Mes premiers pas dans l’univers
de St Marie furent on ne peut plus prudents. Je savais déjà que j’étais sous la
surveillance constante des enseignantes qui n’attendaient qu’un faux pas de ma
part pour m’expulser loin de leur champ d’action quotidien.
Je fus surpris de la prudence
qu’adoptèrent les élèves lors de mon arrivée. J’étais pour eux un objet non
identifié, dont le statut n’était pas très clair, dans cet univers où le monde
se divisait en deux : ceux qui donnaient la fessée et ceux qui le
recevaient. Ils ne savaient pas de quel côté j’étais. Il était difficilement
concevable que je sois quelque part entre les deux, là où, normalement, il n’y
avait personne.
J’abordais avec précaution les
différents espaces de l’école. Il régnait partout une atmosphère de retenue qui
dénotait avec la plupart des établissements qui accueillaient des enfants et
des jeunes d’âges équivalents. Il y avait des rires et des courses (uniquement
dans la cour) et des chamailleries, comme partout ailleurs, mais chacun, quel
que soit son âge, contenait ses réactions et ses émotions en en édulcorant les
extrémités les plus exubérantes. Cela donnait l’impression d’une société
civilisée où chacun laissait une place à l’autre. Les rivalités qui
apparaissent dans beaucoup de groupes d’enfant, étaient ici traitées avec
courtoisie.
Il faut dire que les débordements
étaient traités avec une promptitude et une sévérité qui me laissa pantois.
Lors de la première récréation à laquelle j’assistais, une jeune fille qui
devait avoir 15 ou 16 ans, poussa une de ses condisciples qui, perdant
l’équilibre, chuta sur les fesses. C’était une réaction un peu vive pour
ponctuer une discussion animée. J’étais à proximité et je n’avais pas eu
l’impression d’une intention de faire tomber sa camarade. Ce fut à cette
occasion que j’ai assisté, pour la première fois à une fessée. L’écho du cri
que la jeune fille avait poussé en atterrissant sur ses fesses avait à peine eu
le temps de s’éteindre que la Sœur qui surveillait la cour était déjà présente.
« Qui a poussé Delphine,
s’enquis la religieuse ? »
Elle n’eut pas à chercher bien
loin. La coupable se tenait à proximité, blanche comme un linge, les yeux déjà
plein de larmes.
« Est-ce vous
Catherine ? »
Il n’y eut aucune tentative de
dénégation. D’une voix étranglée, celle qui s’était dénoncée elle-même,
confirma son implication. Elle ne tenta pas de se justifier.
« Venez ici, ordonna la
surveillante en désignant le sol à ses pieds. »
Catherine, puisque tel était son
nom, n’eut pas une seconde d’hésitation. Elle se rendit à la convocation de la
religieuse. Celle-ci entoura la taille de la jeune fille de son bras gauche et
la courba sous son bras. Elle releva la jupe jusqu’à ce que la culotte de la
jeune fille soit totalement dégagée du tissu protecteur qui la dissimulait
jusqu’à maintenant. Sans marquer la moindre pause, la surveillante glissa son
pouce sous l’élastique de la culotte et le fit glisser jusqu’à mi-cuisses.
Il n’y eut pas une protestation,
pas un grognement de protestation ou d’indignation, ni de la part de la punie, ni de de celui des spectateurs qui assistaient à la scène. Pour ma part, je
restais abasourdi, mais ce sentiment de stupéfaction ne semblait pas partagé
par les personnes qui m’entouraient. La scène que je trouvais ahurissante,
paraissait normale et sans doute habituelle pour mes voisins et voisines.
La Sœur leva son bras à hauteur
de son visage et abattit sa main sur les fesses de Catherine qui réagit par un
cri étouffé. C’est sur l’autre fesse que la Sœur asséna la deuxième claque,
puis elle prit un rythme régulier détachant bien chaque claque et en y mettant
une énergie certaine.
Les réactions de Catherine se
firent rapidement bien plus vives. Elle cria et supplia quasiment dès le début
du châtiment. Elle se tortillait sous le bras de la religieuse et elle
remontait ses pieds, l’un après l’autre, vers ses fesses nues, comme pour
vouloir les protéger sans aller au bout de son mouvement. Ces mouvements réflexes
ne gênaient pas l’administration de la correction. Catherine passa
insensiblement des cris et des suppliques aux larmes qui coulèrent bientôt sans
retenue. Elle sanglotait quand la Sœur relâcha la jeune fille.
