samedi 7 janvier 2017

Villa des myosotis - chapitre 3 - le trousseau

-          Bien, voila qui est fait. Passons à la vérification des valises. Prenez votre valise et posez-la sur votre table.
Comme mes compagnons, j'obéis à cet ordre.
-          Vous ne conserverez strictement que ce qui figure sur l'inventaire que vous nous avons expédié. Tout le reste se met dans le sac plastique que vous trouverez dans votre case. Une fois ce tri fait, se trouver en possession d'un autre objet ou vêtement que ceux qui sont autorisés sera un motif de punition. Allons, procédez !
Côté vêtement, je n'avais apporté que ce qui était requis. J'avais dû en acheter certain spécifiquement pour ce séjour. C'était le cas pour le pantalon court qui ne faisait pas partie de ma garde robe habituelle. J'avais également acheté des sous-vêtements conformes aux exigences des sœurs : "en coton blanc, sans fioriture, couvrant la totalité des fesses (les strings, taille basse, caleçons sont prohibés)". L'inventaire précisait que je devais me munir de 4 culottes afin de disposer de change au cas où je salirai mes sous-vêtements. Cette dernière remarque m'avait fait sourire. Maintenant que j'étais plongé dans une situation que je ne maîtrisais plus totalement, cela me semblait plus menaçant que drôle.
Il me fallu, par contre, me séparer de plusieurs objet familiers : téléphone portable, clés de voiture, portefeuille, eau de Cologne, … tout cela atterrit dans le sac que sœur Gabrielle confisqua jusqu'à dimanche soir. D'un coup d'œil sur le tri que faisaient mes voisins, il me sembla qu'ils se délestaient des mêmes objets. Certains y rajoutaient quelques vêtements, leur appréciation de la rigueur exigée avait dû se modifier depuis leur arrivée dans le couvent.
Ma voisine avait, depuis quelques instants un air ennuyé. Je crus que c'était parce qu'elle avait dû laisser son maquillage dans le sac donné à sœur Gabrielle. Visiblement hésitante, elle leva le doigt.
-          Mademoiselle Pignon, qu'avez-vous à dire ?
-          Ma mère, j'ai gardé un soutien-gorge sur moi. Or, il ne figure pas sur l'inventaire, pourrais-je l'ôter ce soir lorsque je me coucherai ? Je ne le remettrai pas demain …
-          Mademoiselle, je n'ai pas dû être assez claire. Si nos trouvons un vêtement ou objet ne figurant pas sur l'inventaire sur vous ou dans vos affaires, à l'issu du tri que vous effectuez en ce moment, cela sera considéré comme une tentative de dissimulation d'objets interdits, donc une désobéissance caractérisée et volontaire. Avez-vous bien compris ce qui arrive ici aux enfants qui désobéissent de façon délibérée ? A vous de voir si vous voulez en prendre le risque.
-          Ma mère, puis-je aller l'ôter dans les toilettes ?
-          Il n'en est pas question. Si vous devez ôter des vêtements parmi ceux que vous portez, cela se fera dans cette pièce.
Claudine resta interloquée. Elle ouvrit la bouche pour poursuivre cet échange avec la religieuse, puis elle la referma et prit place sur son banc. Elle resta ainsi sans bouger, puis, des larmes dans les yeux, elle commença à déboutonner son corsage. Elle dû l'ôter totalement pour dégrafer son soutien-gorge, exposant son ample poitrine nue à notre vue à tous. Ses seins, maintenant qu'ils n'étaient plus soutenus par le soutien gorge, semblèrent prendre leurs aises et profiter de cette toute nouvelle liberté pour danser au gré des mouvements que faisait Claudine. Le plus rapidement possible, elle couvrit de nouveau son buste de son corsage. Elle tentait de le boutonner si vite pour retrouver une tenue décente, que les boutons échappaient de ses doigts, laissant béant le corsage avec vue sur sa poitrine.
