mercredi 17 mai 2017

Chambre chez l'habitante - chapitre 18

Que l'un des deux grands enfants de Madame Tolbois ait reçu une fessée était une péripétie qui ne méritait pas qu'on s'appesantisse dessus bien longtemps. Le repas se poursuivit sans que Madame Tolbois y fasse de nouveau allusion. C'était pour elle une histoire réglée. Il était difficile pour Maria de faire comme si de rien n'était. Aussi naturel que cela semblait être pour Madame Tolbois, il n'en était rien ni pour celui qui venait d'être corrigé, ni pour celui qui en avait été le spectateur et qui serait le prochain récipiendaire.

Malgré des fesses cuisantes et la honte d'avoir été déculottée, Maria devait faire bonne figure. Il ne fallait pas être pris en flagrant-délit de bouderie, cela aurait justifié une deuxième fessée. Je savais d'expérience combien il était bien plus difficile de se remettre de l'humiliation de la fessée, que de ses effets sur mon postérieur, aussi durables soient-ils.
Je n'étais pas concerné par la correction à laquelle je venais d'assister mais j'avais eu la preuve que Madame Tolbois, tout le repas durant, serait à l’affût de tout écart pour le sanctionner. J'avais attiré régulièrement ses réprimandes lors des précédents moments passés à table avec elle. Je savais que tôt ou tard je me retrouverai dans la même position que Maria. Je focalisais mon attention pour en retarder l'échéance.
Je tins bon jusqu'au dessert. Sans doute ma concentration se relâcha-t-elle,  alors que j'atteignais le but. Je pris la posture que j'adoptais habituellement pour me restaurer : le coude posé devant mon assiette et l'autre main sous la table. C'était une position au sujet de laquelle Madame Tolbois avait dû intervenir presqu'à chaque repas afin d'exiger que je me tienne droit sur ma chaise. Je ne me laissais aller que quelques secondes avant de me rendre compte de mon erreur. J'avais commencé à rectifier ma posture, mais il était déjà trop tard.
"Encore cette position avachie, s'exclama-t-elle ! Viens ici !"
Elle m'attrapa par la main et me tira à elle. Comme il n'était pas question de m'opposer à sa volonté, je me retrouvais debout à sa droite. Je savais ce qui m'attendait. Il était inutile d'essayer d'obtenir une remise de peine, même pas un sursis, mais je ne pouvais m'empêcher de implorer Madame Tolbois afin m'accorde grâce.
"Pardon, Madame, je ne le ferai plus … je ferai attention !"
Madame Tolbois ignorait ces supplications. Elles composaient une litanie qui faisait partie du rituel de la fessée. Elles me permettaient d'extérioriser ma peur de la fessée à venir. Mais rien ne pouvait interrompre le processus qui menait à la fessée une fois que Madame Tolbois avait pris sa décision.
Dès que je fus placé à son côté, elle commença à déboucler la ceinture de mon pantalon. Quatre à cinq secondes plus tard, il entourait mes chevilles. Sans aucune pause, ma culotte suivi le même chemin. Me tirant par le bras d'une main et me poussant dans le dos de l'autre, Madame Tolbois me plaça à plat ventre en travers de ses genoux. La fessée commença aussitôt. Elle mit fin à mes supplications pour laisser place aux cris que je ne pouvais plus retenir.
C'était le type de punition qu'affectionnait Madame Tolbois. Moins de trente secondes après une bêtise, je criais mon repentir sous sa main qui, sur mes fesses nues, administrait la punition qui m'était due. Elle marque un bref arrêt.
"La prochaine fois, c'est le martinet !"
Elle continua la fessée, reprenant là où elle l'avait laissée, un peu plus vigoureusement. C'est l'impression que j'en eus, ce qui était probablement l'effet recherché. Comme Maria, quelques instants auparavant, mes jambes se lancèrent dans une danse incontrôlée qui n'interférait en rien avec l'administration de la fessée. Bien que mes jambes battissent dans le vide, bien qu'elles furent croisées et décroisées à maintes reprises, je laissais le champ libre pour que la main de Madame Tolbois trouve dégagé le chemin de mes fesses.
Lorsque Madame Tolbois fut satisfaite des effets qu'elle avait obtenus, elle me releva. Je retrouvais ma position, debout à son côté. Elle remonta alors ma culotte, réajusta ma chemise et remis mon pantalon à sa place.
"Retourne à ta place et tiens-toi droit !"
Ces fessées devinrent quasi quotidiennes. Soit Maria, soit moi nous nous retrouvions allongés sur les cuisses de Madame Tolbois, nos fesses dénudées parfaitement disposées pour recevoir la punition que nous avions méritée. Très vite, le martinet prit le relais de la main de Madame Tolbois. Elle gardait en mémoire, pour chacun de nous et pour chaque faute commise, le niveau de gravité de la punition qu'elle devait nous administrer. Il faut bien reconnaître que le martinet a un caractère très dissuasif qui nous amena, Maria et moi, à être beaucoup plus attentifs à notre comportement à table.
Avec le temps, nous intégrions les exigences de Madame Tolbois. Les fessées, pour ces motifs, se firent plus rares, mais le martinet aidant, elles furent également plus douloureuses.
Ma principale difficulté consistait à ne pas oublier les "s'il vous plait Madame" et les "merci Madame" qui devaient ponctuer le temps de repas, "comme il sied pour des enfants polis" aimait à préciser Madame Tolbois. Maria s'y fit très bien. Si elle reçut une fois une fessée à main nue pour cette raison, je ne crois pas que Madame Tolbois eut besoin de recourir au martinet.
