Par une belle matinée de Septembre, bagages en main, je me présentais à la grille d'un immense parc "à la française", ordonné comme à l'époque du Roi-Soleil. Je tirais sur la chaine d'une petite cloche et j'attendis que l'on vienne m'ouvrir. Une voix résonna dans l'interphone. "Qui êtes-vous ? Monsieur Bellebourge Gérome" répondis-je de ma plus belle voix. "Entrez. Je vous ouvre".
Je me faufilais entre les grilles et je me dirigeais d'un pas distrait vers le perron en pierre aux degrés usés par le temps et les pas des dizaines d'élèves qui m'avaient précédés dans cette école.
A la porte d'entrée m'attendaient deux dames d'un certain âge, les épaules protégées par un châle en laine cachemire. Elles étaient habillées à la mode de la "Belle Epoque", en longue robe parée d'une collerette de dentelle et la coiffure relevée en chignon strict. Celle qui semblait la plus âgée esquissa un sourire et m'accueillit avec quelques mots de bienvenue.
"Je suis Mademoiselle Claquemiche Sophie, la directrice de cette école et voici ma soeur Elisabeth, qui dirige l'ensemble des professeurs . Soyez le bienvenu parmi nous, jeune homme. Suivez-nous. Nous allons vous montrer vos quartiers. Vous vous familiariserez vite à nos usages. Cette école est un havre de paix...".
Avec ma valise à la main et ma besace en bandoulière, je me sentis l'espace de quelques instants un peu ridicule, J'avais l'impression de revenir plusieurs années en arrière. "Je vous félicite pour votre choix, mon garçon. Il n'y a que deux écoles sur la région qui dispensent un enseignement de qualité : notre Pensionnat et l'excellente Ecole Sainte-Marie, administrée d'une main de fer par les Religieuses. De saintes femmes, que nous tenons en haute estime, malgré nos divergences de points de vue. " Voilà des paroles rassurantes" me dis-je intérieurement.
Mon séjour semblait commençer sous les meilleures auspices...
Les précédents dessins du mercredi de Peter Pan publiés sur ce blog
Le prochain ? Un peu de patience, ça arrive mercredi prochain (enfin, en principe) !
Bonjour à tous...
RépondreSupprimerWahou ! Quel cadre bucolique !! Propice à l'étude et à l'exercice physique ! Avec de tels atouts, il ne reste plus qu'à notre héros à se concentrer sur son "séjour pédagogique".
Les demoiselles Claquemiche se feront une joie de le soutenir dans ses efforts. N'en doutons pas...
Peter Pan.
Bravo! le récit s'enrichit d'un très beau et pittoresque dessin d'architecture du pensionnat!La joli Moiselle Mac-Niche a une belle main bien ferme et apporte un charme fou à la séance de fessée. Le physique avenant de l'élégante jeune femme ne laisse pas supposer, a priori, qu'elle puisse se charger des punitions. A mon avis ce contraste entre séduction (douceur) et sévérité ( violence) renforce le caractère rigoureux et impitoyable de la méthode disciplinaire.
RépondreSupprimerLe physique disgracieux des mégères s'accorde naturellement et sans surprise avec l'idée de châtiment, celui plus harmonieux de la jeune femme crée un décalage qui rend la punition plus rude. Bref, comment une aussi charmante créature peut elle infliger d'aussi sévères fessées? Et quelle main! Plus surprenant non?
Bon, reste plus qu'à trouver la technique pour le rendu coloré des fesses. En tout cas belle inspiration. merci
Pour reprendre l'expression notre ami JLG : Au plaisir de vous lire... mais aussi de regarder vos images.
Bonjour Ramina,
RépondreSupprimerEn effet, c'est précisément sur ce contraste que j'avais bâti la scène centrale. Quel supplice tant physique que moral pour Gérome que d'être puni de la main d'une aussi sévère et redoutable jeune femme. Et le retour à la maison s'avère une autre cuisante aventure...Les grandes cousines et les grandes sœurs veillent...
Rires.
Peter Pan.
Bonjour, Peter Pan!
RépondreSupprimerBon, ça promet encore de belles montées en couleur sur les fesses de notre ami Gérôme!... Et a ce propos, avez vous essayé la technique du dégradé de gris pour éviter ces traits rouges disgracieux?
Cordialement
Ramina