondu.
Si elle avait su ! Si elle avait su que j’y avais assisté, moi, à cette fessée. Avec Théo. Tous les deux. Même que ça m’avait mise dans tous mes états. Et qu’après…
Elle a fait claquer sa langue.
‒ Mais j’ai peut-être pas dit mon dernier mot. Parce que ce que je pourrais, c’est aller le trouver. En tête-à-tête. Je sais quel bar il fréquente. Et lui dire que je suis drôlement déçue. Si, c’est vrai ! Parce que je le prenais pour quelqu’un de bien. Au point même d’avoir envisagé qu’il puisse se passer quelque chose entre nous. Seulement maintenant, après le coup qu’il m’avait fait, c’était totalement exclu. Et même, j’allais devoir prévenir le plus de filles possibles des activités perverses auxquelles il se livrait. Ah, ben si ! Si ! C’était la moindre des choses. Et c’est là que, si je me débrouille bien, si je sais me montrer suffisamment déterminée, je peux arriver à mes fins : lui coller, en échange de mon silence, une bonne volée au martinet. Ce pied que je prendrais ! Non, faut que j’y arrive. Faut vraiment que j’y arrive.
Elle s’est levée d’un bond.
‒ Wouah ! T’as vu l’heure ? Et Mei ! C’est aujourd’hui sa punition à Mei. Vite ! Vite ! On va louper le début. »

Mei, c’est une étudiante chinoise qui est venue étudier à Sainte-Croix dans le cadre d’échanges culturels avec l’école Tsinghua de Cumming. C’est une fille avec laquelle on n’a pas vraiment d’affinités. Dont on se méfie. Et avec laquelle on garde soigneusement nos distances. Parce qu’elle fait à peu près n’importe quoi maintenant qu’elle se trouve loin de chez elle. Elle se défoule. Elle boit comme un trou. Elle tague les bâtiments publics. À plusieurs reprises, elle s’est retrouvée au poste pour tapage nocturne. À l’école, la directrice, Fabienne D., a été obligée de la rappeler à l’ordre à plusieurs reprises pour toutes sortes d’incivilités, d’insolences et de désobéissances. Sans que cela y change quoi que ce soit. En désespoir de cause, elle a fini par décider de la faire passer en conseil de discipline. Et elle a été condamnée à recevoir cinquante coups de martinet, toute nue, devant toute l’école.

On est arrivées tout essoufflées.
« C’est commencé ?
Ça l’était pas, non.
‒ Elles sont entre les mains de l’infirmière.
Et Mylène nous a fait un petit clin d’œil entendu.
‒ Ça, on sait ce que ça veut dire.
On s’est faufilées jusqu’aux tout premiers rangs.
‒ Pardon ! Pardon !
Où j’ai retrouvé Théo. Contre l’épaule de qui je me suis appuyée. Qui a murmuré
‒ C’est la première fois, elle ! Comment ça va être excitant !
Il en bandait déjà contre ma hanche.
La mère Jolanta O. et la sœur Weronika S., les deux religieuses chargées de l’enseignement des valeurs morales, l’ont traînée, en larmes, jusqu’au milieu de la cour. Sous les quolibets des garçons qui se sont moqués allègrement de ses seins.
‒ Il y a pas quelque chose qu’a oublié de pousser, là ?
‒ Ah, sûr que, quand tu sors avec, ça doit pas te remplir la main.
Elle s’est laissé emmener, comme une automate, jusqu’à la barrière de punition où elles l’ont attachée et obligée à se pencher en avant, les jambes largement ouvertes.
Théo a respiré plus vite dans mon cou.
Les deux religieuses ont dit à Mei quelque chose qu’on n’a pas entendu. Qui lui a fait pousser un cri désespéré. Et elles ont cinglé. En chœur. Un coup l’une, un coup l’autre. Avec infiniment de conviction, le visage crispé par l’effort. Mei a hurlé. Elle s’est distordue dans tous les sens.
‒ Pitié ! Pitié !
Elles n’en ont fouetté que plus fort.
Théo a murmuré.
‒ Comment on lui voit bien tout !
Il a passé un bras autour de mon cou. Il s’est pressé contre moi. Sa queue a palpité contre mes reins et il a déchargé dans son pantalon avec un petit grognement rauque au creux de mon oreille.
‒ Oh, que c’est bon ! Que c’est bon !
Et pour moi donc ! J’étais trempée.
Je n’ai pas attendu la fin de la fessée de Mei. Je l’ai pris par la main.
‒ Viens !
Il y avait déjà des filles qui quittaient le théâtre des opérations. Qui se dirigeaient tout droit vers les sanitaires.
‒ Vite ! Dépêche-toi ! On va plus avoir de place sinon ! »
On s’est engouffrés dans une cabine. Il s’est assis sur la cuvette. Moi, sur lui, face à lui, une jambe passée de chaque côté. Un peu partout autour, il y avait des halètements, des gémissements. Des sanglots de bonheur. Auxquels j’ai entremêlé les miens.

