-
Bien, voila qui est fait. Passons à la vérification des
valises. Prenez votre valise et posez-la sur votre table.
Comme mes compagnons, j'obéis à cet ordre.
-
Vous ne conserverez strictement que ce qui figure sur
l'inventaire que vous nous avons expédié. Tout le reste se met dans le sac
plastique que vous trouverez dans votre case. Une fois ce tri fait, se trouver
en possession d'un autre objet ou vêtement que ceux qui sont autorisés sera un
motif de punition. Allons, procédez !
Il me fallu, par contre, me séparer de plusieurs objet
familiers : téléphone portable, clés de voiture, portefeuille, eau de
Cologne, … tout cela atterrit dans le sac que sœur Gabrielle confisqua jusqu'à
dimanche soir. D'un coup d'œil sur le tri que faisaient mes voisins, il me
sembla qu'ils se délestaient des mêmes objets. Certains y rajoutaient quelques
vêtements, leur appréciation de la rigueur exigée avait dû se modifier depuis
leur arrivée dans le couvent.
Ma voisine avait, depuis quelques instants un air ennuyé. Je
crus que c'était parce qu'elle avait dû laisser son maquillage dans le sac
donné à sœur Gabrielle. Visiblement hésitante, elle leva le doigt.
-
Mademoiselle Pignon, qu'avez-vous à dire ?
-
Ma mère, j'ai gardé un soutien-gorge sur moi. Or, il ne
figure pas sur l'inventaire, pourrais-je l'ôter ce soir lorsque je me coucherai ?
Je ne le remettrai pas demain …
-
Mademoiselle, je n'ai pas dû être assez claire. Si nos
trouvons un vêtement ou objet ne figurant pas sur l'inventaire sur vous ou dans
vos affaires, à l'issu du tri que vous effectuez en ce moment, cela sera
considéré comme une tentative de dissimulation d'objets interdits, donc une
désobéissance caractérisée et volontaire. Avez-vous bien compris ce qui arrive ici
aux enfants qui désobéissent de façon délibérée ? A vous de voir si vous
voulez en prendre le risque.
-
Ma mère, puis-je aller l'ôter dans les toilettes ?
-
Il n'en est pas question. Si vous devez ôter des
vêtements parmi ceux que vous portez, cela se fera dans cette pièce.
Claudine resta interloquée. Elle ouvrit la bouche pour
poursuivre cet échange avec la religieuse, puis elle la referma et prit place
sur son banc. Elle resta ainsi sans bouger, puis, des larmes dans les yeux,
elle commença à déboutonner son corsage. Elle dû l'ôter totalement pour
dégrafer son soutien-gorge, exposant son ample poitrine nue à notre vue à tous.
Ses seins, maintenant qu'ils n'étaient plus soutenus par le soutien gorge,
semblèrent prendre leurs aises et profiter de cette toute nouvelle liberté pour
danser au gré des mouvements que faisait Claudine. Le plus rapidement possible,
elle couvrit de nouveau son buste de son corsage. Elle tentait de le boutonner
si vite pour retrouver une tenue décente, que les boutons échappaient de ses
doigts, laissant béant le corsage avec vue sur sa poitrine.
Aussitôt, Clarisse entreprit la même manœuvre. Elle nous
dévoila des petits seins encore fermes avant de les cacher de nouveau sous son
corsage.
Bientôt, tout le monde eut terminé cette tâche qui s'était
révélée plus pénible que prévu pour certains d'entre nous. Je me réjouissais
d'avoir pris les consignes reçues au sérieux. Chacun se tenait de nouveau
silencieux, sa valise fermée et posé à côté un sac plus ou moins plein.
Un seul d'entre nous n'avait pas encore achevé cette tâche.
Cette situation n'avait pas échappé à la mère supérieure.
-
Dites-moi, jeune homme, avez-vous l'intention de nous
faire attendre encore longtemps ? Quel est votre nom ?
Il faillit oublier de se lever pour répondre à la
religieuse, mais se reprit juste à temps:
-
Jérôme Murillo, ma mère.
-
Avez-vous un problème ?
-
Je dois, moi aussi changer de vêtement, ma mère.
-
Et bien, faites donc et ne nous faites pas languir.
-
C'est que, ma mère …
Apparemment, le reste de sa phrase n'arrivait pas à passer
ses lèvres.
-
Jeune homme, cela suffit, j'attends, sur le champ des
explications claires.
-
C'est ma culotte, ma mère. Je dois changer ma culotte
et je n'ose pas le faire ici devant …
Il eut un geste du menton pour nous désigner.
-
Monsieur Murillo, je vous donne une minute pour changer
de culotte. Passé ce délai, je me charge moi-même de vous l'ôter, mais avant de
couvrir votre postérieur d'un nouveau sous-vêtement conforme aux exigences de
la maison, je vous promets une bonne fessée.
Il ne lui fallut pas plus de dix secondes pour intégrer
cette nouvelle information. Le choix était simple : soit il se déculottait
lui-même, soit la mère supérieure s'en chargeait et l'agrémentait d'une fessée.
