Lorsque j’arrivais à la porte de
la salle dans laquelle se déroule le cours suivant. Celle-ci était déjà close.
Le cours avait commencé. J’étais en retard. Comme un flash, il me revint à la
mémoire ce que Sœur Dominique avait promis aux deux jeunes filles au cas où
elles se mettraient dans une telle situation : « Sœur Françoise
serait obligée de vous fesser. » Je sens monter une angoisse que je
n’arrive pas à contrôler.
« Bon, pensais-je en
moi-même, il est sans doute préférable que je fasse l’impasse sur ce cours, il
ne va rien s’y passer d’intéressant. »
Je me ressaisis, au prix d’un
effort de volonté.
« Tu te comportes, me sermonnais-je
intérieurement, comme si tu risquais de recevoir une fessée. »
La remontrance de Sœur Dominique
m’avait impressionné plus que je ne voulais bien me l’avouer. Je ne pouvais
cependant pas me laisser dicter ma conduite par des craintes irraisonnables.
Dans mon plan d’étude, j’avais décidé d’être présent pour ce cours, il n’en
serait pas autrement. Raffermi par ce conciliabule intérieur, je frappais à la
porte.
« Entrez ! »
Je ne fis que deux pas dans la
classe avant de m’immobiliser sur place. Sœur Françoise tenait un garçon
allongé sur ses genoux. Il avait la culotte baissée et les fesses déjà bien
rouges. Il sanglotait doucement.
« Ah, Monsieur Fournier, on
m’avait annoncé votre présence. J’étais étonné de ne pas vous voir. Permettez
que je règle d’abord le petit différent que j’ai avec ce jeune
homme ? »
La fessée reprit et le garçon se
mir à pleurer bruyamment et à battre des pieds. Il se tortillait sur les genoux
de sa correctrice, mais comme pour toutes les fessées dont j’avais été témoin,
il ne cherchait pas à se dégager de la position disciplinaire dans laquelle il
avait été mis. Elle remit le garçon sur ses pieds et sans un mot elle lui
désigna le coin de la classe. De la démarche dandinante qu’adoptaient tous les
enfants quand ils devaient se déplacer la culotte baissée, le jeune homme
rejoignit l’espace qui lui était assigné, le nez dans le coin et les mains
croisées dans le dos.
Je fis un pas, pensant que Sœur
Françoise touerait maintenant son attention vers moi. Je fus arrêté par un
regard courroucé.
« Mademoiselle Camille, je
vous ai entendu souffler une réponse à votre camarade.
– Oh, non ma Sœur !
– Comment ? Vous prétendez
que je me trompe !
- Non, ma Sœur, répondit la jeune
fille en baissant la tête.
– Bon, il est préférable que vous
ne rajoutiez pas le mensonge à votre faute initiale. »
Sœur Françoise laissa un petit
blanc s’installer, pendant lequel elle fit des yeux le tour de la salle. Elle
finit par moi et comme l’avait fait tous les enfants, je baissais les yeux.
« Mademoiselle Camille, il
est tout à fait improductif de donner à votre camarade, Mathis, des réponses
qui lui seront inutile pour savoir durablement le contenu de ses leçons. Je
gage que demain, quand je le réinterrogerais, il saura répondre sans faute. La
fessée de ce matin et celle qu’il recevra ce soir à la maison auront produit
leur effet, bien plus que ce que vous avez tenté de faire. »
Je voyais la jeune fille se
décomposer sous le sermon de sa professeure.
« Ce que vous avez tenté
est non seulement inefficace, votre camarade pourrait avoir l’illusion qu’il
connait ses leçons et cela lui fera défaut à la première occasion ; mais
de plus c’est explicitement interdit dans cet établissement. »
Sœur Françoise, au-delà du blâme
adressé à Camille, expliquait à tous les élèves la vision de l’éducation en
cours à St Marie. Elle s’efforçait de faire comprendre à tous les élèves
l’importance de ce qu’elle disait.