Iourievna nous attendait.
« Où vous étiez passés ?
Comme si elle le savait pas !
‒ En attendant, vous avez raté le plus beau. Parce qu’elle a pissé. Une de ces flaques ! Impressionnant. Comment ça a trop fait rigoler tout le monde ! Non. Et puis il y a autre chose.
Elle a baissé la voix, regardé tout autour d’elle avec des mines de conspiratrice.
‒ Il y a qu’Elena, elle a surpris Adilson en train de filmer tout ça en douce.
‒ C’est pas vrai !
‒ Eh, si !
Et ça, c’est rigoureusement interdit. Rien de ce qui se passe à Sainte-Croix ne doit en sortir. Pas question que les fessées qui s’y donnent se retrouvent sur les réseaux sociaux. Des films sont bien tournés, oui, mais destinés aux archives. Avec l’aval de la direction.
‒ Et alors ? Elle a fait quoi, Elena ?
‒ Sur le moment, celle qui s’était rendu compte de rien. Mais là, maintenant, elle est chez la directrice.
‒ Hou là ! Il va prendre cher, Adilson.
‒ Et elle, elle tient enfin sa vengeance.
Elle la tenait, oui. Et ça n’a pas traîné. Parce qu’en tout début d’après-midi, la proviseure, Fabienne D. et notre professeur principal, François F., ont procédé, dans la classe, à une fouille générale. Ils ont examiné le contenu des portables et, dans celui d’Adilson, elles ont évidemment trouvé ce qu’elles recherchaient.
La directrice l’a giflé. Deux fois. Et elle lui a annoncé qu’il passerait en conseil de discipline.
‒ Lundi soir. »

Du coup, le lundi soir, on était plein de monde, presque rien que des filles, à attendre au portail, pour savoir ce qui avait été décidé. Et pour voir sa tête à Adilson.
C’est lui qui est sorti le premier. Il est passé très vite. Sans un mot. Sans un regard pour personne.
Elena s’est frotté les mains.
« Oh, c’est bon signe, ça ! Très bon signe.
Et puis Léa, la déléguée de classe.
‒ Alors ?
‒ Cent dix coups de martinet.
‒ À poil ?
‒ À poil. Et, vu le nombre de coups, répartis sur tout le corps.
Elena a sauté de joie.
‒ Ouais ! Super ! Mais raconte ! Raconte !
‒ Oh, ben d’un peu plus, il était renvoyé. Et réexpédié chez lui, là-bas, au Brésil. Parce qu’ils l’ont très mal pris, tout ça, les profs. Ce qu’ils se demandaient surtout, c’est si c’était la première fois. Lui, bien sûr, il prétendait que oui, mais bon, ils n’étaient pas vraiment convaincus. « Forcément, tu vas pas dire le contraire. » La question qu’ils se posaient aussi, c’était de savoir ce qu’il avait l’intention d’en faire, de cette vidéo. « Tu voulais la mettre sur les réseaux sociaux, c’est ça, hein ! » Il a juré ses grands dieux que non. Que jamais de la vie il aurait fait un truc pareil. Mais alors, il voulait en faire quoi ? Et, à force de le cuisiner, ils ont fini par lui faire avouer que c’était pour se branler. Fabienne D. a haussé les sourcils. « Donc, c’était sûrement pas la première fois. À tous les coups, de tes autres petites camarades aussi t’as dû vouloir profiter. » Il a encore prétendu que non. Et ça a tourné en rond comme ça un bon moment. Jusqu’à ce qu’elle s’agace, la directrice, et qu’elle décide qu’on allait passer au vote. Et là, à l’unanimité, ça a été, la sanction.
‒ Ce sera vendredi ?
‒ Comme toujours, oui.
‒ Chouette ! Quatre jours à le voir appréhender. On va bien en profiter. »