Aussitôt, Clarisse entreprit la même manœuvre. Elle nous dévoila des petits seins encore fermes avant de les cacher de nouveau sous son corsage.
Bientôt, tout le monde eut terminé cette tâche qui s'était révélée plus pénible que prévu pour certains d'entre nous. Je me réjouissais d'avoir pris les consignes reçues au sérieux. Chacun se tenait de nouveau silencieux, sa valise fermée et posé à côté un sac plus ou moins plein.
Un seul d'entre nous n'avait pas encore achevé cette tâche. Cette situation n'avait pas échappé à la mère supérieure.
-          Dites-moi, jeune homme, avez-vous l'intention de nous faire attendre encore longtemps ? Quel est votre nom ?
Il faillit oublier de se lever pour répondre à la religieuse, mais se reprit juste à temps:
-          Jérôme Murillo, ma mère.
-          Avez-vous un problème ?
-          Je dois, moi aussi changer de vêtement, ma mère.
-          Et bien, faites donc et ne nous faites pas languir.
-          C'est que, ma mère …
Apparemment, le reste de sa phrase n'arrivait pas à passer ses lèvres.
-          Jeune homme, cela suffit, j'attends, sur le champ des explications claires.
-          C'est ma culotte, ma mère. Je dois changer ma culotte et je n'ose pas le faire ici devant …
Il eut un geste du menton pour nous désigner.
-          Monsieur Murillo, je vous donne une minute pour changer de culotte. Passé ce délai, je me charge moi-même de vous l'ôter, mais avant de couvrir votre postérieur d'un nouveau sous-vêtement conforme aux exigences de la maison, je vous promets une bonne fessée.
Il ne lui fallut pas plus de dix secondes pour intégrer cette nouvelle information. Le choix était simple : soit il se déculottait lui-même, soit la mère supérieure s'en chargeait et l'agrémentait d'une fessée. La logique l'emporta. Comme Claudine et Clarisse auparavant, c'est les yeux pleins de larmes qu'il s'exécuta. Il défit le bouton de son pantalon, puis baissa la fermeture de sa braguette. Le pantalon tomba tout seul sur ses chevilles dévoilant un string de couleur jaune fluorescent. D'une main, il baissa le sous-vêtement jusqu'à ses chevilles. Il plaça sa deuxième main devant son sexe pour le dissimuler approximativement à nos regards. Il s'aperçut alors qu'il ne pouvait l'ôter sans avoir enlevé complètement son pantalon. Sa seule préoccupation était de faire vite pour dissimuler ses fesses et son sexe qu'il exhibait à la vue de nous tous. J'imaginais la honte qu'il dût ressentir de se trouver dans cette tenue. Ses gestes qui se voulaient très rapides étaient en fait maladroits; si bien qu'il mit un long moment avant de se libérer de son pantalon. Ne disposer que d'une main ne lui facilitait pas la tâche. Enfin, il laissa tomber le pantalon sur le sol. Il s'apprêtait, toujours d'une seule main  à ôter sa culotte, lorsqu'il fut stoppé dans son élan par la mère supérieure.
-          Apprenez, Monsieur Murillo, qu'ici on ne jette pas ses vêtements par terre. Veuillez plier tout de suite votre pantalon et le poser sur le dossier de votre chaise.
Jérôme ramassa son pantalon. Il fit deux ou trois tentatives pour le plier d'une seule main, ce qui se révéla impossible.
-          Jeune homme, ma patience est à bout. Vous avez une autre main qui, pour l'instant ne sert à rien. Vos tentatives pour dissimuler votre sexe sont pitoyables et inutiles. Vous êtes, certes, le premier à exposer vos fesses en public, vous ne serez pas le dernier. Je ne veux plus de ces simagrées lorsque vous vous trouverez culotte baissée. Vous verrez comment, dans peu de temps, cela vous semblera une situation banale. Continuez donc sans faire toutes ces manières ridicules.
Jérôme s'y prit à deux mains pour plier son pantalon. Cela allait, à l'évidence plus vite. Puis ce fut juste une formalité d'enlever sa culotte.
