La routine s’installa dans mon
activité à St Marie. Les rituels bien en place constituaient des repères dans
le temps qui rythmaient la vie quotidienne. Il fallait être prêt pour le petit
déjeuner à sept heures trente. Je me levais donc à sept heures, mais quand je
n’avais pas cours d’éducation physique avec Sœur Gabrielle, il m’arrivait
fréquemment de m’accorder un quart d’heure de plus au lit. C’était alors un
jour sans douche.
Les cours commençaient à huit
heures et le déjeuner à douze heures trente venait clore la matinée. La
récréation sonnait à dix heures, nos avions alors droit un quart d’heure de
pause, dont nous bénéficions également avant le repas de midi. Avant que les
cours ne reprennent à quatorze heures, il y avait une longue pause qui suivait
le déjeuner. Une récréation à quinze heures coupait l’après-midi qui s’achevait
à dix-sept heures quinze, sauf le vendredi où chacun était libre à seize heures
quinze. Les externes étant partis, il y avait une étude jusqu’à dix-neuf
heures. Le repas s’achevait un peu après vingt heures. Là, les maîtresses de
dortoirs prenaient le relais jusqu’au lendemain matin.
Ma journée était donc maintenant
totalement occupée de mon lever jusqu’à un peu après dix-sept heures. Je
pouvais vaquer à mes occupations à partir de ce moment. Les élèves internes
étaient pris en mains à tous les instants. Ils étaient en permanence sous le
contrôle d’un adulte. Il se distendait un peu pendant les récréations, mais,
comme j’avais pu m’en apercevoir dès mon premier jour à St Marie, une
surveillance attentive était la règle et elle n’était jamais très distante.
Chaque heure de cours avait son
rituel et il se reproduisait presqu’immuablement. Tout commençait par des
élèves silencieux se tenant debout à côté de leur pupitre, les bras croisés
devant eux. Il y avait alors le moment du bonjour. Le professeur attendait que
chacun se tienne parfaitement immobile. Les retardataires à exécuter cette
consigne non formulée était tancés vertement. La récidive conduisait à la
fessée.
Chaque professeur avait son seuil
de tolérance et sa manière bien à lui de sévir. Sœur Thérèse était peu
patiente. Deux ou trois secondes de distraction à ce moment-là suffisait à
déclencher son courroux. Elle se dirigeait alors vers le ou la coupable. Elle
ordonnait à l’élève concerné de baisser son pantalon ou de relever sa jupe,
puis elle le courbait sous son bras pour le déculotter. S’en suivait une courte
fessée, mais qui rougissait pourtant les fesses du récalcitrant.
L’ordre ayant été rétabli, le
professeur lançait les salutations :
« Bonjour les enfants !
– Bonjour Sœur Thérèse, lui
était-il répondu dans un parfait ensemble.
– Asseyez-vous. »
L’installation se faisait dans un
silence religieux. Quand je questionnais Sœur Thérèse sur la raison de ce rite,
elle m’expliqua qu’ainsi, les professeurs obtenaient l’attention des élèves dès
la première minute du cours. Cela permettait à chacun de laisser de côté les
soucis extérieurs à la classe et d’être totalement attentif à ce qui allait
suivre. J’en tirais encore des enseignements pour mon étude. Les méthodes en vigueur
avaient été poussées très loin. Chaque moment était réfléchi et la cohésion de
l’équipe éducative était impressionnante.
Suivait alors le temps, tant
redouté, de la récitation des leçons. Il se concluait fréquemment par une ou
deux fessées, le niveau d’exigence étant très élevé. Avant la fin de l’heure,
les sœurs dictaient les leçons à apprendre et les devoirs à faire pour le
prochain cours. J’appris qu’une concertation entre les enseignants permettait
d’équilibrer dans la semaine le temps à consacrer, une fois les cours achevés,
à ce travail à la maison.
La sortie de classe se faisait en
silence, dans l’ordre. Le rang le plus proche de la porte sortait en premier.
Il était suivit par celui qui était à son côté, jusqu’à celui qui se tenait
près de la fenêtre. Chacun attendait, debout et en silence, son tour. Le
professeur supervisait l’ensemble, sans avoir besoin d’intervenir.