Il n'en fut pas de même me concernant. Je crois que c'était au cours du dîner qui avait suivi celui où, pour la première fois, nous avions été fessés successivement Maria et moi que le processus, menant à une punition au martinet, s'enclenchât. Dès le début du repas, j'oubliais de remercier Madame Tolbois après qu'elle m'avait servi. Sa réaction fut immédiate. Elle m'attrapa par la main, me fit venir près d'elle, puis elle me déculotta et, allongé sur ses genoux, je reçus une sérieuse fessée administrée de sa main nue.
"Tu sais que je sévirai avec le martinet si tu oublies encore une fois de dire merci."
A partir de ce moment, je fis très attention à tous mes faits et gestes ainsi qu'à mes paroles. Jusqu'à la fin du repas, je n'ai pas oublié un seul merci. J'avais été irréprochable, me tenant bien droit sur ma chaise. C'était presque la fin du dîner quand je demandais à Maria :
"Maria, peux-tu me donner la carafe d'eau ?"
Je la remerciais dès qu'elle me l'eut passée, marquant ainsi ostensiblement ma volonté de respecter les souhaits de Madame Tolbois. Sa réaction me prit au dépourvu. Elle se leva, me prit par le coude et me mit debout. Elle m'entraîna derrière elle jusqu'à sa chaise. Le déculottage commença aussitôt. Une fois installé en travers de ses cuisses, j'eus le droit à une explication.
"Et le "s'il te plait Maria", où est-il passé ?"
Triple crétin, pensais-je en moi-même, c'est pourtant évident !
"S'il faut que je te fesse deux ou trois fois par repas, cela ne posera pas de problème. Si tu persistes à te dispenser de la politesse, ce sont tes fesses qui en paieront le prix !"
Madame Tolbois mit un point d'honneur à ce que cette deuxième fessée du repas soit plus appuyée que la première. Je sentais bien qu'elle voulait faire impression. Elle y réussit sans difficulté. Lorsqu'elle me remit sur mes pieds, avant de me reculotter, elle prévint solennellement :
"Tu ne couperas pas au martinet si tu refuses de te comporter comme un garçon bien élevé. Fais bien attention, je n'hésiterai pas la prochaine fois !"
Il y eut une prochaine fois. Peu de temps après. En fait il ne me fallut pas attendre plus de deux ou trois jours. J'étais pourtant concentré durant les temps de repas que je prenais avec Madame Tolbois. Cela ne m'empêchait pas de recevoir des petites fessées à d'autres moments, mais je savais que la prochaine fois que je serai fessé pour un oubli au cours d'un repas, ce serait avec le martinet. La promesse de Madame Tolbois serait tenue, je n'en avais aucun doute. Cela faisait une semaine que le martinet avait fait son apparition et si j'en avais été menacé plusieurs fois, Madame Tolbois n'était pas encore passée à l'acte. Cette attente rendait les temps de repas plus angoissants.
Ce soir-là, Madame Tolbois m'avait donné une petite fessée pour être rentré à la maison tardivement. Je n'osais pas lui avouer que j'avais dû rester au travail au-delà de l'heure habituelle pour rectifier des erreurs laissées dans le document que j'avais rendu à Madame Raveneau en fin d'après-midi. La petite demi-heure nécessaire pour corriger mes négligences s'était répercutée sur mon horaire de retour au domicile de Madame Tolbois.
Mes explications pour justifier mon retard, avaient semblé peu convaincantes aux oreilles de ma logeuse. Après m'avoir mis au coin pour attendre le dîner, elle avait évoqué un prochain entretien qu'elle solliciterait auprès de ma patronne pour obtenir des éclaircissements.
La pensée de cette discussion m'inquiétait. Au cours de cet échange, que pourrait bien révéler Madame Tolbois sur mon statut de grand garçon puni d'une bonne fessée quand c'était nécessaire, c'est-à-dire très régulièrement ? Quelles en serait les conséquences à mon travail ? J'y étais déjà sous une stricte surveillance et certaines mesures, contre lesquelles je n'osais m'élever de crainte des réactions de Madame Tolbois si elle était mise au courant, ressemblaient à s'y méprendre à des punitions. Les "retenues après le travail pour réparer mes étourderies", comme les appelait Madame Raveneau, étaient de celles-là. Elles s'apparentaient à des punitions ayant cours, du temps de mon enfance, dans le milieu scolaire. A celles-ci, s'ajoutaient des réprimandes que je devais subir debout devant son bureau. Fort heureusement, elle n'était pas allée plus loin.
Je ne tenais à ce que Madame Raveneau soit informée des méthodes de Madame Tolbois. Je la sentais capable de s'autoriser à franchir une marche dans l'expression de son autoritarisme.
Convoqué à table, j'y arrivais préoccupé par cette sombre perspective. J'étais encore perdu dans mes pensées quand Madame Tolbois me servit une assiette de soupe, le premier plat du dîner. Je n'y fis pas attention et, machinalement, je commençais à manger.
"Décidemment, s'exclama Madame Tolbois, tu n'apprendras jamais du premier coup !"
Je me rendis aussitôt compte de mon oubli mais il était trop tard.
"Merci, merci, j'ai oublié de dire merci !"
"Et bien au moins, tu sais pourquoi tu vas être fessé, commenta Madame Tolbois."
Elle m'attira à son côté et, comme je portais un pantalon de survêtement tenu à ma taille par un élastique, elle n'eut qu'à le faire glisser le long de mes cuisses. Aussi rapidement, elle baissa ma culotte.
"Va chercher le martinet !"

