Que l'un des deux grands enfants de
Madame Tolbois ait reçu une fessée était une péripétie qui ne méritait pas
qu'on s'appesantisse dessus bien longtemps. Le repas se poursuivit sans que
Madame Tolbois y fasse de nouveau allusion. C'était pour elle une histoire
réglée. Il était difficile pour Maria de faire comme si de rien n'était. Aussi
naturel que cela semblait être pour Madame Tolbois, il n'en était rien ni pour
celui qui venait d'être corrigé, ni pour celui qui en avait été le spectateur
et qui serait le prochain récipiendaire.
Malgré des fesses cuisantes et la
honte d'avoir été déculottée, Maria devait faire bonne figure. Il ne fallait
pas être pris en flagrant-délit de bouderie, cela aurait justifié une deuxième
fessée. Je savais d'expérience combien il était bien plus difficile de se
remettre de l'humiliation de la fessée, que de ses effets sur mon postérieur,
aussi durables soient-ils.
Je n'étais pas concerné par la
correction à laquelle je venais d'assister mais j'avais eu la preuve que Madame
Tolbois, tout le repas durant, serait à l’affût de tout écart pour le
sanctionner. J'avais attiré régulièrement ses réprimandes lors des précédents
moments passés à table avec elle. Je savais que tôt ou tard je me retrouverai
dans la même position que Maria. Je focalisais mon attention pour en retarder
l'échéance.
Je tins bon jusqu'au dessert. Sans doute
ma concentration se relâcha-t-elle,
alors que j'atteignais le but. Je pris la posture que j'adoptais
habituellement pour me restaurer : le coude posé devant mon assiette et l'autre
main sous la table. C'était une position au sujet de laquelle Madame Tolbois
avait dû intervenir presqu'à chaque repas afin d'exiger que je me tienne droit
sur ma chaise. Je ne me laissais aller que quelques secondes avant de me rendre
compte de mon erreur. J'avais commencé à rectifier ma posture, mais il était déjà
trop tard.
"Encore cette position
avachie, s'exclama-t-elle ! Viens ici !"
Elle m'attrapa par la main et me
tira à elle. Comme il n'était pas question de m'opposer à sa volonté, je me
retrouvais debout à sa droite. Je savais ce qui m'attendait. Il était inutile d'essayer
d'obtenir une remise de peine, même pas un sursis, mais je ne pouvais
m'empêcher de implorer Madame Tolbois afin m'accorde grâce.
"Pardon, Madame, je ne le
ferai plus … je ferai attention !"
Madame Tolbois ignorait ces
supplications. Elles composaient une litanie qui faisait partie du rituel de la
fessée. Elles me permettaient d'extérioriser ma peur de la fessée à venir. Mais
rien ne pouvait interrompre le processus qui menait à la fessée une fois que
Madame Tolbois avait pris sa décision.
Dès que je fus placé à son côté,
elle commença à déboucler la ceinture de mon pantalon. Quatre à cinq secondes
plus tard, il entourait mes chevilles. Sans aucune pause, ma culotte suivi le
même chemin. Me tirant par le bras d'une main et me poussant dans le dos de
l'autre, Madame Tolbois me plaça à plat ventre en travers de ses genoux. La
fessée commença aussitôt. Elle mit fin à mes supplications pour laisser place
aux cris que je ne pouvais plus retenir.
C'était le type de punition
qu'affectionnait Madame Tolbois. Moins de trente secondes après une bêtise, je
criais mon repentir sous sa main qui, sur mes fesses nues, administrait la
punition qui m'était due. Elle marque un bref arrêt.
"La prochaine fois, c'est le
martinet !"
Elle continua la fessée, reprenant
là où elle l'avait laissée, un peu plus vigoureusement. C'est l'impression que
j'en eus, ce qui était probablement l'effet recherché. Comme Maria, quelques
instants auparavant, mes jambes se lancèrent dans une danse incontrôlée qui
n'interférait en rien avec l'administration de la fessée. Bien que mes jambes
battissent dans le vide, bien qu'elles furent croisées et décroisées à maintes
reprises, je laissais le champ libre pour que la main de Madame Tolbois trouve
dégagé le chemin de mes fesses.
