jeudi 29 juin 2017

Chambre chez l'habitante - chapitre 24

Une fessée en public

Si parmi les fessées que je recevais, celles données dans le cadre domestique restaient, et de loin, les plus nombreuses, les fessées publiques devinrent, au fil du temps, de plus en plus courantes. Ce que j'appelle une fessée publique, c'était quand j'étais corrigé devant des personnes que je ne connaissais pas. Celles reçues chez la dentiste relevaient de cette catégorie, alors que celles qui m'étaient données dans le jardin étaient plus indéterminées. En effet, j'appris à connaître les voisins et c'est en la présence des plus proches que je recevais la fessée.
Pour Madame Tolbois, je crois que cela ne faisait pas de différence. Pour elle, il était normal de me fesser dès que la faute avait été commise, là où elle avait été constatée. La présence de spectateurs n'était qu'une péripétie dont elle n'avait cure.
Les fessées publiques me marquaient bien plus que les autres. Elles ne différaient pas par leur sévérité qui n'était déterminée que par l'importance de la bêtise qui la justifiait. Dans les deux cas, je finissais au coin ou au piquet selon les circonstances et quand Madame Tolbois le jugeait nécessaire. Je ressentais une humiliation bien plus grande quand des inconnus découvraient que Madame Tolbois me fessait et bien plus encore, quand il fallait être déculotté en public. Le nombre de spectateurs était alors un critère déterminant de ma gêne.
Il devait y avoir encore dans quelque coin de ma tête, un reste d'orgueil de mâle qui supportait difficilement de déchoir de son statut d'adulte. C'était pourtant bien ce qui m'était arrivé depuis que je vivais chez Madame Tolbois. Je m'en accommodais tant que seuls des familiers étaient au courant. Ils étaient eux-mêmes concernés par cette affaire, soit parce qu'ils administraient, soit parce qu'ils recevaient la fessée. Le sentiment de sécurité que je trouvais chez Madame Tolbois, compensait les inconvénients de ce nouveau statut d'adulte enfant qu'il n'y avait pas moyen de dissimuler dans le cadre domestique, les fessées étant trop nombreuses et administrées au vu et au su de toute la maisonnée. Quand des étrangers en eurent vent, il me semblait qu'un fossé se creusait entre eux et moi et que j'appartenais à la catégorie de ceux qui n'ont pas voix au chapitre. Je me faisais encore des illusions, car c'est exactement ce qui c'était produit : c'était la soumission et l'obéissance aux grandes personnes qui était mon lot quotidien.
C'était encore pire quand ces personnes inconnues pouvaient constater, de visu, que je recevais la fessée déculottée, alors qu'ils en étaient les témoins. Montrer ou pas ses fesses nues fait partie des prérogatives d'un adulte. Les conventions sociales en limitent l'exposition à la sphère du privé, et plus précisément encore dans l'intime de la relation qui se noue entre deux adultes. En me déculottant contre mon gré, Madame Tolbois m'avait dépouillé de mes privilèges d'adulte. Elle me signifiait alors que je n'avais pas la maturité suffisant pour décider par moi-même. Il était alors normal qu'une personne qui possédait le discernement nécessaire supplée à mes insuffisances. N'étant alors pas complètement accessible à la raison, il était nécessaire de me punir pour m'aider à assumer, peu à peu, les obligations qui s'imposaient à une grande personne. J'étais donc devenu une personne mineure, sous la tutelle de Madame Tolbois.
Cet état dévalorisant était difficilement supportable, mais je m'en arrangeais dans la sphère privée. Madame Tolbois était au fait de mes irresponsabilités récurrentes et je reconnaissais intérieurement qu'elles justifiassent largement que ma logeuse prenne en main, à ma place, toutes ces exigences que remplissait habituellement un adulte et qu'elle me les impose. Grâce aux nombreuses fessées reçues, j'avais retrouvé, à l'extérieur de la demeure de Madame Tolbois, une apparence de personne responsable. Que des personnes extérieures au cercle domestique soient témoins de mes fessées, détruisait aussitôt l'image que j'avais eu tant de mal à construire.
Je remarquais d'ailleurs, que ceux ou celles qui avaient assisté à l'une de mes fessées, quel que soit leur âge, ne me traitaient plus comme un égal. Ils passaient généralement au tutoiement, ils m'appelaient "mon garçon", et n'hésitaient pas à me gronder quand ils le jugeaient nécessaire. Souvent, ils exigeaient que j'obéisse à leurs ordres et plus d'un me menaça d'une fessée quand ils n'étaient pas satisfaits de mon attitude.