Ça y était ! Je pris conscience que l'heure était venue d'être confronté à la situation que je craignais depuis que les martinets étaient apparus dans la demeure de Madame Tolbois. Je n'avais pas connu physiquement cet instrument dans mon enfance mais sa réputation était arrivée jusqu'à mes oreilles. Les camarades de classe qui y étaient soumis en parlaient avec une crainte certaine. Chez mon meilleur copain, il avait sa place dans la cuisine familiale et la menace de l'utilisation des terribles lanières avait le don, sans passer à l'acte du moins en ma présence, de rétablir le calme lorsque nos chahuts devenaient trop bruyants.
Le soir-même de leur arrivée chez Madame Tolbois, elle m'avait expliqué que s'il s'agissait du même type d'instruments que ceux utilisés pour les enfants, les modèles qu'elle avait fait fabriquer cinglaient bien plus fort. Les marques sur les fesses n'en seraient que plus visibles. S'il était très probable que je sente à peine une fessée donnée avec le modèle traditionnel, ceux dont elle s'était équipée feraient forte impression, m'avait-elle promis.
J'inaugurais ce soir-là le rituel qui deviendrait vite coutumier. Mon pantalon et ma culotte baissés limitaient l'ampleur de mes pas. Je dus cependant me rendre là où les martinets attendaient leur heure. Ils étaient suspendus à l'entrée de la cuisine, il n'y avait donc que cinq ou six pas à faire. Toutefois, le chemin à parcourir augmentait considérablement le côté dramatique de la situation.
Me déplacer les fesses nues en présence de Madame Tolbois et de Maria, commençait à devenir un usage courant. Ce n'était plus une découverte, même si, y compris avec l'habitude, le caractère mortifiant de la situation ne s'estompait pas. Je prenais surtout conscience de mon indignité lorsque je devais le faire préalablement à la fessée. A posteriori, j'avais d'autres préoccupations qui supplantaient celle-là. Aller chercher le martinet, en différant l'application de la correction, renforçait ce sentiment et me laissait encore plus de temps pour méditer sur la fessée qui m'attendait et en vivre les affres par anticipation.
De plus, je contribuais plus activement à ma fessée. Habituellement, j'y jouais un rôle assez passif dans la mesure où c'est Madame Tolbois qui, le plus souvent, se chargeait de me déculotter. Il suffisait de se laisser faire, ce qui était déjà assez difficile. En exigeant que j'aille quérir le martinet, Madame Tolbois me contraignait à collaborer à l'administration de ma fessée. Cela soulignait ma soumission à son autorité et sa légitimité à me punir.

