En fait et jusqu’à ce jour, je ne connaissais pas plus ma
voisine que ça, c'est-à-dire intimement. Nous nous croisions, nous nous
rendions quelques menus services et il nous arrivait de parler de la pluie et
du beau temps. Ce qui nous avait rapprochées, c’est surtout parce que nos fils
respectifs avaient le même âge et étaient souvent ensemble sans sortir de
l’immeuble. Tantôt c’était mon fils Tommy qui allait jouer chez Lucas, tantôt
c’était Lucas le fils de Christelle qui venait passer du temps avec Tommy.
Christelle était ce qu’on peut appeler une bourgeoise sans
aspérité. Toujours impeccable sur elle, c’était une femme de principes. Sans
être autoritaire, elle s’appliquait à la tâche ainsi qu’au rôle qui lui avait
été confié.
En ce qui me concernait précisément ce jour-là, il s’agissait
pour ma voisine de me surveiller et de contrôler si je faisais bien pipi toutes
les deux heures. C’était ma belle-mère qui lui avait passé le relais. Certes
Christelle avait été le témoin à la fois direct et indirect de ma mésaventure
chez la pédiatre mais elle avait compris par où je devais passer pour
l’obtention de mon Bac. De plus, nous avions toutes les deux sensiblement le
même âge et ça aidait dans nos rapports de femme à femme.
Nous devisions donc Christelle et moi, il était un peu plus de
22h lorsqu’on sonna à la porte. Pensant qu’il s’agissait de Lucas le fils de
Christelle ou de son mari, j’allais ouvrir. Ma stupéfaction fut grande lorsque
je découvris dans l’encadrement de la porte ma belle-mère qui était de retour.
J’avais imaginé qu’ayant un rendez-vous en ville elle irait ensuite directement
chez elle sans repasser par chez moi.
– Alors Christine, dit ma belle-mère, vous ne vous attendiez pas
à me revoir ?
– Belle-maman, répondis-je, ce n’est pas ça… c’est que…
– C’est que je vous fais l’effet d’une surprise !
coupa-t-elle. Pourtant si vous étiez moins sotte et si vous réfléchissiez un
peu, vous auriez compris que j’allais revenir vous voir.
Puis se tournant vers Christelle, ma belle-mère continua :
– Chère Christelle, tout s’est bien passé en mon absence ?
– Oui Madame, répondit Christelle. Tout va bien et j’ai suivi
vos recommandations.
En fait de recommandations, ma voisine s’était juste préoccupée
de mon bien-être et surtout de m’indiquer qu’il était l’heure de faire pipi,
sans plus. Ce devait être là bien suffisant pour répondre aux attentes de ma
belle-mère.
– Bien, merci Christelle, enchaîna ma belle-mère.
Puis se tournant vers moi :
– Christine, cela doit faire deux heures de plus. Si vous voulez
bien suivre Christelle, elle vous aidera à nouveau à faire un petit pipi.
Si je voulais bien allez aux toilettes afin de ne pas
contrevenir aux conseils du docteur Wagner, je ne voulais pas faire cela sous
l’autorité de ma voisine Christelle. Elle était déjà bien impliquée par la
volonté appuyée de ma belle-mère et je ne souhaitais pas qu’elle le fût encore
plus.
– Belle-maman, je peux y aller tout seule.
– Christine ! dit ma belle-mère, vous semblez oublier ce
qu’a dit le docteur Wagner. Ne discutez pas s’il vous plaît, vous ne trouvez
pas que vous en avez assez fait aujourd’hui !
De mauvaise grâce je m’inclinais et prenais la direction des
toilettes suivie de Christelle. Heureusement
ma voisine se fit discrète et la gêne qu’elle me procura fut plus symbolique
que réelle.
De retour dans le salon, ma belle-mère nous attendait.
– Ah, Christine ! annonca-t-elle. J’avais oublié de vous
dire d’où je viens et en quoi consistait mon rendez-vous.
En fait d’oubli, ma belle-mère avait volontairement passé sous
silence le but de son absence et paradait à présent en m’informant où elle
venait de passer ses trois dernières heures.
– J’arrive de Ste-Marie, annonça me belle-mère, où Sœur Marie-Joseph
avait organisé une réunion avec les tuteurs. Vous n’étiez pas au courant
Christine ?
