dimanche 20 août 2017

Axel, consultant à St Marie - chapitre 2

Mes premiers pas dans l’univers de St Marie furent on ne peut plus prudents. Je savais déjà que j’étais sous la surveillance constante des enseignantes qui n’attendaient qu’un faux pas de ma part pour m’expulser loin de leur champ d’action quotidien.
Je fus surpris de la prudence qu’adoptèrent les élèves lors de mon arrivée. J’étais pour eux un objet non identifié, dont le statut n’était pas très clair, dans cet univers où le monde se divisait en deux : ceux qui donnaient la fessée et ceux qui le recevaient. Ils ne savaient pas de quel côté j’étais. Il était difficilement concevable que je sois quelque part entre les deux, là où, normalement, il n’y avait personne.

J’abordais avec précaution les différents espaces de l’école. Il régnait partout une atmosphère de retenue qui dénotait avec la plupart des établissements qui accueillaient des enfants et des jeunes d’âges équivalents. Il y avait des rires et des courses (uniquement dans la cour) et des chamailleries, comme partout ailleurs, mais chacun, quel que soit son âge, contenait ses réactions et ses émotions en en édulcorant les extrémités les plus exubérantes. Cela donnait l’impression d’une société civilisée où chacun laissait une place à l’autre. Les rivalités qui apparaissent dans beaucoup de groupes d’enfant, étaient ici traitées avec courtoisie.