« Certes, cela partait d’un
bon sentiment : épargner une fessée à votre camarade, mais en réalité vous
lui avez nuit, non seulement dans la maîtrise de sa leçon, mais également parce
qu’il n’aurait alors pas pu tirer profit de la fessée que je viens de lui
donner. »
Le raisonnement était limpide, à
la portée des jeunes oreilles que Sœur Françoise avait devant elle. Je ne
trouvais pas de faille dans l’analyse que la religieuse venait d’exposer. Cela
était tout à fait central pour mon rapport. J’étais impatient de noter ces
phrases afin de ne pas les oublier.
« Pour n’avoir pas respecté
le règlement de l’établissement et pour avoir nuit à votre camarade, il me
parait normal que vous alliez le rejoindre, n’est-ce pas Camille ? »
Camille bredouilla quelque chose
que nous n’entendîmes pas.
« Que dites-vous
Camille ?
– Oui, ma Sœur.
– Il ne me reste plus qu’à
appliquer ce qui est juste et mérité. Venez-ici, Camille ! »
La jeune fille vint se placer
d’elle-même debout, à la droite de la chaise sur laquelle Sœur Françoise était
toujours assise. Elle allongea Camille en travers de ses cuisses, relava sa
jupe dans son dos et lui baissa la culotte. Elle lui administra une fessée
énergique à laquelle Camille réagit tout de suite par des plaintes, des
promesses de s’amender qui s’achevèrent quand les sanglots ne laissèrent plus à
Camille le loisir d’articuler distinctement une quelconque parole. Ses pieds
battirent l’air en vain tout au long de la correction. Elle ne fut pas
particulièrement longue, mais on sentait bien qu’elle avait porté ses fruits,
bien entendu pour Camille, mais également pour tous les élèves devant lesquels
elle s’était déroulée. Je me surpris à me promette de ne plus jamais souffler
de réponse à qui que ce soit.
Sœur Françoise prit le temps de
passer le bas de la jupe de la jeune fille sous la ceinture afin de la
maintenir relevée quand la jeune fille se retrouvera sur ses pieds. Sur
l’indication de sa professeure, elle alla occuper l’autre angle de la pièce,
celui qui était encore disponible.
Sœur Françoise se tourna alors
vers moi. Une irrépressible bouffée d’angoisse monta dans ma gorge : pour
mon retard, Sœur Françoise allait-elle me donner la fessée devant toute la
classe ? Allait-elle me déculotter ? Me mettre au coin avec les deux
précédents punis ? Je ne songeais pas un seul instant que mon statut me
permettrait d’éviter cette punition.
–« En retard ! Vous
avez de la chance de n’être pas un de mes élèves ! »
Elle me fixait droit dans les
yeux. Je me réussis pas à soutenir son regard plus de quelques secondes, je
baissais la tête. Je me rendais compte que j’avais tout d’un élève sur le point
d’être puni. Satisfaite de l’ascendant qu’elle avait pris sur moi, elle
m’ordonna :
« Allez vous asseoir à la
table au fond de la classe. Je ne veux pas vous entendre. »
Sans un mot, en faisant le moins
de bruit possible je pris place.
Je restais un petit moment inoccupé,
le temps de récupérer de l’angoisse que j’avais ressenti. Je m’étais cru sur le
point d’être puni comme il était de règle à St Marie : une bonne fessée
déculottée. Cela s’était passé dans ma tête, mais j’avais eu l’impression, un
petit moment, que c’était réel. Cela avait consommé, en un instant, une bonne
partie de mon énergie.
L’atmosphère qui régnait dans
l’établissement imprégnait tous mes raisonnements. Lucidement, je remarquais
que j’avais craint de recevoir la fessée dans des situations où, si j’avais été
un élève, j’aurai certainement été puni. Il s’agissait, en fait d’une
conséquence de mon sentiment de culpabilité. J’espérais que cela n’avait pas
transparu dans mon attitude. Si j’en juge par la façon dont Sœur Françoise
s’était adressé à moi, il ne fallait pas me faire trop d’illusion. Elle n’avait
pas explicitement évoqué la perspective d’une fessée, mais ses allusions ne
laissaient aucun doute.
