Maman Marianne s’activait pendant que Philippe était au coin. Il ne comprenait pas bien ce qu’elle faisait, mais il ne cessait de songer à la dernière déclaration de sa belle-mère. Ici, ce n’était pas sa chambre. Il voulait rester dans celle qu’il partageait avec Aurélie. Même s’ils n’étaient pas mariés, ils vivaient en couple depuis assez longtemps pour avoir le droit de dormir dans le même lit.
« Veux-tu te tenir tranquille, Philippe ! A moins que tu ne veuilles une autre fessée ? »
Tout
à la frustration qu’il ressentait suite à la décision de sa belle-mère, il ne
s’était pas rendu compte qu’il avait ponctué ses questions intérieures d’un
mouvement d’épaules. Cela n’avait pas échappé à Maman Marianne. Philippe se
figea. Il l’avait échappé belle. Cela ne l’empêchait de remâcher intérieurement
sa frustration.
Maman
Marianne allait et venait dans la chambre. Elle en sortait parfois, mais pour
revenir presque aussitôt. Philippe n’arrivait pas à décrypter ce qu’elle
faisait, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’essayer de deviner. Quand il était
au coin, il luttait contre le sentiment de perte de contrôle sur son
environnement. Il n’avait plus les moyens de savoir ce que faisaient les
personnes qui gravitaient dans son entourage, alors que lui subissait la
contrainte de devoir être immobile, en public, alors que sa tenue aurait dû
l’inciter à couvrir au plus vite ses fesses exposées.
D’un
autre côté, il comprenait combien était judicieuse la punition, que ce soit la
fessée ou la mise au coin qui avait suivi. Il découvrait un niveau d’exigence
vis-à-vis de lui-même qu’il n’avait encore jamais connu. Il couvrait tous les
domaines et en particulier son hygiène intime. Sa belle-mère, en prenant en
charge tous ces moments, soulignait les manquements qui étaient devenus des
habitudes.
Il
se souvenait, qu’étant petit, on lui avait appris à s’essuyer correctement
après avoir fait pipi. Il s’était affranchi de cette contrainte dès que, en
grandissant, il avait dû prendre, par lui-même, le contrôle de son hygiène. Depuis,
il avait totalement oublié cette nécessité et sa belle-mère, avec une bonne
fessée, avait pointé cette nouvelle carence.
Il
venait, une fois de plus, de démontrer son incapacité à de prendre en charge et
sa belle-mère en avait tiré les conclusions qui s’imposaient : désormais
ses mictions se feraient sous l’étroite surveillance des personnes qui
s’occupaient de lui. La mise au coin lui donnait le temps de réfléchir à tout
cela, ce qu’il était en train de faire.
Il
éprouvait le plus grand respect pour l’adéquation de la réponse de sa
belle-mère, face à ses propres insuffisances. Tout avait été pris en
compte : la désobéissance, son manque d’hygiène, la culotte salie… La
fessée l’avait rappelé à l’ordre, la rapide toilette avait remis son hygiène à
niveau et il était contraint maintenant de faire son examen de conscience, sa
nudité l’aidant à se rappeler qu’il ne pouvait pas être considéré comme un
adulte.
« Viens
ici, vilain garçon ! »
Il
se tourna vers sa belle-mère. Il eut la tentation de de cacher ses attributs
sexuels, mais il réussit à se contenir. Il marcha vers elle.
« Bon,
j’espère que c’est la dernière fois que j’aurai à te le dire. Viens-ici, je
vais t’habiller ! »
Elle
ouvrit l’armoire et y prit une culotte. Tous les vêtements de Philippe y
étaient soigneusement pliés et rangés.
« Mais
pourquoi mes vêtements sont-ils Là ? Ce n’est pas ma chambre !
–
Eh bien si, dorénavant, ce sera ta chambre. Je préfère qu’Aurélie et toi
fassiez chambre à part. Ainsi, vous ne pourrez pas vous entraîner l’un l’autre
à faire des bêtises et quand j’aurai à donner une fessée à l’un de vous deux,
ça ne gênera pas l’autre, même s’il dort !
–
Mais, je ne veux pas. Je veux retourner dans ma chambre !
–
Fais attention à ne pas élever la voix ! J’en ai décidé ainsi ! C’est
mieux pour vous deux ! Plus de caprice !
–
Mais Maman Marianne…
–
Encore un mais et c’est la fessée !
–
Mais… »
Il
se rendit compte trop tard qu’il avait fait une erreur. Sa belle-mère l’avait
déjà saisi par le bras et elle le tirait derrière elle vers le lit sur lequel
elle s’assit. Philippe tomba à plat ventre sur ses genoux.