Il faut dire que les débordements étaient traités avec une promptitude et une sévérité qui me laissa pantois. Lors de la première récréation à laquelle j’assistais, une jeune fille qui devait avoir 15 ou 16 ans, poussa une de ses condisciples qui, perdant l’équilibre, chuta sur les fesses. C’était une réaction un peu vive pour ponctuer une discussion animée. J’étais à proximité et je n’avais pas eu l’impression d’une intention de faire tomber sa camarade. Ce fut à cette occasion que j’ai assisté, pour la première fois à une fessée. L’écho du cri que la jeune fille avait poussé en atterrissant sur ses fesses avait à peine eu le temps de s’éteindre que la Sœur qui surveillait la cour était déjà présente.
« Qui a poussé Delphine, s’enquis la religieuse ? »
Elle n’eut pas à chercher bien loin. La coupable se tenait à proximité, blanche comme un linge, les yeux déjà plein de larmes.
« Est-ce vous Catherine ? »
Il n’y eut aucune tentative de dénégation. D’une voix étranglée, celle qui s’était dénoncée elle-même, confirma son implication. Elle ne tenta pas de se justifier.
« Venez ici, ordonna la surveillante en désignant le sol à ses pieds. »
Catherine, puisque tel était son nom, n’eut pas une seconde d’hésitation. Elle se rendit à la convocation de la religieuse. Celle-ci entoura la taille de la jeune fille de son bras gauche et la courba sous son bras. Elle releva la jupe jusqu’à ce que la culotte de la jeune fille soit totalement dégagée du tissu protecteur qui la dissimulait jusqu’à maintenant. Sans marquer la moindre pause, la surveillante glissa son pouce sous l’élastique de la culotte et le fit glisser jusqu’à mi-cuisses.
Il n’y eut pas une protestation, pas un grognement de protestation ou d’indignation, ni de la part de la punie, ni de de celui des spectateurs qui assistaient à la scène. Pour ma part, je restais abasourdi, mais ce sentiment de stupéfaction ne semblait pas partagé par les personnes qui m’entouraient. La scène que je trouvais ahurissante, paraissait normale et sans doute habituelle pour mes voisins et voisines.
La Sœur leva son bras à hauteur de son visage et abattit sa main sur les fesses de Catherine qui réagit par un cri étouffé. C’est sur l’autre fesse que la Sœur asséna la deuxième claque, puis elle prit un rythme régulier détachant bien chaque claque et en y mettant une énergie certaine.
Les réactions de Catherine se firent rapidement bien plus vives. Elle cria et supplia quasiment dès le début du châtiment. Elle se tortillait sous le bras de la religieuse et elle remontait ses pieds, l’un après l’autre, vers ses fesses nues, comme pour vouloir les protéger sans aller au bout de son mouvement. Ces mouvements réflexes ne gênaient pas l’administration de la correction. Catherine passa insensiblement des cris et des suppliques aux larmes qui coulèrent bientôt sans retenue. Elle sanglotait quand la Sœur relâcha la jeune fille.
En se relevant, sa jupe retomba, dissimulant de nouveau ses fesses.
« Relevez donc votre jupe, régit la surveillante, il faut que chacun puisse voir la rougeur de vos fesse. »
Catherine obéit sans attendre. Je n’avais pas prêté attention à ce « détail ». Ses fesses étaient fortement rougies. La main de la religieuse avait suffi pour enflammer le postérieur de Catherine et lui donner une couleur rouge soutenue.
« Allez donc vous mettre au piquet. Vous y resterez, dans cette tenue, jusqu’à la fin de la récréation. Vous êtes une ancienne, vous savez comment cela se passe. »
La jeune fille se dirigeait vers le lieu de sa pénitence quand elle fut rappelée.
« Votre carnet, jeune fille. »
La religieuse tendait la main. Catherine sortit un carnet de la poche située sur le devant de sa jupe et le remit à la surveillante. Puis elle reprit la direction du piquet. Une fois sous le préau, elle mit son nez en contact avec le mur, puis elle coinça l’arrière de sa jupe sous la ceinture dégageant complètement ses fesses. Enfin, elle mit ses mains sur sa tête et se tint immobile.
« Dites-moi, Delphine, interrogea la surveillante en se tournant vers l’autre protagoniste de l’altercation, pouvez-vous m’expliquer ce qui s’est passé ? »
Le malaise de la jeune fille était évident.
« C’est que, ma Sœur, j’étais … enfin c’est … il se trouve que …
– Ce que vous voulez dire ne semble pas très clair, soyez un peu plus explicite.
– Eh bien, … ce n’est pas de ma faute, je ne faisais rien … oui, ce n’est pas moi qui …
– J’attire votre attention, la coupa la surveillante, sur le fait qu’il serait préférable que vous ne mentiez pas. Vous en connaissez les conséquences lorsque le mensonge est découvert. »
La Sœur avait la situation bien en main. Elle laissa passer une poignée de secondes de silence.
" Vous êtes bien consciente que votre version doit être cohérente à celle que Catherine aura l’occasion de me confier, dès qu’elle sera autorisée à quitter le piquet. »
Je vis la jeune fille blêmir. Elle baissa les yeux qui se mouillèrent de larmes.
« Je lui ai parlé de la fessée qu’elle a reçue en classe, ce matin.
– Et c’est tout ?
– Non je lui ai dit que j’avais vu ses fesses."
Comme Delphine ne continuait pas son récit, la surveillante prit le relais.
« En fait, vous vous êtes moquée de votre camarade parce qu’elle a reçu une fessée en classe ce matin. Est-ce bien cela ?
– Oui, ma Sœur, répondit Delphine d’une toute petite voix.
– Vous partagez donc la responsabilité de ce qui s’est passé. Est-ce que je me trompe ?
– Non ma Sœur.
– Bon, nous avons fait un grand pas. Il est donc logique que vous partagiez la punition de votre camarade. Sommes-nous bien d’accord ?
– Oui, ma Sœur. »
La religieuse attrapa la jeune fille par le poignet et la rapprocha d’elle. Elle la ploya sous son coude et, comme elle l’avait fait précédemment, elle releva la jupe pour découvrir largement la culotte de la jeune fille, puis elle la baissa jusqu’au creux des genoux. Elle commença alors la fessée en alternant les claques entre la fesse gauche et la droite. La jeune fille éclata en sanglots. Puis, la fessée se poursuivant un petit moment, elle se tortillait et battait des pieds comme sa camarade l’avait fait quelques instant auparavant et comme elle, elle se gardait bien de gêner l’administration de la correction. Elle avait reçu un châtiment équivalant à celui de Catherine, quand la Sœur stoppa l’avalanche de claques, sans relâcher la jeune fille.
« Sachez, jeune fille, qu’à St Marie, tout élève qui se moque d’un autre, en particulier parce qu’il a reçu une fessée, est immédiatement puni. Que cela vous serve de leçon. »
La fessée reprit, ainsi que les cris et les pleurs de Delphine. La surveillante fessait maintenant la jeune fille sur le haut de ses cuisses qui prirent rapidement la même couleur que son postérieur. Aux cris redoublés de Delphine, on pouvait supposer qu’il s’agissait là d’une zone particulièrement sensible.
La fessée achevée, la surveillante redressa la jeune fille.
« Votre jupe ! »
Celle-ci était retombée à sa place, ce que Delphine rectifia le plus vite possible en la relevant au-dessus de ses reins.
« Allez dons rejoindre votre camarade au piquet. Vous y serez sans doute plus compatissante avec les autres quand ils reçoivent la fessée. »
Delphine n’hésita pas elle partit précipitamment vers le piquet. Elle avait fait la moitié du chemin quand elle fut rappelée.
« Revenez ici ! »
La Sœur attendit que la jeune fille fût de nouveau à ses pieds.
–« N’avez-vous pas oublié quelque chose ?
- Oh, fit-elle. »
Elle sortit de la poche de sa pupe un carnet qu’elle remit à la surveillante qui la fit pivoter et lui asséna une série de claque sur les fesses qui ponctuaient chacun de ses mots.
« Quand … on a … reçu une fessée, … on doit … donner son carnet … à la personne … qui a pris … le soin … de vous corriger… est-ce compris…
– Aïe, … oui ma Sœur … aïe … »
Delphine marcha encore plus vite vers le piquet qu’elle l’avait fait la première fois, aussi vite que sa culotte, entourant ses genoux, le lui permettait. Elle y prit la pose, identique à celle de Catherine.

