« Dis-moi, Emma, qu’est-ce que c’est que ça ?
– Ça quoi ?
– Ne commence pas à être insolente !
Regarde plutôt ! Qu’est-ce que ça veut dire ?
– …
– J’attends une explication !
Comment de fait-il que ton compte soit à découvert ?
– Je… je… Je ne sais pas.
– Tu ne sais pas ? Et bien moi, j’en ai une idée. Qu’est-ce que c’est que cet achat de deux cent cinquante-trois € ?
– Celui-là ? Eh bien… je… c’est…
– Attention ! Ne me mens pas !
Tu sais que je déteste les grandes filles qui mentent à leur Maman et que tu
aies vingt-quatre ans n’y change rien ! Alors ?
– …
– Je crois que moi, j’en ai une
idée. Ne serait-ce pas cette robe et ces chaussures que tu t’es acheté il y a
deux semaines ?
– Ah oui, c’est ça ! J’avais
oublié !
– Oublié ? Je n’en crois pas
un mot, mais passons. Je voudrais savoir si tu en avais vraiment besoin.
– Non, mais elles n’étaient pas
chères. Et puis j’en avais envie.
– Tu en avais envie… mais pas les
moyens ! Quand tu travailleras et que tu gagneras de l’argent, tu le
dépenseras comme tu le souhaiteras. Et encore, quel que sera l’âge que tu
auras, si j’apprends que tu vis au-dessus de tes moyens, tu auras affaire à
moi. Pour le moment, tant que tu es étudiante, il n’est pas question que tu te
fasses des dépenses somptuaires sur un coup de tête. »
« Mais Maman, c'est mon compte. C'est ma vie privée, tu n'as pas le droit de…
– Encore une fois, tu réponds
quand je te gronde ! Non seulement tu as un comportement de petite
irréfléchie, mais en plus tu te permets de répondre quand je te réprimande ?
Je crois que tu ne saisis pas bien la gravité de ce que tu as fait. Je vais te
l’expliquer autrement ! Tu sais ce que cela veut dire.
– Non, Maman, s'il te plait !
– C’est trop tard, ma fille, il
fallait y penser avant. C’est toujours comme ça avec toi. Tu agis et tu
réfléchis après. Tu restes une petite fille écervelée qui a besoin que sa Maman
lui rappelle très souvent ce que ça veut dire qu’être majeure et en principe
responsable. C’est loin d’être ton cas. Relève cette jupe et viens-ici !
Attention à tes cheveux !
– Pas la fessée, Maman, s'il te
plait !
– Ah non ? C'est toujours comme ça avec toi. Il faudrait que je laisse passer toutes les bêtises, à peine s'il faudrait te gronder. Je pense que tu as grand besoin d'être punie. Et quelle autre
punition penses-tu avoir méritée pour te mettre un peu de plomb dans la tête ?
Je crois qu’au contraire, des fesses bien rouges te permettront de te souvenir
qu’on ne fait pas de dépenses inconsidérées sans tenir compte de son budget. Je
ne vois rien d’autre qu’une bonne fessée pour que tu t’en souviennes !
Allez, sur mes genoux ! Vite ! »
« Tu devrais avoir honte, qu’à vingt-quatre ans, je sois encore obligée de te donner la fessée. Si encore ce n’était qu’une fois de temps en temps, passe encore ! Mais actuellement, c’est plusieurs fois par semaine ! Quand donc deviendras-tu raisonnable ?
Mais tant que tu te comporteras comme
une gamine, tu peux compter sur moi pour te punir comme une petite fille. Ce n’est
pas moi qui m’en lasserai la première. C’est mon devoir de Maman de garder sa
grande fille dans le droit chemin. S’il faut te fesser tous les jours, même plusieurs
fois par jour pour y arriver, à moi, cela ne me pose pas de problème ! »
« Aïe, Maman, aïe ! J’ai
compris ! Aïe, je ne le ferai plus, aïe !
– Si c’était aussi simple !
S’il suffisait de te donner une dizaine de claques sur chaque fesses pour que
tu comprennes la bêtise que tu viens de faire ! J’aimerais bien !