« Comment serai-je au courant ? »
Ma belle-mère maniait là l’hypocrisie de la plus belle des
manières, avec un cynisme redoutablement bien huilé. À l’évidence, elle savait
pertinemment la tenue de cette réunion depuis au moins la veille et elle
m’annonçait ça comme si de rien n’était une fois que tout était terminé. Devant
tant d’inconvenance de la part de ma belle-mère, je ne sus que répondre ;
d’ailleurs sa question n’appelait aucune réponse car elle poursuivit :
– En résumé, vous et vos camarades vous formez un bon groupe.
Quant à vous Christine, Sœur Marie-Joseph, Sœur Marie-Hortense et l’ensemble de
vos professeures sont satisfaites de votre application même si votre
implication laisse quelquefois à désirer. Elles mettent cela sur le fait que
vous êtes nouvelle.
C’était là une bien bonne nouvelle que me rapportait ma
belle-mère. Au moins, cette réunion tuteurs / professeures avait quelque chose
de positif. De plus cela me permettait de mieux me situer au sein de Ste-Marie.
Le chaud et le froid y avaient soufflé pour moi depuis ma rentrée en cours de
vacances et je n’arrivais pas à percevoir précisément comment ma présence y
était accueillie. Ces observations rapportées par me belle-mère servaient en
quelque sorte d’étalon assez flatteur.
En bonne copine, Christelle approuva ces commentaires élogieux
et m’en félicita. Telle une mère de famille complice, elle les développa avec
ma belle-mère et toutes deux épiloguèrent presque sur ma future année scolaire
et ma réussite au Bac. J’étais un peu gênée de ne pas être avec elles sur le
même pied d’égalité mais la discussion portait sur des points positifs me
concernant et je suivais le mouvement.
– Ah, Christine ! dit ma belle-mère. Encore une chose…
Décidément, ce soir-là ma belle-mère jouait avec mes nerfs et
distillait au compte-gouttes ses annonces.
– Étant donné que tout votre groupe se trouve en retenue ce
week-end, Sœur Marie-Joseph a lancé une proposition qui a été adoptée à
l’unanimité…
Ma belle-mère soutenait à dessein un faux suspense qui allait
forcément déboucher sur un mauvais présage.
– Vendredi soir, poursuivit ma belle-mère, vous resterez en
consigne à Ste-Marie et vous dormirez à l’internat. Ce sera plus pratique pour
tout le monde et au moins vous y serez tous sur place pour la gym dès le matin.
« Quelle tuile ! » me dis-je. Si depuis trois
jours maintenant j’arrivais à mieux supporter l’atmosphère oppressante de
l’école, c’est parce que je savais qu’à 13h je pouvais m’en échapper. Même si
comme aujourd’hui les après-midi avaient été ponctués de situations cuisantes
et embarrassantes, je savais que ce ne serait pas la norme sur toute la journée.
Savoir que je pouvais décompresser, faire ma vie m’apportait cette perspective
d’optimisme qui me faisait aller de l’avant. L’annonce de cette consigne
obscurcissait soudain le débouché de ma première semaine qui sombrait dans un
tunnel sans fin.
– Mais belle-maman, bredouillais-je, je… je…
– Vous quoi, Christine ? interrogea ma belle-mère. Vous
voulez vous démarquer de vos camarades ? Demandez à Christelle ce qu’elle
en pense, vous verrez que je ne suis pas la seule à trouver cela profitable.
Christelle, sans flagornerie aucune, acquiesça et développa même
l’idée pour moi d’aller passer une nuit à Ste-Marie. En plus de l’aspect
pratique, elle trouva que cela renforcerait la cohésion entre les élèves,
affirmerait un peu plus l’esprit d’équipe et confirmerait notre fierté
d’appartenance à Ste-Marie. Cela faisait un peu cliché, surtout pour l’adulte
que j’étais mais j’avais constaté durant ces quelques jours passés à l’école
combien mes camarades, et surtout Magali, pouvaient être importants ; comme
des balises auxquelles se raccrocher.
Christelle parlait de cela posément comme une maman responsable.
Ce n’était plus la voisine du même âge que moi qui s’exprimait mais une femme
adulte et réfléchie qui pouvait juger ce qui était bon pour une élève. Tout
cela ne pouvait que renforcer la décision déjà prise par ma belle-mère.