Il n’y avait pas de fessée
administrée à chaque cours, mais rares étaient les journées où il n’y avait pas
au moins un élève de la classe qui en reçoive une. Il était courant qu’une
journée se conclue après que j’avais assisté à trois ou quatre fessées. Quand
on approchait la dizaine de fessées en une journée, nous étions dans un jour
exceptionnel. Les professeurs les appelaient des journées électriques au cours
desquelles les élèves multipliaient les bavardages, les inattentions et le
travail bâclé. Cela arrivait plus souvent, m’expliqua-t-on, à certaines
périodes de plus grande fatigue, comme les fins de trimestre. La direction de
St Marie faisait alors passer aux familles et aux tuteurs des consignes de
couchers avancés afin d’allonger les nuits pour mieux récupérer. L’internat de
St Marie suivait bien entendu cette consigne. C’était alors l’occasion de
nouvelles fessées pour les récalcitrants à ces endormissements prématurés.
La fessée était une solution
efficace aux écarts dont les élèves se rendaient coupables, mais sa fréquence
était également un baromètre de leur état de fatigue et d’énervement. Tout cela
était suivi attentivement par l’équipe d’encadrement de l’établissement.
J’étais admiratif de la complexité du système mis en place et de l’habilité de
l’ensemble des adultes à le piloter. Sœur Marie Joseph, la directrice menait la
barque avec compétence.
Il y avait toutefois des
circonstances exceptionnelles qui expliquaient une recrudescence soudaine de
punitions. Je fus témoins de l’une d’elle au cours de la deuxième semaine de
suivi de la classe de terminale.
Ce jour-là, après la récitation
des leçons qui avait été brève et s’était finie sans qu’aucune fessée ne soit
distribuée, Sœur Thérèse rendit un devoir qui avait été réalisé sur table
quelques jours auparavant. La tension monta dans la classe. Ceux qui pensaient
avoir raté leur devoir sentirent une boule se former dans leur estomac. Sœur
Thérèse commença par les meilleures
copies dont les auteurs furent chaudement félicités. Elle descendait dans les
notes et s’arrêta à ceux qui avaient eu juste la moyenne en leur recommandant des
efforts supplémentaires.
« Qui sont ceux à qui je
n’ai pas rendu leur devoir ? »
Six élèves levèrent le doigt. Le
silence dans la classe s’était fait pesant. On pouvait presque le toucher de la
main.
« Levez-vous ! »
Je compris, avec un peu de retard
sur mes condisciples, que ces six jeunes gens avaient une note en dessous de la
moyenne. C’était un motif évident de fessée.
« Allez vous aligner sur
l’estrade ! »
En silence, pâles ou les joues
rouges, certains des larmes déjà dans les yeux, les six élèves s’alignèrent
face à nous, les mains dans le dos. Cela ressemblait à un ballet bien réglé par
l’habitude.
« Clément et Inès, allez
vous mettre au coin ! »
Les deux élèves ainsi désignés
prirent la position habituelle chacun le nez dans un angle de la salle de
classe.
« Nous avons ici quatre
élèves dont le devoir est très nettement insuffisant. Nicolas : huit,
Laura : sept, Pierre : cinq et Alexis : trois.
Elle posait les copies une par
une sur son bureau.
« Quatre notes bien
en-dessous de la moyenne. »
Sœur Thérèse laissa cette phrase
faire son chemin dans l’esprit de chacun des quatre protagonistes de la scène.
« Quelle est la punition
pour une note en dessous de la moyenne ? Pierre, qu’en
pensez-vous ? »
D’une voix tremblotante, Pierre
répondit :
« La fessée, ma Sœur.
– Etes-vous d’accord, les trois
autres ?
– Oui, ma Sœur, lui fut-il
répondu à l’unisson.
– Parfait ! Les garçons,
baissez votre pantalon et vous, Laura, relevez votre jupe ! »
Bientôt, ce furent quatre
culottes blanches qui apparurent, alignées sur l’estrade. Sœur Thérèse passa
derrière chacun d’eux et baissa leur culotte jusqu’à hauteur de leurs genoux.
Ils montraient leur pubis à toute la classe, un rang de jeunes enfants
attendant leur punition. Ceux de Nicolas et Laura étaient totalement épilé, ce
qui les faisait encore plus ressembler à des petits enfants.
