vendredi 10 août 2018

Consultation es fessées - Madame GXXX


Il faut parfois forcer la main pour que les responsabilités soient assumées.
Pour des raisons que vous comprendrez aisément, secret médical oblige, les détails trop personnels (noms de famille, lieu, prénoms parfois...) qui permettraient d'identifier les patients, ont été modifiés ou anonymisés.

Lundi 6 août 2018 - 17h44

 « Allô, Docteur ?
– Docteur Jeanine Legendre. Bonjour. Que puis-je pour vous, Madame ?
– Madame GXXX. Bonjour Docteur. Je vous remercie de me prendre. C’est un appel urgent. Je dois me décider tout de suite. Qu’en pensez-vous ?

– Vous avez tout de même cinq minutes pour que nous échangions sur la situation qui vous amène ?
– Oh oui, dix ou quinze minutes tout au plus. Il faut que j’aille chercher Julie.
– Dites-moi-en plus. Qui est Julie ? Où devez-vous aller la chercher ?
– Excusez-moi Docteur, dans ma précipitation, j’oublie de vous dire les choses essentielles. Julie, c’est ma bru. Trente-cinq ans, mais trente-cinq ans d’inconsistance et inconséquence. Gentille, mais tête-en-l’air comme ce n’est pas permis. Une vraie gamine.
– Vous en faites un portrait peu flatteur.
– C’est que je m’exprime mal, ou plutôt parce que je ne vous parle que de ses défauts. Elle et moi nous nous entendons très bien. Depuis dix ans qu’elle vit avec mon fils, ils ne sont pas mariés, j’ai l’impression d’avoir la fille que je n’ai jamais eue. Ils ont leur propre appartement, mais ils passent beaucoup de temps chez moi. C’est vrai que la maison est grande.
– Ça donne effectivement une autre vision sur vos rapports.
– Docteur, ce ne serait pas complet si je ne vous disais qu’elle écoute les conseils que je lui donne. D’ailleurs, quand elle ne les suit pas, je la gronde. Ça arrive de plus en plus souvent. Je vois bien qu’elle en est toute honteuse. Quand je me suis vraiment fâchée, je le prends dans mes bras pour la consoler, mais jamais avant qu’elle m’ait demandé pardon.
– J’ai le sentiment que vous parlez d’une relation mère fille.
– Oui, c’est le type de relation que nous avons.
– Les expressions que vous avez utilisées conviendraient bien si vous parliez d’une petite fille, beaucoup plus que d’une femme d’âge mûr.
– C’est bien l’impression que j’ai très souvent. Je me demande même si elle ne souhaiterait pas que je franchisse un cap.
– Franchisse un cap, c'est-à-dire ?
– Il faut que je vous dise tout d’abord, que les parents de Julie sont loin. Elle a dû changer de région pour faire des études et c’est là qu’elle a rencontré mon fils. Elle y est donc restée, mais je sens bien que sa mère lui manque. Elles étaient très proches.
– Elle a reporté sur vous une partie de son besoin d’affection.
– J’y ai aussi pensé. D’autant plus après ce qu’elle m’a avoué.
– Je vous écoute.
Et bien voilà. Il y a quelques semaines, elle est arrivée toute penaude à la maison. J’ai senti tout de suite que quelque chose n’allait pas. J’ai dû insister un peu. Elle m’a avoué qu’elle avait répondu à sa cheffe de bureau quand elle lui avait fait une remarque sur la qualité de son travail.
– Oui, c’est ennuyeux.
– D’autant plus que ce n’était pas la première fois. Quand je l’ai grondée, elle a baissé la tête et elle m’a dit qu’elle savait que ce n’était pas bien, mais qu’elle n’arrivait pas à s’en empêcher. Comme je lui reprochais ce manque de maîtrise, elle m’a dit que sa Maman lui avait fait passer cette attitude quand elle avait commencé à travailler. C’est sa conclusion qui m’a laissée sans voix.
–Expliquez-moi.
– Elle m’a expliqué qu’il lui faudrait une personne qui utilise à son encontre la même méthode que celle à laquelle faisait appel sa mère quand elle avait une vingtaine d’années : une bonne fessée déculottée. Elle était toute rouge quand elle me l’a avoué. Je n’ai pas réagi sur le moment.
–Oui, je comprends cela a dû vous surprendre. Qu’en avez-vous déduit ?
– J’ai pensé que sans oser exprimer sa pensée jusqu’au bout, elle me demandait de lui donner la fessée quand elle la méritait.
– Oui, cela semble assez évident.
– Vous trouvez ? J’ai hésité. J’y suis revenue il y a trois semaines. Elle m’avait répondu alors que je lui faisais une remarque sur sa tenue trop négligée. Je lui ai dit qu’il fallait que cessent ces insolences, particulièrement envers sa responsable. Elle m’a promis qu’elle arrêtait. Je lui ai dit que si j’avais bien compris ce dont elle avait besoin, la prochaine fois, il n’y avait qu’une solution pour la punir : elle aurait une fessée.