J'avais reçu ma première fessée publique le week-end qui avait suivi celui de mes premières corrections. J'avais quelques achats à faire pour remplacer des produits de toilette qui commençaient à s'épuiser. Comme j'étais privé de sortie, j'avais dû en demander l'autorisation à Madame Tolbois. Elle me l'avait accordée sous réserve que je finisse auparavant les tâches qui m'avaient été assignées. Etant consigné, en dehors des horaires de travail, dans la demeure de mon hôtesse, elle m'avait concocté, pour le week-end, un planning de travail qui ne me laissait que peu de temps libre. Entre prendre ma part du ménage de la maison, ranger quelques coins où des vieilleries avaient été oubliées ou entretenir le jardin, j'étais occupé pour le week-end. Je montrais ma bonne volonté et mon obéissance en accomplissant tout ce labeur avec application. J'arrivais enfin au bout de la liste de ce que je devais faire ce samedi après-midi. Il me restait du temps. Je m'éclipsais.
A mon premier pas dehors, j'eus le sentiment d'une grande liberté. Je n'avais pas eu le droit d'utiliser ma voiture, je flânais donc à pied dans les rues qui entouraient ma nouvelle demeure. Je pris mon temps, savourant ces premiers instants d'indépendance depuis une semaine. Je poussais jusqu'à une place que j'apercevais plus loin et je fis le tour de la statue qui en occupait le centre. En revenant, je passais par la superette du quartier et j'y fis mes emplettes, en prenant soin de faire le tour de tous les rayons. Le jour commençant à baisser, je décidais de rentrer. Il restait encore du temps pour arriver à l'heure pour le dîner.
Dès que je mis le pied dans la maison, j'entendis une conversation animée dans le séjour. Il y avait manifestement plusieurs personnes qui y devisaient. Je ne savais pas ce que je devais faire. Fallait-il me joindre à cette assemblée pour saluer les hôtes de Madame Tolbois ? Devais-je me montrer discret et les laisser à leur discussion sans les importuner ? Je pesais le pour et le contre, en me doutant qu'un choix jugé inadéquat pourrait, selon les habitudes de la maison, me valoir une fessée. J'hésitais encore quand Madame Tolbois prit la décision à ma place.
"Daniel, viens ici pour dire bonjour à ces dames. Elles sont curieuses de te connaître."
J'avançais donc dans la pièce et je découvrais le groupe des amies de Madame Tolbois. Il n'y avait que des femmes toutes se situant autour de la cinquantaine. Je comptais rapidement huit personnes qui avaient pris place dans le canapé et les fauteuils disposés autour de la table basse. Il avait fallu rajouter des chaises pour asseoir toutes ces dames. Elles prenaient qui un café, qui un thé, accompagné d'un gâteau qui devait être la fabrication de l'une d'elle.
"Dis bonjour à tout le monde, Daniel !"
Elle m'apostrophait comme un petit garçon à qui on apprend à se comporter en société. J'espérais que personne ne le remarquerait. J'obéis à sa demande.
"Bonjour Mesdames !"
"Daniel est mon nouveau locataire. Je pense que vous aurez l'occasion de le voir souvent. Je crois qu'il va demeurer ici un bon bout de temps."
Je ne tenais pas à devenir le centre de la discussion, ce qui pourrait amener ma logeuse à révéler comment elle me tenait sous sa coupe. Je battis prudemment en retraite vers la sortie.
"Un instant mon garçon, je ne t'ai pas donné l'autorisation de te retirer. Je voudrais voir deux ou trois choses avec toi auparavant."
Les choses prenaient mauvaise tournure. Le silence s'était fait dans la salle et nous avions toute l'attention de chacune des personnes présentes.
"Dis-moi, à quelle heure es-tu parti faire tes courses ?"
"Je ne sais plus, Madame."
Je percevais nettement des regards interloqués. Sans doute le caractère intrusif du questionnement, peut-être le côté déférent de mon comportement à l'égard de Madame Tolbois qui contrastaient avec son ton quand elle s'adressait à moi, chacun sentais bien qu'il y avait là une situation inhabituelle.
"Je vais te le dire. Il était environ seize heures trente. Et tu rentres à …"
Elle fit mine de consulter la montre.
"… dix-sept heures quarante. Plus d'une heure pour te rendre jusqu'au magasin qui est au moins à cinq cents mètres, pour acheter un savon et une bouteille de shampoing et en revenir. T'es-tu perdu ?"