Lorsque Madame Tolbois fut
satisfaite des effets qu'elle avait obtenus, elle me releva. Je retrouvais ma
position, debout à son côté. Elle remonta alors ma culotte, réajusta ma chemise
et remis mon pantalon à sa place.
"Retourne à ta place et
tiens-toi droit !"
Ces fessées devinrent quasi
quotidiennes. Soit Maria, soit moi nous nous retrouvions allongés sur les
cuisses de Madame Tolbois, nos fesses dénudées parfaitement disposées pour
recevoir la punition que nous avions méritée. Très vite, le martinet prit le
relais de la main de Madame Tolbois. Elle gardait en mémoire, pour chacun de
nous et pour chaque faute commise, le niveau de gravité de la punition qu'elle
devait nous administrer. Il faut bien reconnaître que le martinet a un
caractère très dissuasif qui nous amena, Maria et moi, à être beaucoup plus
attentifs à notre comportement à table.
Avec le temps, nous intégrions les
exigences de Madame Tolbois. Les fessées, pour ces motifs, se firent plus
rares, mais le martinet aidant, elles furent également plus douloureuses.
Ma principale difficulté consistait
à ne pas oublier les "s'il vous plait Madame" et les "merci
Madame" qui devaient ponctuer le temps de repas, "comme il sied pour
des enfants polis" aimait à préciser Madame Tolbois. Maria s'y fit très
bien. Si elle reçut une fois une fessée à main nue pour cette raison, je ne
crois pas que Madame Tolbois eut besoin de recourir au martinet.
Il n'en fut pas de même me
concernant. Je crois que c'était au cours du dîner qui avait suivi celui où,
pour la première fois, nous avions été fessés successivement Maria et moi que
le processus, menant à une punition au martinet, s'enclenchât. Dès le début du
repas, j'oubliais de remercier Madame Tolbois après qu'elle m'avait servi. Sa
réaction fut immédiate. Elle m'attrapa par la main, me fit venir près d'elle,
puis elle me déculotta et, allongé sur ses genoux, je reçus une sérieuse fessée
administrée de sa main nue.
"Tu sais que je sévirai avec
le martinet si tu oublies encore une fois de dire merci."
A partir de ce moment, je fis très
attention à tous mes faits et gestes ainsi qu'à mes paroles. Jusqu'à la fin du
repas, je n'ai pas oublié un seul merci. J'avais été irréprochable, me tenant
bien droit sur ma chaise. C'était presque la fin du dîner quand je demandais à
Maria :
"Maria, peux-tu me donner la
carafe d'eau ?"
Je la remerciais dès qu'elle me l'eut
passée, marquant ainsi ostensiblement ma volonté de respecter les souhaits de
Madame Tolbois. Sa réaction me prit au dépourvu. Elle se leva, me prit par le
coude et me mit debout. Elle m'entraîna derrière elle jusqu'à sa chaise. Le
déculottage commença aussitôt. Une fois installé en travers de ses cuisses,
j'eus le droit à une explication.
"Et le "s'il te plait
Maria", où est-il passé ?"
Triple crétin, pensais-je en moi-même,
c'est pourtant évident !
"S'il faut que je te fesse
deux ou trois fois par repas, cela ne posera pas de problème. Si tu persistes à
te dispenser de la politesse, ce sont tes fesses qui en paieront le
prix !"
Madame Tolbois mit un point
d'honneur à ce que cette deuxième fessée du repas soit plus appuyée que la
première. Je sentais bien qu'elle voulait faire impression. Elle y réussit sans
difficulté. Lorsqu'elle me remit sur mes pieds, avant de me reculotter, elle
prévint solennellement :
"Tu ne couperas pas au
martinet si tu refuses de te comporter comme un garçon bien élevé. Fais bien
attention, je n'hésiterai pas la prochaine fois !"
Il y eut une prochaine fois. Peu de
temps après. En fait il ne me fallut pas attendre plus de deux ou trois jours.
