samedi 18 février 2017

Chambre chez l'habitante - chapitre 4

C'était la première fois que je me trouvais en tête à tête avec Madame Tolbois depuis qu'elle m'avait donné la fessée. Lors du petit déjeuner de ce matin, j'étais ennuyé par mon comportement de la veille au soir. Cela avait créé une gêne mais qui m'avait parue partagée. A l'évidence nos statuts réciproques avaient changé du tout au tout. Jusque-là, nos repas se passaient entre adultes. Les conversations n'étaient pas très animées, mais chacun faisait des efforts pour entretenir un minimum de dialogue.
Ce midi-là, je ne savais pas quoi dire. En m'asseyant, je croisais le regard de ma logeuse. J'aurai cru y lire de la moquerie et du triomphe. Ce n'était pas le cas. Elle était concentrée, sérieuse, attentive à ce que je faisais et que je mangeais, semblant tout observer ce qui se passait. Elle ne cessait de me donner des recommandations quant à mon comportement à table ou ma façon de manger. J'avais réellement le sentiment d'être un enfant prenant son déjeuner sous le contrôle strict d'une grande personne. C'était d'autant plus tangible que je me dépêchais d'obtempérer à ses moindres remarques.

Je n'arrivais pas à la regarder de façon prolongée. Chaque fois que je regardais Madame Tolbois, je me voyais, la culotte baissée courbé sous son bras. Et, de peur qu'elle mît sa promesse à exécution, je ne voulais pas baisser la tête dans mon assiette. Pourtant j'aurai voulu rompre ce contact qui ravivait ma honte et me réfugier dans un endroit où je serai seul, où j'aurai pu prendre le temps de réfléchir à ma nouvelle situation. J'avais un sentiment d'inéluctabilité, de ne pas pouvoir arrêter le film, d'être entraîné là où je ne voulais pas aller.
Le téléphone interrompit le repas. Madame Tolbois se leva pour y répondre. Je ne comprenais pas tout ce qui était dit, je n'entendais que la moitié du dialogue qui s'était instauré. Il y eut tout d'abord les banalités d'usage. Les deux interlocutrices se crurent obligé de parler du temps, de la famille, de ses petits malheurs de santé, … Puis le sujet qui avait motivé l'appel fut abordé sans que j'en entende un mot.
"Bien entendu, Maria, lui répondit Madame Tolbois. Tu peux passer cet après-midi quand tu veux. Je serai là. J'ai à faire à la maison."
Je connaissais une partie de l'occupation de ma logeuse : donner une fessée. Et j'étais le deuxième protagoniste de cette activité vespérale.

Dès le déjeuner terminé et ses reliefs débarrassés, les choses ne lambinèrent pas.
"Va te mettre au coin dans le séjour pour attendre que je sois prête à te punir."
Voilà une situation qui tendait à devenir une habitude. Comme ce matin, mais sans l'assistance insistante de ma logeuse, je plaçais mon nez dans l'angle constitué par les deux murs. Je croisais mes bras dans mon dos et … j'attendis. D'un côté, ma tenue avait un avantage sur ce matin : je conservais mon pantalon et ma culotte à leur place normale à défaut, depuis ce matin, d'être leur place habituelle. Certes, ce n'était pas pour longtemps. Je ne me faisais pas d'illusion sur mon prochain déculottage. J'avais compris que cela faisait partie de la règle chez Madame Tolbois. D'un autre côté, lorsque, ce matin, j'avais été mis au coin, la fessée était terminée. En quelque sorte ma station dans l'angle de la pièce constituait la dernière étape d'un processus dont j'attendais l'achèvement avec impatience. Là, tout était à venir : la fessée que je supposais entrer la catégorie "sévère" et une nouvelle exposition dans mon lieu de pénitence, exposant les effets de la fessée sur mes fesses dénudées.
Patienter au coin dans l'attente de sa punition est une situation humiliante. Je l'aurai cependant volontiers prolongée tant les deux étapes suivantes seraient non seulement encore plus humiliantes, mais, de plus, certainement très douloureuses. Lentement, durant ce court moment, la boule qui se creusait dans mon estomac depuis le début de la journée, prit de l'ampleur.