Après quelques temps
d’introspections, je couchais sur le papier mes observations. Je tenais maintenant
pour quasi certaine l’efficacité de la fessée sur le niveau scolaire des
élèves. L’étude statistique que j’avais menée concordait avec mes observations,
en particulier la facilité avec laquelle les élèves apprenaient leurs leçons
après avoir reçu une fessée. Il était également de plus en plus patent que la
légitimité des sœurs à administrer la fessée, quand elle était méritée, n’était
contestée par personne. Les élèves étaient les premiers à le reconnaître. Ils
cherchaient à être pardonnés par la personne qui les avait corrigés.
Cela construisait un
environnement où les temps de sévérité alternaient avec les moments d’affection
partagée. Il n’y avait donc pas de sentiment de violence latente dans l’air à
St Marie, l’atmosphère était plutôt détendue, y compris pendant
l’administration des fessées. A ces moments-là, l’attention à ce qui se passait
était forte, la soumission des punis donnait plus le sentiment d’un acte de
justice que de violence. Bizarrement, même les punis distillaient cette impression.
Je fus ramené à ce qui
m’entourait quand Sœur Françoise interpella un garçon.
–« Romain, je suis curieuse
de voir ce que vous venez de passer à votre voisin. Apportez-moi donc ce
papier. »
Romain récupéra la note dans les
mains de son voisin. Il se dirigea, le plus lentement possible vers sa
professeure.
–« Faut-il que je vienne
vous chercher afin que vous mettiez un peu plus d’entrain à venir
jusqu’ici ? »
Romain accéléra nettement le
tempo. Il fut donc rapidement au pied de l’estrade sur laquelle se tenait sœur
Françoise.
–« Montrez ! lui fut-il
ordonné. »
Romain lui remit le papier. Sœur
Françoise prit connaissance de son contenu, puis elle le posa sur son bureau.
Elle me jeta un regard rapide avant de porter son attention sur Romain.
–« Est-ce vous Romain
l’auteur de cette missive ?
– Oui, ma Sœur.
– Vous en assumez donc la
responsabilité ?
– Oui, ma Sœur. »
Je sentais bien que Romain
abondait à contrecœur aux affirmations de sa professeure.
« Je ne vois pas le rapport
entre ce qui est écrit sur ce papier et la civilisation grecque que nous
étudions actuellement en histoire. Pouvez-vous me l’expliquer ? »
Romain baissa les yeux, mais il
restait silencieux.
« Dois-je comprendre dans
votre silence, qu’il n’y en a pas ?
– Oui, ma sœur.
– Vous vous permettez donc
d’occuper votre esprit à tout autre chose que le sujet qui, en principe, nous
intéresse tous. »
Romain, les yeux baissés ne
disait plus un mot.
« Il me semble que cela
doit être considéré comme une inattention grave. Etes-vous d’accord, mon garçon ?
– Oui, ma Sœur, répondit Romain
d’une toute petite voix.
–Etes-vous au courant que dans
cette école, il y a des punitions prévues pour les élèves qui sont occupés
pendant le cours à tout autre chose que ce qu’ils devraient faire ? »
Romain restait silencieux. Sœur
Françoise se baissa pour administrer une claque sur le haut de la cuisse du
garçon.
« Je vous ai posé une
question, jeune homme, j’attends une réponse.
– Oui ma sœur, je le sais »
Sortant de l’empathie que je
pouvais avoir avec ce grand garçon qui, très probablement, allait recevoir une
fessée, je remarquais, qu’une fois de plus la religieuse avait amené le garçon
à admettre le bien-fondé de la punition qu’elle avait décidé de lui donner.
Je fis l’hypothèse que cela faisait partie de la méthode qui permettait à
chacun d’accepter la correction qui lui était promise, y compris quand on en
était l’un des deux acteurs principaux, celui dont les fesses étaient sur le
point d’être grandement échauffées.