J'étais pourtant concentré durant les temps de repas que je prenais avec Madame
Tolbois. Cela ne m'empêchait pas de recevoir des petites fessées à d'autres
moments, mais je savais que la prochaine fois que je serai fessé pour un oubli
au cours d'un repas, ce serait avec le martinet. La promesse de Madame Tolbois
serait tenue, je n'en avais aucun doute. Cela faisait une semaine que le
martinet avait fait son apparition et si j'en avais été menacé plusieurs fois,
Madame Tolbois n'était pas encore passée à l'acte. Cette attente rendait les
temps de repas plus angoissants.
Ce soir-là, Madame Tolbois m'avait
donné une petite fessée pour être rentré à la maison tardivement. Je n'osais
pas lui avouer que j'avais dû rester au travail au-delà de l'heure habituelle pour
rectifier des erreurs laissées dans le document que j'avais rendu à Madame
Raveneau en fin d'après-midi. La petite demi-heure nécessaire pour corriger mes
négligences s'était répercutée sur mon horaire de retour au domicile de Madame
Tolbois.
Mes explications pour justifier mon
retard, avaient semblé peu convaincantes aux oreilles de ma logeuse. Après
m'avoir mis au coin pour attendre le dîner, elle avait évoqué un prochain
entretien qu'elle solliciterait auprès de ma patronne pour obtenir des
éclaircissements.
La pensée de cette discussion m'inquiétait.
Au cours de cet échange, que pourrait bien révéler Madame Tolbois sur mon
statut de grand garçon puni d'une bonne fessée quand c'était nécessaire,
c'est-à-dire très régulièrement ? Quelles en serait les conséquences à mon
travail ? J'y étais déjà sous une stricte surveillance et certaines
mesures, contre lesquelles je n'osais m'élever de crainte des réactions de
Madame Tolbois si elle était mise au courant, ressemblaient à s'y méprendre à
des punitions. Les "retenues après le travail pour réparer mes
étourderies", comme les appelait Madame Raveneau, étaient de celles-là.
Elles s'apparentaient à des punitions ayant cours, du temps de mon enfance,
dans le milieu scolaire. A celles-ci, s'ajoutaient des réprimandes que je
devais subir debout devant son bureau. Fort heureusement, elle n'était pas
allée plus loin.
Je ne tenais à ce que Madame
Raveneau soit informée des méthodes de Madame Tolbois. Je la sentais capable de
s'autoriser à franchir une marche dans l'expression de son autoritarisme.
Convoqué à table, j'y arrivais
préoccupé par cette sombre perspective. J'étais encore perdu dans mes pensées
quand Madame Tolbois me servit une assiette de soupe, le premier plat du dîner.
Je n'y fis pas attention et, machinalement, je commençais à manger.
"Décidemment, s'exclama Madame
Tolbois, tu n'apprendras jamais du premier coup !"
Je me rendis aussitôt compte de mon
oubli mais il était trop tard.
"Merci, merci, j'ai oublié de
dire merci !"
"Et bien au moins, tu sais
pourquoi tu vas être fessé, commenta Madame Tolbois."
Elle m'attira à son côté et, comme
je portais un pantalon de survêtement tenu à ma taille par un élastique, elle
n'eut qu'à le faire glisser le long de mes cuisses. Aussi rapidement, elle
baissa ma culotte.
"Va chercher le
martinet !"
Ça y était ! Je pris
conscience que l'heure était venue d'être confronté à la situation que je
craignais depuis que les martinets étaient apparus dans la demeure de Madame
Tolbois. Je n'avais pas connu physiquement cet instrument dans mon enfance mais
sa réputation était arrivée jusqu'à mes oreilles. Les camarades de classe qui y
étaient soumis en parlaient avec une crainte certaine. Chez mon meilleur
copain, il avait sa place dans la cuisine familiale et la menace de
l'utilisation des terribles lanières avait le don, sans passer à l'acte du
moins en ma présence, de rétablir le calme lorsque nos chahuts devenaient trop
bruyants.
Le soir-même de leur arrivée chez Madame
Tolbois, elle m'avait expliqué que s'il s'agissait du même type d'instruments
que ceux utilisés pour les enfants, les modèles qu'elle avait fait fabriquer
cinglaient bien plus fort. Les marques sur les fesses n'en seraient que plus
visibles. S'il était très probable que je sente à peine une fessée donnée avec
le modèle traditionnel, ceux dont elle s'était équipée feraient forte
impression, m'avait-elle promis.