"Viens ici, Daniel !"
Madame Tolbois venait mettre fin à cette rêverie mélancolique pour me ramener dans une réalité bien plus pénible. Je sentis mes intestins se nouer et de peur je faillis faire pipi sur place.
Je commençais à connaitre le rituel. J'approchais pour me présenter juste devant Madame Tolbois qui, comme ce matin, avait pris place sur le canapé. Il n'était plus question d'hésitation, j'avais compris où cela me conduisait. De façon tout à fait incongrue, je me fis la réflexion que j'étais en bonne voie pour répondre aux exigences d'obéissance de ma logeuse.
"Allons, le pantalon !"
Elle donnait ses consignes comme s'il s'agissait de m'encourager à effectuer une tâche difficile, sans sécheresse abusive, mais avec une fermeté qui ne souffrait pas de discussion. Je sentais une chaleur colorer mes joues, de honte de ma nudité proche et de ma soumission totale. Une partie de mon esprit disait "non !" mais mes doigts dégrafèrent ma ceinture, déboutonnèrent mon pantalon et je le fis glisser, consciencieusement jusqu'en haut de mes mollets.
Madame Tolbois me prit par la main et me rapprocha du lieu de ma correction. Je devançais presque son geste. Elle glissa alors ses doigts sous l'élastique de ma culotte de chaque côté de mes hanches et baissa lentement mon sous-vêtement. Le geste était presque tendre, une caresse tout au long de mes cuisses alors qu'elle accompagnait le bout de tissu qui avait dissimulé mon anatomie intime.
Mon sexe semi érigé sembla jaillir de sa boite maintenant qu'il n'était plus contenu. Dévoiler cette érection incomplète me mortifia. Je plaçais mes mains jointes devant mon sexe pour en cacher la vue.
"Daniel, Daniel, réagit Madame Tolbois, que t'ai-je dit sur tes mains pendant une punition ?"
Elle parlait comme on rappelle à l'ordre un enfant qui vient de faire quelque chose de vraiment déraisonnable et à qui il est nécessaire de réexpliquer ce qui a déjà été longtemps abordé.
"Où doivent donc être tes mains ?"
J'abandonnais la piètre protection que j'offrais à ma verge en plaçant mes mains sur ma tête. J'avais oublié la position adéquat du puni. Mais l'humiliation fut la plus forte, des larmes coulèrent le long de mes joues.
"Que se passe-t-il ? Continua-t-elle. C'est de me montrer ton sexe à moitié durci qui te chagrine tant ? C'est pourtant normal. A chaque fois que je te déculotterai, tu me montreras ton pénis. C'est le lot de tous les punis, au moins dans cette maison. Ce matin, tu n'en as pas fait une affaire. Il serait plus simple que tu t'y fasses car, au rythme où nous sommes partis, cela va se produire très souvent. Si c'est parce que tu as un début d'érection, il ne faut pas que tu t'en inquiètes. Cela arrive presqu'à chaque fois à tous les garçons, qu'ils soient grand ou petits. En général, cela ne dure pas. Je me fais fort de faire disparaitre cette rigidité dès le début de la fessée. Tu verras, tout à l'heure, quand tu iras au coin, ton sexe pendouillera tout flasque entre tes jambes."
Elle faisait visiblement preuve de patience pour me donner les explications qu'elle jugeait nécessaires tout en me tapotant doucement les fesses, dans un geste qui me deviendrait rapidement habituel à chaque fois que mon derrière nu serait disponible.
"Je te préviens, à l'avenir, je ne veux plus de ces caprices. Pour cette fois, je t'épargne une fessée supplémentaire. La prochaine fois, tu n'y couperas pas. Je n'ai pas l'intention de laisser passer tes inconduites."
Elle exigeait que je descendisse toujours plus loin dans l'obéissance et la soumission.
"Passons à la fessée, maintenant. Mets-toi à genoux !"
