samedi 30 septembre 2017

Axel, consultant à St Marie - chapitre 8

La routine s’installa dans mon activité à St Marie. Les rituels bien en place constituaient des repères dans le temps qui rythmaient la vie quotidienne. Il fallait être prêt pour le petit déjeuner à sept heures trente. Je me levais donc à sept heures, mais quand je n’avais pas cours d’éducation physique avec Sœur Gabrielle, il m’arrivait fréquemment de m’accorder un quart d’heure de plus au lit. C’était alors un jour sans douche.


Les cours commençaient à huit heures et le déjeuner à douze heures trente venait clore la matinée. La récréation sonnait à dix heures, nos avions alors droit un quart d’heure de pause, dont nous bénéficions également avant le repas de midi. Avant que les cours ne reprennent à quatorze heures, il y avait une longue pause qui suivait le déjeuner. Une récréation à quinze heures coupait l’après-midi qui s’achevait à dix-sept heures quinze, sauf le vendredi où chacun était libre à seize heures quinze. Les externes étant partis, il y avait une étude jusqu’à dix-neuf heures. Le repas s’achevait un peu après vingt heures. Là, les maîtresses de dortoirs prenaient le relais jusqu’au lendemain matin.
Ma journée était donc maintenant totalement occupée de mon lever jusqu’à un peu après dix-sept heures. Je pouvais vaquer à mes occupations à partir de ce moment. Les élèves internes étaient pris en mains à tous les instants. Ils étaient en permanence sous le contrôle d’un adulte. Il se distendait un peu pendant les récréations, mais, comme j’avais pu m’en apercevoir dès mon premier jour à St Marie, une surveillance attentive était la règle et elle n’était jamais très distante.

Chaque heure de cours avait son rituel et il se reproduisait presqu’immuablement. Tout commençait par des élèves silencieux se tenant debout à côté de leur pupitre, les bras croisés devant eux. Il y avait alors le moment du bonjour. Le professeur attendait que chacun se tienne parfaitement immobile. Les retardataires à exécuter cette consigne non formulée était tancés vertement. La récidive conduisait à la fessée.
Chaque professeur avait son seuil de tolérance et sa manière bien à lui de sévir. Sœur Thérèse était peu patiente. Deux ou trois secondes de distraction à ce moment-là suffisait à déclencher son courroux. Elle se dirigeait alors vers le ou la coupable. Elle ordonnait à l’élève concerné de baisser son pantalon ou de relever sa jupe, puis elle le courbait sous son bras pour le déculotter. S’en suivait une courte fessée, mais qui rougissait pourtant les fesses du récalcitrant.
L’ordre ayant été rétabli, le professeur lançait les salutations :
« Bonjour les enfants !
– Bonjour Sœur Thérèse, lui était-il répondu dans un parfait ensemble.
– Asseyez-vous. »
L’installation se faisait dans un silence religieux. Quand je questionnais Sœur Thérèse sur la raison de ce rite, elle m’expliqua qu’ainsi, les professeurs obtenaient l’attention des élèves dès la première minute du cours. Cela permettait à chacun de laisser de côté les soucis extérieurs à la classe et d’être totalement attentif à ce qui allait suivre. J’en tirais encore des enseignements pour mon étude. Les méthodes en vigueur avaient été poussées très loin. Chaque moment était réfléchi et la cohésion de l’équipe éducative était impressionnante.

