samedi 4 mars 2017

Chambre chez l'habitante - chapitre 6

"Ah, je vois, rajouta Maria."
Je ne songeais plus du tout à la douleur qui irradiait encore mes fesses. C'était tout un programme que venait d'exposer Madame Tolbois. Ce qu'elle venait d'expliquer me troublait. J'avais accepté de recevoir la fessée sans vraiment protester, sans chercher à négocier comme si cette proposition allait de soi, comme si je l'attendais. Il n'avait suffi que d'une fessée pour que je me soumette entièrement à son autorité.
"Evidemment, il n'y a pas que Daniel qui a besoin d'être fessé."

"Oh, fit Maria d'une voix presqu'inaudible, sans doute."
"Justement, à ce propos, que voulais-tu me demander ?"
"Oh, ce n'est rien. Je crois que j'ai oublié."
Le ton de maria était tout sauf naturel. Elle ne risquait pas d'obtenir un oscar en étant aussi peu crédible.
"Maria, je t'ai déjà dit que je n'aime pas les mensonges."
"Mais ce n'est pas important, nous verrons cela une autre fois."
"Maria … le ton de Madame Tolbois était devenu menaçant. J'attends"
Il y eut un bref temps de silence puis …
"C'est que je voulais te demander de me prêter de l'argent pour ce week-end, je n'ai pas eu le temps de prendre de l'argent à la banque et je suis un peu à court."
"Tu n'as pas eu le temps ou tu n'as plus d'argent sur ton compte bancaire ?"
"Mais ce n'est pas grave, je vais toucher mon salaire en début de semaine prochaine."
"Et pourquoi ne peux-tu pas attendre la semaine prochaine pour effectuer tes dépenses ?"
"C'est que je voulais aller au cinéma ce soir"
"Au cinéma. Je vois. Combien de fois y es-tu allé cette semaine ?"
"Oh, seulement trois fois, bien moins que la semaine dern …"
Maria venait de se rendre compte qu'emportée par son élan, elle en avait trop dit.
"Et à chaque fois, poursuivit Madame Tolbois, tu as dîné au restaurant."
'Oui, je n'aime pas manger toute seule, alors je …"
"Dis-moi, Maria, l'interrompit ma logeuse, je n'avais pas encore vu ces chaussures. Elles sont neuves, n'est-ce pas."
"C'est vrai, je les ai achetées cette semaine, une vraie affaire, compte tenu du prix auquel elles étaient."
Le ton de Maria était plus enjoué. Elle crut voir une porte de sortie à cet interrogatoire dans lequel elle était empêtrée. Madame Tolbois la détrompa bien vite.
"Petite sotte écervelée ! Tu n'arrêtes pas d'acheter ce dont tu n'as pas besoin et que tu n'as pas les moyens de t'offrir, puis tu viens me voir quand tu ne peux plus payer ce que tu dois. De plus tu mens effrontément !"
"Mais, je …"
"Silence ! Je ne veux plus entendre tes mensonges !
Il n'y eut pas de réponse du côté de Maria. Une fois bien établi que Maria obtempérait aux ordres de Madame Tolbois, celle-ci reprit :
"Je pense que je vais te donner tout ce dont tu as besoin et tout ce que tu mérites."
Il y eut derrière moi quelques bruits de déplacements assez vifs et de froissement de tissu.
"Mais, Suzanne, que fais-tu ?"
Madame Tolbois ne répondit pas, mais apparemment, elle ne restait pas inactive.
"Ah, … attends, … non … non … tu ne peux pas … ah, non, pas la culotte !"
Puis, des claques sur la peau nue résonnèrent dans la pièce. Je n'avais plus de doute : Maria recevait une fessée, surement administrée culotte baissée.
Je reconnaissais, dans les bruits qu'émettait Maria, mes réactions lors des fessées que ma logeuse m'avaient administrées.
"Aïe, … aïe, … aïe, … pardon, aïe, … pardon, …aïe, je ne le ferai plus, …"
Assez vite, les implorations de Maria se transformèrent en cris, puis en pleurs qui devinrent rapidement incontrôlables. Il y eut une brève pause, puis le son changea. Ce n'était plus la main nue de Madame Tolbois qui sévissait. Je reconnus le bruit que produisait la ceinture quand elle m'avait été infligée. Les pleurs et les cris de Maria redoublèrent.
J'avais très envie de me retourner pour que mes yeux confirment ce que j'avais déduit des sons qui parvenaient à mes oreilles. Après avoir mûrement réfléchi, j'arrivais à la conclusion que je ne pouvais pas le faire sans me faire prendre et j'en connaissais d'avance les conséquences.
La fessée dura suffisamment pour que Maria pleure ouvertement et autant que je puisse m'en rendre compte, subisse une correction aussi longue que ce que Madame Tolbois avait décidé. Enfin, la fessée prit fin. Seuls les pleurs de Maria résonnaient encore dans la pièce.
"Allons, mets-toi debout ! Cette première fessée était amplement méritée depuis bien longtemps. Tu vas aller te mettre au coin et après le dîner, je te donnerai une deuxième fessée pour avoir menti. Pour ce qui est d'aller au cinéma ce soir, je crois qu'il va falloir y renoncer."
Il y eut un déplacement, mais, le nez dans le coin, je ne pouvais pas en identifier ni la nature ni la direction. La voix de Madame Tolbois continua à dispenser ses consignes :
"Les mains dans le dos. Relève ta jupe que je puisse voir si tes fesses sont assez rouges. Tu as vu ce qui est arrivé à Daniel quand il a bougé avant que je lui en ais donné l'autorisation. Ce sera pareil pour toi."
Si l'on excepte les reniflements de la femme qui se tenait dans l'autre coin de la pièce, le silence fut de nouveau la norme dès que Madame Tolbois quitta la pièce.