« Eh bien il ne vous reste
plus qu’à recevoir votre punition. »
Sœur Françoise fit monter, à
Romain, la marche qui lui permettait de se trouver sur l’estrade. Tenant le
garçon par la main, elle l’emmena vers la chaise sur laquelle elle prit place.
Rien n’avait bougé depuis la précédente punition. Apparemment, c’était la place
habituelle de ce siège qui restait là, le lieu où s’administraient les
punitions.
Elle déboutonna le pantalon du
garçon et le fit glisser jusqu’à ce qu’il passe en dessous de ses genoux. Puis,
elle descendit la culotte qu’elle laissa juste au-dessus des genoux de Romain.
Le jeune garçon laissa Sœur Françoise le coucher, à plat ventre, en travers de ses cuisses qu’elle avait
écartées pour ménager une plateforme sur laquelle reposait maintenant le buste
du garçon. Romain avait laissé la religieuse le positionner comme elle le
désirait. Dès que sa culotte avait été baissée, il s’était à pleurnicher en
sourdine.
La main de Sœur Françoise
s’abattit et cela fit un bruit retentissant qui traversa la classe. Puis,
régulièrement, en détachant bine chaque claque l’une l’autre, elle fessa le
garçon. Comme à chaque fois, celui-ci arrêta bien vite les supplications pour
passer à des sanglots bien nets. Comme à chaque fois, il nattait des pieds dans
le vide, mais sans entraver l’administration de la fessée. Comme à chaque fois,
ses fesses rosirent, puis rougirent, jusqu’à prendre une couleur uniforme. Sœur
Françoise persista encore un petit moment, puis elle cessa.
Romain continuait à pleurer comme
si la fessée continuait. Il avait toutefois cessé les gestes désordonnés que
faisaient ses jambes et il restait passif sur les genoux de la religieuse. Il
était clair qu’il avait reçu une punition qu’il n’oublierait pas et qu’il
hésiterait probablement à plusieurs reprises avant de chercher à faire passer
un papier à l’un de ses voisins.
Puis, ses pleurs se calmant, sœur
Françoise le releva. Elle pointa du doigt le mur à côté du tableau.
« Je suis désolée, Romain,
mes vos deux camarades occupent les deux coins libres de la pièce. Il n’est pas
aussi courant d’avoir autant de punis dans cette classe. Je n’ai que le piquet
à vous offrir. Ce sera donc les mains sur la tête. »
Romain s’exécuta. Les mains
croisées sur le haut de son crâne, il marcha vers le mur, y posa son nez et il
ne bougea plus. Seuls quelques gros sanglots résiduels lui soulevaient encore
de temps en temps la poitrine.
Le cours d’histoire reprit. Les
trois punis étaient oubliés dans leur lieu de pénitence. Au bout de quelques
minutes, Sœur Françoise regarda sa montre.
« Bon, fit-elle, mes deux
premiers punis ont passé un bon quart d’heure au coin. Il est temps qu’ils
réintègrent la classe. »
Puis, elle appela Mathis qu’elle
fit venir près de la chaise sur laquelle elle avait repris place. Elle prit les
mains du garçon dans les siennes. Elle déposa un bisou sur son front, puis elle
lui fit faire un quart de tour. Elle posa la main sur les fesses nues du
garçon, et elle les caressa en un léger mouvement de massage circulaire. Elle
rapprocha le garçon d’elle et il posa sa tête sur l’épaule de la religieuse.
« Encore un peu rouges,
juste ce qu’il faut pour se souvenir de bien apprendre ses leçons ce soir,
n’est-ce pas, Mathis ?
– Oui, ma Sœur.
– Bon, j’espère ne pas avoir à
recommencer demain, qu’en dis-tu ?
– Oh non, ma Sœur. »
Elle tapota doucement les fesses
du garçon, puis, elle remonta sa culotte et réajusta son pantalon.« Retourne à ta
place ! »
J’eu l’impression que c’était à
regret que Mathis quittait les bras de Sœur Françoise. Il poussa un gros soupir
avant de regagner sa place.