Suivait alors le temps, tant redouté, de la récitation des leçons. Il se concluait fréquemment par une ou deux fessées, le niveau d’exigence étant très élevé. Avant la fin de l’heure, les sœurs dictaient les leçons à apprendre et les devoirs à faire pour le prochain cours. J’appris qu’une concertation entre les enseignants permettait d’équilibrer dans la semaine le temps à consacrer, une fois les cours achevés, à ce travail à la maison.
La sortie de classe se faisait en silence, dans l’ordre. Le rang le plus proche de la porte sortait en premier. Il était suivit par celui qui était à son côté, jusqu’à celui qui se tenait près de la fenêtre. Chacun attendait, debout et en silence, son tour. Le professeur supervisait l’ensemble, sans avoir besoin d’intervenir.
Il n’y avait pas de fessée administrée à chaque cours, mais rares étaient les journées où il n’y avait pas au moins un élève de la classe qui en reçoive une. Il était courant qu’une journée se conclue après que j’avais assisté à trois ou quatre fessées. Quand on approchait la dizaine de fessées en une journée, nous étions dans un jour exceptionnel. Les professeurs les appelaient des journées électriques au cours desquelles les élèves multipliaient les bavardages, les inattentions et le travail bâclé. Cela arrivait plus souvent, m’expliqua-t-on, à certaines périodes de plus grande fatigue, comme les fins de trimestre. La direction de St Marie faisait alors passer aux familles et aux tuteurs des consignes de couchers avancés afin d’allonger les nuits pour mieux récupérer. L’internat de St Marie suivait bien entendu cette consigne. C’était alors l’occasion de nouvelles fessées pour les récalcitrants à ces endormissements prématurés.
La fessée était une solution efficace aux écarts dont les élèves se rendaient coupables, mais sa fréquence était également un baromètre de leur état de fatigue et d’énervement. Tout cela était suivi attentivement par l’équipe d’encadrement de l’établissement. J’étais admiratif de la complexité du système mis en place et de l’habilité de l’ensemble des adultes à le piloter. Sœur Marie Joseph, la directrice menait la barque avec compétence.