– Vous voyez bien Christine, dit ma belle-mère. Même Christelle
le confirme. Ça prouve qu’en étant élève à Ste-Marie, vous n’avez plus le recul
nécessaire pour faire le discernement. Et puis, vous n’allez pas non plus en
pension. C’est seulement pour le week-end…
Après tout, ma belle-mère n’avait pas tout à fait tort. Il
s’agissait juste d’une fois passagère, pas d’un internat jusqu’aux prochaines
vacances. Du haut de mes 36 ans je pouvais faire la différence et accepter. Je
devais surtout comparer le positif du négatif et en retenir les bienfaits que
cela pourrait me procurer. Ma dernière journée à Ste-Marie vierge de toute
sanction démontrait ma normalisation au sein de l’école. Toute punition
écartée, je pourrais booster mes acquis afin d’être parfaitement au niveau pour
la vraie rentrée de septembre. Si je ne pouvais pas me faire au minimum cette
violence-là, alors je n’avais rien à espérer à Ste-Marie.
– Oui belle-maman, répondis-je, vous avez raison. Au moins
là-bas je pourrai me donner à fond.
– Enfin une parole censée Christine ! dit ma belle-mère. Il
était temps aujourd’hui que vous raisonniez en femme adulte. Parce que, et je
prends Christelle à témoin une nouvelle fois, vous n’avez pas toujours été à la
hauteur de votre âge aujourd’hui… Inutile de rappeler vos agitations
successives chez Mme Durand et chez le docteur Wagner !
Ma belle-mère, au lieu d’appuyer ma mûre réflexion la balayait
d’un rappel de faits peu glorieux. Et Christelle, en femme responsable opinait
affirmativement de la tête. Cela me prouvait que j’étais encore loin de la
vérité puisque deux femmes, qui n’avaient aucune animosité contre moi, étaient
d’accord sur ce point de vue.
– Christine, renchérit ma belle-mère, c’est bien que Christelle
soit présente. Elle n’en sera que meilleure caution et approuvera certainement
ce qui va suivre car j’ai décelé en elle quelqu’un de responsable aux décisions
justes et pondérées.
Ma voisine Christelle, très touchée par ce compliment sourit en
retour. Quant à moi, j’étais dans l’expectative en entendant ma belle-mère
parler de ce qui allait suivre, chose qui dans sa bouche et depuis quelques
jours n’augurait rien de bon pour moi.
– Christine ! prononça sentencieusement ma belle-mère,
j’espère que vous n’avez pas oublié les nouvelles résolutions que j’ai prises à
votre encontre… Souvenez vous, je vous les promettais radicales !
Comme d’un simple et vulgaire revers de manche ma belle-mère
balayait un moment de connivence avec Christelle ; un moment où, même si
j’avais l’étiquette d’élève de Ste-Marie, j’avais pu raisonner avec deux autres
femmes presque à égalité.
– Et c’est très bien que Christelle soit présente, continua ma
belle-mère. Elle pourra partager avec moi les sanctions que je projetais de
vous donner en répercussion à vos écarts de conduite en dehors de la maison et
autres qu’à Ste-Marie. Il me semble que les fessées que vous avez reçues chez
la coiffeuse et chez la pédiatre doivent être doublées.
Tout venait d’être dit par ma belle-mère, simplement et sans
enrobage. De plus, elle prenait ma voisine Christelle à témoin et en faisait sa
complice. Moi qui pensais avoir trouvé en ma voisine une femme me comprenant,
voilà qu’elle allait devenir une âme compatissante et peut-être même
exécutante.
– Christine, dit ma belle-mère, venez ! Approchez-vous s’il
vous plaît !
D’un geste rapide elle me prit le T-shirt par le bas et le
souleva. Instinctivement j’accompagnais ce mouvement en levant les bras,
permettant à ce vêtement de mieux passer, seule ma tête ralentissant son immuable
progression. Ne portant toujours pas de culotte suite aux traces encore
cuisantes, je me retrouvais bêtement nue du bas, ne portant que mon
soutien-gorge comme seul habit.
– Non ! Pas devant elle ! S’il vous plaît !
suppliai-je.
– Christine ! répondit ma belle-mère. Non seulement
Christelle est une femme, donc elle sait comment vous êtes faites mais en plus,
c’est votre voisine et une maman responsable qui sait sévir quand il le faut. À
ce titre elle comprend mieux que quiconque mes méthodes d’éducation à votre
égard et je suis persuadée qu’elle les partage. Elle peut donc assister et
m’assister dans cette tâche.
Le discours de ma belle-mère était sans ambiguïté. Elle
souhaitait associer Christelle à cette mise au point qu’elle me promettait
cinglante. En femme sérieuse, ma voisine hocha simplement la tête en guise
d’approbation.
