Il y avait une certaine tension. Chacune se demandait si elle
allait pouvoir assister à ma deuxième fessée.
"Vous avez raison, répondit Madame Tolbois, ses fesses
ont eu le temps de refroidir, il est temps de les réchauffer !"
Quelques rires et gloussements accompagnèrent ce trait
d'humour que je trouvais particulièrement déplacé, mais je me gardais bien de
protester.
"Daniel, viens me voir !"
Les regards que j'avais imaginés jusque-là devenaient
maintenant bien concrets. Ils allaient de mon sexe qui pendouillait entre mes
jambes à mon visage, tout rouge de honte. Je passais à quelques centimètres des
visages des dames les plus proches. Je ne faisais, en sens inverse, que le
trajet effectué à l'aller. A ce moment-là, j'étais indifférent à cette
proximité, concentré sur l'échauffement de mes fesses. En effectuant ce retour,
fesses et sexe à l'air, j'avais l'impression de dévoiler jusqu'au plus profond
de mon intimité.
Je me présentais devant Madame Tolbois, résigné à recevoir
une deuxième fessée en public.
"Je t'avais privé de sortie. Tu t'es permis
d'enfreindre les restrictions imposées par ta punition. C'est donc une
désobéissance grave. Quand je te punis, c'est pour ton bien, c'est parce qu'il
nécessaire que tu sois corrigé. J'attends donc de toi que tu te soumettes à la
punition pour montrer que tu as compris qu'elle était méritée, que tu ailles au
bout de la punition sans te dérober."
Elle me fixait droit dans les yeux et je savais que
détourner mon regard aurait été pris pour une insolence. Elle tenait beaucoup à
ce que je montre la plus grande écoute lorsqu'elle me grondait.
"Je dois te corriger pour les libertés que tu as pris
avec ta punition. Ce sera une sévère fessée."
Il ne restait plus qu'à énoncer le verdict.
"Va chercher le martinet, le gros !"
Si j'avais déjà reçu la fessée avec le petit martinet, je
n'avais pas encore été soumis à celui que Madame Tolbois appelait "le gros
martinet". Elle le gardait, avait-elle dit, pour les occasions spéciales.
Celle-ci en était une. Il s'agissait de sanctionner la désinvolture avec
laquelle j'avais pris ma privation de sortie, mais également de marquer une
nouvelle marche franchie dans l'obéissance aux règles de Madame Tolbois. Il
était maintenant acquis, pour elle comme pour moi, que la fessée en public faisait
partie de son arsenal répressif.
"Oh non, Madame, pardon, je ne le ferai plus, je ne
savais pas que …"
"Il suffit, n'interrompit-elle. N'as-tu pas entendu ce
que je viens de dire sur la nécessité d'aller au bout des punitions ? Le
martinet !"
Elle pointait de son doigt la porte de la pièce, me montrant
le chemin pour aller quérir l'instrument de ma prochaine punition. Je compris
que j'étais à deux doigts de mériter une correction supplémentaire si
j'insistais encore. Il ne me restait plus qu'à m'exécuter. Du pas traînant si
caractéristique de ceux qui marchent pantalon et culotte baissés, je me frayais
un chemin en contournant ces dames que je trouvais sur ma route.
Le silence était tout aussi dense quand je revins muni du
martinet. Je le remis à Madame Tolbois. Elle n'eut pas besoin de beaucoup de
mots pour me mettre en position. Je ne portais plus attention aux présences
derrière moi. J'étais mort de peur à la pensée de la fessée qui m'attendait.
Contrairement à ses habitudes, elle bloqua mon bras droit dans mon dos.
"Cela t'évitera une autre fessée !"
Bien que je m'y fusse préparé, je ne m'attendais pas à un
tel flash de douleur. Les lanières de cuir frappèrent sur le sommet de mes
fesses, puis leur extrémité cingla le haut de mes cuisses un peu plus bas. Il
n'était pas possible de retenir mes cris. Puis, le terrible instrument retomba
de nouveau sur mes fesses.
Pour la première fois depuis que Madame Tolbois me donnait
la fessée, je tentais de me lever et de fuir la punition qu'elle m'infligeait.