« Nous allons procéder par
ordre. Ceux qui ont eu les plus basses notes auront, bien entendu, une fessée
plus sévère. »
Sœur Gabrielle attrapa Nicolas
par le bras, et lui fit faire deux pas sur le côté. Elle le tourna dos à la
classe, montrant maintenant ses fesses à tous ses camarades. Elle le ploya sous
son bras sans qu’il oppose la moindre résistance. La fessée commença. Ce fut
une avalanche de claques fortes retentissantes, se succédant rapidement, sans
pause. Nicolas se mit à gémir presque dès la première claque. Bien vite, il
battit faiblement des pieds, ses mouvements limités par son pantalon. Puis ses
fesses prirent une teinte rose, puis rouge. Il pleurait maintenant sans
discontinuer intercalant des cris quand la main de Sœur Gabrielle trouvait un
endroit encore épargné par la fessée. Quand il fut relâché, sans en avoir reçu
l’ordre, il se dirigea tout droit vers le piquet, à droite du tableau. Il posa
son nez contre le mur et ses mains sur sa tête.
« Laura, à votre tour ! »
Sœur Gabrielle prit Laura sous
son bras et la jeune fille reçut une fessée équivalente à celle de Nicolas.
Elle n’arrêta pas de demander pardon et de promettre un travail plus assidu.
Laura réussit à retenir ses pleurs bien plus longtemps que Nicolas, mais elle
finit, elle aussi, par fondre en larmes. Elle était encore en sanglots quand
elle se plaça au piquet à côté de Nicolas.
La fessée des deux punis suivants
fut bien plus rigoureuse. Courbés sous le coude de Sœur Thérèse, ils subirent
une première fessée analogue à celle des deux premiers. Sœur Thérèse
s’attachait à rougir sérieusement leurs fesses. Pierre, qui était pourtant
visiblement l’un des plus âgés de la classe, fondit en larmes à la première
claque. Il pleura tout au long de sa fessée. Il haletait quand il fut mis en
pénitence à côté de ses deux camarades et il eut des difficultés à reprendre
une respiration normale. Alexis poussait un petit cri à chaque fois que la main
de Sœur Thérèse claquait ses fesses. Il remuait tellement sous le bras de la
religieuse que celle-ci dut le menacer.
« Alexis, vous stoppez tout
de suite cette danse de Saint Guy ou je vous administre une autre fessée à la
fin du cours. »
Alexis se calma un peu, mais ses
jambes s’agitaient encore dans tous les sens, obligeant Sœur Thérèse à
supporter régulièrement la totalité de son poids. La fessée de Pierre et Alexis
fut prolongée par une longue série de claques sur le haut des cuisses dont la
couleur s’harmonisa avec celle de leurs fesses.
En moins de dix minutes, nous
avions quatre jeunes gens, mi pleurant, mi reniflant, qui immobiles au piquet,
montraient leurs fesses colorées. Sœur Thérèse ne laissait pas paraitre ses
émotions. Son visage était grave, mais serein. Elle faisait acte de justice.
Cela se voyait.
« Clément et Inès, venez me
voir. »
Les deux derniers punis vinrent
se placer face à Sœur Thérèse. »
« Tournez-vous pour faire
face à vos camarades ! »
Sœur Thérèse prit leur devoir et
fit semblant de les lire avec un air navré.
« Si vous n’aviez pas été si
éloignés l’un de l’autre, j’aurai parié que vous avez copié l’un sur l’autre.
Copié uniquement les erreurs de votre camarade. Il y avait, certes, des
exercices difficiles dans ce devoir, mais il y en avait également qui
consistaient tout simplement à utiliser ce qui a été vu en classe. Même
ceux-là, vous les avez loupés. Zéro, je vous ai mis zéro ! »
Comme souvent, Sœur Thérèse
laissa passer un blanc pour laisser sa remontrance faire son effet.
« On pourrait penser avoir
affaire à deux enfants à l’esprit limité. Je sais que ce n’est pas le cas.
C’est un manque de travail évident, des leçons non apprises, des révisions
négligées. C’est inadmissible et je vous promets que je vais m’occuper de vous
faire travailler suffisamment pour que votre prochaine note soit bien au-dessus
de la moyenne. »
Je voyais, à la tête qu’ils
faisaient tous les deux sur l’estrade que la semonce avait atteint son but. Ils
étaient tous deux proches des larmes.
« Pour commencer, vous serez
collés tout le week-end prochain. Nous referons ensemble toutes les cours qui
vous ont semblé inutiles. Je vous promets que vous saurez tout cela par cœur
avant le dimanche soir et que vos fesses s’en souviendront. Mais tout d’abord,
la fessée s’impose. Je vous la promets magistrale. »
C’étaient deux enfants qui se
tenaient maintenant sur l’estrade. Tête baissée, des larmes roulant sur leurs
joues, ils figuraient le parfait tableau de l’attente de la fessée.