Autour de moi, les conversations reprirent, reléguant cet intermède au rang d’un incident banal. Je fus le seul, me sembla-t-il, à éprouver le besoin de faire part de mon ébahissement et de connaitre le sentiment de mes voisins, une réaction bien naturelle, j’en eus l’impression, pour évacuer la tension créée par un événement singulier et dramatique auquel on vient d’assister de près. Cette correction, une fois terminée, était classée, par tous les spectateurs présents, dans les incidents mineurs. Sauf pour Catherine et Delphine, je le suppose, qui, les fesses exposées et encore largement colorées, pleuraient encore tout en gardant une immobilité parfaite.

A posteriori, je me rendis compte de l’obéissance scrupuleuse aux ordres de la religieuse que supposait une telle scène. Je constatais, durant tout mon séjour à St Marie, que c’était une règle qui ne souffrait pas d’exception. Une demande exprimée par une « grande personne » comme on les appelait dans cette institution, était satisfaite sans délai par l’élève auquel elle s’adressait. Cela s’appliquait, bien évidemment, s’il fallait être déculotté et subir une fessée.
Il est difficile de donner simplement une appréciation sur le rythme des fessées auxquelles j’assistais dans les premiers jours de mon observation. Elles étaient ni extrêmement fréquentes, ni très rares. J’assistais toutefois à plus d’une fessée par jour. Elles se déroulaient dans des lieux les plus divers et à tous les moments de la journée. Chaque faute, quelle que soit sa gravité se concluait par une fessée déculottée donnée immédiatement et sur place par l’adulte qui avait relevé le méfait. La sévérité du châtiment était proportionnée à l’importance de ce qui l’avait motivé.