Mais hélas, avec toi, ça ne suffit pas ! Il faut copieusement te chauffer
les fesses pour avoir une chance que tu retiennes la leçon. »
« Je pense même qu’il faut que
je sois un peu plus énergique. Je ne voudrais pas que tu penses que puisque tu
n’as pris qu’une petite fessée, c’était sans doute que la bêtise n’était pas si
grave que ça. Je me sens capable de te démontrer le contraire. Avise-toi une
seule fois de recommencer à mettre ton compte dans le rouge, ce sera une fessée
déculottée et je pense que je n’utiliserai pas que ma main. Je t’enverrai
chercher la brosse. »
« Bon, je pense que pour cette fois, ce sera suffisant. Tu peux te remettre debout. Est-ce que je vais de nouveau trouver ton compte en négatif ?
– Non, Maman. Je ferai attention. je te le promets
– Fais attention, je sais quel traitement il faut administrer aux grandes filles qui ne tiennent pas leurs promesses ! Laisse tes fesses tranquilles.
Si elles te font mal, c’est que tout va bien. J’espère que tu vas sentir les
effets de la fessée pendant de longues minutes encore. »
« Retourne dans ta chambre faire tes devoirs. Je vais venir vérifier s’ils sont bien faits et je t’interrogerai sur tes leçons. Tu as intérêt à ce que ce soit parfait, autrement, je ne me contenterai pas d’une petite fessée comme celle que je viens de te donner. Ce sera la culotte baissée et tu iras au coin.
« Tu m'apporteras ta carte bancaire et ton carnet de chèque. Ils sont confisquées jusqu'à nouvel ordre. Je te donnerai de l'argent de poche pour tes dépenses quotidiennes et tu me rendras compte de la façon dont tu l'utilises. Allez, file, dépêche-toi ! Et que je n’ai plus rien à te reprocher d’ici ce soir. Je peux te promettre que tu le regretterais !
C'est joli récit très réaliste me parle particulièrement. La maman fait preuve de clémence.car oui, les fessées ne sont pas toujours déculottées
RépondreSupprimerTrès bien les illustrations, je trouve qu'elles mettent bien en valeur le texte.
Merci Caroline,
SupprimerEn l'occurrence, c'est plutôt le texte qui met en valeurs les photos, car ce sont elles que je choisis en premier, puis j'écris le texte pour qu'il colle aux illustrations.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Bonjour JLG,
RépondreSupprimerPersonnellement, le procédé est bon et "retranscrit" bien l'ambiance. Oui, on peut continuer dans cette voie.
Ah, la fessée de Maman... Moment à la fois douloureux et émouvant, On redevient l'espace de quelques (longues) minutes le jeune garçon que l'on a jamais cessé d'être au final en nous-même (une sorte de "Peter Pan", en somme. Rires.). A la Maman qui nous cajole succède la Maman qui nous fait "les gros yeux" et qui nous punit. Mais Maman n'est jamais rancunière : sitôt fessé, sitôt pardonné ! C'est cela, une "bonne Maman". Qu'est ce qu'on dit à sa petite Maman chérie, mon poussin :
"Merrr-ciii- Maa-mannn ! Souvenirs...
Amicalement. Peter.
Peter pan,
SupprimerAhah, je vois que cette courte histoire réveille des souvenirs.
Bon, cela dit, j'ai du mal à produire les deux histoires illustrées et le feuilleton. Vivement que d'autres auteurs et des autrices prennent la plume pour venir publier sur le blog.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Amis de la poésie et des règlements de compte à découvert... bonjour.
RépondreSupprimerBon il n'y a pas que le compte en banque à découvert, les fesses de mademoiselle aussi... dans le rouge également ! Maman emploie les grands pour lui faire comprendre qu'elle vit au dessus des siens.
On prend toujours autant de plaisir à lire ces petites chroniques éducatives sous forme d'histoires courtes, rendues bien vivantes par l'utilisation des dialogues.
On voit que JLG, en prend aussi beaucoup avec son super traitement d'images en mode Photoshop...
Cordialement
Ramina
Ramina,
SupprimerOui, en ce moment cela prend pas mal de temps. J'essaye de maintenir une publication par jour. Cela fait deux histoire illustrées par semaine, plus un chapitre du feuilleton...
Au plaisir de vous lire,
JLG.