Il y avait toutefois des circonstances exceptionnelles qui expliquaient une recrudescence soudaine de punitions. Je fus témoins de l’une d’elle au cours de la deuxième semaine de suivi de la classe de terminale.
Ce jour-là, après la récitation des leçons qui avait été brève et s’était finie sans qu’aucune fessée ne soit distribuée, Sœur Thérèse rendit un devoir qui avait été réalisé sur table quelques jours auparavant. La tension monta dans la classe. Ceux qui pensaient avoir raté leur devoir sentirent une boule se former dans leur estomac. Sœur Thérèse  commença par les meilleures copies dont les auteurs furent chaudement félicités. Elle descendait dans les notes et s’arrêta à ceux qui avaient eu juste la moyenne en leur recommandant des efforts supplémentaires.
« Qui sont ceux à qui je n’ai pas rendu leur devoir ? »
Six élèves levèrent le doigt. Le silence dans la classe s’était fait pesant. On pouvait presque le toucher de la main.
« Levez-vous ! »
Je compris, avec un peu de retard sur mes condisciples, que ces six jeunes gens avaient une note en dessous de la moyenne. C’était un motif évident de fessée.
« Allez vous aligner sur l’estrade ! »
En silence, pâles ou les joues rouges, certains des larmes déjà dans les yeux, les six élèves s’alignèrent face à nous, les mains dans le dos. Cela ressemblait à un ballet bien réglé par l’habitude.
« Clément et Inès, allez vous mettre au coin ! »
Les deux élèves ainsi désignés prirent la position habituelle chacun le nez dans un angle de la salle de classe.
« Nous avons ici quatre élèves dont le devoir est très nettement insuffisant. Nicolas : huit, Laura : sept, Pierre : cinq et Alexis : trois.
Elle posait les copies une par une sur son bureau.
« Quatre notes bien en-dessous de la moyenne. »
Sœur Thérèse laissa cette phrase faire son chemin dans l’esprit de chacun des quatre protagonistes de la scène.
« Quelle est la punition pour une note en dessous de la moyenne ? Pierre, qu’en pensez-vous ? »
D’une voix tremblotante, Pierre répondit :
« La fessée, ma Sœur.
– Etes-vous d’accord, les trois autres ?
– Oui, ma Sœur, lui fut-il répondu à l’unisson.
– Parfait ! Les garçons, baissez votre pantalon et vous, Laura, relevez votre jupe ! »
Bientôt, ce furent quatre culottes blanches qui apparurent, alignées sur l’estrade. Sœur Thérèse passa derrière chacun d’eux et baissa leur culotte jusqu’à hauteur de leurs genoux. Ils montraient leur pubis à toute la classe, un rang de jeunes enfants attendant leur punition. Ceux de Nicolas et Laura étaient totalement épilé, ce qui les faisait encore plus ressembler à des petits enfants.
« Nous allons procéder par ordre. Ceux qui ont eu les plus basses notes auront, bien entendu, une fessée plus sévère. »
Sœur Gabrielle attrapa Nicolas par le bras, et lui fit faire deux pas sur le côté. Elle le tourna dos à la classe, montrant maintenant ses fesses à tous ses camarades. Elle le ploya sous son bras sans qu’il oppose la moindre résistance. La fessée commença. Ce fut une avalanche de claques fortes retentissantes, se succédant rapidement, sans pause. Nicolas se mit à gémir presque dès la première claque. Bien vite, il battit faiblement des pieds, ses mouvements limités par son pantalon. Puis ses fesses prirent une teinte rose, puis rouge. Il pleurait maintenant sans discontinuer intercalant des cris quand la main de Sœur Gabrielle trouvait un endroit encore épargné par la fessée. Quand il fut relâché, sans en avoir reçu l’ordre, il se dirigea tout droit vers le piquet, à droite du tableau. Il posa son nez contre le mur et ses mains sur sa tête.
« Laura, à votre tour ! »
Sœur Gabrielle prit Laura sous son bras et la jeune fille reçut une fessée équivalente à celle de Nicolas. Elle n’arrêta pas de demander pardon et de promettre un travail plus assidu. Laura réussit à retenir ses pleurs bien plus longtemps que Nicolas, mais elle finit, elle aussi, par fondre en larmes. Elle était encore en sanglots quand elle se plaça au piquet à côté de Nicolas.
La fessée des deux punis suivants fut bien plus rigoureuse. Courbés sous le coude de Sœur Thérèse, ils subirent une première fessée analogue à celle des deux premiers. Sœur Thérèse s’attachait à rougir sérieusement leurs fesses. Pierre, qui était pourtant visiblement l’un des plus âgés de la classe, fondit en larmes à la première claque. Il pleura tout au long de sa fessée. Il haletait quand il fut mis en pénitence à côté de ses deux camarades et il eut des difficultés à reprendre une respiration normale. Alexis poussait un petit cri à chaque fois que la main de Sœur Thérèse claquait ses fesses. Il remuait tellement sous le bras de la religieuse que celle-ci dut le menacer.
« Alexis, vous stoppez tout de suite cette danse de Saint Guy ou je vous administre une autre fessée à la fin du cours. »
Alexis se calma un peu, mais ses jambes s’agitaient encore dans tous les sens, obligeant Sœur Thérèse à supporter régulièrement la totalité de son poids. La fessée de Pierre et Alexis fut prolongée par une longue série de claques sur le haut des cuisses dont la couleur s’harmonisa avec celle de leurs fesses.
En moins de dix minutes, nous avions quatre jeunes gens, mi pleurant, mi reniflant, qui immobiles au piquet, montraient leurs fesses colorées. Sœur Thérèse ne laissait pas paraitre ses émotions. Son visage était grave, mais serein. Elle faisait acte de justice. Cela se voyait.
« Clément et Inès, venez me voir. »
Les deux derniers punis vinrent se placer face à Sœur Thérèse. »
« Tournez-vous pour faire face à vos camarades ! »
Sœur Thérèse prit leur devoir et fit semblant de les lire avec un air navré.