Je n'entendais plus un bruit que ce soit venant de Maria ou de moi. J'aurai pu me croire seul dans la pièce tant nous observions tous deux le silence le plus complet, observant notre pénitence le scrupuleusement possible.
"Daniel, viens ici, mon garçon !"
J'avais pris le pli de l'obéissance. Cette fois-ci ne fit pas exception.
Du coin de l'œil, je pus voir brièvement Maria immobile, le nez dans le coin. Elle tenait sa jupe largement relevée au-dessus de ses reins. Ses fesses étaient d'une couleur rouge uniforme, sans doute comme les miennes devaient encore l'être.
Je me présentais devant ma logeuse sans chercher à dissimuler ni mon sexe ni mes fesses. Si les lui exposer représentait toujours une grande humiliation, je ne pris pas le risque de le montrer. Elle avait gagné le droit de les contempler autant qu'elle le jugeait nécessaire, comme un adulte peut le faire pour un petit garçon dont il a la responsabilité.
"Reculotte-toi."
Je me dépêchais de remonter ma culotte puis mon pantalon. Je n'osais pas réclamer la ceinture posée sur le canapé à côté de ma logeuse. Je ne me sentais pas plus à l'aise maintenant que j'avais retrouvé une tenue décente.
"Tu vas aller ranger te chambre, et que ce soit fini avant le dîner. Je viendrai vérifier. Et si ce n'est pas correctement fait …"
Sa phrase, bien que restée en suspens ne laissait aucune ambiguïté quant aux conséquences d'une telle situation. Sans demander mon reste, je filais exécuter les consignes de Madame Tolbois.