Elle me ceintura pour me soulever et me positionner à son gré à plat ventre sur sa cuisse gauche. Autant que je pusse en juger, cela ne lui demanda pas d'effort particulier. Dans ces moments, entre ses mains, j'avais le sentiment d'être un poids négligeable. Dans un éclair de lucidité, je me rendis compte que nulle part un quelconque instrument punitif n'était visible. Je formulais l'espoir de recevoir la fessée seulement à main nue.
Je délaissais ces considérations dès la première claque sur mes fesses. J'avais déjà oublié combien la douleur était soudaine et intense. Je me rappelais surtout la brûlure ressentie à la fin de la fessée, occultant le souvenir cuisant de son début. Je savais maintenant que la conjonction de la honte d'être déculotté contre ma volonté, d'être soumis à cette punition humiliante et de l'embrasement de mes fesses me conduirait aux sanglots. Je fis l'économie d'une fierté mal placée en essayent de les retenir.
Madame Tolbois ne m'avait pas administré une dizaine de claques sonores sur les fesses que je m'abandonnais à la situation : pleurs, supplications entrecoupées de sanglots et de cris, jambes qui battaient inutilement, tortillements sur le genou de ma correctrice, … mais je n'allais pas suffisamment loin pour donner à penser que je tentais de me soustraire à la punition. La solidité de la prise de Madame Tolbois sur mes reins me faisait d'ailleurs douter que si j'en avais eu l'intention, j'aurais réussi à m'en libérer.
Comme la plupart des fessées que Madame Tolbois m'administrerait par la suite, je ne sais pas dire quelle fut la durée de celle-ci. Il est un moment où, toute honte bue, seule compte la cuisson toujours grandissante et emportant toute la surface fessière. Comme toutes les fessées, je crus qu'elle n'aurait pas de fin et je fus surpris lorsque sa main cessa de martyriser mes fesses. J'eus un bref espoir que ma correction s'arrêtait là.
Sans le support de la vision, limité par les coussins du canapé et le flanc de ma logeuse, je ne pus décrypter ce qui se passait derrière moi. Madame Tolbois avait relâché son étreinte, certaine que je n'oserais pas bouger de sur son genou bien que je n'y fusse plus tenu. Je sentais qu'elle s'occupait de quelque chose que n'arrivais pas à identifier du côté de mon pantalon. Il y eut un léger frottement sur du tissu et Madame Tolbois reprit sa position originelle, me serrant encore plus fort, me sembla-t-il, contre sa hanche.
Il y eut un sifflement discret et un claquement sonore très fort sur mes fesses. Je poussais un hurlement tandis que mes deux jambes décollaient du sol en une ruade incontrôlée. Malgré la soudaineté de mon mouvement, Madame Tolbois m'avait maintenu en place. Je retombais à ma place ou peu s'en faut. Je n'avais pas eu le temps de réfléchir qu'une deuxième fois je ressenti la même douleur suite au deuxième coup que je recevais sur les fesses. Un autre hurlement, une deuxième ruade et je couvrais mes fesses de ma main droite libre de toute entrave.
Madame Tolbois abattit alors son instrument sur le haut de ma cuisse. Je déplaçais ma main pour protéger la surface de la peau de ma cuisse maintenant brûlante. Je reçu un autre coup sur l'autre cuisse et ma main suivit vers ce nouvel endroit et j'éclatais en sanglots.
"Daniel, tu sais que tu n'as pas le droit de protéger tes fesses quand je te punis. Je sais que la ceinture, cela fait très mal, mais c'est pour ton bien, pour que tu apprennes à obéir. Je comprends que tu ais été surpris. Pour cette fois, je passe, tu n'auras pas une autre fessée pour cette désobéissance. Je ne crois pas que tu l'ais fais exprès. Mais attention, c'est la dernière fois."
Pendant ce sermon, elle avait suspendu la punition tout en me maintenant courbé sur sa cuisse. Je pleurais tout en frottant mes fesses et le haut de mes cuisses de ma seule main droite qui ne suffisait pas à la tâche.