« Non,
Maman Marianne, non ! »
Elle
ne prit même pas la peine de répondre à la supplication. Elle avait décidé de
lui administrer une fessée, il n’était plus temps de revenir en arrière. La
main claqua sur les fesses. Philippe cria. Marianne recommença, encore et
encore.
« Il
faudra bien qu’il apprenne un jour à obéir du premier coup, se
dit-elle ! »
Philippe
se disait à peu près la même chose, durant la poignée de secondes où le rigueur
de la fessée lui laissa la possibilité de penser à autre chose qu’à la fin
espérée de la punition. Il se livra, comme à chaque fois, à une gesticulation
incontrôlée des jambes. Il ne pouvait pas s’en empêcher et pourtant, quand il
ne maîtrisait plus complètement ses mouvements, cela lui donnait encore plus le
sentiment d’être justement puni par une grande personne.
Puni,
il l’était. Justement, il ne pouvait le nier. Par une grande personne, il n’y
avait pas de doute dans l’esprit de toutes les personnes qui fréquentaient
cette maison, que sa belle-mère avait la légitimité pour le fesser quand il en
avait besoin.
Il
y eut une pause bienvenue.
« Désormais,
tu dormiras ici ! Est-ce bien compris ?
–
Oui, Maman Marianne !
–
Et je vais t’apprendre à ne plus objecter quand je te dis quelque
chose ! »
La
fessée reprit de plus belle. Elle ne fut pas particulièrement longue, mais elle
suffit pour que Philippe trouvât de nombreux charmes à la chambre dans laquelle
il dormirait désormais. Il convenait maintenant que l’idée de sa belle-mère
était fort judicieuse.
« Je
t’aurais bien mis au coin, mais tu es attendu. Pour cette fois, tu t’en
passeras. »
Ce
n’était pas Philippe qui s’en plaindrait.
Ils
avaient été confiés à Monsieur Antoine qui les avait chargés de désherber les
arbustes fruitiers. Dans le jardin, il y avait une longue lignée de groseilles,
framboises et cassis qui fournissaient, en confiture pour l’année, les deux
maisons. Philippe et Aurélie avaient été habillés en tenue de travail : un
vieux pull sur une chemise qui avait déjà vécu pour chacun, un pantalon pour
Philippe et une jupe pour Aurélie. Bien que propres, ces vêtements usagés
n’avaient aucune élégance, bien loin de ce qu’ils portaient habituellement.
« Ça
ira très bien comme ça, avait décidé Maman Marianne en finissant de les
habiller ! De toute façon, je vous mettrai maintenant des vêtements
pratiques pour travailler, comme on le fait ici à la campagne ! »
Ni
Philippe, ni Aurélie n’en avaient été ravis, mais ils n’y pouvaient rien. Ils
ravalèrent leur mécontentement, histoire de préserver leurs fesses. Aurélie
dont le ressentiment se lisait sur le visage reçut un avertissement des plus
clairs :
« Cesse
de bouder, Aurélie, ou bien c’est ma main sur tes fesses qui va t’expliquer
combien je n’aime pas les grandes files qui font la tête ! »
Cette
dernière menace avait été proférée alors qu’ils étaient tous proches de
Monsieur Antoine qui avait approuvé d’un hochement de tête et d’un froncement
de sourcils. Aurélie savait bien que ce n’était pas de ce côté-là qu’il fallait
chercher de la compassion.
Monsieur
Antoine les avait munis chacun d’un couteau à désherber et d’un grand seau pour
y mettre les plantes qu’ils arrachaient de la platebande. Il leur avait montré
comment s’y prendre et était resté à observer leur travail quelques minutes,
prodiguant quelques conseils judicieux.
« Continuez
comme ça. Vous devez avoir fini le rang avant de dîner ce soir ! »
Puis
il les avait laissés à leur travail.
C’était
assez facile et cela ne demandait pas de compétence technique particulière. Il
fallait tenir sur cette tâche répétitive. Le rang faisait une longueur
respectable et ils n’en étaient qu’au début. Chacun travaillait de son côté. Au
début cela avait semblé facile, puis la routine s’était installée et avec elle
l’impression de ne pas avancer. Le temps s’étirait interminable, la répétition
des gestes n’offrait que peu de distraction.
« C’est
à toi d’arracher cette plante, maugréa Philippe.
–
Non, c’est à toi ! Elle est de ton côté !
–
Les feuilles oui, mais les racines sont du tien !
–
Je m’en fous, c’est à toi de le faire ! »
Ils
s’étaient querellés pendant quelques dizaines de secondes pour savoir qui
devait s’en occuper, mais aucun des deux ne voulait céder. Philippe avait
avancé, Aurélie l’avait suivi. La plante était restée là, moitié d’un côté,
moitié de l’autre. Ils n’avaient pas fait plus de cinquante centimètres que la
même situation se reproduisit. Cela fit une deuxième plantule qui resta sur
place.
