Recadrage professionnel

Je ne comprends pas vraiment de quoi vous vous plaignez, Benoit. Je ne pouvais pas indéfiniment vous faire des promesses et ne jamais les tenir, vous ne croyez pas ? Qu'auriez-vous pensé de moi si cela avait été le cas ? J'aurais sans doute perdu toute crédibilité à vos yeux et vous auriez eu raison.

Tandis que maintenant, vous savez que ce que je vous dirai, sera suivi d'effet. C'est beaucoup plus clair, non ? Je comprends que vous puissiez protester sur le délai entre la première fois que je vous en ai parlé et sa concrétisation. J'aurais sans doute dû vous donner ce que vous méritiez beaucoup plus tôt.

Cela fait combien de temps ? Réfléchissons... Un peu plus de trois mois que vous êtes arrivés dans cette entreprise pour vous occuper de la logistique. Je sais, ce n'est pas simple pour un garçon de votre âge de travailler là où il n'y a que des femmes et encore moins sous la responsabilité de l'une d'elle, Malheureusement pour vous, je suis votre cheffe et je le resterai.

Je ne regrette pourtant pas de vous avoir embauché. J'ai cédé aux demandes pressantes de votre femme qui est une très bonne relation professionnelle et une cliente importante. Elle avait raison : vous êtes un excellent logisticien. Vous nous avez fait gagner du temps, donc de l'argent depuis que vous êtes là. La réorganisation de nos approvisionnements et de nos expéditions que vous avez pilotée est judicieuse. Pourquoi faut-il que vous soyez aussi désagréable et que vous vous mêliez de ce qui ne vous regarde pas ?

Combien d'avertissements avez-vous reçus ? Pour ma part, j'en ai compté douze. En trois mois, avouez que vous battez tous les records. Quel besoin avez-vous de prétendre toujours tout savoir, de pouvoir toujours faire mieux que n'importe lequel de vos collègues sur n'importe quel sujet, et de dénigrer systématiquement ce qu'elles font à longueur de journée ?

Voyez-vous, il y a un bon mois, j'ai contacté votre femme pour lui faire part des difficultés que nous rencontrons avec vous. C'est elle qui m'a suggéré la solution : une bonne fessée déculottée !

Elle m'a expliqué que ce n'est pas la première fois que vous avez ces difficultés dans les entreprises dans lesquelles vous avez travaillé. Ça  a même été le motif de votre renvoi à trois reprises. Elle m'a supplié de vous garder mais elle m'a demandé de vous corriger à chaque fois que ce sera nécessaire. J'ai cru comprendre qu'elle y recourait; elle-même, très souvent dans le cadre domestique.

Je dois avouer que j'ai hésité. Donner une fessée à un subalterne, ce n'est pas dans mes habitudes. J'ai donc testé vos réactions. J'ai bien vu votre hésitation la première fois que je vous ai dit que vous mériteriez une fessée. Vous vous êtes demandé si j'étais sérieuse.

Vous avez cru, comme je ne passais pas à l'acte, que ce n'était qu'une menace en l'air. Lourde erreur ! Il m'a juste fallu le temps de me décider et de convaincre mes deux collègues de m'assister. Votre femme m'avait prévenu que vous me vous laisseriez pas facilement déculotter. A trois, j'ai estimé que nous y arriverions. J'avais raison.

Comme vous avez résisté à la juste punition que j'avais décidé de vous administrer et que vous en avez profité pour insulter vos deux collègues, nous avons décidé que ce ne serait pas une, mais trois fessées que vous allez recevoir. Une par chacune de nous. Puis vous irez réfléchir au coin.

La prochaine fois, vous serez fessé au moindre reproche que j'aurai à vous faire. Ce sera là où je constaterai l'écart que vous aurez commis. Je n'attendrai pas d'être, comme aujourd'hui, dans l’entrepôt où, à part vous, quasiment personne ne vient jamais. Si je dois baisser votre culotte dans le bureau devant tout le monde, je le ferai. Et s'il faut requérir, comme aujourd'hui, l'aide de vos collègues, je pense que je trouverai des volontaires.

Encore une chose, puisqu'elle vous auront déjà fessé une fois, je leur donne l'autorisation de vous punir de la même façon quand elle le jugeront nécessaire. Ce sera désormais le cas avec toutes celles avec qui vous serez malpoli ou insolent. Elles auront le droit de vous administrer une fessée déculottée. Je pense que vous allez rapidement changer de ton.

Je vais naturellement informer votre femme de la fessée que vous avez reçue. Si j'ai bien compris, cela signifie que vous en aurez une autre ce soir à la maison. Si avec ça, vous ne comprenez pas...

Grand merci au dessinateur, mais qui est-il ou qui est-elle ?

MK sont ses initiales et il s'agit d'un dessin de 2014. Ce sont les deux indices que nous avons. Je suis bien certain que l'un ou l'une de vous saura l'identifier.
C'est Peter Pan qui gagne... tous mes remerciements. L'auteur s'appelle Mike et il tient un blog, le placard de Mike

Quand les collègues de travail sont mises à contribution

                                                   

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