mercredi 12 août 2020

Chroniques de confinement - chapitre 10

 Ces souvenirs remémorés par sa mère et Madame Bernadette en firent remonter d’autres à l’esprit d’Aurélie. Toujours au coin, elle avait tout le loisir de songer à ces années qui avaient suivi ses dix-huit ans. Suite à cette première journée, il fut tacitement entendu que la fessée était devenue la méthode habituelle pour remettre Aurélie à sa place. Ni sa mère, ni Madame Bernadette n’hésitèrent plus à sévir au moindre prétexte que leur donnait Aurélie.

Même presque quinze ans en arrière, Aurélie ne se rappelait pas avoir été punie sans qu’il y ait eu une très bonne raison de le faire. C’était une nouvelle vie qui commençait, une vie où la surveillance qui s’exerçait sur elle était bien plus stricte que celle qu’elle avait connue jusqu’alors, bien loin de ce qu’elle avait imaginé que seraient ses premières années en tant qu’adulte.

Très vite, Aurélie avait compris qu’il n’était pas utile de chercher à échapper à la fessée quand elle avait été décidée. Bien que cela lui eût coûté toujours autant, elle ne se débattait plus quand sa mère ou Madame Bernadette lui baissait la culotte. C’était à chaque correction, ou presque. Il était entendu que pour avoir une efficacité certaine, la fessée devait être déculottée et Aurélie reconnaissait la pertinence de cette décision à la honte qui lui nouait le ventre à chaque fois que sa culotte glissait le long de ses cuisses.

Il lui avait été, et c’était encore vrai aujourd’hui, Aurélie avait pu le constater le matin même, toujours impossible de rester stoïque durant la fessée. Même quand elle lui était donnée à main nue, ce qui était le cas le plus courant, elle ne pouvait éviter de se tortiller en tous sens et d’accompagner la punition par des cris, des plaintes et des pleurs. Jamais elle ne se souvenait qu’une fessée eût cessé avant qu’elle n’eût bruyamment extériorisé ses regrets et son repentir.

Aurélie se rappelait encore la seule fois où elle avait essayé d’en jouer pour écourter la fessée. Cela faisait plusieurs semaines que le nouveau régime de punition avait été instauré. Aurélie se trouvait allongée, à plat ventre en travers des genoux de sa mère et sa culotte était déjà baissée.

 

« Deux fois, deux fois je dois t’appeler avant que tu ne viennes ! C’est au moins une fois de trop ! Tu vas apprendre à obéir du premier coup ! »

La main de sa mère avait commencé à rougir ses fesses. La faute n’était pas bien grave. Elle avait juste tergiversé quand sa mère lui avait ordonné de la rejoindre dans son bureau. La fessée était en conséquence : suffisamment forte pour qu’Aurélie sente la cuisson qu’elle provoquait, mais sans plus.

Afin d’y mettre fin plus rapidement, Aurélie s’était mise à gémir et à pousser quelques cris. Elle comptait que sa mère, constatant les effets de la fessée, considérât que la punition avait été suffisante. Ce ne fut pas ce qui se produisit. Il faut croire que les plaintes d’Aurélie n’étaient pas assez crédibles. Ses talents de comédienne n’y suffisaient pas.

« Mais qu’est-ce que c’est que ça ? C’est une comédie que tu me joues là ! Crois-tu que je ne m’en rends pas compte ? »

Marianne avait augmenté la vitesse avec laquelle sa main tombait sur les fesses de sa fille. C’était maintenant une fessée qui devenait plus sévère.

« Je vais te donner une bonne raison de te plaindre ! »

Il y eut une courte pause et Aurélie put apercevoir, du coin de l’œil, que sa mère prenait un objet sur son bureau. Aurélie sut de quoi il s’agissait.

« Non, Maman pardon ! »

Mais c’était trop tard. Avec la règle, c’était une tout autre histoire ! Aurélie cria. Elle n’avait plus besoin de forcer le trait. Elle éclata en sanglots. Il n’y avait plus rien d’une comédie et elle n’avait plus besoin de se composer un rôle. Cela lui venait naturellement.