"Je vais te donner vingt coups de ceinture sur les fesses. Si tu interposes encore ta main, je recommencerai au début, jusqu'à ce que j'ai pu de donner la totalité de la fessée en une seule fois, sans que tu m'interrompes. Mais alors, je considèrerai que je te dois une fessée de plus que tu recevras dès que tes fesses le permettront. As-tu bien entendu ce que je t'ai dit ?"
On ne peut pas dire que Madame Tolbois faisait part d'une patience exemplaire dans ce type de situation. Elle marqua une brève pause pour me laisser le temps de répondre et la ceinture s'abattit de nouveau sur une partie de mes fesses que je ne couvrais pas de ma main. Un nouveau cri, et mes sanglots s'intensifièrent.
"Alors, me demanda-t-elle?"
"Oui, Madame, oui Madame, criais-je le plus vite possible afin de ne pas lui laisser le temps de sévir encore une fois."
"Maintenant, tu vas enlever ta main. Je vais te donner la fessée que tu as méritée, sans que tu la replaces sur tes fesses. Et tu vas me laisser aller jusqu'au bout, sans interruption. Est-ce compris ?"
"Oui Madame, s'il vous plait, pas la ceinture."
"Tu reçois la ceinture pour la première fois, mais ce ne sera pas la dernière. Vingt coup, c'est une fessée à prendre en compte, mais tu en recevras de plus sévères quand cela sera nécessaire. Aujourd'hui, il ne s'agit que d'une petite désobéissance, je serai donc assez clémente. Mais il n'est pas question que je t'épargne une fessée méritée."
"S'il vous plait, … Madame, arrivais-je à articuler entre deux sanglots"
"Daniel, ta main !"
Lentement, je la fis glisser pour mettre à disposition de ma fesseuse la totalité de l'espace fessier dont elle estimait avoir besoin.
"C'est bien, mais attention, je ne veux plus la voir !"
La fessée reprit. Elle détachait ses coups l'un de l'autre en alternant à droite, puis à gauche, sur mes fesse et sur mes cuisses. Je perdis le compte vers cinq ou six pour consacrer mon énergie à la douleur sur mes fesses qui, partant de l'endroit où la ceinture m'avais atteint pour se répandre rapidement aux alentours immédiats. Puis, à côté, elle recommençait rajoutant une nouvelle onde de douleur qui résonnait avec la première.
Je n'arrivais plus à supplier ma logeuse de faire cesser ce châtiment. Mes pleurs et mes cris se succédaient sans laisser place à un propos articulé. Mes jambes se livraient à une sarabande folle que ni Madame Tolbois, ni moi ne cherchions à limiter.
Je suis certain que Madame Tolbois compta exactement jusqu'à vingt. L'œuvre de justice qu'elle faisait ne laissait pas de place à une fessée plus sévère que ce qu'elle avait annoncé sans qu'elle eût une raison sérieuse. La fessée cessa donc.
Je ne bougeais pas de place, tout à ma douleur. Madame Tolbois tapota mes fesses comme elle en avait pris l'habitude.
"Là, là, c'est fini. Tu as été sage pendant ta fessée. Un long séjour au coin pour réfléchir à l'intérêt d'obéir, surtout quand je te demande de baisser ton pantalon et tu seras pardonné."
Elle me laissa là quelques instants, le temps que mes sanglots se calment un peu. Puis elle me replaça à genoux à ses pieds.
"Allez, va au coin !"
Je me relevais et je marchais vers le coin de la pièce. L'impudeur de ma tenue ne me posait plus aucun problème. Mon sexe, flasque entre mes jambes ainsi que ma logeuse me l'avait prédit, se ballottait de droite à gauche au gré des petits pas que je faisais pour marcher pantalon baissé et la culotte autour des genoux. J'aurais fait le tour du quartier dans cette tenue si cela m'avait épargné une nouvelle fessée.

Ma destination était bien plus proche. Je trouvais refuge au coin et je croisais les bras dans mon dos comme j'avais appris à le faire le matin même.

Premier épisode : chapitre 1
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