Monsieur
Antoine surgit alors qu’ils recommençaient une troisième fois.
« C’est
à toi de le faire !
–
Non, à toi ! »
La
grosse voix les fit sursauter tous les deux. Ils ne l’avaient pas ni vu ni
entendu arriver.
« Qu’est-ce
que c’est que ces chamailleries ? Et pendant ce temps-là, le travail
n’avance pas ! Vous n’avez pas fait grand-chose depuis que je vous ai
laissés. Je vous préviens que si le travail n’est pas fini ce soir, ce sera la
fessée ! »
Immanquablement,
son œil fut attiré par les herbes qui restaient au milieu des arbustes.
« Pourquoi
n’ont-elles pas été arrachées ? »
Il
regarda ses deux aides l’un après l’autre et ils baissèrent la tête tous les
deux.
« Je
vois ce que c’est. Que les choses soient claires, si le travail n’est pas bien
fait, quel que soit le côté où il restera des herbes, ce sera la fessée pour
tous les deux ! Sarclez-moi ça correctement avant que je ne me
fâche. »
Bizarrement,
il n’y eut pas de discussion et les herbes restantes disparurent en un clin
d’œil.
« Continuez
votre travail ! Et que je n’ai plus rien à vous redire, autrement… »
Le
geste de la main, paume ouverte ne laissait pas de doute sur la nature de la
punition qui les attendait.
Le
travail se poursuivit un bon moment en silence. Chacun faisait attention à ne
pas avancer plus vite que l’autre, mais il ne restait pas un brin d’herbe après
leur passage. Il n’y eut pas besoin de discussion entre eux, mais ils ne
prenaient pas prendre le risque d’être de nouveau pris en défaut.
« Mademoiselle
Annette t’a donné combien de fessées ce matin ? »
Philippe
n’avait pas envie de parler de ça.
« Et
Maman t’a puni cet après-midi ? »
Philippe
sentait encore la peau de son postérieur qui se remettait lentement de toutes
les corrections qu’il avait prises aujourd’hui. Combien ? Il ne savait
plus exactement. Cinq ? Six ? Sept ? Il fallait changer de
sujet.
« Je
m’en fous ! Demain je m’en vais !
–
Quoi ? Mais comment ? »
Philippe
n’en avait aucune idée et il n’en avait pas vraiment envie. Bien sûr, prendre
une fessée à chaque écart ne le réjouissait pas, mais cela ne l’affolait pas
non plus. Il avait le sentiment qu’on s’occupait de lui et que les punitions
faisaient partie de ce qui était nécessaire. Mais il ne pouvait pas se dédire.
Il en allait de sa fierté.
« Demain,
je prends ma voiture et je m’en vais !
–
Pour aller où ? »
Oui,
c’était une bonne question. Où aller ? Retourner à Paris ? Sans
compter les risques qu’il y avait à faire la route sans autorisation de
déplacement, il ne se voyait pas retourner dans son petit appartement. Mais il
n’avait pas d’autre réponse à sa disposition.
« Chez
nous !
–
Chez nous ? »
Aurélie
ne s’attendait pas à cette réponse.
« Où
est-ce « chez nous ? » se dit Aurélie. »
Elle
commençait à se sentir chez elle dans cette vaste maison avec son grand jardin.
Être sous la surveillance constante de sa mère et de Madame Bernadette,
évidemment, ce n’était pas l’idéal, surtout quand il y avait quelques fessées à
la clé et elle n’avait pas encore digéré l’arrivée d’Annette dans les personnes
qui avaient le droit de la punir, mais c’était un inconvénient largement
balancé par d’autres avantages : la sécurité qu’elle y ressentait, la
disparition des difficultés financières qui minaient sa vie auparavant, le
sentiment d’être protégée par les personnes qui l’entouraient et peut-être,
avant tout, d’être protégée contre elle-même.
Mais,
tout cela, elle ne pouvait pas l’avouer à Philippe sans abandonner toutes ses
prérogatives d’adultes et retrouver le statut de jeune fille placée sous la
coupe de sa mère. Ce n’était pas que cela lui était insupportable, mais elle ne
pouvait en faire état à qui que ce soit, pas même à son compagnon auquel elle
tenait par-dessus tout. Elle n’avait pas le choix.
« Je
viens avec toi ! »
Cela
compliquait tout. Si Aurélie était dans le coup, il ne pourrait revenir en
arrière, Il serait obligé d’aller au bout.
« Non,
c’est mieux si j’y vais seul !
–
Pas question, moi aussi ! »
Le
ton monta assez vite, ce qui alerta Monsieur Antoine.
« Encore
une dispute ? Au lieu de travailler ? Je vous avais
prévenus ! »
Monsieur
Antoine attrapa Aurélie qui était tout à côté de lui et il la plaça sous son
bras. Elle ne fit pas un geste pour l’en empêcher. Quelques faibles
supplications, et ce fut tout.