Je me retrouvai vite coincée en travers des genoux de ma
belle-mère. La fessée qui allait suivre ne faisait plus aucun mystère pour moi,
seules ses intensité et durée m’étaient inconnues. Mon corps gardait encore les
stigmates des réprimandes reçues dans l’après-midi et il était évident qu’un
rappel ne pouvait qu’en raviver les effets.
Sans être symboliques, les claques que ma belle-mère
m’administra ne furent pas non plus trop lourdes. Ma belle-mère avait compris
qu’il n’était point besoin de trop appuyer pour infliger une bonne sanction, la
seule présence de Christelle compensant largement. Néanmoins le contact des
mains était sec et sonore. Pensant au spectacle que je devais donner à ma
voisine, je ne pus retenir une montée de larmes ni contenir mes jambes qui se
mirent à battre au rythme des claques.
– Voilà Christine pour votre comportement chez Mme Durand !
annonça ma belle-mère.
Malgré mon état de stress avancé, j’avais encore un soupçon de
lucidité qui me permit de raisonner. Ma belle-mère venait d’annoncer que cette
fessée soldait seulement ma conduite provocante chez la coiffeuse. Il restait
donc encore à effacer mes débordements chez la pédiatre.
– Christelle, dit ma belle-mère, puisque vous avez été bien
involontairement impliquée comme témoin dans le comportement turbulent de
Christine chez le docteur Wagner, je vous propose d’en décider vous-même la
réplique et donc le châtiment.
Avec un petit sourire en coin, ma voisine accepta cette
proposition non sans en faire ressortir la gravité. Je compris à ce moment-là
ce que ma belle-mère avait déjà deviné, Christelle était une maîtresse femme
qui avait des principes. Sa droiture lui commandait d’approuver la proposition
non dissimulée de ma belle-mère et de l’exécuter sans état d’âme.
– Avec plaisir Madame, répondit Christelle. Christine, si
j’accepte, sache que c’est seulement pour ton bien. Certes, chez la pédiatre
j’ai été surprise de t’entendre rechigner ou pleurer mais ton comportement n’a
pas été celui d’une femme adulte. Je considère donc que tu y as mérité la
fessée reçue et que tu mérites celle que je vais te donner.
À la différence de ma belle-mère, Christelle n’était pas dans
l’impulsivité réflexe. Elle expliquait son action tout comme à Ste-Marie où la
directrice et la préfète de discipline démontraient le bien-fondé de leurs
punitions. Ma voisine saisit son téléphone et y pianota un texto. Dans la
minute qui suivit on sonna à la porte. Sans le voir je compris qu’il s’agissait
de Lucas le fils de Christelle qui ne resta pas.
La porte refermée, Christelle brandit fièrement l’objet que
venait de lui confier son fils, un martinet qui aurait été superbe tant il
était coloré, s’il ne m’avait été destiné. Juste à côté, ma belle-mère
regardait tout cela passivement.
– Christine ! dit Christelle, tu veux bien t’appuyer sur la
table… avec tes avant-bras bien à plat.
En m’invitant à prendre cette position, ma voisine savait que
mes muscles des fesses et des cuisses ne seraient pas complètement relâchés et
pourraient, de ce fait, mieux encaisser les frappes du martinet. J’entendis un
sifflement et aussitôt je ressentis une brûlure vive et précise. De proche en
proche tout mon fessier s’embrasait à la cadence soutenue que maintenait ma
voisine.
Les coups pleuvaient, réguliers. Cela prouvait que Christelle
était dans la mesure et le contrôle. Bientôt le brasier atteignit mes cuisses
et la chaleur se fit plus intense. Sous la douleur je pliai les genoux et ne
pus m’empêcher de pleurer franchement. Christelle stoppa son geste voulant plus
me marquer psychologiquement que me faire mal gratuitement.
Ma belle-mère remercia ma voisine d’avoir été à la hauteur.
– Christine ! ordonna ma belle-mère, vous allez au coin
s’il vous plaît.
Puis se tournant à nouveau vers ma voisine :
– Christelle, pouvez-vous me prêter votre portable s’il vous
plaît.
Ma voisine proposa tout de suite son smartphone à ma belle-mère
qui le manipula mais sans toutefois téléphoner.
– Dites-moi Christelle, demanda ma belle-mère, vous pouvez
m’expliquer comment Christine a pu joindre son mari et ses enfants malgré la
confiscation de son smartphone ? Je suis au courant, j’ai eu mon fils au
téléphone.