Je n'avais tout simplement pas de prise. Je ne pouvais pas prendre appui sur
mes jambes entravées par le pantalon, mon bras gauche, passé dans le dos de
Madame Tolbois ne me donnait qu'un faible soutien pour soulever mon buste. La prise
ferme sur mon bras replié dans le dos suffisait à contrôler mes efforts pour me
libérer.
Le martinet qui s'abattait sur mes fesses me détourna de mes
volontés émancipatrices. Très vite mes cris s'abîmèrent en sanglots. J'avais à
peine le temps d'esquisser une promesse d'obéissance entre deux cinglées.
C'était un mélange de cris, de pleurs et de suppliques vite interrompus par le
martinet.
Sans vraiment l'avoir décidé, j'abandonnais rapidement mes
tentatives pour me soustraire à la fouettée. Mes battements de jambes brassaient
de l'air, mais ils ne mettaient pas d'obstacle à la fessée. Je gigotais sur le
genou de Madame Tolbois, comme à chaque fois que je recevais une fessée
appuyée. Mes mouvements étaient limités par la main ferme de Madame Tolbois qui
tenait mon bras dans un étau. Ma gesticulation que je ne pouvais contrôler, se
limitait à balancer alternativement mes fesses à droite puis à gauche, dans une
vaine tentative pour éviter les lanières du martinet.
Je ne crois pas que cette fessée fut très longue. Cela ne
fut pas nécessaire. Lorsque Madame Tolbois la stoppa, je restais en position secoué
de sanglots irrépressibles. Dès que je pus reprendre mon souffle, ce fut pour
montrer, sans doute possible, l'efficacité de cette correction.
"Pardon Madame, arrivais-je à articuler entre deux
sanglots, je ne le ferai plus, … je vais obéir, … je serai sage."
Madame Tolbois laissa durer cette litanie un petit moment.
Je commençais à récupérer une diction à peu près normale quand elle y mit fin
d'une petite claque sur mes fesses.
"Relève-toi !"
Mes serments d'obéissance étaient tout ce qu'il y a de plus
sincères. Je me remis sur mes pieds
aussi vite que je le pus.
"Va au coin, m'ordonna Madame Tolbois !"
Mon empressement était tel que je manquais de perdre
l'équilibre. Je fus rattrapé pas l'une des dames sur laquelle j'avais failli
m'affaler.
"Ne peux-tu pas faire attention,
protesta-t-elle ?"
Elle accompagna sa remarque d'une claque sur mes fesses
alors que je reprenais ma progression vers mon lieu habituel de pénitence. Je
n'avais pas fait deux pas que je fus arrêté par Madame Tolbois.
"Daniel, dit-elle, je ne t'ai pas entendu demander
pardon !"
Je m'immobilisais aussitôt. Je voyais bien le danger :
impolitesse égal punition. J'avais même peur qu'il soit trop tard.
"Je m'excuse, Madame, je ne l'ai pas fait exprès."
"Je t'ai déjà expliqué, reprit Madame Tolbois, que tu
dois dire "je vous prie de m'excuser". De toute façon, c'est un peu
tard ! Je veux que tu le fasses sans que j'aie besoin de te rappeler à
l'ordre. Ce sera donc la fessée."
Pas le martinet, pensais en moi-même.
"Comme il ne s'agit que d'un oubli, une simple fessée à
main nue suffira."
Intérieurement je la remerciais de cette clémence.
"Marjorie, dit-elle en se tournant vers la dame que
j'avais bousculée, j'apprécierai si tu voulais la lui donner. C'est envers toi
qu'il a été impoli, c'est à toi de le punir. C'est dans l'ordre des
choses."
Je vis un instant d'étonnement dans les yeux de Marjorie. Il
ne dura pas.
"Oui, dit-elle, ça me paraît normal."
Elle se leva de son fauteuil et me prit par la main. Je dus
la suivre vers une chaise vide sur laquelle elle s'assit. En me tirant par le
coude, elle me courba au-dessus de ses genoux et je tombais naturellement dans
la position qu'elle avait choisi : à plat-ventre en travers de ses
cuisses. La fessée suivit.
Je ne sais pas si Marjorie était expérimentée dans le
domaine ou si la technique lui vint instinctivement, mais sa main, appliquée
sur mes fesses, en raviva immédiatement l'échauffement. Déjà au bout de quatre
à cinq claques sur mes fesses meurtries par le martinet, cela devint
insupportable. Je ne retenais ni mes cris ni mes pleurs, sans pour autant
bouger de l'apposition disciplinaire dans laquelle Marjorie m'avait placé.