« Si vous n’aviez pas été si éloignés l’un de l’autre, j’aurai parié que vous avez copié l’un sur l’autre. Copié uniquement les erreurs de votre camarade. Il y avait, certes, des exercices difficiles dans ce devoir, mais il y en avait également qui consistaient tout simplement à utiliser ce qui a été vu en classe. Même ceux-là, vous les avez loupés. Zéro, je vous ai mis zéro ! »
Comme souvent, Sœur Thérèse laissa passer un blanc pour laisser sa remontrance faire son effet.
« On pourrait penser avoir affaire à deux enfants à l’esprit limité. Je sais que ce n’est pas le cas. C’est un manque de travail évident, des leçons non apprises, des révisions négligées. C’est inadmissible et je vous promets que je vais m’occuper de vous faire travailler suffisamment pour que votre prochaine note soit bien au-dessus de la moyenne. »
Je voyais, à la tête qu’ils faisaient tous les deux sur l’estrade que la semonce avait atteint son but. Ils étaient tous deux proches des larmes.
« Pour commencer, vous serez collés tout le week-end prochain. Nous referons ensemble toutes les cours qui vous ont semblé inutiles. Je vous promets que vous saurez tout cela par cœur avant le dimanche soir et que vos fesses s’en souviendront. Mais tout d’abord, la fessée s’impose. Je vous la promets magistrale. »
C’étaient deux enfants qui se tenaient maintenant sur l’estrade. Tête baissée, des larmes roulant sur leurs joues, ils figuraient le parfait tableau de l’attente de la fessée.
« Clément, votre pantalon, Inès, votre jupe ! »
Bien que ce déculottage ce soit effectué en public, aucun des deux n’hésita. Ils dévoilèrent leur culotte, conscient qu’elle ne resterait pas bien longtemps à la place où elle était. Sœur Thérèse fit glisser le sous-vêtement de chacun deux le long de leurs cuisses.
Alors, elle plaça la chaise au milieu de l’estrade et elle prit la règle sur le bureau. Chacun savait depuis le début à quoi s’attendre. A St Marie, un zéro se finissait toujours par une fessée à la règle. Maintenant, surtout pour les punis, cela devenait concret et imminent.
« Inès, je vous attends ! »
La jeune femme vint se placer à droite de Sœur Thérèse et elle se coucha sur ses genoux quand la religieuse, d’un geste, l’y invita. Il n’y eut pas de préambule. Tout était dit. La règle s’abattit à plat en travers des fesses d’Inès qui ouvrit de grands yeux, manqua de s’étrangler dans un cri silencieux. Tout l’air avait fui ses poumons. Elle ne retrouva suffisamment de souffle qu’après que Sœur Thérèse ait frappé avec la règle une bonne dizaine de fois au même endroit. Alors Inès poussa un long hurlement qui s’effondra en un long sanglot. Elle lança ses mains en arrière, mais les retint juste avant qu’elles ne couvrent ses fesses. Elle les ramena devant elle et elle mordit dans son poing. Sœur Thérèse abattait la règle sur les fesses de la jeune femme avec une très grande fréquence. Chaque claquée de la règle suivait de près la précédente et cette vitesse ne laissait pas le temps de se préparer. C’était un long tunnel de douleur, pendant lequel, Inès oublia tout ce qui ne concernait pas la fessée qu’elle recevait.
Elle resta allongée sur les genoux de Sœur Thérèse bien après que la fessée avait cessé. Elle pleurait, le visage enfoui dans la rode de la religieuse.
« Debout Inès, il faut laisser la place à Clément. Lui aussi a besoin d’une sévère punition. »
Clément avait suivi la correction qu’avait reçue sa camarade. Il tenait toujours sa chemise relevée et il exposait son sexe à toute la classe, mais cela ne le souciait pas. Il avait pali au fur et à mesure de la punition qu’avait prise Inès. Il avait maintenant du mal à avaler sa salive.
« Retournez au coin, Inès, vous y resterez jusqu’à la fin de l’heure. »
Les genoux de Sœur Thérèse étaient de nouveau disponibles.
« Clément, c’est votre tour ! »
Je n’aurai pas cru que c’était possible, mais le jeune homme pâlit encore plus. Il avala péniblement sa salive et se dirigea vers le lieu de sa correction. Sœur Thérèse le plaça en travers de ses genoux qu’elle avait écartés. Elle ajusta sa position en le faisant glisser un peu en avant. Il était grand. Ses mains et ses pieds touchaient le sol de chaque côté de la chaise. Puis, sans prévenir, la règle commença sa sarabande folle sur ses fesses. Il se mit à crier tout de suite en arquant son corps sur les genoux de la religieuse. Ses mains tenaient le barreau de la chaise et ses jambes raidies, étaient tenues à l’horizontale. Il ne touchait plus le sol. Puis, comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, il se laissa retomber émettant un grognement continu dans lequel se mélangeaient les pleurs et les cris de détresse.
La fessée achevée, Clément regagna son coin. Les fesses des quatre premiers punis avaient eu le temps de pâlir. Le contraste n’en était que plus saisissant. La règle donnait aux fesses une couleur rouge foncé qui persistait. J’avais l’impression, rien qu’en les regardant de sentir la chaleur qu’elles rayonnaient.
Sœur Thérèse ramena tout son petit monde à des préoccupations plus terre à terre. Elle laissa les quatre premiers punis au piquet un petit moment, puis elle les appela un par un pour une caresse et un câlin dans ses bras. Enfin ils retournèrent à leur place pour reprendre le déroulement du cours.

Clément et Hélène restèrent au coin jusqu’à la fin de l’heure. Sœur Thérèse s’occupa d’eux une fois tous les élèves sortis de la classe. Tous deux nous rejoignirent juste à temps pour le cours suivant. Ils avaient encore des larmes dans les yeux, mais ils semblaient apaisés. Le câlin de Sœur Thérèse avait fait son effet.

Pour suivre le fil de cette histoire :

Pour comprendre le contexte : introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 7
Le prochain épisode chapitre 9.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.