Premier épisode d'un long roman, ce texte constitue l'introduction d'un récit que je publierai en plusieurs parties.
J'espère que vous attacherez rapidement au personnage d'Axel, de Sœur Marie Joseph et de quelques autres que je vous laisse découvrir au fur et à mesure du plaisir de la lecture.
Vos retours sont rares. Ils sont portant nécessaires pour que je continue à produire. Au plaisir de vous lire. JLG.
Sœur Marie Joseph sortit de la
salle en grommelant. Elle forçait le pas à grandes enjambées et son vêtement
monacal, sa grande robe noire qui descendait bas sur ses chevilles et le
tablier blanc traditionnel de son ordre, volait en désordre tout autour d’elle.
Sa coiffe à cornette paraissait avoir du mal à suivre le rythme. Sa démarche
contrastait avec le caractère solennel des lieux. Ici, à St Marie, institution
vénérable s’il en était, on s’attendait plus à entendre des conversations
feutrées et des déplacements précautionneux sous ces boiseries multicentenaires du bâtiment administratif de l’école qui, déjà sous le règne de
Louis XIV, accueillait la progéniture en voie d’égarement de la noblesse et de
la bourgeoisie fortunée.
La réunion du Conseil
d’administration n’avait pas produit les résultats escomptés. Sœur Marie Joseph
était directrice de cette grande maison qui accueille des garçons et filles
depuis la sixième jusqu’à des classes post baccalauréat. Elle avait donc
présenté les nouveautés de la rentrée aux administrateurs de la fondation
propriétaire de cette école. Les changements étaient bien modestes. Nul ne
songeait, au sein de l’institution, à révolutionner ce qui fonctionnait comme
une machine bien huilée. St Marie avait la réputation de réussir à faire
travailler même les plus paresseux et les plus récalcitrants des élèves.
Certes, ses méthodes étaient franchement « vieille école » mais elles
fonctionnaient si bien que nul ne s’en plaignait … sauf peut-être les élèves,
mais aucun d’entre eux n’aurait osé rendre publiques ses récriminations, ce
serait prendre le risque d’éprouver sur le champ l’efficacité des procédés en
cours à St Marie.
En fait d’innovation, il avait
fallu se contenter de l’achat d’un nouvel agrès de gymnastique, du
renouvellement des quelques manuels scolaires arrivés en bout de course et du
remplacement de la photocopieuse avec la perspective de pouvoir reproduire en
nombre des textes que les élèves auraient à étudier. C’est à ce moment que la
réunion soporifique avait pris une direction inattendue par la directrice.
– « Ne pensez-vous pas, Madame la Directrice, était
intervenue Madame de St Foix, l’une des nouvelles administratrices, qu’il
serait temps de regarder vers l’avenir ?
– Que voulez-vous dire ?
– La réputation de votre école tient sur l’excellence de
ses résultats scolaires. Il ne serait pas bon que ceux-ci baissent pour
rejoindre la médiocrité ambiante.
– Nous sommes d’accord là-dessus. »
Profitant de l’assentiment
général autour de la table, Madame de St Foix, avait poussé son avantage.
– « Il pourrait être bon de
regarder, avant qu’il ne soit trop tard, quelles sont les transformations que
nous devrions apporter progressivement aux façons de faire de l’école. Il faut
vivre avec son temps ! »
A la grande surprise de Sœur
Marie Joseph, la proposition avait recueilli l’assentiment presque général et
ceux qui n’étaient pas emballés par l’idée de changer St Marie, éteint restés
muets.
Madame de St Foix avait continué.
–« Je ne dis pas qu’il faut
révolutionner tout ce qui se passe dans notre bonne vieille école, mais
examiner ce qui devrait être amélioré dans les années à venir pourrait être une
très bonne idée. »
Sœur Marie Joseph savait quand il
était contreproductif de s’opposer ouvertement à un Conseil d’administration.
Quand une bataille est perdue, il est préférable de se rallier au camp qui
l’emporte et de faire sienne l’idée combattue afin d’avoir la possibilité de la
faire évoluer. Madame de St Foix était apparemment venue avec une solution
toute prête.
–« Nous pourrions faire
appel à des spécialistes des méthodes éducatives qui pourraient observer vos
pratiques et nous faire quelques recommandations dont nous déciderions, dans
cette instance, du bien-fondé et de leur éventuelle application. »
Sœur Marie Joseph fit contre
bonne fortune, bon cœur. La proposition avait pour avantage de lui laisser du
temps pour influer sur le contenu des propositions. Madame de St Foix n’était
pas encore allée au bout de son idée.
–« Tenez, par exemple, il
serait bon de savoir si la rigueur des châtiments corporels appliqués aux
élèves désobéissants ou ayant des résultats scolaires insuffisants, sont des
facteurs favorisant la réussite scolaire. »
Sœur Marie Joseph pâlit. En fait
de châtiment corporel, c’est la fessée que recevaient garçons et filles, quel
que soit leur âge, quand leur comportement la rendaient nécessaire. Cette
punition était au cœur de l’identité pédagogique de St Marie.