–« Camille, je
t’attends ! »
Les mains toujours croisées dans
son dos, la jeune fille vint chercher le réconfort auquel, apparemment, tout
puni avait le droit dans cette classe. Elle posa son visage sur l’épaule de
Sœur Dominique et des petits sanglots secouèrent sa poitrine.
« Allons, allons, ma grande
fille, gronda doucement Sœur Françoise, ce n’est pas si grave que cela. Ce
n’est pas la première fessée que tu reçois à St Marie. Je me rappelle t’en
avoir déjà donné une, dans la première semaine d’école et tu en auras d’autres.
Même pour une bonne élève comme toi, une fessée de temps en temps fait beaucoup
de bien, n’est-ce pas ? »
Camille, le visage hocha de la
tête, toujours posée sur l’épaule de la religieuse, pour marquer son accord. La
main de Sœur Françoise massait toujours doucement les fesses de la jeune fille.
« Aller, cela
suffit ! »
Sœur Françoise remonta la culotte
de Camille, puis elle remit sa jupe en place et, faisant pivoter la jeune
fille, elle la renvoya à son pupitre.
Une dizaine de minutes plus tard,
Romain eut également le droit à son câlin auquel il s’abandonna dans les bras
de Sœur Dominique.
Le cours fut studieux jusqu’à la
fin de l’heure.
Quand la cloche annonça la fin de
l’heure, Sœur Françoise demanda aux trois punis de la matinée de lui apporter
leur carnet de correspondance.
« J’espère que Maman ou
Papa n’hésiteront pas à vous fesser ce soir pour vous rappeler qu’à St Marie,
ce sont des enfant obéissants et travailleurs que nous voulons. Pour toi,
Mathis, je suis sûre que Sœur Catherine saura te chauffer les fesses, ce soir
dans le dortoir. »
Chacun fit une grimace à la
pensée de la fessée qui les attendait une fois les cours de la journée achevés.
Puis tous les élèves sortirent en silence et en bon ordre, comme il était
attendu qu’ils le fassent.
Je les suivais, espérant me faire
oublier de la religieuse.
« Une seconde, Monsieur
Fournier, il faut d’abord que vous voyez cela. »
Sœur Françoise me tendait le
papier qui avait été la cause de la fessée de Romain.
« Lisez, me dit-elle. »
Il y avait juste une phrase
écrite d’une main juvénile :
Je te parie que le grand au fond de la
classe va prendre une fessée avant la fin de l’heure. Tenu ?
« Vous voyez, me dit Sœur
Françoise, ce papier pose deux problèmes que je ne sais pas encore résoudre. Le
premier, c’est que vous perturbez la classe. La présence inhabituelle d’un
étranger à la classe incite certains élèves à être inattentifs pendant les
cours. Au-delà du fait que cela nuit à leurs études, leur distraction les
conduit tout droit vers la fessée. Il est habituel, à St Marie de donner la
fessée aux enfants qui la méritent, mais nous ne souhaitons pas qu’elle soit
trop fréquente. Une bonne fessée de temps en temps ramène l’ensemble des élèves
à une obéissance et une assiduité à leur travail. Si elles deviennent trop
fréquentes, elles pourraient être ressenties, par les enfants, comme de la
maltraitance. Passé le premier mois, la fessée pour comportement inapproprié
devient rare. Il reste celles liées aux résultats scolaires, mais celles-là,
nous ne souhaitons pas qu’elles disparaissent. Nous montons tout simplement
notre niveau d’exigence. S’il reste trop de fessées pour des raisons de
comportement, nous ne pourrons pas le faire. C’est là où votre présence est
gênante, si elle nous oblige à fesser certains de ces garnements uniquement
parce que votre attitude dans nos classes les perturbe.
Comprenez-vous ? »
Je n’avais pas imaginé que le
système en œuvre à St Marie fût si complexe. J’étais loin de tout avoir
découvert sur sa subtilité.