"Non, Madame !"
"Dois-je en conclure que tu as musardé en chemin alors que tu es privé de sortie ?"
Il n'y avait maintenant plus de doute pour personne. Le grand garçon que j'étais, se faisait gronder pour avoir désobéi.
"Nous verrons cela tout à l'heure. Peux-tu me dire ce que font encore dans le jardin les deux sacs que tu as remplis de déchets végétaux ?"
"Quel imbécile, pensais-je."
J'avais oublié d'évacuer ces deux sacs alors qu'il m'avait été expressément demandé de tout ranger avant de sortir faire mes achats.
"Cela fait deux bêtises, poursuivit Madame Tolbois, qui méritent chacune une punition."
Elle ne me quittait pas des yeux et moi, hypnotisé par son regard, je ne voyais plus rien de ce qui nous entourait.
"Viens ici mon garçon !"
Ma tête disait non, mais mes pieds avançaient. Madame Tolbois était assise sur le canapé et de chaque côté se tenait l'une de ses amies. Les autres femmes étaient disposées en arc de cercle. Je fus bientôt en son milieu. J'avais compris ce qui m'attendait. Je ne savais plus choisir entre la nécessité d'argumenter pour échapper à une punition immédiate et l'impossibilité d'utiliser les mots qui révèleraient, à toutes les personnes présentes, la nature de la punition.
"Pardon, … oui, oui, je … mais pas ici, … s'il vous plait !"
"Crois-tu que la présence de ces dames va t'éviter de recevoir la fessée ?"
Le mot était lâché. Il y eut un murmure qui parcourut l'assemblée. Madame Tolbois m'attrapa par la ceinture et me rapprocha d'elle. Debout entre ses jambes, je sentais monter une angoisse irrépressible et mes genoux comme en coton peinaient à soutenir mon poids.
Madame Tolbois prit son temps pour défaire ma ceinture. Elle me fixait droit dans les yeux et je n'osais me détourner de son regard. Elle déboutonna mon pantalon et le baissa aussitôt. Des larmes brouillaient maintenant mon regard. Sans perdre de temps, elle glissa ses pouces sous l'élastique de ma culotte et la descendit à mes genoux.
A l'apparition de mes fesses et de mon pénis, il y eut quelques exclamations et quelques gloussements, mais le silence dominait pendant ce déculottage en public. Il avait été pour moi un vrai supplice. Pourtant, Madame Tolbois ne s'attarda pas pour exposer mon intimité ainsi dévoilée. Elle me mit à genoux entre ses jambes, cachant ainsi mon sexe, mais offrant mes fesses à l'attention de tous. Elle me fit basculer sur son genou et elle me cala contre sa hanche. J'avais le nez dans les coussins du canapé, la joue contre la jupe de Madame Tolbois. Je sentais la présence toute proche de la femme qui était assise à côté de ma logeuse.
Je crispais les fesses, mais cela n'empêcha pas Madame Tolbois de m'arracher un cri dès que la première claque retentit sur mon postérieur. Sans avoir le temps de récupérer, à peine de reprendre mon souffle, une deuxième claque suivit. Je serrais les dents pour retenir mon cri qui se transforma en un grondement étouffé. J'avais l'impression, assez décalée avec la situation dans laquelle j'étais, que si je maîtrisais mes cris et mes pleurs, je pourrai sauver la face et conserver un petit peu des attributs que l'on confère habituellement à un adulte.
Madame Tolbois m'ôta très vite mes illusions. Il fallut moins d'une dizaine de fessées qu'elle administrait plus fortement que ce à quoi elle m'avait habitué, pour que je perde toute retenue et tout contrôle. J'ai d'abord commencé à battre des pieds, puis mes grognements sont devenus des plaintes étouffées qui ont de plus en plus facilement franchi mes lèvres. Puis, je n'ai pas pu me retenir de supplier ma logeuse de mettre fin à ma punition.
"Aïe, … pardon, … aïe, … j'ai compris, … aïe, … je ne le ferai plus, … aïe, … je vais obéir,…"
Plus la fessée progressait, moins mes supplications devenaient audibles. A ce moment-là, j'avais encore conscience du spectacle que je donnais et des yeux posés sur mes fesses nues. Je me rendais compte que j'étais sur le point de perdre la bataille consistant à garder un reste de statut d'adulte. Les premiers sanglots vinrent confirmer cette défaite.
Encore quelques fessées et je laissais aller mes sanglots, maintenant indifférent à ce qui m'entourait. Je n'attendais plus que la fin de la fessée. Madame Tolbois continua ma correction un petit moment, me laissant pleurer et gigoter sur son genou. Il était clair pour tout le monde que j'avais été puni et que cette punition avait atteint son but : me faire regretter mes bêtises.
