Une fessée en public
Si parmi les fessées que je recevais, celles données dans le
cadre domestique restaient, et de loin, les plus nombreuses, les fessées
publiques devinrent, au fil du temps, de plus en plus courantes. Ce que
j'appelle une fessée publique, c'était quand j'étais corrigé devant des
personnes que je ne connaissais pas. Celles reçues chez la dentiste relevaient
de cette catégorie, alors que celles qui m'étaient données dans le jardin
étaient plus indéterminées. En effet, j'appris à connaître les voisins et c'est
en la présence des plus proches que je recevais la fessée.
Pour Madame Tolbois, je crois que cela ne faisait pas de
différence. Pour elle, il était normal de me fesser dès que la faute avait été
commise, là où elle avait été constatée. La présence de spectateurs n'était
qu'une péripétie dont elle n'avait cure.
Les fessées publiques me marquaient bien plus que les
autres. Elles ne différaient pas par leur sévérité qui n'était déterminée que
par l'importance de la bêtise qui la justifiait. Dans les deux cas, je
finissais au coin ou au piquet selon les circonstances et quand Madame Tolbois
le jugeait nécessaire. Je ressentais une humiliation bien plus grande quand des
inconnus découvraient que Madame Tolbois me fessait et bien plus encore, quand il
fallait être déculotté en public. Le nombre de spectateurs était alors un
critère déterminant de ma gêne.
Il devait y avoir encore dans quelque coin de ma tête, un
reste d'orgueil de mâle qui supportait difficilement de déchoir de son statut
d'adulte. C'était pourtant bien ce qui m'était arrivé depuis que je vivais chez
Madame Tolbois. Je m'en accommodais tant que seuls des familiers étaient au
courant. Ils étaient eux-mêmes concernés par cette affaire, soit parce qu'ils
administraient, soit parce qu'ils recevaient la fessée. Le sentiment de
sécurité que je trouvais chez Madame Tolbois, compensait les inconvénients de
ce nouveau statut d'adulte enfant qu'il n'y avait pas moyen de dissimuler dans
le cadre domestique, les fessées étant trop nombreuses et administrées au vu et
au su de toute la maisonnée. Quand des étrangers en eurent vent, il me semblait
qu'un fossé se creusait entre eux et moi et que j'appartenais à la catégorie de
ceux qui n'ont pas voix au chapitre. Je me faisais encore des illusions, car
c'est exactement ce qui c'était produit : c'était la soumission et
l'obéissance aux grandes personnes qui était mon lot quotidien.
C'était encore pire quand ces personnes inconnues pouvaient
constater, de visu, que je recevais la fessée déculottée, alors qu'ils en
étaient les témoins. Montrer ou pas ses fesses nues fait partie des
prérogatives d'un adulte. Les conventions sociales en limitent l'exposition à
la sphère du privé, et plus précisément encore dans l'intime de la relation qui
se noue entre deux adultes. En me déculottant contre mon gré, Madame Tolbois
m'avait dépouillé de mes privilèges d'adulte. Elle me signifiait alors que je
n'avais pas la maturité suffisant pour décider par moi-même. Il était alors
normal qu'une personne qui possédait le discernement nécessaire supplée à mes
insuffisances. N'étant alors pas complètement accessible à la raison, il était
nécessaire de me punir pour m'aider à assumer, peu à peu, les obligations qui
s'imposaient à une grande personne. J'étais donc devenu une personne mineure,
sous la tutelle de Madame Tolbois.
Cet état dévalorisant était difficilement supportable, mais
je m'en arrangeais dans la sphère privée. Madame Tolbois était au fait de mes
irresponsabilités récurrentes et je reconnaissais intérieurement qu'elles
justifiassent largement que ma logeuse prenne en main, à ma place, toutes ces
exigences que remplissait habituellement un adulte et qu'elle me les impose.
Grâce aux nombreuses fessées reçues, j'avais retrouvé, à l'extérieur de la
demeure de Madame Tolbois, une apparence de personne responsable. Que des
personnes extérieures au cercle domestique soient témoins de mes fessées,
détruisait aussitôt l'image que j'avais eu tant de mal à construire.
Je remarquais d'ailleurs, que ceux ou celles qui avaient
assisté à l'une de mes fessées, quel que soit leur âge, ne me traitaient plus
comme un égal. Ils passaient généralement au tutoiement, ils m'appelaient
"mon garçon", et n'hésitaient pas à me gronder quand ils le jugeaient
nécessaire. Souvent, ils exigeaient que j'obéisse à leurs ordres et plus d'un
me menaça d'une fessée quand ils n'étaient pas satisfaits de mon attitude.