« Oui, ma Sœur.
– Il reste un second problème qui
a été finement remarqué par Romain. Comment se fait-il que vous bénéficiez d’un
régime de faveur ? Les professeurs ne se le permettent pas. Cela fait
partie de notre éthique professionnelle. Les élèves qui se le permettent sont
fessés. Et vous ? »
Sœur Françoise laissa durer un
blanc, suffisamment longtemps pour que je commence à me sentir mal à l’aise.
« Je vois que vous n’avez
pas de réponse. Cela ne m’étonne pas. Je suis certaine que vous n’aviez, jusqu’ici,
pas pensé à tous ces aspects qu’implique votre séjour parmi nous. Que doit
faire un professeur la prochaine fois que vous arrivez en retard ?
Maintenir vos privilèges ? Vous déculotter et vous fesser ? Je dois
avouer que je l’ai envisagé à votre entrée dans ma classe. C’est bien sûr
valable pour les retards, mais également pour toutes les règles en vigueur à St
Marie : l’attention en classe, la politesse, une tenue négligée, … Vous ne
vous imaginez pas le nombre de règles que savent respecter nos élèves. »
La pause marquée une nouvelle
fois par Sœur Françoise me laissa le temps de craindre qu’elle décide
finalement de me fesser.
« Réfléchissez à tout cela,
mais soyez bien conscient que votre statut singulier ne peut pas durer. »
Sur ce, elle me congédia.
Je me dirigeais machinalement
vers le cours suivant. Quand j’arrivais devant la porte, elle s’était déjà
refermée sur le groupe d’enfants certainement depuis plusieurs minutes. J’étais
de nouveau en retard. L’angoisse qui m’avait assaillit devant la porte de la
classe de Sœur Françoise remonta de mon estomac et resta coincée dans ma gorge.
Je ne me sentais pas disposer des ressources nécessaires pour affronter une
nouvelle arrivée en retard. Et si la sœur qui se tenait derrière cette porte
fermée décidait de me donner une fessée ? Je préférais rentrer chez moi
pour réfléchir sereinement à la situation, ma chambre à St Marie ne me semblait
pas le lieu adéquat.
Je retrouvais la maîtrise de mes
pensées, devant une tasse de café, une fois de retour dans mon appartement. Mes
colocataires n’étaient pas là, j’avais donc tout le temps pour faire le point.
Assez vite, j’arrivais à la conclusion qui s’imposait. Si les élèves étaient
aussi dissipés par ma présence, c’est à cause de la différence d’âge qui nous
séparait. Je dénotais dans le paysage. Avec des élèves plus âgés, ma présence
passerait certainement plus inaperçue. Il suffisait donc que je poursuive mes
observations dans une classe de terminale. Je résolu de mettre en œuvre cette
décision dès le lendemain.
Une fessée semble se rapprocher à grands pas...
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerQuelle perspicacité !
Effectivement, la fessée se rapproche. Il faut hélas attendre la semaine prochaine pour lire la suite.
Au plaisir de vous lire,
JLG.
Effectivement je crois que la fessée d'Axel se rapproche !
RépondreSupprimerEt non seulement il s'en doute mais il l'attend car il a déjà "admis"
l'application de cette punition à son égard !
Est ce pour retrouver ces émois d'antan,ou pour voir"comment ça fait" d'être fessé jeune adulte et par une femme de surcroit religieuse ?
Etait ilsoumis à ce chatiment chez ses parents ?
J'ai hâte de connaître la suite ,et merci de ces beaux récits .
Bonjour Jean,
SupprimerL'art du lecteur de feuilleton passe par la patience. Je crois que nous allons faire un long parcours avec Axel, mais au rythme d'une lecture hebdomadaire.
Cela laisse le temps d'imaginer, par soi-même, les développements à venir : qui donnera sa première fessée à Axel, dans quel lieu, dans quelles circonstances, ...
Au plaisir de vous lire,
JLG.