Pourtant, elle ne me tenait pas. Tout juste avait-elle posé sa main inoccupée
sur mon dos pour maintenir retroussée le bas de ma chemise.
Ce ne fut pas une grosse fessée. Plus tard je me
souviendrais surtout de l'humiliation d'avoir reçu la fessée en public par une
dame que je ne connaissais pas.
Je retournais dans mon coin sans nouvel incident. Le silence
qui avait régné durant toute cette séquence fut rompu par une première
remarque :
"Je n'avais jamais vu de fesses aussi rouges !"
"Oh, cette couleur, ce n'est pas rouge, c'est plutôt …
je ne sais pas … écarlate !"
"Dires-moi, Suzanne, combien de temps va-t-il garder
les marques laissées par les lanières du martinet ?"
"Je ne sais pas exactement, répondit Madame Tolbois,
c'est la première fois que je lui donne le gros martinet."
Il y eut un murmure général, sans doute pour souligner le
caractère exceptionnel de la scène à laquelle elles venaient d'assister.
"La dernière fois que je l'ai fessée avec le petit
martinet, qui fait son effet mais sans comparaison avec celui-là, il en a gardé
des traces pendant presque deux jours. Cette fois-ci, elles devraient rester
pendant trois ou peut-être quatre jours."
"Tant que cela !"
"C'est le but recherché. Il faut qu'il se souvienne des
grosses fessées, pour qu'il évite de recommencer les mêmes bêtises."
"Je comprends, mais trois jours sans pouvoir
s'asseoir !"
"Comme vous y allez ! Ce n'est pas cela. Si je lui
demandais maintenant de prendre place sur une chaise, cela lui serait très
difficile. En ce moment, c'est une vraie brûlure qu'il ressent. Je m'attends à
ce que ce soir il ait du mal à dîner assis. C'est d'ailleurs pour cela que je
vais le laisser un bon moment au coin. Les fesses à l'air, la douleur sera plus
facile à supporter. Après une bonne nuit de sommeil, ce ne sera plus qu'un
échauffement. Après demain, il n'y aura plus qu'une démangeaison quand il fera
reposer son poids sur son postérieur. Toutefois, pendant tout ce temps, il
gardera présente à sa mémoire la fessée qu'il vient de recevoir."
"Vous êtes très sévère !"
"Il le faut ! Il y a beaucoup de choses à
rectifier dans son éducation. Quand on s'y prend tard, les mauvaises habitudes
sont bien ancrées, et il est plus difficile de les changer."
Il y eut des commentaires d'approbation.
"C'est pour cela, continua Madame Tolbois, que je
n'hésite pas à le déculotter et le fesser en public. Ces corrections–là sont
plus humiliantes, il en a honte. Mais elles sont très utiles pour lui faire
comprendre combien il s'est mis en tort."
"Ce qui est sûr, reprit une autre voix, c'est qu'il est
très obéissant. Je suis même étonné qu'il se soit soumis à la fessée, surtout
devant nous."
"Cela fait partie du contrat. Il ne peut rester sous
mon toit que s'il accepte de m'obéir en toute chose. Je ne crois pas qu'il
veuille partir. Evidemment, il perdrait son travail et serait obliger d'émigrer
vers d'autres cieux, mais il pourrait le faire s'il le voulait vraiment. Je
pense, qu'au fond de lui-même, il sait qu'il a besoin d'une personne qui le
surveille et qui contrôle ce qu'il fait. Ce n'est pas vraiment une grande
personne, malgré son âge. Il sait qu'il a mérité les punitions que je lui
donne, et c'est moi qui décide quand, où et de quelle façon. Quand je punis,
c'est la fessée déculottée."
C'était étrange d'entendre discuter de des fessées que je
recevais, comme si ma présence au coin, la culotte baissée était anodine.
J'étais au centre des discussions et tous les regards convergeaient vers moi …
sans que je sois tout à fait là. Cela transformait la fessée déculottée en une
banalité qui se justifiait y compris pour un garçon de mon âge.
Premier épisode : chapitre 1
Episode précédent : chapitre 24
Episode suivant : chapitre 26
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