J'inaugurais ce soir-là le rituel
qui deviendrait vite coutumier. Mon pantalon et ma culotte baissés limitaient
l'ampleur de mes pas. Je dus cependant me rendre là où les martinets
attendaient leur heure. Ils étaient suspendus à l'entrée de la cuisine, il n'y
avait donc que cinq ou six pas à faire. Toutefois, le chemin à parcourir augmentait
considérablement le côté dramatique de la situation.
Me déplacer les fesses nues en
présence de Madame Tolbois et de Maria, commençait à devenir un usage courant.
Ce n'était plus une découverte, même si, y compris avec l'habitude, le
caractère mortifiant de la situation ne s'estompait pas. Je prenais surtout
conscience de mon indignité lorsque je devais le faire préalablement à la
fessée. A posteriori, j'avais d'autres préoccupations qui supplantaient
celle-là. Aller chercher le martinet, en différant l'application de la
correction, renforçait ce sentiment et me laissait encore plus de temps pour
méditer sur la fessée qui m'attendait et en vivre les affres par anticipation.
De plus, je contribuais plus
activement à ma fessée. Habituellement, j'y jouais un rôle assez passif dans la
mesure où c'est Madame Tolbois qui, le plus souvent, se chargeait de me
déculotter. Il suffisait de se laisser faire, ce qui était déjà assez
difficile. En exigeant que j'aille quérir le martinet, Madame Tolbois me
contraignait à collaborer à l'administration de ma fessée. Cela soulignait ma
soumission à son autorité et sa légitimité à me punir.
Arrivé devant les deux martinets,
j'eus un instant d'hésitation. Lequel des deux Madame Tolbois attendait-elle
que je prenne ? Elle vint à mon secours.
"Lorsque je ne préciserai pas,
tu prendras le petit martinet, celui qui a des lanières plates. Tu verras, il
sera suffisant pour te faire regretter la bêtise qui aura justifié son emploi.
Je garde le gros martinet pour les circonstances exceptionnelles."
Quelques pas pour reprendre place
là où Madame Tolbois m'espérait et je lui tendis l'instrument. Elle me fit aussitôt
basculer en travers de ses genoux. Il n'y eut pas de préambule et je n'eus pas
vraiment le temps de me préparer. Le claquement sec des lanières sur mes fesses
précéda de peu le cri que je poussais. Je ruais sur ces genoux, mais je
retombais à la même place pour y recevoir une deuxième cinglée du terrible
instrument. Je perdis très vite le contrôle de mes mouvements mais, l'autorité
de Madame Tolbois s'imposant, je ne fis rien pour me soustraire à la fessée. Il
fallut tout de même qu'elle me ceinturât plus fermement afin de limiter mes
gesticulations et m'empêcher de glisser de ses genoux.
Madame Tolbois détachait chacun de
ses coups sur mes fesses. Elle alternait le côté gauche, puis le droit. La
fouettée continuant, les cris furent remplacés par des sanglots continus, plus
aigus au moment où le martinet fustigeait mes fesses.
Avec le martinet, les fessées
devinrent plus courtes. Malgré cela, elles étaient plus douloureuses et leur
effet persistait plus longtemps. Remis en position verticale, et reculotté par
les soins de Madame Tolbois, je dus reprendre place à table. Je sentais des
élancements parcourir mon postérieur sur lequel reposait tout mon poids. Afin
d'en diminuer les effets, je me trémoussais sur ma chaise.
"Cela suffit, Daniel, tiens-toi
tranquille sur ta chaise ! A moins que la fessée que tu viens de recevoir
n'ait pas suffit ?"
C'est le genre d'admonestation qui
encourage à satisfaire son auteure sans délai bien que, jusqu'à la fin du
repas, la position assise me fût pénible.
Premier épisode : chapitre 1
Episode précédent : chapitre 17
Episode suivant : chapitre 19
"me fût pénible"
RépondreSupprimerExact. C'est rectifié.
Supprimer