"Mets-toi debout, m'ordonna-t-elle !"
Toujours sanglotant, en reprenant une position verticale, j'exposais ma nudité aux spectatrices, mais ce n'était pas mon problème du moment. Il n'y avait que mes fesses brûlantes qui accaparaient mon attention.
"Va au coin !"
Bien qu'il faille, en me retournant, montrer mon sexe aux femmes qui se tenaient derrière moi et circuler entre elle pour retrouver mon lieu de pénitence, j'obtempérais avec célérité.
Dans mon dos, la conversation était focalisée sur la fessée que je venais de recevoir. Les avis étaient partagés. Certaines questionnaient Madame Tolbois sur l'adéquation de la punition avec mon âge et sur le déculottage en public. Elles furent vite contredites par celles, les plus nombreuses, qui approuvaient Madame Tolbois en tout point. C'est ma soumission à ces corrections, illustrée par ma sagesse alors que j'étais au coin qui sembla être l'argument définitif, celui qui conduisit toutes ces dames à acquiescer à l'utilisation de ce type de punition, y compris pour des "grands garçons", pour reprendre l'expression qui fut alors utilisée.
Dès que la douleur que je ressentais sur mes fesses se calma un peu, je perçus bien mieux les regards sur ma nudité. Ce sont eux qui me brûlaient maintenant. J'avais complètement conscience d'être au centre de l'attention, mais dans une tenue mortifiante.
"Il n'en a pas terminé pour ce soir. C'est deux bêtises qu'il a commises, il doit recevoir deux punitions. Je vais lui redonner une autre fessée dans quelques minutes. Cette deuxième sera encore plus sévère."
Compte tenu de la détermination avec laquelle Madame Tolbois m'avait administré la première fessée à main nue, une punition plus sévère ne pouvait que signifier l'utilisation du martinet. Je ne l'avais pas encore reçu très souvent, mais je craignais déjà ses morsures. Je commençais à connaître les modes de fonctionnement de ma logeuse et en devançant sa logique, je ne pensais pas me tromper de beaucoup. Je me morfondais dans mon coin, songeant par avance à la correction qui m'attendait. Paradoxalement, cela me fit presque oublier que j'étais exhibé, les fesses nues devant autant de gens.
Chacune y alla de son histoire de fessée. Certaines n'hésitaient pas à expliquer comment elles avaient sévi, souvent à l'encontre d'enfants, mais parfois avec des adolescents. D'autres se contentaient de faire état de scène dont elles avaient été les témoins ou qui leur avait été rapportées.
L'une d'entre elles s'aventura dans une autre direction : comment, étant enfant, elle avait souvent reçu la fessée. Plusieurs suivirent dans le même registre. Il devint rapidement évident que la quasi-totalité de ces dames avaient été soumises à des châtiments corporels, qui en famille, qui à l'école et l'une dans un cadre professionnel. Toutes tombèrent d'accord pour reconnaître que ces fessées, généralement méritées, leur avaient été profitables. Elles conclurent, aiguillonnées par Madame Tolbois, qu'il était normal de me faire bénéficier d'un traitement aussi bienfaisant.
La conversation retomba un peu.

"Combien de temps, demanda une voix haut perché, le laisserez-vous au coin avant de lui donner sa deuxième fessée ?"

Premier épisode : chapitre 1
Episode précédent : Chapitre 23
Episode suivant : chapitre 25

4 commentaires:

  1. Très beau récit merci à l auteur j'ai hâte de connaître la suite

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    1. Bonjour,
      Je vous remercie de ce commentaire. C'est important de se savoir lu et apprécié.
      La suite ? Une petite semaine, sans doute?
      Au plaisir de vous lire,
      JLG.

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  2. Décidément, Madame Tolbois est ma préférée et ce chapitre mon préféré parmi ceux qui relatent ses bienfaits...
    Merci, JLG !

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    1. Bonjour Jean-Jacques,
      Merci pour ces louanges. Je crois que nous retrouverons Madame Tolbois au-delà du chapitre 29. Le début d'une suite est déjà écrit.
      Au plaisir de vous lire,
      JLG.

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