–« Peut-être serait-il
également bon de voir si le port de l’uniforme est encore une nécessité,
poursuivit Madame de St Foix. »
Madame de St Foix menait une
attaque en règle sur les fondements de St Marie. Rien qu’à l’idée de voir les
élèves déambuler dans les couloirs en tenue de ville, Sœur Marie Joseph eut un haut-le-cœur.
C’est l’autorité des professeurs qui était visée.
Sœur Marie Joseph se rappela
alors que Madame de St Foix avait été pensionnaire dans cet établissement, il y
a plus de vingt ans. Sans doute gardait-elle quelques souvenirs douloureux de
quelques séances de discipline qu’elle avait eu à subir. La directrice se
promit de vérifier, dans le dossier scolaire de cette ancienne élève, ce qu’il
en avait été. Cette information devait encore se trouver dans les archives à
condition de chercher un peu. Il était temps de reprendre la main avant que
Madame de St Foix ne sorte de son chapeau un consultant de son choix qui serait
alors probablement incontrôlable.
–« Si vous en êtes d’accord,
s’empressa de dire la Sœur directrice alors que Madame de St Foix laissait un
blanc, je vous propose de trouver avec un laboratoire universitaire en sciences
de l’éducation afin de leur commander une étude sur nos méthodes
pédagogiques. »
Sœur Marie Joseph avait encore
une certaine autorité sur son Conseil d’Administration. Sa proposition qui lui
permettait de s’emparer de la situation pour la faire évoluer à sa guise. Elle
fut suivie à l’unanimité. Même Madame de St Foix apporta son assentiment à
cette suggestion bien qu’elle eût visiblement envie de garder l’initiative. Chacune
des deux femmes devait ménager l’autre. Madame de St Foix ne pouvait
ouvertement s’opposer à une directrice qui avait donné toute satisfaction
jusqu’à maintenant et la directrice ne pouvait négliger une si importante
donatrice, même si son arrivée sur ce terrain était récente.
Dès le lendemain, Sœur Marie
Joseph s’attela à la tâche. Il s’agissait de trouver un laboratoire
universitaire qui acceptait de s’engager dans cette recherche qui devait
débuter à la rentrée scolaire, c’est-à-dire dans moins de deux semaines. Les
possibilités financières de la fondation résoudraient sans doute facilement
cette question. Tous les laboratoires universitaires courraient après ce gendre
de contrat de recherche qui leur assurait des subsides bienvenus. Sœur Marie Joseph
monterait ainsi sa bonne volonté à appliquer les décisions du Conseil.
Il serait certainement plus
difficile de trouver des chercheurs qui ne seraient pas des inconditionnels des
méthodes progressistes. Avoir accès à tous les lieux à n’importe quel moment
serait une aubaine pour bon nombre d’entre eux. Sœur Marie Joseph les voyait
déjà dénoncer publiquement les méthodes qui faisaient la réussite de St Marie.
Cela serait fatal. La discrétion avait permis de continuer d’appliquer les
mêmes méthodes que celles qui étaient généralisées il y a encore moins de
cinquante ans. Les parents y trouvaient leur compte. St Marie permettait de
remettre dans le droit chemin leurs enfants quand tout le reste avait échoué.
Beaucoup des élèves, une fois sorti de l’institution, reconnaissaient qu’ils
devaient leur réussite à l’autorité qui leur était imposée, aussi douloureuse
et embarrassante qu’elle ait pu être parfois.
Sœur Marie Joseph fit appel à une
ancienne condisciple de l’université. Celle-ci l’aiguilla vers un laboratoire
dirigé par une femme dont les travaux étaient reconnus dans le milieu de
l’éducation, la professeure Girard, qui avait une vision traditionnelle de
l’enseignement. Madame Bonnet, professeure à l’université fut enthousiasmée par
le projet, d’autant plus quand elle comprit de quel genre d’école il
s’agissait. Elle assura la directrice qu’elle avait sous la main un post
doctorant qui cherchait un terrain de recherche. Il ferait l’affaire. En moins
d’une semaine, la convention fut signée et il fut convenu que le consultant se
présenterait le jour de la pré-rentrée pour prendre contact avec les
protagonistes qu’il observerait durant les quatre prochain mois. Il fut convenu
que le rapport final serait rendu avant les vacances de Noël.
C’est ainsi que moi, Axel
Fournier, post doctorant, la petite trentaine, je fis mon entrée à St Marie
Le prochain épisode ... soyez patient, il arrive bientôt.
Le prochain épisode ... soyez patient, il arrive bientôt.
ce début semble très prometteur, bonne idée
RépondreSupprimerBonjour Marc,
SupprimerSi ce début vous agréée, nous devrions faire un long bout de chemin avec Axel.
Cette histoire est inspirée d'un récit, en anglais, lu sur internet et intitulée "the new wife's headmaster". Il s'agissait, comme son nom l'indique, de la femme du principal qui pour faire évoluer les méthodes éducatives, reposant sur les châtiments corporels, se mêlait aux élèves et ...