« Clément, votre pantalon,
Inès, votre jupe ! »
Bien que ce déculottage ce soit
effectué en public, aucun des deux n’hésita. Ils dévoilèrent leur culotte,
conscient qu’elle ne resterait pas bien longtemps à la place où elle était.
Sœur Thérèse fit glisser le sous-vêtement de chacun deux le long de leurs
cuisses.
Alors, elle plaça la chaise au
milieu de l’estrade et elle prit la règle sur le bureau. Chacun savait depuis
le début à quoi s’attendre. A St Marie, un zéro se finissait toujours par une
fessée à la règle. Maintenant, surtout pour les punis, cela devenait concret et
imminent.
« Inès, je vous
attends ! »
La jeune femme vint se placer à
droite de Sœur Thérèse et elle se coucha sur ses genoux quand la religieuse,
d’un geste, l’y invita. Il n’y eut pas de préambule. Tout était dit. La règle
s’abattit à plat en travers des fesses d’Inès qui ouvrit de grands yeux, manqua
de s’étrangler dans un cri silencieux. Tout l’air avait fui ses poumons. Elle
ne retrouva suffisamment de souffle qu’après que Sœur Thérèse ait frappé avec
la règle une bonne dizaine de fois au même endroit. Alors Inès poussa un long
hurlement qui s’effondra en un long sanglot. Elle lança ses mains en arrière,
mais les retint juste avant qu’elles ne couvrent ses fesses. Elle les ramena
devant elle et elle mordit dans son poing. Sœur Thérèse abattait la règle sur
les fesses de la jeune femme avec une très grande fréquence. Chaque claquée de
la règle suivait de près la précédente et cette vitesse ne laissait pas le
temps de se préparer. C’était un long tunnel de douleur, pendant lequel, Inès
oublia tout ce qui ne concernait pas la fessée qu’elle recevait.
Elle resta allongée sur les
genoux de Sœur Thérèse bien après que la fessée avait cessé. Elle pleurait, le
visage enfoui dans la rode de la religieuse.
« Debout Inès, il faut
laisser la place à Clément. Lui aussi a besoin d’une sévère punition. »
Clément avait suivi la correction
qu’avait reçue sa camarade. Il tenait toujours sa chemise relevée et il
exposait son sexe à toute la classe, mais cela ne le souciait pas. Il avait
pali au fur et à mesure de la punition qu’avait prise Inès. Il avait maintenant
du mal à avaler sa salive.
« Retournez au coin, Inès,
vous y resterez jusqu’à la fin de l’heure. »
Les genoux de Sœur Thérèse
étaient de nouveau disponibles.
« Clément, c’est votre
tour ! »
Je n’aurai pas cru que c’était
possible, mais le jeune homme pâlit encore plus. Il avala péniblement sa salive
et se dirigea vers le lieu de sa correction. Sœur Thérèse le plaça en travers
de ses genoux qu’elle avait écartés. Elle ajusta sa position en le faisant
glisser un peu en avant. Il était grand. Ses mains et ses pieds touchaient le
sol de chaque côté de la chaise. Puis, sans prévenir, la règle commença sa
sarabande folle sur ses fesses. Il se mit à crier tout de suite en arquant son
corps sur les genoux de la religieuse. Ses mains tenaient le barreau de la chaise
et ses jambes raidies, étaient tenues à l’horizontale. Il ne touchait plus le
sol. Puis, comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, il se laissa
retomber émettant un grognement continu dans lequel se mélangeaient les pleurs
et les cris de détresse.
La fessée achevée, Clément
regagna son coin. Les fesses des quatre premiers punis avaient eu le temps de
pâlir. Le contraste n’en était que plus saisissant. La règle donnait aux fesses
une couleur rouge foncé qui persistait. J’avais l’impression, rien qu’en les
regardant de sentir la chaleur qu’elles rayonnaient.
Sœur Thérèse ramena tout son
petit monde à des préoccupations plus terre à terre. Elle laissa les quatre
premiers punis au piquet un petit moment, puis elle les appela un par un pour
une caresse et un câlin dans ses bras. Enfin ils retournèrent à leur place pour
reprendre le déroulement du cours.
Clément et Hélène restèrent au
coin jusqu’à la fin de l’heure. Sœur Thérèse s’occupa d’eux une fois tous les
élèves sortis de la classe. Tous deux nous rejoignirent juste à temps pour le
cours suivant. Ils avaient encore des larmes dans les yeux, mais ils semblaient
apaisés. Le câlin de Sœur Thérèse avait fait son effet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.