Et pour en profiter, on en a profité, alors là ! Surtout Elena. Qu’arrêtait pas de le regarder. Avec un petit sourire moqueur. Il détournait la tête, il bouillait à l’intérieur, ça se voyait, mais il pouvait rien faire. À part enrager en silence. Et elle en rajoutait une couche. Elle arrêtait pas d’en rajouter tout un tas de couches. En lui montrant, par exemple, le plat de sa main. « Pan pan cucul. » Ou en levant dans sa direction des doigts qu’elle disposait de telle manière qu’ils représentent le chiffre 110. Ou bien encore en retirant sa ceinture, en la repliant sur elle-même et en en donnant de petits coups réguliers sur son pupitre.
« Comment je prends mon pied, les filles ! Oh, non, il m’en a trop fait voir, celui-là ! Chacun son tour.
Mais le point d’orgue, ça a été le jeudi. Parce que François F., notre prof principal, avait quelque chose à lui dire et l’a retenu à la fin du dernier cours. Du coup, on a été une dizaine de filles à l’attendre au portail. Histoire de lui faire un petit bout de conduite. Quand il nous a aperçues, il s’est littéralement décomposé. On lui a emboîté le pas.
‒ Alors ? Ça va être toi, le roi de la fête demain. T’es content ? Ça te fait plaisir ?
‒ Qu’est-ce t’as de la chance ! Parce qu’il y en a plein, comment ils aimeraient être à ta place…
On a éclaté de rire. Et Iourievna lui a demandé.
‒ Tu vas bander, tu crois ? Non, parce que si c’est les sœurs qui te fouettent, ça, c’est un truc, elles ont horreur. Et alors tu peux t’attendre à ce qu’elles te le visent à grands coups de lanière, ton machin. Tu vas déguster… À propos de ça, d’ailleurs, c’est vrai ce qui se dit ? Qu’il est pas bien gros, ton truc. Et vraiment mal foutu. Pourquoi tu réponds pas ? Parce que c’est ça ?
Il a gardé un silence obstiné.
‒ Oui, ben ça fait rien ! On jugera demain sur pièces n’importe comment. »

Elena n’avait pas dormi de la nuit.
« Ben non ! Non ! J’avais bien trop hâte. Et il passait avec une de ces lenteurs, le temps !
On s’est toutes retrouvées devant, nous, les filles. Le plus près possible. Les yeux rivés à la porte du couloir par laquelle il allait arriver. Tout excitées à l’idée du spectacle qu’il allait nous offrir.
‒ Le voilà ! Le voilà !
Et ça a été toute une clameur. Des cris de joie à n’en plus finir.
Il n’en menait pas large. Tête basse, au bord des larmes, il s’est docilement laissé emmener jusqu’aux poteaux où Aline F., la prof d’informatique, et Laetitia F., l’infirmière, l’ont attaché, penché en avant, jambes largement écartées, les boules pendant bien entre elles. Et elles ont cinglé. Il a tout de suite hurlé. Dès les premiers coups. Et on a frénétiquement applaudi. Il y a même des filles qui se sont mises à hurler.
‒ Plus fort, les coups ! Plus fort !
Il a braillé à chaque cinglée. Il s’est contorsionné dans tous les sens. Il a supplié. Il a demandé pardon. Pour notre plus grande joie. Un bon moment ça a duré.
Et puis elles l’ont détaché. Il était plein de balafres rougeâtres. Sur les fesses. Sur les cuisses. Sur le dos. Elles l’ont retourné et aussitôt rattaché dans l’autre sens. Ça allait être au tour du ventre et du devant des cuisses maintenant.
Il y a des filles qui ont réclamé qu’elles le décapuchonnent. Qu’on lui voie bien tout. Et Laetitia F. l’a fait. Sous des applaudissements nourris.
Elena m’a suppliée.
‒ Cache-moi !
Et elle a enfoui sa main dans sa culotte où elle s’est mise à fourrager furieusement.
Elles se sont remises à fouetter. Et il a continué à hurler. Et à se dandiner. Et à sangloter comme un bébé. Il était dressé tout droit, son truc. Et, à force de se contracter les fesses comme il le faisait, il a fini par gicler. Même qu’il en est tombé sur les chaussures d’Aline F. que ça a rendu furieuse. Et qui s’est mise à le cingler plus fort encore.
Quand on en est arrivé à cent dix coups, il y a des filles qui se sont mises à crier que c’était pas assez, qu’il fallait lui en rajouter encore un peu, pour qu’il comprenne mieux, mais la directrice a dit que non, ça suffisait et on lui a toutes fait une haie d’honneur pour rentrer en le traitant de mauviette, de poule mouillée, de pétochard, de tous les mots qui nous venaient pour lui faire honte de ce qu’il avait été incapable de faire preuve d’un minimum de courage.
Et on a continué après, au réfectoire, jusqu’à ce que les professeurs interviennent et menacent ceux qui continueraient dans cette voie de leur faire subir le même sort. Ce qui a calmé tout le monde.