J'avais reçu ma première fessée publique le week-end qui
avait suivi celui de mes premières corrections. J'avais quelques achats à faire
pour remplacer des produits de toilette qui commençaient à s'épuiser. Comme
j'étais privé de sortie, j'avais dû en demander l'autorisation à Madame
Tolbois. Elle me l'avait accordée sous réserve que je finisse auparavant les
tâches qui m'avaient été assignées. Etant consigné, en dehors des horaires de
travail, dans la demeure de mon hôtesse, elle m'avait concocté, pour le
week-end, un planning de travail qui ne me laissait que peu de temps libre.
Entre prendre ma part du ménage de la maison, ranger quelques coins où des vieilleries
avaient été oubliées ou entretenir le jardin, j'étais occupé pour le week-end. Je
montrais ma bonne volonté et mon obéissance en accomplissant tout ce labeur avec
application. J'arrivais enfin au bout de la liste de ce que je devais faire ce
samedi après-midi. Il me restait du temps. Je m'éclipsais.
A mon premier pas dehors, j'eus le sentiment d'une grande
liberté. Je n'avais pas eu le droit d'utiliser ma voiture, je flânais donc à
pied dans les rues qui entouraient ma nouvelle demeure. Je pris mon temps,
savourant ces premiers instants d'indépendance depuis une semaine. Je poussais
jusqu'à une place que j'apercevais plus loin et je fis le tour de la statue qui
en occupait le centre. En revenant, je passais par la superette du quartier et
j'y fis mes emplettes, en prenant soin de faire le tour de tous les rayons. Le
jour commençant à baisser, je décidais de rentrer. Il restait encore du temps
pour arriver à l'heure pour le dîner.
Dès que je mis le pied dans la maison, j'entendis une
conversation animée dans le séjour. Il y avait manifestement plusieurs
personnes qui y devisaient. Je ne savais pas ce que je devais faire. Fallait-il
me joindre à cette assemblée pour saluer les hôtes de Madame Tolbois ?
Devais-je me montrer discret et les laisser à leur discussion sans les
importuner ? Je pesais le pour et le contre, en me doutant qu'un choix
jugé inadéquat pourrait, selon les habitudes de la maison, me valoir une
fessée. J'hésitais encore quand Madame Tolbois prit la décision à ma place.
"Daniel, viens ici pour dire bonjour à ces dames. Elles
sont curieuses de te connaître."
J'avançais donc dans la pièce et je découvrais le groupe des
amies de Madame Tolbois. Il n'y avait que des femmes toutes se situant autour
de la cinquantaine. Je comptais rapidement huit personnes qui avaient pris
place dans le canapé et les fauteuils disposés autour de la table basse. Il
avait fallu rajouter des chaises pour asseoir toutes ces dames. Elles prenaient
qui un café, qui un thé, accompagné d'un gâteau qui devait être la fabrication
de l'une d'elle.
"Dis bonjour à tout le monde, Daniel !"
Elle m'apostrophait comme un petit garçon à qui on apprend à
se comporter en société. J'espérais que personne ne le remarquerait. J'obéis à
sa demande.
"Bonjour Mesdames !"
"Daniel est mon nouveau locataire. Je pense que vous
aurez l'occasion de le voir souvent. Je crois qu'il va demeurer ici un bon bout
de temps."
Je ne tenais pas à devenir le centre de la discussion, ce
qui pourrait amener ma logeuse à révéler comment elle me tenait sous sa coupe.
Je battis prudemment en retraite vers la sortie.
"Un instant mon garçon, je ne t'ai pas donné
l'autorisation de te retirer. Je voudrais voir deux ou trois choses avec toi
auparavant."
Les choses prenaient mauvaise tournure. Le silence s'était
fait dans la salle et nous avions toute l'attention de chacune des personnes
présentes.
"Dis-moi, à quelle heure es-tu parti faire tes
courses ?"
"Je ne sais plus, Madame."
Je percevais nettement des regards interloqués. Sans doute
le caractère intrusif du questionnement, peut-être le côté déférent de mon
comportement à l'égard de Madame Tolbois qui contrastaient avec son ton quand
elle s'adressait à moi, chacun sentais bien qu'il y avait là une situation
inhabituelle.
"Je vais te le dire. Il était environ seize heures
trente. Et tu rentres à …"
Elle fit mine de consulter la montre.