Arrivé devant les deux martinets, j'eus un instant d'hésitation. Lequel des deux Madame Tolbois attendait-elle que je prenne ? Elle vint à mon secours.
"Lorsque je ne préciserai pas, tu prendras le petit martinet, celui qui a des lanières plates. Tu verras, il sera suffisant pour te faire regretter la bêtise qui aura justifié son emploi. Je garde le gros martinet pour les circonstances exceptionnelles."
Quelques pas pour reprendre place là où Madame Tolbois m'espérait et je lui tendis l'instrument. Elle me fit aussitôt basculer en travers de ses genoux. Il n'y eut pas de préambule et je n'eus pas vraiment le temps de me préparer. Le claquement sec des lanières sur mes fesses précéda de peu le cri que je poussais. Je ruais sur ces genoux, mais je retombais à la même place pour y recevoir une deuxième cinglée du terrible instrument. Je perdis très vite le contrôle de mes mouvements mais, l'autorité de Madame Tolbois s'imposant, je ne fis rien pour me soustraire à la fessée. Il fallut tout de même qu'elle me ceinturât plus fermement afin de limiter mes gesticulations et m'empêcher de glisser de ses genoux.
Madame Tolbois détachait chacun de ses coups sur mes fesses. Elle alternait le côté gauche, puis le droit. La fouettée continuant, les cris furent remplacés par des sanglots continus, plus aigus au moment où le martinet fustigeait mes fesses.
Avec le martinet, les fessées devinrent plus courtes. Malgré cela, elles étaient plus douloureuses et leur effet persistait plus longtemps. Remis en position verticale, et reculotté par les soins de Madame Tolbois, je dus reprendre place à table. Je sentais des élancements parcourir mon postérieur sur lequel reposait tout mon poids. Afin d'en diminuer les effets, je me trémoussais sur ma chaise.
"Cela suffit, Daniel, tiens-toi tranquille sur ta chaise ! A moins que la fessée que tu viens de recevoir n'ait pas suffit ?"

C'est le genre d'admonestation qui encourage à satisfaire son auteure sans délai bien que, jusqu'à la fin du repas, la position assise me fût pénible.

Premier épisode : chapitre 1
Episode précédent : chapitre 17
Episode suivant : chapitre 19

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