– Ah, je ne sais pas, répondit Christelle. Elle a dû appeler
avec le fixe…
– Faux ! rétorqua immédiatement ma belle-mère. J’avais
débranché la box. Par contre, en regardant votre téléphone je constate que le
numéro de son mari est dans le journal. C’est donc vous qui avez prêté votre
smartphone à Christine. Inutile de nier.
– Oui madame, reconnut Christelle. J’ai pris sur moi cette
décision. Il m’a semblé percevoir que Christine était en plein désarroi de ne
pouvoir parler à son mari…
– J’entends bien cela, coupa ma belle-mère. J’aurais même
compris, je vous avais confié la responsabilité de Christine et à ce titre vous
aviez toute latitude. Au lieu de cela vous avez dissimulé puis nié les faits.
Cela ne vous grandit pas !
– Excusez-moi Madame, répondit Christelle. Je n’ai pas pris la
mesure ni l’ampleur de cette méprise.
– Christine a déjà bien reçu ce soir, continua ma belle-mère, je
règlerai cela avec elle demain. Par contre, avec vous Christelle, il
m’appartient de régler ce contentieux.
À l’évidence ma belle-mère était au courant de ce coup de fil depuis
son retour et souhaitait n’en faire état qu’à ce moment-là. Peut-être
voulait-elle démontrer à ma voisine que pour donner il fallait également savoir
recevoir.
– Non, répondit Christelle, vous n’allez quand même pas…
– Mais si ! coupa ma belle-mère. Vous savez au fond de vous
que vous méritez autant que Christine. Retroussez votre jupe s’il vous plaît.
Christelle, si sereine quelques minutes auparavant, était à
présent interdite. Son saisissement lui empêchait tout mouvement comme si elle
était subitement pétrifiée.
– Vous voulez que je vous aide Christelle ? interrogea ma
belle-mère. Exécutez-vous, je ne vous le dirai pas deux fois.
Christelle, revenue à la raison, s’appliqua à retrousser sa jupe
et à la coincer. Elle présentait une culotte en dentelle noire de bon goût.
– La culotte aussi ! indiqua ma belle-mère.
Là encore Christelle s’exécuta. Sans chicaner, elle glissa ses
pouces sous l’élastique de sa culotte qu’elle baissa d’un coup. Une paire de
fesses blanches apparut ainsi qu’un triangle pubien châtain très fourni et
débordant sur l’intérieur de ses cuisses. Ma belle mère s’empara du propre
martinet de ma voisine et lui cingla les fesses et les cuisses en position
debout.
Christelle passa du rôle de fesseuse à celui de fessée. Ce
contraste jumelé à la douleur provoquée par la morsure des lanières du martinet
dut certainement être à l’origine des ses larmes. Ma voisine pleurait sans
retenue et présentait beaucoup moins de superbe que quelques minutes avant.
Peut-être aussi pensait-elle à la façon dont elle allait devoir se justifier
auprès de son mari et de son fils qu’elle retrouverait dans son appartement
tout proche.
Christelle eut tout loisir d’y réfléchir quand, sa fessée
terminée, ma belle-mère l’envoya me rejoindre au coin. Nous échangeâmes un
simple regard. J’avais déjà séché mes larmes, Christelle en était encore
barbouillée mais son visage empreint de dignité était presque radieux.
Ma voisine comprenant sa punition avait pleuré la tête
haute ; une bien belle leçon de courage à méditer.
Pour suivre le fil de ce récit
Lire ou relire le premier épisode : introduction
et l'épisode précédent : chapitre 16
La suite, c'est le chapitre 18
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Bonjour,
RépondreSupprimerTres bon scénario , belle maman devient une fesseuse de grandes filles (36 ans) le retour de Christelle chez elle va etre tres génant , Lucas va etre supris ne pensant pas que sa maman serait fessée
Vivement les suites
Bonjour.
SupprimerMerci pour votre compliment.
Et félicitations pour votre juste analyse de ce chapitre.
Jeancla
Bonjour,
RépondreSupprimerTres bon scenario , belle maman devient une fesseuse de grandes filles (36 ans) , le retour de Christelle chez elle va etre tres genant , en plus Lucas doit penser que le martinet était reservé que seulement a Christine , il va etre étonné de revoir sa mere les yeux rouges
Vivement les suites ....
Continuez A jeudi
Bonjour,
RépondreSupprimerTres bon scénario, belle maman devenue fesseuse de 2 grandes filles de 36 ans ,le retour de Christelle chez les yeux rouges va surprendre son fils qui pensait amener le martinet que pour Christine
il y aura surement des commentaires ?
Bonjour.