Je fus le témoin, dès le premier jour, d’une punition dont la rigueur m’impressionna.
J’avais été convié à dîner par la directrice, afin, me dit-elle, que je puisse me familiariser rapidement avec toutes les facettes de la vie à St Marie. Bien qu’étant dans la même salle que les élèves, les professeurs dînaient à part, sur une estrade, ce qui leur permettait de voir ce qui se passait y compris dans le fond de la salle. Si les « grandes personnes » devisaient entre elles, les élèves étaient totalement silencieux. Même le bruit des couverts semblait feutré par les précautions que l’on prenait à les poser.
Dans ce silence recueilli, l’éclat qui retentit au milieu du repas, prit l’allure d’un tumulte. Il était provoqué par un jeune homme qui, tiré par l’oreille, se levait précipitamment du banc sur lequel il était assis. Sœur Danièle qui surveillait le repas amena le garçon au bout de l’alignement de tables. Là, il y avait une chaise inoccupée. Elle s’y assit et sans plus attendre, elle déboutonna le pantalon du garçon et le baissa jusque sur ses mollets.
J’avais cru, tout d’abord, qu’il s’agissait d’un adolescent qui avait poussé prématurément tout en hauteur. Lorsqu’il fut plus près de nous, je rectifiais mon appréciation. Il avait une vingtaine d’années bien passées, sans doute près de vingt-cinq. Il était clair qu’il s’agissait d’une personne majeure.
Sœur Danièle lui baissa alors la culotte.
« Je vois que vos bavardages pendant les repas continuent, mon garçon ! La fessée reçue la semaine dernière n’a pas dû faire suffisamment impression. Elle était sans doute trop clémente. Je vais rectifier cela. Allez donc me chercher la règle ! »
Sœur Danièle désignait le mur, tout à côté de la porte du réfectoire. Il y avait là, suspendue à un clou, une règle plate en bois dont j’estimais la longueur à quarante centimètres. Le jeune homme parcourut la dizaine de mètres qui le séparait de l’instrument requis par Sœur Danièle. On aurait pu croire qu’il était indifférent à l’impudeur de sa tenue, alors qu’il traversait la pièce en offrant à la vue de tous ses fesses nues et son pénis érigé balançait de droite à gauche à chaque pas qu’il faisait. Lorsqu’il passa devant moi, je pus voir distinctement sa pâleur, mais également les larmes qui embuaient ses yeux. Pour lui, la punition avait commencé au moment où Sœur Danièle l’avait déculotté et, à son attitude, on pouvait juger qu’elle était déjà des plus sévères.
De retour près de la religieuse qui l’attendait, il lui tendit l’instrument de son châtiment imminent. Sœur Danièle ne laissa pas traîner l’affaire. Elle le coucha sur ses genoux et la règle commença sa danse sur les fesses du jeune homme. A chaque contact de la règle avec les fesses, il y avait un double écho. Le claquement sec du bois retentissait dans la pièce et était renvoyé avec un léger écho dans toute la pièce. En même temps, le garçon laissait échapper un cri qui emplissait l’espace sonore. Le bruit qui en résultait était amplifié et doublé par l’écho, ce qui augmentait l’impression de sévérité, alors que la correction que recevait le jeune adulte, couché sur les genoux de sa correctrice, n’avait pas besoin de cela pour être impressionnante.
Durant les premiers instants de la fessée, le bruit qu’elle provoquait s’organisait en un rythme régulier : deux temps forts, le son de la règle et le cri du jeune homme, suivis de deux temps faibles provoqués par l’écho. Cela donnait le sentiment de la recherche, par les deux protagonistes se répondant, d’un tempo harmonieux.
Ce fut le jeune homme qui, le premier, rompit cette harmonie. Ses cris se firent plus prolongés, puis ils s’achevèrent en sanglots dont le son chevauchait celui de la règle quand elle s’abattait de nouveau sur ses fesses. Puis Sœur Danièle changea de rythme en accélérant considérablement la fréquence des coups de règle qu’elle abattait sur les fesses nues à sa disposition. Il n’y eut bientôt plus aucune harmonie. La fessée continua dans un tintamarre qui soulignait parfaitement la rigueur du châtiment.
Le jeune homme, qui était bien plus grand que sa correctrice, ne cherchait pas à se dégager de cette situation qui était à la fois humiliante et très douloureuse. Il se contentait de battre des pieds, d’écarter puis de resserrer ses jambes. Sœur Danièle ne faisait pas d’effort particulier pour le maintenir en place. Sa main posée à plat sur le dos du garçon servait tout au plus à éviter que la chemise vienne recouvrir les fesses.
J’étais fasciné par la scène qui se déroulait sous les yeux. Je me sentais bien plus concerné que lorsque, pendant la récréation, les deux jeunes filles avaient été corrigées. Là, nous étions tous deux du même sexe et, au premier regard, la différence d’âge entre lui et moi ne semblait pas si évidente que cela. Pendant quelques secondes, je m’imaginais à sa place. S’il m’était difficile de me représenter la douleur provoquée par une telle fessée, je ressentais presque physiquement la honte de me trouver dans une position analogue bien qu’en en étant simple spectateur. Je me sentis rougir ce qui s’amplifia encore quand je me rendis compte que mes voisines pouvaient s’en apercevoir.
La fessée cessa sans que je puisse en estimer la durée. Le jeune homme avait les fesses cramoisies. Il resta en position, sans que ses pleurs se calment, jusqu’à ce que Sœur Danièle lui ordonne de se lever. De retour à la position debout, il semblait bien plus jeune avec son visage inondé de larmes et son sexe qui pendait flasque entre ses jambes.
« Filez au piquet, garçon désobéissant ! »
Sœur Danièle accompagna sa consigne d’une claque de sa main nue sur les cuisses du jeune homme.
« Raccrochez la règle à sa place. Nous en aurons bientôt de nouveau usage. Placez-vous au piquet tout à côté. Au cas où il vous prendrait l’idée de n’être pas parfaitement sage pendant votre pénitence, j’aurai moins loin à aller la chercher. »
Le garçon, ou plutôt l’adulte qu’il était en réalité, resta au coin jusqu’à la fin du repas. Comme les deux jeunes filles l’avaient fait, il conserva une immobilité scrupuleuse.