A côté de moi, presque furtivement, Dominique mit ses mains sous sa jupe et, en se penchant, je la vis enlever une culotte rose. Heureusement, pour elle, la jupe dissimulait ses fesses maintenant nues. Elle sortit une culotte réglementaire de sa valise et l'enfila aussitôt, ne relevant que les côtés de sa jupe pour l'ajuster autour de sa taille, ne laissant voir qu'un peu de peau du haut de ses cuisses. Son changement de culotte était passé presqu'inaperçu.
Jérôme fouilla fébrilement dans sa valise et en sortant une culotte qui ressemblait aux miennes, il dérangea les autres vêtements en laissant un fouillis désordonné. Il voyait le bout de son calvaire en se préparant à recouvrir ses fesses quand la mère supérieure l'arrêta de nouveau.
-          Veuillez remettre de l'ordre dans votre valise avant d'enfiler votre culotte.
Toujours nu de la taille aux chaussettes, Jérôme replia les vêtements qu'il avait imprudemment dérangé. Alors, sa nouvelle culotte à la main, il leva les yeux vers la mère supérieure, comme pour lui quémander l'autorisation de se reculotter. La religieuse n'en avait pas encore fini avec lui.
-          Apportez-moi cette culotte que je vérifie si elle convient pour ce week-end.
Jérôme avait abdiqué toute fierté. Cul nu, la culotte à la main, il effectua les quelques mètres qui le séparait de la mère supérieure. Ses yeux pleins de larmes montraient combien il lui en coûtait. Il lui tendit le vêtement. La religieuse tendit la culotte entre ses pouces, examina l'intérieur, puis visiblement satisfaite, elle la lui rendit.
-          Retournez à votre place pour enfiler cette culotte.
Elle le fit pivoter devant elle, puis appliqua une claque sonore sur ses fesses nues.
-          La prochaine fois que vous devrez vous déculotter, même si c'est en public, j'espère que vous ne ferez pas toutes ces grimaces. Il vous en cuirait.
Des larmes coulaient silencieusement sur ses joues. Elles ne l'empêchèrent pas de se reculotter et revêtir son pantalon avec diligence. Durant toute cette scène, aucun de nous n'avait émis le moindre son, aucun n'avait fait le moindre geste. Chacun sentait bien qu'il aurait pu se trouver à la place de Jérôme, et pire encore, qu'il se retrouverait bientôt à sa place. Nous commencions à toucher du doigt le niveau d'obéissance qui nous était demandé. Tous les codes sociaux en vigueur habituellement, ici n'avaient plus court. Notre statut d'adulte n'existait plus. Nous étions des enfants dont la soumission aux adultes devait être totale. Se déculotter en public, s'y promener cul nu, la claque sur les fesses pour souligner la remontrance, … c'était à un petit garçon de 3 ou 4 ans que s'adressait la mère supérieure, un garçonnet dont les manifestations de pudeur apparaissaient comme des caprices. Cependant, il n'y avait eu aucune protestation. Bien que Jérôme ne fût visiblement pas un petit garçon, son allure ne laissait aucun doute, il en avait adopté le comportement sous la férule de la mère supérieure, sans doute bien heureux de ne pas avoir encouru une punition plus sévère.

Les sacs contenant nos affaires surnuméraires furent noués et entreposés dans une armoire située au fond de la classe.
-          Sœur Gabrielle, il est temps que ces jeunes gens ailent s'installer dans leur dortoir.
-          Oui, ma mère. Il faut cependant que je m'occupe des punis.
-          Vous avez raison, sœur Gabrielle. Je vous laisse procéder, c'est vous qui êtes responsable de cette classe.

Il s'était passé tellement de choses inattendues que j'en avais oublié cette punition qui planait au-dessus de ma tête.

Premier épisode : chapitre 1
Episode précédent : chapitre 2
Episode suivant : chapitre 4

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