En se relevant, sa jupe retomba,
dissimulant de nouveau ses fesses.
« Relevez donc votre jupe,
régit la surveillante, il faut que chacun puisse voir la rougeur de vos
fesse. »
Catherine obéit sans attendre. Je
n’avais pas prêté attention à ce « détail ». Ses fesses étaient
fortement rougies. La main de la religieuse avait suffi pour enflammer le
postérieur de Catherine et lui donner une couleur rouge soutenue.
« Allez donc vous mettre au
piquet. Vous y resterez, dans cette tenue, jusqu’à la fin de la récréation.
Vous êtes une ancienne, vous savez comment cela se passe. »
La jeune fille se dirigeait vers
le lieu de sa pénitence quand elle fut rappelée.
« Votre carnet, jeune
fille. »
La religieuse tendait la main.
Catherine sortit un carnet de la poche située sur le devant de sa jupe et le
remit à la surveillante. Puis elle reprit la direction du piquet. Une fois sous
le préau, elle mit son nez en contact avec le mur, puis elle coinça l’arrière
de sa jupe sous la ceinture dégageant complètement ses fesses. Enfin, elle mit
ses mains sur sa tête et se tint immobile.
« Dites-moi, Delphine,
interrogea la surveillante en se tournant vers l’autre protagoniste de
l’altercation, pouvez-vous m’expliquer ce qui s’est passé ? »
Le malaise de la jeune fille
était évident.
« C’est que, ma Sœur,
j’étais … enfin c’est … il se trouve que …
– Ce que vous voulez dire ne
semble pas très clair, soyez un peu plus explicite.
– Eh bien, … ce n’est pas de ma
faute, je ne faisais rien … oui, ce n’est pas moi qui …
– J’attire votre attention, la
coupa la surveillante, sur le fait qu’il serait préférable que vous ne mentiez
pas. Vous en connaissez les conséquences lorsque le mensonge est
découvert. »
La Sœur avait la situation bien
en main. Elle laissa passer une poignée de secondes de silence.
" Vous êtes bien consciente que
votre version doit être cohérente à celle que Catherine aura l’occasion de me
confier, dès qu’elle sera autorisée à quitter le piquet. »
Je vis la jeune fille blêmir.
Elle baissa les yeux qui se mouillèrent de larmes.
« Je lui ai parlé de la
fessée qu’elle a reçue en classe, ce matin.
– Et c’est tout ?
– Non je lui ai dit que j’avais
vu ses fesses."
Comme Delphine ne continuait pas
son récit, la surveillante prit le relais.
« En fait, vous vous êtes
moquée de votre camarade parce qu’elle a reçu une fessée en classe ce matin.
Est-ce bien cela ?
– Oui, ma Sœur, répondit Delphine
d’une toute petite voix.
– Vous partagez donc la
responsabilité de ce qui s’est passé. Est-ce que je me trompe ?
– Non ma Sœur.
– Bon, nous avons fait un grand
pas. Il est donc logique que vous partagiez la punition de votre camarade.
Sommes-nous bien d’accord ?
– Oui, ma Sœur. »
La religieuse attrapa la jeune
fille par le poignet et la rapprocha d’elle. Elle la ploya sous son coude et,
comme elle l’avait fait précédemment, elle releva la jupe pour découvrir
largement la culotte de la jeune fille, puis elle la baissa jusqu’au creux des
genoux. Elle commença alors la fessée en alternant les claques entre la fesse
gauche et la droite. La jeune fille éclata en sanglots. Puis, la fessée se
poursuivant un petit moment, elle se tortillait et battait des pieds comme sa
camarade l’avait fait quelques instant auparavant et comme elle, elle se
gardait bien de gêner l’administration de la correction. Elle avait reçu un
châtiment équivalant à celui de Catherine, quand la Sœur stoppa l’avalanche de
claques, sans relâcher la jeune fille.
« Sachez, jeune fille, qu’à
St Marie, tout élève qui se moque d’un autre, en particulier parce qu’il a reçu
une fessée, est immédiatement puni. Que cela vous serve de leçon. »
La fessée reprit, ainsi que les
cris et les pleurs de Delphine. La surveillante fessait maintenant la jeune
fille sur le haut de ses cuisses qui prirent rapidement la même couleur que son
postérieur. Aux cris redoublés de Delphine, on pouvait supposer qu’il
s’agissait là d’une zone particulièrement sensible.