La logique l'emporta. Comme Claudine et Clarisse auparavant, c'est les yeux
pleins de larmes qu'il s'exécuta. Il défit le bouton de son pantalon, puis
baissa la fermeture de sa braguette. Le pantalon tomba tout seul sur ses
chevilles dévoilant un string de couleur jaune fluorescent. D'une main, il
baissa le sous-vêtement jusqu'à ses chevilles. Il plaça sa deuxième main devant
son sexe pour le dissimuler approximativement à nos regards. Il s'aperçut alors
qu'il ne pouvait l'ôter sans avoir enlevé complètement son pantalon. Sa seule
préoccupation était de faire vite pour dissimuler ses fesses et son sexe qu'il
exhibait à la vue de nous tous. J'imaginais la honte qu'il dût ressentir de se
trouver dans cette tenue. Ses gestes qui se voulaient très rapides étaient en
fait maladroits; si bien qu'il mit un long moment avant de se libérer de son
pantalon. Ne disposer que d'une main ne lui facilitait pas la tâche. Enfin , il
laissa tomber le pantalon sur le sol. Il s'apprêtait, toujours d'une seule main
à ôter sa culotte, lorsqu'il fut stoppé
dans son élan par la mère supérieure.
-
Apprenez, Monsieur Murillo, qu'ici on ne jette pas ses
vêtements par terre. Veuillez plier tout de suite votre pantalon et le poser
sur le dossier de votre chaise.
Jérôme ramassa son pantalon. Il fit deux ou trois tentatives
pour le plier d'une seule main, ce qui se révéla impossible.
-
Jeune homme, ma patience est à bout. Vous avez une
autre main qui, pour l'instant ne sert à rien. Vos tentatives pour dissimuler
votre sexe sont pitoyables et inutiles. Vous êtes, certes, le premier à exposer
vos fesses en public, vous ne serez pas le dernier. Je ne veux plus de ces
simagrées lorsque vous vous trouverez culotte baissée. Vous verrez comment,
dans peu de temps, cela vous semblera une situation banale. Continuez donc sans
faire toutes ces manières ridicules.
Jérôme s'y prit à deux mains pour plier son pantalon. Cela
allait, à l'évidence plus vite. Puis ce fut juste une formalité d'enlever sa
culotte.
A côté de moi, presque furtivement, Dominique mit ses mains
sous sa jupe et, en se penchant, je la vis enlever une culotte rose.
Heureusement, pour elle, la jupe dissimulait ses fesses maintenant nues. Elle
sortit une culotte réglementaire de sa valise et l'enfila aussitôt, ne relevant
que les côtés de sa jupe pour l'ajuster autour de sa taille, ne laissant voir
qu'un peu de peau du haut de ses cuisses. Son changement de culotte était passé
presqu'inaperçu.
Jérôme fouilla fébrilement dans sa valise et en sortant une
culotte qui ressemblait aux miennes, il dérangea les autres vêtements en
laissant un fouillis désordonné. Il voyait le bout de son calvaire en se
préparant à recouvrir ses fesses quand la mère supérieure l'arrêta de nouveau.
-
Veuillez remettre de l'ordre dans votre valise avant
d'enfiler votre culotte.
Toujours nu de la taille aux chaussettes, Jérôme replia les
vêtements qu'il avait imprudemment dérangé. Alors, sa nouvelle culotte à la
main, il leva les yeux vers la mère supérieure, comme pour lui quémander
l'autorisation de se reculotter. La religieuse n'en avait pas encore fini avec
lui.
-
Apportez-moi cette culotte que je vérifie si elle
convient pour ce week-end.
Jérôme avait abdiqué toute fierté. Cul nu, la culotte à la
main, il effectua les quelques mètres qui le séparait de la mère supérieure.
Ses yeux pleins de larmes montraient combien il lui en coûtait. Il lui tendit
le vêtement. La religieuse tendit la culotte entre ses pouces, examina
l'intérieur, puis visiblement satisfaite, elle la lui rendit.
-
Retournez à votre place pour enfiler cette culotte.
Elle le fit pivoter devant elle, puis appliqua une claque
sonore sur ses fesses nues.
-
La prochaine fois que vous devrez vous déculotter, même
si c'est en public, j'espère que vous ne ferez pas toutes ces grimaces. Il vous
en cuirait.
Des larmes coulaient silencieusement sur ses joues. Elles ne
l'empêchèrent pas de se reculotter et revêtir son pantalon avec diligence.
Durant toute cette scène, aucun de nous n'avait émis le moindre son, aucun
n'avait fait le moindre geste. Chacun sentait bien qu'il aurait pu se trouver à
la place de Jérôme, et pire encore, qu'il se retrouverait bientôt à sa place.
Nous commencions à toucher du doigt le niveau d'obéissance qui nous était
demandé. Tous les codes sociaux en vigueur habituellement, ici n'avaient plus
court. Notre statut d'adulte n'existait plus. Nous étions des enfants dont la
soumission aux adultes devait être totale. Se déculotter en public, s'y
promener cul nu, la claque sur les fesses pour souligner la remontrance, …
c'était à un petit garçon de 3 ou 4 ans que s'adressait la mère supérieure, un garçonnet
dont les manifestations de pudeur apparaissaient comme des caprices. Cependant,
il n'y avait eu aucune protestation. Bien que Jérôme ne fût visiblement pas un
petit garçon, son allure ne laissait aucun doute, il en avait adopté le
comportement sous la férule de la mère supérieure, sans doute bien heureux de
ne pas avoir encouru une punition plus sévère.
Les sacs contenant nos affaires surnuméraires furent noués
et entreposés dans une armoire située au fond de la classe.
-
Sœur Gabrielle, il est temps que ces jeunes gens ailent
s'installer dans leur dortoir.
-
Oui, ma mère. Il faut cependant que je m'occupe des
punis.
-
Vous avez raison, sœur Gabrielle. Je vous laisse
procéder, c'est vous qui êtes responsable de cette classe.
Il s'était passé tellement de choses inattendues que j'en
avais oublié cette punition qui planait au-dessus de ma tête.
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