Le repas, un moment suspendu pendant la correction reprit son cours sans en avoir été exagérément perturbé. La plupart de élèves, après avoir suivi des yeux le déplacement du puni jusqu’au mur où il se tenait maintenant, revinrent à ce qu’il y avait dans leur assiette. J’avais une nouvelle fois la preuve que, d’avoir un élève adulte au piquet, la culotte baissée et les fesses écarlates, ne représentait un événement remarquable pour personne. Cela se déroulait dans l’indifférence générale.
Je remarquais cependant, qu’avant de le libérer, Sœur Danièle réclama quelque chose au jeune homme. Il se baissa et sortit de la poche de son pantalon un carnet qu’il donna à la religieuse. Celle-ci claque les fesses du garçon une bonne vingtaine de fois de chaque côté avant de noter quelques mots sur le carnet qui lui avait été remis. Puis, elle le lui rendit. Il dut alors recevoir l’autorisation de se reculotter, ce qu’il fit avec soin.
Je crois que j’étais le seul à être troublé par l’incongruité de la situation. J’avais du mal à reprendre mes esprits et je restais silencieux jusqu’à la fin du repas. Dès que je le pus, je pris congé auprès de la directrice.
« J’espère que vous avez pu vous faire une idée de nos méthodes et de leur efficacité.
– Oui, Madame, balbutiais-je.
– Je préfèrerai que vous me disiez « ma Sœur », à moi et à toutes les religieuses de cet établissement. C’est l’usage et tout le monde s’y conforme. Est-ce compris ?
– Euh, oui, oui ma Sœur. »
Le ton que la directrice avait employé n’évoquait pas une demande, mais plutôt une exigence. J’avais obéi par réflexe. Encore perturbé par la fessée à laquelle je venais d’assister, je ne me sentais pas les ressources suffisantes pour contester cet acte d’autorité.

J’empruntais les transports en commun pour rentrer dans l’appartement que je louais avec une collègue de l’université et l’un de ses amis.
Je me disais en moi-même que j’avais été chanceux de ne pas avoir eu, durant mon parcours scolaire, à fréquenter ce genre d’établissement. Celui dans lesquels j’avais fait mes études secondaires se contentait de nous infliger des heures de retenue. Je trouvais à l’époque, ce genre de sanction tout à fait disproportionnées et inadaptées à mon âge. Qu’aurai-je pensé dans un établissement comme St Marie !
Je me remémorais les quelques claques reçues sur le fond du pantalon alors que j’étais encore petit. Au regard de ce qui se pratiquait à St Marie, elles ne pouvaient pas être décemment qualifiée de fessée.

A la réflexion, je dus convenir que les élèves s’étaient apparemment adaptés au fait de recevoir la fessée. Cela semblait faire partie de la norme dans cet établissement qui n’était plus questionnée par personne. Chacun s’y soumettait, comme à un mal nécessaire.

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Le prochain épisode : chapitre 3

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