"… dix-sept heures quarante. Plus d'une heure pour te
rendre jusqu'au magasin qui est au moins à cinq cents mètres, pour acheter un
savon et une bouteille de shampoing et en revenir. T'es-tu perdu ?"
"Non, Madame !"
"Dois-je en conclure que tu as musardé en chemin alors
que tu es privé de sortie ?"
Il n'y avait maintenant plus de doute pour personne. Le
grand garçon que j'étais, se faisait gronder pour avoir désobéi.
"Nous verrons cela tout à l'heure. Peux-tu me dire ce
que font encore dans le jardin les deux sacs que tu as remplis de déchets
végétaux ?"
"Quel imbécile, pensais-je."
J'avais oublié d'évacuer ces deux sacs alors qu'il m'avait
été expressément demandé de tout ranger avant de sortir faire mes achats.
"Cela fait deux bêtises, poursuivit Madame Tolbois, qui
méritent chacune une punition."
Elle ne me quittait pas des yeux et moi, hypnotisé par son
regard, je ne voyais plus rien de ce qui nous entourait.
"Viens ici mon garçon !"
Ma tête disait non, mais mes pieds avançaient. Madame
Tolbois était assise sur le canapé et de chaque côté se tenait l'une de ses
amies. Les autres femmes étaient disposées en arc de cercle. Je fus bientôt en
son milieu. J'avais compris ce qui m'attendait. Je ne savais plus choisir entre
la nécessité d'argumenter pour échapper à une punition immédiate et
l'impossibilité d'utiliser les mots qui révèleraient, à toutes les personnes
présentes, la nature de la punition.
"Pardon, … oui, oui, je … mais pas ici, … s'il vous
plait !"
"Crois-tu que la présence de ces dames va t'éviter de
recevoir la fessée ?"
Le mot était lâché. Il y eut un murmure qui parcourut l'assemblée.
Madame Tolbois m'attrapa par la ceinture et me rapprocha d'elle. Debout entre
ses jambes, je sentais monter une angoisse irrépressible et mes genoux comme en
coton peinaient à soutenir mon poids.
Madame Tolbois prit son temps pour défaire ma ceinture. Elle
me fixait droit dans les yeux et je n'osais me détourner de son regard. Elle
déboutonna mon pantalon et le baissa aussitôt. Des larmes brouillaient
maintenant mon regard. Sans perdre de temps, elle glissa ses pouces sous
l'élastique de ma culotte et la descendit à mes genoux.
A l'apparition de mes fesses et de mon pénis, il y eut
quelques exclamations et quelques gloussements, mais le silence dominait
pendant ce déculottage en public. Il avait été pour moi un vrai supplice.
Pourtant, Madame Tolbois ne s'attarda pas pour exposer mon intimité ainsi
dévoilée. Elle me mit à genoux entre ses jambes, cachant ainsi mon sexe, mais offrant
mes fesses à l'attention de tous. Elle me fit basculer sur son genou et elle me
cala contre sa hanche. J'avais le nez dans les coussins du canapé, la joue
contre la jupe de Madame Tolbois. Je sentais la présence toute proche de la
femme qui était assise à côté de ma logeuse.
Je crispais les fesses, mais cela n'empêcha pas Madame
Tolbois de m'arracher un cri dès que la première claque retentit sur mon
postérieur. Sans avoir le temps de récupérer, à peine de reprendre mon souffle,
une deuxième claque suivit. Je serrais les dents pour retenir mon cri qui se
transforma en un grondement étouffé. J'avais l'impression, assez décalée avec
la situation dans laquelle j'étais, que si je maîtrisais mes cris et mes
pleurs, je pourrai sauver la face et conserver un petit peu des attributs que
l'on confère habituellement à un adulte.
Madame Tolbois m'ôta très vite mes illusions. Il fallut
moins d'une dizaine de fessées qu'elle administrait plus fortement que ce à
quoi elle m'avait habitué, pour que je perde toute retenue et tout contrôle. J'ai
d'abord commencé à battre des pieds, puis mes grognements sont devenus des
plaintes étouffées qui ont de plus en plus facilement franchi mes lèvres. Puis,
je n'ai pas pu me retenir de supplier ma logeuse de mettre fin à ma punition.
"Aïe, … pardon, … aïe, … j'ai compris, … aïe, … je ne
le ferai plus, … aïe, … je vais obéir,…"
Plus la fessée progressait, moins mes supplications
devenaient audibles. A ce moment-là, j'avais encore conscience du spectacle que
je donnais et des yeux posés sur mes fesses nues. Je me rendais compte que
j'étais sur le point de perdre la bataille consistant à garder un reste de
statut d'adulte. Les premiers sanglots vinrent confirmer cette défaite.