– Comment a-t-elle réagi ?
– Elle est devenue toute rouge, mais elle a hoché la tête quand je lui ai demandé si elle avait bien compris.
– Voilà qui met les choses au clair.
– Et oui, c’est pour cela que je vous appelle.
– Que s’est-il passé ?
– Sa cheffe de bureau m’a appelé il y a cinq minutes. Julie a de nouveau été insolente. Quand il lui a été annoncé qu’elle serait convoquée pour un entretien disciplinaire, elle a fondu en larmes et a demandé qu’on m’appelle.
– Ah ! Réaction intéressante.
– J’ai rendez-vous avec sa cheffe de bureau dans vingt minutes. Je ne sais pas comment je dois m’y prendre.
– Je ne comprends pas votre hésitation.
– Je ne sais pas si je dois… aller au bout de ce que je lui ai promis.
– C’est une grave question, effectivement. Expliquez-moi où vous en êtes sur cette question.
– Je sais bien qu’elle a besoin de cette fessée et probablement de beaucoup d’autres. Mais je ne sais pas si j’oserai…
– J’ai cru comprendre, au travers de ce que vous m’avez dit, que vous aviez de l’affection pour elle.
– Oui, c’est exact. Je sens bien qu’elle a besoin de moi.
– Vous sentez-vous également des responsabilités vis-à-vis d’elle ?
– Des responsabilités ?
– Oui, Croyez-vous que vous devez agir pour qu’elle ait un meilleur avenir, qu’elle soit plus responsable, qu’elle ne tombe pas dans les pièges de la vie… Vous sentez-vous concernée par ce qu’elle va devenir ?
– Oui, bien sûr. Tout cela m’importe.
– Alors vous ne pouvez pas la laisser tomber au moment où elle fait appel à vous.
– Oui, mais…
– Laissez-moi finir. Julie demande à vous faire venir alors que vous lui aviez promis une fessée si elle recommençait. Il est évident que vous devez aller négocier avec les personnes compétentes de son entreprise. Non seulement vous devez lui administrer une sérieuse fessée, mais vous devez le faire en présence de sa cheffe. C’est à ce prix qu’elle comprendra que vous avez pris en main son éducation.
– Vous voulez dire en public ?
– Je ne sais pas si cette première fessée doit se dérouler en présence de ses collègues, mais sa cheffe doit y assister. Proposez à sa cheffe, plutôt que de la menacer de sanctions inefficaces, de lui administrer elle-même une correction et de répéter l’exercice aussi souvent que nécessaire. Si les suivantes lui sont données en public, c’est elle qui l’aura choisi : si elle est insolente en présence de ses collègues, elle devra recevoir la fessée en leur présence.
– C’est sévère, mais j’en comprends la nécessité.
– Vous devez donner l’impulsion. La première fessée doit venir de votre main. Vous représentez, pour elle, l’autorité principale. Bien évidemment, vous la déculotterez. Elle doit se sentir prise en mains par une personne qui aura la haute-main sur tout ce qu’elle fait. Ce sera vous. Ne vous contentez pas de la fesser pour ses insolences, mais également pour tous les écarts qu’elle commettra.
– Cela risque de représenter un membre considérable de fessées.
– Ce n’est pas grave. Vous verrez qu’elle va rapidement améliorer son comportement, autant pour éviter les fessées que pour vous complaire. Une bêtise, une fessée, c’est tout ce qu’il y a de clair. Cela donne des repères.
– Je commence à entrevoir comment vous envisagez les choses.
– N’hésitez pas à déléguer le droit de la corriger à toutes les personnes à qui elle doit obéir, sa cheffe de bureau en tout premier lieu.
– Oui, c’est indispensable.
– N’oubliez pas que le prolongement naturel d’une fessée, c’est un séjour au coin, à y exposer les conséquences de la fessée et à réfléchir aux inconvénients que provoquent les désobéissances. Pour une jeune femme de cet âge, une demi-heure, c’est un minimum.
– Je vous remercie, Docteur ! Je pense que je vais mettre en pratique ce que vous me recommandez.
– Il est sans doute temps que vous alliez à votre rendez-vous.
– Effectivement, il est l’heure. Cette chipie va recevoir sa première fessée de ma main, puis je vais suggérer à sa cheffe de la doubler par une des siennes.
– Excellente résolution. Je vous laisse.
– Merci Docteur. Vous êtes de bon conseil ! »


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