Dans la cour, après, on s’est retrouvés toutes les trois, Elena, Iourievna et moi, un peu à l’écart, pour en reparler encore et encore.
‒ Comment c’était trop bien !
‒ Ah, oui, alors !
On avait toutes joui. Elena deux fois même.
‒ Presque trois.
Iourievna a entrouvert son sac, nous a montré son portable.
‒ Eh, les filles !
‒ Eh ben, quoi ?
‒ J’ai filmé.
‒ C’est pas vrai ! T’as pas fait ça !
‒ J’avais trop envie.
‒ Non, mais tu te rends compte des risques que t’as pris ?
‒ Personne a rien vu. Mais, par contre, il y a des moments où ça risque de bouger pas mal… Parce qu’en même temps j’étais occupée ailleurs.


Et Iourievna ? On la connait

Je veux ! Elena nous l'a longuement présentée mais si vous êtes passés à côté,  voici le premier épisode de la série : le chapitre 1

Il y a un début à cette série

Le chapitre 1
et l'épisode précédent : chapitre 19
Mais si vous voulez lire ce récit d'un autre point de vue : les rebelles chapitre 20

Et la suite ?

François nous a écrit le chapitre 21

N'hésitez pas pour les commentaires

Tout le monde les attend : que pensez-vous de cette série croisant l'imaginaire d'Elena et celui de François ?

2 commentaires:

  1. Bonjour François et bonjour à toutes et tous,
    Voilà un chapitre où tel est pris qui croyait prendre. Adilson en a eu pour ses frais. Les films réalisés lors des punitions n'ont pas pour but d'alimenter des vidéothèques privés pour des plaisirs solitaires, mais pour certifier que tout s'est passé dans les règles, au cas où il y aurait des plaintes de la part des punis. De même, ces vidéos doivent être encadrées, car il est hors de question de les retrouver partout sur le net. Elles sont visualisables sur demande et justification, mais ne peuvent pas faire l'objet de ventes, qui serait un traffic illégal et immoral vis-à-vis des punis. D'où la sévérité de la punition infligée
    Quant à Mei, cette étudiante n'a pas marqué des points en se livrant à des dégradation des biens public. Sa punition n'en est que plus légitime.
    En troisième point, je dirais que regarder Adilson se faire punir comme Elena l'a été par sa faute, est assez réjouissant. Ca lui a rabattu son caquet, à celui-là et ce n'est pas plus mal et on peut aisément comprendre pourquoi Elena a pris tant de plaisir en voyant son rival se faire corriger.
    Amitiés.
    Elena.

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  2. Bonjour, Elena. Et bonjour à tous.

    Au fil des épisodes (autour du quatuor de base: les trois sœurs puis Elena) viennent se greffer toutes sortes de personnages. Certains ne font qu'une apparition fugace. D'autres, au contraire, reviennent, à un moment ou à un autre, et finissent par prendre consistance au gré des événements auxquels ils sont confrontés. J'adore les retrouver au fur et à mesure que je mets mes pas dans vos pas.
    Quant aux vidéos légales, c'est vrai qu'elles doivent être étroitement encadrées et mises en lieu sûr. Mais on n'est jamais à l'abri d'un incident. Quant aux autres, il est effectivement indispensable de faire la chasse à ceux qui font des prises de vue "sauvages" et qui pourraient les diffuser de façon incontrôlée.
    Amicalement.
    François

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