Encore quelques fessées et je laissais aller mes sanglots,
maintenant indifférent à ce qui m'entourait. Je n'attendais plus que la fin de
la fessée. Madame Tolbois continua ma correction un petit moment, me laissant
pleurer et gigoter sur son genou. Il était clair pour tout le monde que j'avais
été puni et que cette punition avait atteint son but : me faire regretter
mes bêtises.
"Mets-toi debout, m'ordonna-t-elle !"
Toujours sanglotant, en reprenant une position verticale,
j'exposais ma nudité aux spectatrices, mais ce n'était pas mon problème du
moment. Il n'y avait que mes fesses brûlantes qui accaparaient mon attention.
"Va au coin !"
Bien qu'il faille, en me retournant, montrer mon sexe aux
femmes qui se tenaient derrière moi et circuler entre elle pour retrouver mon
lieu de pénitence, j'obtempérais avec célérité.
Dans mon dos, la conversation était focalisée sur la fessée
que je venais de recevoir. Les avis étaient partagés. Certaines questionnaient
Madame Tolbois sur l'adéquation de la punition avec mon âge et sur le
déculottage en public. Elles furent vite contredites par celles, les plus
nombreuses, qui approuvaient Madame Tolbois en tout point. C'est ma soumission
à ces corrections, illustrée par ma sagesse alors que j'étais au coin qui
sembla être l'argument définitif, celui qui conduisit toutes ces dames à acquiescer
à l'utilisation de ce type de punition, y compris pour des "grands
garçons", pour reprendre l'expression qui fut alors utilisée.
Dès que la douleur que je ressentais sur mes fesses se calma
un peu, je perçus bien mieux les regards sur ma nudité. Ce sont eux qui me
brûlaient maintenant. J'avais complètement conscience d'être au centre de l'attention,
mais dans une tenue mortifiante.
"Il n'en a pas terminé pour ce soir. C'est deux bêtises
qu'il a commises, il doit recevoir deux punitions. Je vais lui redonner une
autre fessée dans quelques minutes. Cette deuxième sera encore plus
sévère."
Compte tenu de la détermination avec laquelle Madame Tolbois
m'avait administré la première fessée à main nue, une punition plus sévère ne
pouvait que signifier l'utilisation du martinet. Je ne l'avais pas encore reçu
très souvent, mais je craignais déjà ses morsures. Je commençais à connaître
les modes de fonctionnement de ma logeuse et en devançant sa logique, je ne
pensais pas me tromper de beaucoup. Je me morfondais dans mon coin, songeant
par avance à la correction qui m'attendait. Paradoxalement, cela me fit presque
oublier que j'étais exhibé, les fesses nues devant autant de gens.
Chacune y alla de son histoire de fessée. Certaines
n'hésitaient pas à expliquer comment elles avaient sévi, souvent à l'encontre
d'enfants, mais parfois avec des adolescents. D'autres se contentaient de faire
état de scène dont elles avaient été les témoins ou qui leur avait été
rapportées.
L'une d'entre elles s'aventura dans une autre
direction : comment, étant enfant, elle avait souvent reçu la fessée.
Plusieurs suivirent dans le même registre. Il devint rapidement évident que la
quasi-totalité de ces dames avaient été soumises à des châtiments corporels,
qui en famille, qui à l'école et l'une dans un cadre professionnel. Toutes
tombèrent d'accord pour reconnaître que ces fessées, généralement méritées,
leur avaient été profitables. Elles conclurent, aiguillonnées par Madame
Tolbois, qu'il était normal de me faire bénéficier d'un traitement aussi bienfaisant.
La conversation retomba un peu.
"Combien de temps, demanda une voix haut perché, le
laisserez-vous au coin avant de lui donner sa deuxième fessée ?"
Premier épisode : chapitre 1
Episode précédent : Chapitre 23
Episode suivant : chapitre 25
Très beau récit merci à l auteur j'ai hâte de connaître la suite
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerJe vous remercie de ce commentaire. C'est important de se savoir lu et apprécié.
La suite ? Une petite semaine, sans doute?
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Décidément, Madame Tolbois est ma préférée et ce chapitre mon préféré parmi ceux qui relatent ses bienfaits...
RépondreSupprimerMerci, JLG !
Bonjour Jean-Jacques,
SupprimerMerci pour ces louanges. Je crois que nous retrouverons Madame Tolbois au-delà du chapitre 29. Le début d'une suite est déjà écrit.
Au plaisir de vous lire,
JLG.