La fessée achevée, la
surveillante redressa la jeune fille.
« Votre jupe ! »
Celle-ci était retombée à sa
place, ce que Delphine rectifia le plus vite possible en la relevant au-dessus
de ses reins.
« Allez dons rejoindre
votre camarade au piquet. Vous y serez sans doute plus compatissante avec les
autres quand ils reçoivent la fessée. »
Delphine n’hésita pas elle partit
précipitamment vers le piquet. Elle avait fait la moitié du chemin quand elle
fut rappelée.
« Revenez ici ! »
La Sœur attendit que la jeune
fille fût de nouveau à ses pieds.
–« N’avez-vous pas oublié
quelque chose ?
- Oh, fit-elle. »
Elle sortit de la poche de sa
pupe un carnet qu’elle remit à la surveillante qui la fit pivoter et lui asséna
une série de claque sur les fesses qui ponctuaient chacun de ses mots.
« Quand … on a … reçu une
fessée, … on doit … donner son carnet … à la personne … qui a pris … le soin …
de vous corriger… est-ce compris…
– Aïe, … oui ma Sœur … aïe
… »
Delphine marcha encore plus vite
vers le piquet qu’elle l’avait fait la première fois, aussi vite que sa
culotte, entourant ses genoux, le lui permettait. Elle y prit la pose,
identique à celle de Catherine.
Autour de moi, les conversations
reprirent, reléguant cet intermède au rang d’un incident banal. Je fus le seul,
me sembla-t-il, à éprouver le besoin de faire part de mon ébahissement et de
connaitre le sentiment de mes voisins, une réaction bien naturelle, j’en eus
l’impression, pour évacuer la tension créée par un événement singulier et
dramatique auquel on vient d’assister de près. Cette correction, une fois
terminée, était classée, par tous les spectateurs présents, dans les incidents
mineurs. Sauf pour Catherine et Delphine, je le suppose, qui, les fesses
exposées et encore largement colorées, pleuraient encore tout en gardant une
immobilité parfaite.
A posteriori, je me rendis compte
de l’obéissance scrupuleuse aux ordres de la religieuse que supposait une telle
scène. Je constatais, durant tout mon séjour à St Marie, que c’était une règle
qui ne souffrait pas d’exception. Une demande exprimée par une « grande
personne » comme on les appelait dans cette institution, était satisfaite
sans délai par l’élève auquel elle s’adressait. Cela s’appliquait, bien
évidemment, s’il fallait être déculotté et subir une fessée.
Il est difficile de donner
simplement une appréciation sur le rythme des fessées auxquelles j’assistais
dans les premiers jours de mon observation. Elles étaient ni extrêmement fréquentes,
ni très rares. J’assistais toutefois à plus d’une fessée par jour. Elles se
déroulaient dans des lieux les plus divers et à tous les moments de la journée.
Chaque faute, quelle que soit sa gravité se concluait par une fessée déculottée
donnée immédiatement et sur place par l’adulte qui avait relevé le méfait. La
sévérité du châtiment était proportionnée à l’importance de ce qui l’avait
motivé.
Je fus le témoin, dès le premier
jour, d’une punition dont la rigueur m’impressionna.
J’avais été convié à dîner par la
directrice, afin, me dit-elle, que je puisse me familiariser rapidement avec
toutes les facettes de la vie à St Marie. Bien qu’étant dans la même salle que
les élèves, les professeurs dînaient à part, sur une estrade, ce qui leur
permettait de voir ce qui se passait y compris dans le fond de la salle. Si les
« grandes personnes » devisaient entre elles, les élèves étaient
totalement silencieux. Même le bruit des couverts semblait feutré par les
précautions que l’on prenait à les poser.
Dans ce silence recueilli,
l’éclat qui retentit au milieu du repas, prit l’allure d’un tumulte. Il était
provoqué par un jeune homme qui, tiré par l’oreille, se levait précipitamment
du banc sur lequel il était assis. Sœur Danièle qui surveillait le repas amena
le garçon au bout de l’alignement de tables. Là, il y avait une chaise
inoccupée. Elle s’y assit et sans plus attendre, elle déboutonna le pantalon du
garçon et le baissa jusque sur ses mollets.