SupprimerVisiblement, le même commentaire du même auteur... qui appelle la même réponse:
Merci pour votre compliment.
Et félicitations pour votre juste analyse de ce chapitre.
Jeancla
Bonjour,
RépondreSupprimertrès bon scénario , le retour de Christelle chez devrait être gênant
c'est pour bientôt ?
Continuez
Bonjour.
SupprimerEn plus compressé, le même commentaire du même auteur... et donc la même réponse:
Merci pour votre compliment.
Et félicitations pour votre juste analyse de ce chapitre.
Jeancla
Bonsoir,
RépondreSupprimerJe trouve dans ce nouveau chapitre des éléments de réponse à des questions que je posais dans une partie précédente. D'autres éléments sont projectifs et les sous-entendus me plaisent dans la perspective de la suite du récit (retour de Magali dont la tutrice a rencontré la belle-mère avec de potentielles conséquences pour ses fesses, intégration d'une nouvelle famille dans le récit avec des échanges savoureux à venir et finalement des enfants qui ayant leur maman Christine au téléphone finiront bien par revenir au cœur du récit, du fait notamment de la relation fusionnelle entre la mère et la fille).
Intéressant, vraiment, vivement la suite !
Bonjour.
SupprimerVous résumez très bien la nature même d'un feuilleton à épisodes.
Que dire de plus sinon vous inviter à patienter chaque semaine dans l'attente d'un nouveau chapitre.
Des pistes sont ouvertes, l'histoire de Christine va et vient au gré de son parcours à Ste-Marie et de sa vie...
Jeancla
Pour ceux et celles qui seraient tentés de m'écrire, n'hésitez pas, je réponds toujours.
RépondreSupprimerPeuvent en témoigner mes correspondants, tant en messages privés que publics.
Jeancla
La figure de la Belle Mère, autoritaire, intransigeante, est conforme( à tort ou à raison) à l'image véhiculée dans l'inconscient collectif. L'originalité du récit repose sur les cuisante fessées que la maîtresse femme administre, notamment à sa belle fille qui s'en prend plein les fesses! C'est le cas de le dire. Petite transgression sur les rapports familiaux, puisque c'est le plus souvent, selon l'image populaire pas forcément exacte, entre gendre et belle mère que se développeraient les conflits. On imaginerait facilement l'implacable et délicieusement cynique belle mère, déculotter et fesser son gendre avec la même aisance qu'elle le fait avec sa belle fille. Serait ce à venir? Anticipation gratuite, l'auteur conduit son récit comme il l'entend et c'est bien naturel.
RépondreSupprimerLes réjouissantes fessées en public chez la coiffeuse et la Pédiatre nous ramènent à celles de Madame Tolbois (décidémment cette maîtresse femme me poursuit!) et son locataire chez la dentiste ou au super marché.
Les descriptions des séquences fessées sont un peu moins détaillées, mais tout aussi originales que surprenantes.
Merci donc à l'auteur qui est lu avec intérêt.
Bonjour.
SupprimerMerci pour vos encouragements.
Votre remarque sur l'inconscient collectif des belles-mères est un commun que j'ai utilisé pour ce récit et visiblement, ça à l'air de plaire.
Par contre je ne peux malheureusement accéder à votre souhait et faire déchaîner la belle-mère sur le mari de Christine qui n'est pas son gendre mais son propre fils. Ce qui, dans le cas présent, met à plat votre projection de conflit entre gendre et belle-mère...
Quant aux lieux publics où Christine a été récemment fessée, je les ai choisis en fonction de l'intérêt qu'ils suscitaient; j'avoue que j'aurais pu avoir plus d'imagination.
Pour les descriptions un peu moins détaillées des fessées, c'est volontairement que je fais moins long. Sinon les chapitres deviendraient vite une suite de nouvelles sans lien.
Jeancla
Bon sang mais c'est bien sûr! Mais ou avais-je la tête. Je crois que je me suis emmêlé les lanières du martinet!
SupprimerLa mari de Christine ne peut être que le fils de sa belle mère. Donc pas de gendre à fesser dans l'histoire... Maintenant on peut facilement imaginer que le fils ( et donc mari de christine... ça y est j'ai tout compris!)a pu recevoir de sa charmante maman un nombre conséquent de fessées déculottées pour qu'elle ne lui en remette pas quelques unes. Hoistoire de parfaire son éducation. Elle fesse bien sa femme!
Cordialement
J'adore tous es rebondissements et ces fessées qui tombent dru.
RépondreSupprimerGravelotte on a qu'à bien se tenir.