Il n'y avait qu'un premier chapitre qui laissait tous les personnages en plan et je n'ai jamais trouvé la suite.
Dans ce récit, tout est transposé, enrichit (je l'espère) pour correspondre à la ligne éditoriale du blog.
Bonne lecture.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Lier le monde des consultants à celui de la fessée ne peut qu'être passionnant!
RépondreSupprimerBonjour Anonyme,
SupprimerJe ne sais pas ce qu'en penserait Axel.
Sans doute son opinion varierait-elle au fur et à mesure de la progression du récit.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Très beau récit avec beaucoup de détails sur les fessées... a continuer
SupprimerBonjour, lecteur anonyme,
SupprimerEt bien cela tombe bien ! le récit continue. Nous en sommes au 80ème épisode publié et il en reste quelque-uns. Bonne lecture !
Au plaisir de vous lire,
JLG.
je lis tous les matins ton blog et je te remercie pour les moments et les histoires que l'on peut y lire.Je sais la somme de travail que représente la tenue et la vitalité d'un blog et je suis conscient des efforts quetu dois fournir pour le faire vivre. Tes histoires sont toujours très poussées et excellentes.Pour ma part, ayant été élevé par des parents aimants mais sévères qui connaissaient et employaient fréquemment le martinet(entre autres) je me retrouve fort bien dans tes récits.Je vis aussi une relation plus ou moins( plutôt plus d'ailleurs!!!!) basée sur la fessée reçue..alors j'apprecie enormement ce que je lis sur ton blog. Merci pour la suite .J'espere que ce commentaire ne sera pas en double car la procédure pour s'identifier est un peu " bizarre" et j'ai peur d'avoir ecris eplusieurs fois. Si c'est le cas....merci
RépondreSupprimerBonsoir Jean,
SupprimerNous sommes donc, au moins deux, à regarder le blog tous les matins.
Je te remercie du commentaire. Cela aide à maintenir le rythme qui, dans un blog, demande à tenir la distance.
Tu fais état de situations vécues au cours desquelles tu reçois la fessée. Pourquoi ne les transformes-tu pas en récits ?
Au plaisir de te lire,
JLG.
Merci JLG....j'ai dejà publié plusieurs recits relatant mes souvenirs sur un autre blog.....dans mes souvenirs 3 ou 4 textes....je pense qu'il ne serait pas tres correct de ma part de les faire republier ici?qu'en penses tu???
RépondreSupprimerBonjour Jean,
SupprimerS'ils ont été publiés (sur quel site ?), je ne trouve pas nécessaire de recommencer ici. Je tiens à ce que les articles de mon blog apportent de la nouveauté. Il est trop courant, sur internet, que les mêmes contenus, textes et images, tournent en boucle et soient repris sans fin d'un site à l'autre.
De plus, peut se présenter une autre difficulté. S'il s'agit de fessées dont le bénéficiaire principal est un enfant, je ne pourrais pas le diffuser sur mon site. Cela ne correspondrait pas à la ligne éditoriale de ce blog.
Je pensais plutôt à des récits extrapolés à partir de ta vie d'adulte.
Au plaisir de te lire,
JLG.
j'ai aussi emis quelques recits concernant mes experiences en tant qu'adulte... cela fait bien longtemps et dans la relation que j'entretenais à l'epoque avec ma maîtresse ( dans tous les sens du terme)la fessée etait un plus qui precedait ou suivait des seances de sexe avec parfois partenaire exterieur....cela,c'etait le cas général. Il lui arrivait aussi de me fesser pour des attitudes des mots ou des bouderies voire des choses qu'elle m'avait demandé de faire et que pour X raison je ne faisait pas.les fessées alors se commencaient à la main, puis attaché le buste penché sur une table puis sur un prie Dieu que nos avions acheté, la tawse le martinet ,la cuillere en bois la brosse et parfois(huereusementà la canne permettaient de poursuivre la fessée qui etait à ce moment là punitive et tres douloureuse....Actuellement, j'avoue prendre bien plus de plaisir à lire qu'à de nouveau ecrire...pour le moment.Mais je te remercie de cette proposition, et qui sait, si le demon de l'ecriture me reprenait, je publierais bie nsur sur ton blog.
RépondreSupprimeramicalement.
jean
Jean,
SupprimerA ta disposition, quand tu le souhaiteras.
En attendant, bonne lecture !
Au plaisir de te lire,
JLG.
Je fais mon retour...ca commence bien...tres bien même...les châtiments corporels vont être de retour...enfin ! j'attends avec impatience la suite.
RépondreSupprimerJe sens que M Fournier ne va pas s'ennuyer. pourvu qu'il vienne avec son martinet...et qu'il y ait des vilaines filles à punir.
Bonjour Gege,
SupprimerAttendons la suite, mais je ne suis pas certain que vous ayez tout compris sur la ligne éditoriale de ce blog. Lisez la page "la fessée et moi"
Au plaisir de vous lire,
JLG.