J’avais cru, tout d’abord, qu’il
s’agissait d’un adolescent qui avait poussé prématurément tout en hauteur.
Lorsqu’il fut plus près de nous, je rectifiais mon appréciation. Il avait une
vingtaine d’années bien passées, sans doute près de vingt-cinq. Il était clair
qu’il s’agissait d’une personne majeure.
Sœur Danièle lui baissa alors la
culotte.
« Je vois que vos
bavardages pendant les repas continuent, mon garçon ! La fessée reçue la
semaine dernière n’a pas dû faire suffisamment impression. Elle était sans
doute trop clémente. Je vais rectifier cela. Allez donc me chercher la
règle ! »
Sœur Danièle désignait le mur,
tout à côté de la porte du réfectoire. Il y avait là, suspendue à un clou, une
règle plate en bois dont j’estimais la longueur à quarante centimètres. Le
jeune homme parcourut la dizaine de mètres qui le séparait de l’instrument
requis par Sœur Danièle. On aurait pu croire qu’il était indifférent à
l’impudeur de sa tenue, alors qu’il traversait la pièce en offrant à la vue de
tous ses fesses nues et son pénis érigé balançait de droite à gauche à chaque
pas qu’il faisait. Lorsqu’il passa devant moi, je pus voir distinctement sa
pâleur, mais également les larmes qui embuaient ses yeux. Pour lui, la punition
avait commencé au moment où Sœur Danièle l’avait déculotté et, à son attitude,
on pouvait juger qu’elle était déjà des plus sévères.
De retour près de la religieuse
qui l’attendait, il lui tendit l’instrument de son châtiment imminent. Sœur
Danièle ne laissa pas traîner l’affaire. Elle le coucha sur ses genoux et la
règle commença sa danse sur les fesses du jeune homme. A chaque contact de la
règle avec les fesses, il y avait un double écho. Le claquement sec du bois
retentissait dans la pièce et était renvoyé avec un léger écho dans toute la
pièce. En même temps, le garçon laissait échapper un cri qui emplissait
l’espace sonore. Le bruit qui en résultait était amplifié et doublé par l’écho,
ce qui augmentait l’impression de sévérité, alors que la correction que
recevait le jeune adulte, couché sur les genoux de sa correctrice, n’avait pas
besoin de cela pour être impressionnante.
Durant les premiers instants de
la fessée, le bruit qu’elle provoquait s’organisait en un rythme
régulier : deux temps forts, le son de la règle et le cri du jeune homme,
suivis de deux temps faibles provoqués par l’écho. Cela donnait le sentiment de
la recherche, par les deux protagonistes se répondant, d’un tempo harmonieux.
Ce fut le jeune homme qui, le
premier, rompit cette harmonie. Ses cris se firent plus prolongés, puis ils
s’achevèrent en sanglots dont le son chevauchait celui de la règle quand elle
s’abattait de nouveau sur ses fesses. Puis Sœur Danièle changea de rythme en
accélérant considérablement la fréquence des coups de règle qu’elle abattait
sur les fesses nues à sa disposition. Il n’y eut bientôt plus aucune harmonie. La
fessée continua dans un tintamarre qui soulignait parfaitement la rigueur du
châtiment.
Le jeune homme, qui était bien
plus grand que sa correctrice, ne cherchait pas à se dégager de cette situation
qui était à la fois humiliante et très douloureuse. Il se contentait de battre
des pieds, d’écarter puis de resserrer ses jambes. Sœur Danièle ne faisait pas
d’effort particulier pour le maintenir en place. Sa main posée à plat sur le
dos du garçon servait tout au plus à éviter que la chemise vienne recouvrir les
fesses.
J’étais fasciné par la scène qui
se déroulait sous les yeux. Je me sentais bien plus concerné que lorsque,
pendant la récréation, les deux jeunes filles avaient été corrigées. Là, nous
étions tous deux du même sexe et, au premier regard, la différence d’âge entre
lui et moi ne semblait pas si évidente que cela. Pendant quelques secondes, je
m’imaginais à sa place. S’il m’était difficile de me représenter la douleur
provoquée par une telle fessée, je ressentais presque physiquement la honte de
me trouver dans une position analogue bien qu’en en étant simple spectateur. Je
me sentis rougir ce qui s’amplifia encore quand je me rendis compte que mes
voisines pouvaient s’en apercevoir.