« Non,
Monsieur Antoine, non ! Pardon ! Je ne le ferai plus !
–
Ça, c’est sûr ! Avec la fessée que je vais te donner, je parie que tu n’en
auras plus envie ! »
Il
releva la jupe et, d’un geste sec, il baissa la culotte. La main de Monsieur
Antoine était un vrai battoir. Quand elle s’abattait, elle couvrait toutes les
fesses d’Aurélie qui furent toutes rouges en un rien de temps. Aurélie ne se
débattait pas, mais elle battait des pieds tout en criant aussi fort qu’elle le
pouvait. Ses mouvements ne semblaient pas affecter Monsieur Antoine qui la
maintenait en place sans effort apparent. Il ne s’arrêta pas avant d’avoir
coloré toute la surface de peau qui s’étalait devant lui, du bas des reins
jusqu’au milieu des cuisses.
Quand
il la relâcha, Aurélie entama une petite dans sur place, tout en émettant des
petits cris qui montraient que la fin de la fessée ne s’était pas traduite par
la fin de la cuisson. Monsieur Antoine traversa le rang. Philippe se rendit
compte qu’il se dirigeait maintenant vers lui.
« Non,
attendez ! Vous ne pouvez pas !
–
Ah oui ? Eh bien, c’est ce qu’on va voir ! »
Philippe
fit demi-tour. Il s’était éloigné de Monsieur Antoine quand la voix de celui-ci
le figea sur place.
« Où
crois-tu pouvoir aller ? Si tu ne viens pas ici tout de suite, je vais
couper une baguette et je te marque les fesses avec pour plusieurs
jours ! »
Philippe
n’obtempéra pas immédiatement.
« Attention,
je compte jusqu’à trois ! Un… »
Philippe
savait qu’il avait mérité cette punition et il n’y avait pas de raison qu’il
n’en subisse pas une équivalente à celle qu’Aurélie venait de recevoir. C’était
équitable.
« Deux… »
Philippe
fit un pas, puis deux vers Monsieur Antoine. Sa gorge était sèche et il peinait
à avaler sa salive. Mais que pouvait-il faire d’autre ? Il lui restait un
mince espoir de trouver une solution quand il se sentit presque soulevé de
terre. C’était Monsieur Antoine qui lui avait attrapé le bras et qui le
ramenait, en un saut, vers le lieu de sa punition.
Quand
il se retrouva courbé sous le bras, il sut que toute tentative pour se libérer
serait vaine. Le bras de Monsieur Antoine s’était refermé sur sa taille et il
sentait les muscles noués conte son dos et son ventre. Monsieur Antoine devait
avoir une quinzaine d’années de plus de lui, mais il n’avait rien perdu de sa
force.
D’une
main, Monsieur Antoine baissa le pantalon de survêtement. Puis ce fut la culotte
qui se retrouva à hauteur des genoux. Monsieur Antoine souleva Philippe pour le
placer à sa main. Celui-ci se rendit compte qu’il ne pesait rien entre les
mains du jardinier. Puis, il sentit un battoir qui s’abattait sur ses fesses.
Il poussa un cri mais il n’eut pas le loisir d’une ruade. Il était trop bien
tenu. Ses deux pieds décollèrent du sol, mais cela n’ébranla pas plus Monsieur
Antoine que les gesticulations d’Aurélie ne l’avaient fait.
Lors
des précédentes fessées qu’il avait reçues, il était certes maintenu en place,
mais autant par l’autorité de sa fesseuse que par la contrainte physique
qu’elle exerçait sur lui. Pour la première fois, il sentait que la force de
Monsieur Antoine suffisait à le maintenir en position. Il n’avait jamais perçu
cela auparavant. Il avait été puni par Monsieur Antoine comme s’il avait été
son petit garçon. C’était sa première fessée paternelle.
Quoi ? Il y en a encore qui n'ont pas lu les chapitres précédents !
Et le précédent : le chapitre 19
Merci bcp pour votre recit que je déguste. Cependant je vois là une petite faille scénaristique : le principe de l'histoire est la "rééducation" d'un couple. Alors s'ils ne partagent plus la même chambre ... Maman Marianne sort ici de son rôle pour empiéter sur leur existence en tant que couple. Oui à la fessée, non à la dictature 😉
RépondreSupprimerMais bravo pour ce recit !
Merci bcp pour votre recit que je déguste. Cependant je vois là une petite faille scénaristique : le principe de l'histoire est la "rééducation" d'un couple. Alors s'ils ne partagent plus la même chambre ... Maman Marianne sort ici de son rôle pour empiéter sur leur existence en tant que couple. Oui à la fessée, non à la dictature 😉
RépondreSupprimerMais bravo pour ce recit !