Je m'affairais tout en me demandant si ma façon de ranger mes vêtements conviendrait à l'œil acéré de ma logeuse. J'alignais les chemises dans l'armoire, je pendis les pantalons aux cintres, les chaussettes furent entassées proprement et mes culottes soigneusement pliées. Je veillais à ce que les papiers inutiles trouvent leur place dans la corbeille et je déposais les sous-vêtements sales dans la buanderie. Sans oublier de faire un tour dans la salle de bain où je disposais mes affaires afin de leur donner un air ordonné. Cela me prit une bonne heure.
Enfin, désœuvré, je jetais un regard circulaire dans ma chambre pour vérifier que rien ne m'avait échappé. Je replaçais la chaise devant le bureau. Il semblait que tout était en ordre. Je m'assis sur mon lit attendait la visite d'inspection qui m'avait été promise.
Madame Tolbois arriva. Elle entra dans ma chambre sans frapper à la porte pour s'annoncer. Je devrai désormais en prendre l'habitude. Elle jeta un regard circulaire sur la pièce et émit un grognement que je pris pour de la satisfaction. Elle ouvrit mon armoire et l'inspecta. Les tiroirs de mon bureau furent les suivants. Elle se mit à genoux pour regarder sous le lit.
"Bon, dit-elle, cela semble correct. Cette chambre restera dorénavant toujours aussi bien rangée. Tu en répondras. Chaque fois que je trouverai du désordre, des vêtements sales qui traînent par terre, le lit mal fait, le capharnaüm sur le bureau ou dans l'armoire, tu auras une fessée. Est-ce bien compris ?"
"Oui Madame, répondis-je, en me rappelant au dernier moment de la regarder dans les yeux."
Elle était sur le point de me laisser vaquer à mes occupations quand, prise d'un remord, elle regarda derrière la porte. Mon niveau d'inquiétude augmenta. Je n'avais pas eu cette démarche et j'ignorais ce qui s'y trouvait.
Erreur fatale. Entre son pouce et son index, Madame Tolbois releva une chaussette visiblement sale.
"Qu'est-ce que c'est que cela ?"
Bouche bée, restant sans voix, je contemplais le morceau de tissu entre ses doigts.
"Alors, j'attends une réponse."
Je compris qu'il y avait urgence à collaborer.
"Une chaussette, Madame."
"Et à qui appartient-elle ?
"A moi, Madame."
"Que t'ai-je promis s'il y avait encore des vêtements à traîner ?"
"Une, … une fessée, Madame."
J'avais l'impression de me condamner moi-même, alors que mon sort était déjà scellé.
"Chose promise, chose due ! Allons, le pantalon !"
J'avais compris qu'il était vain de vouloir résister. Je baissais mon pantalon et je le laissais là où il avait passé la majeure partie de la journée. Madame Tolbois écarta son bras gauche, laissant une niche le long de son flanc. Je m'approchais d'un pas et je m'y glissais. Elle me ceintura sans forcer, certaine que je n'oserai pas bouger. Comme je commençais à en prendre l'habitude, elle inséra sa main sous l'élastique de ma culotte et la baissa jusqu'au bas de mes-cuisses. Sa main, en accompagnant mon sous-vêtement, caressait mon fessier puis tout le haut de mes cuisses.
Elle m'administra une fessée brève mais vigoureuse, l'une de celles que, désormais, je recevrai régulièrement pour une faute mineure. Elles me laissaient les fesses rouge et brûlantes, mais la coloration et la douleur ne persistaient que quelques minutes.
"Va te mettre au piquet, dans la cuisine comme ce matin pour y attendre le dîner."
Fesses nues, tenant mon pantalon d'une main et sans le remonter au-delà de mes genoux, je me dirigeais vers la cuisine. J'y pris la pose qui deviendrait rapidement une habitude : nez contre le mur, mains sur la tête, culotte et pantalon baissés.

J'avais oublié la présence de Maria jusqu'à ce que Madame Tolbois lui donne l'autorisation de quitter le coin où elle finissait sa punition et de se rhabiller. Ma position ne m'empêcha pas d'entendre les promesses de ma logeuse.
"A partir d'aujourd'hui, quand cela sera nécessaire, je te donnerai la fessée aussi souvent que tu la mériteras. Tu viendras prendre ton repas le soir en notre compagnie et je vérifierai tes achats. Garde toi bien de ma cacher quoique ce soit. Tu seras également punie pour chaque mensonge. D'ailleurs, n’oublie pas, après le dîner, ce soir, tu recevras une deuxième fessée pour avoir menti."
Les protestations de Maria n'y firent rien. Elle les ravala après une menace explicite de Madame Tolbois :
"Ça suffit tes jérémiades ! Tu cesses immédiatement à moins que tu ne veuilles une autre fessée sur le champ."
Maria se le tint pour dit. Elle venait d'accepter d'être fessée quand Madame Tolbois le déciderait.
"Ce soir, tu vas manger avec nous. Aide-moi à préparer le repas."
Ce furent donc deux personnes de sexe féminin qui s'affairèrent derrière moi. Maria eut juste une petite exclamation de surprise en me découvrant dans la cuisine. Je fus autorisé à me reculotter pour le repas, ce que je dus faire en présence de mes deux compagnes.

Le dîner fut encore plus compliqué que le déjeuner. Je devais composer non seulement avec la présence de ma fesseuse, mais également avec celle d'une personne qui avait assisté à l'une de mes corrections et qui avait pu examiner à loisir mes fesses et mon sexe. Qu'elle ait reçu, elle aussi, une fessée ne faisait que compliquer nos statuts relatifs. La conversation ne fut pas très nourrie, mais ni Maria, ni moi n'osèrent prendre une attitude qui aurait pu être interprétée pour de la bouderie.

Premier épisode : chapitre 1
Episode précédent : chapitre 5
Episode suivant : chapitre 7

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