La fessée cessa sans que je
puisse en estimer la durée. Le jeune homme avait les fesses cramoisies. Il
resta en position, sans que ses pleurs se calment, jusqu’à ce que Sœur Danièle
lui ordonne de se lever. De retour à la position debout, il semblait bien plus
jeune avec son visage inondé de larmes et son sexe qui pendait flasque entre
ses jambes.
« Filez au piquet, garçon
désobéissant ! »
Sœur Danièle accompagna sa
consigne d’une claque de sa main nue sur les cuisses du jeune homme.
« Raccrochez la règle à sa
place. Nous en aurons bientôt de nouveau usage. Placez-vous au piquet tout à
côté. Au cas où il vous prendrait l’idée de n’être pas parfaitement sage
pendant votre pénitence, j’aurai moins loin à aller la chercher. »
Le garçon, ou plutôt l’adulte
qu’il était en réalité, resta au coin jusqu’à la fin du repas. Comme les deux
jeunes filles l’avaient fait, il conserva une immobilité scrupuleuse.
Le repas, un moment suspendu
pendant la correction reprit son cours sans en avoir été exagérément perturbé.
La plupart de élèves, après avoir suivi des yeux le déplacement du puni
jusqu’au mur où il se tenait maintenant, revinrent à ce qu’il y avait dans leur
assiette. J’avais une nouvelle fois la preuve que, d’avoir un élève adulte au
piquet, la culotte baissée et les fesses écarlates, ne représentait un
événement remarquable pour personne. Cela se déroulait dans l’indifférence
générale.
Je remarquais cependant, qu’avant
de le libérer, Sœur Danièle réclama quelque chose au jeune homme. Il se baissa
et sortit de la poche de son pantalon un carnet qu’il donna à la religieuse.
Celle-ci claque les fesses du garçon une bonne vingtaine de fois de chaque côté
avant de noter quelques mots sur le carnet qui lui avait été remis. Puis, elle
le lui rendit. Il dut alors recevoir l’autorisation de se reculotter, ce qu’il
fit avec soin.
Je crois que j’étais le seul à
être troublé par l’incongruité de la situation. J’avais du mal à reprendre mes
esprits et je restais silencieux jusqu’à la fin du repas. Dès que je le pus, je
pris congé auprès de la directrice.
« J’espère que vous avez pu
vous faire une idée de nos méthodes et de leur efficacité.
– Oui, Madame, balbutiais-je.
– Je préfèrerai que vous me
disiez « ma Sœur », à moi et à toutes les religieuses de cet
établissement. C’est l’usage et tout le monde s’y conforme. Est-ce
compris ?
– Euh, oui, oui ma Sœur. »
Le ton que la directrice avait
employé n’évoquait pas une demande, mais plutôt une exigence. J’avais obéi par
réflexe. Encore perturbé par la fessée à laquelle je venais d’assister, je ne
me sentais pas les ressources suffisantes pour contester cet acte d’autorité.
J’empruntais les transports en
commun pour rentrer dans l’appartement que je louais avec une collègue de
l’université et l’un de ses amis.
Je me disais en moi-même que
j’avais été chanceux de ne pas avoir eu, durant mon parcours scolaire, à
fréquenter ce genre d’établissement. Celui dans lesquels j’avais fait mes
études secondaires se contentait de nous infliger des heures de retenue. Je
trouvais à l’époque, ce genre de sanction tout à fait disproportionnées et
inadaptées à mon âge. Qu’aurai-je pensé dans un établissement comme St
Marie !
Je me remémorais les quelques
claques reçues sur le fond du pantalon alors que j’étais encore petit. Au
regard de ce qui se pratiquait à St Marie, elles ne pouvaient pas être
décemment qualifiée de fessée.
A la réflexion, je dus convenir
que les élèves s’étaient apparemment adaptés au fait de recevoir la fessée.
Cela semblait faire partie de la norme dans cet établissement qui n’était plus
questionnée par personne. Chacun s’y soumettait, comme à un mal nécessaire.
Le premier épisode : introduction
l'épisode précédent : chapitre 1
Le prochain épisode : chapitre 3
Le prochain épisode : chapitre 3
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.