 

« Peut-être, se dit Aurélie, mais je n’ai plus jamais recommencé. Je crois aussi que les fessées de Maman sont devenues plus sévères. Je n’avais plus la tentation de simuler. Quant à celles de Madame Bernadette… »

Madame Bernadette ne donnait jamais une fessée pour rien. Elles étaient plus ou moins longues, mais la cuisson était toujours aussi soudaine et aussi vive. De la durée de la fessée dépendait la persistance de la douleur sur les fesses. Quand elle utilisait un instrument punitif, il n’était pas rare qu’Aurélie en perçût encore les effets pendant un ou deux jours.

« Est-ce que je me suis habituée à être déculottée et fessée ? »

A la peur qu’elle ressentait quand elle comprenait que c’était ce qui se préparait, Aurélie savait bien que non. C’était une punition qu’elle redoutait, surtout quand elle la recevait en présence d’une tierce personne. Aurélie se rappelait parfaitement la première fois que ça lui était arrivé. C’était Madame Bernadette qui lui donnait la fessée dans la cuisine.

 

Aurélie était courbée sous le bras de la cuisinière qui la maintenait fermement en position. Ce n’était pas qu’il y en eût réellement besoin pour obliger la jeune femme à subir sa punition, mais c’était ainsi que cela se déroulait avec Madame Bernadette. Elle voulait que, bon gré mal gré, Aurélie sache qu’elle recevrait sa correction jusqu’au bout.

C’était un caprice d’Aurélie qui avait déclenché la punition. Sans lui laisser le temps de revenir sur sa revendication extravagante, Madame Bernadette avait attrapé la jeune femme et elle l’avait courbée sous son bras, là où elle se tenait. Lui relever la jupe et lui baisser la culotte n’avait provoqué aucune difficulté.

Le hasard avait voulu que les fesses d’Aurélie fussent tournées vers la porte vitrée qui donnait sur le jardin. Cela arrivait couramment. Ni sa mère, ni Madame Bernadette ne faisaient attention au lieu dans lequel elles exerçaient leur autorité. Les fessées étaient données là où elles avaient été méritées, peu importait où.

La fessée était déjà bien entamée et Aurélie regrettait depuis un bon moment d’avoir si futilement provoqué Madame Bernadette. Elle n’entendit pas la porte s’ouvrir.

« Bonjour Maman, je… oh !

– Entre ma chérie ! Ce n’est rien. C’est juste Aurélie qui a été une vilaine fille et je lui donne la fessée pour la punir des comédies qu’elle me fait. »

Madame Bernadette avait brièvement suspendu la correction pur accueillir sa fille. Ce n’est seulement qu’à ce moment-là qu’Aurélie comprit qu’Annette venait d’entrer dans la pièce. Elle ne la voyait pas, mais il n’y avait pas de doute qu’Annette avait une vue imprenable sur ses fesses qui devaient avoir déjà pris des couleurs un peu vives.

Annette avait une petite dizaine d’années. Pour Aurélie, c’était une gamine, mais c’était la grande qui recevait la fessée déculottée sous les yeux de la plus jeune.

« Elle n’a pas été sage ?

– Non, ma grande. Elle a fait un caprice et elle a besoin d’une bonne fessée. »

Aurélie se débattit un peu plus fort. Le bras de Madame Bernadette qui enserrait sa taille, ne lui laissait pas beaucoup de marge de manœuvre. Elle n’en eut plus du tout quand l’étau se referma encore un peu plus sur son buste. La fessée reprit et il sembla à Aurélie qu’elle devenait encore plus sévère. Elle n’eut plus le loisir de penser à la présence d’Annette jusqu’à la fin de la fessée. La vigueur de celle-ci suffisait à occuper son esprit.

Ce ne fut que quand elle fut mise au coin que la dérangeante présente de la fillette lui revint à l’esprit.

« Est-ce que je peux, moi aussi, donner la fessée à Aurélie quand elle n’est pas sage ? »

Aurélie faillit s’étrangler.

« Jamais, pensa-t-elle, pour rien au monde ! Je préfère mourir ! »

Elle fut rassurée par la réponse de Madame Bernadette.

« Non, ma chérie, tu ne peux pas. Ce ne sont que les grandes personnes qui ont le droit de donner la fessée.

– Ah, bon, commenta Annette, visiblement déçue. »

Ce fut la première fessée qu’Aurélie reçut en présence d’Annette, ce ne fut pas la dernière. La présence de la fillette n’empêchât jamais de baisser la culotte d’Aurélie et de la fesser.

 

« Et maintenant, c’est elle qui a le droit de me donner la fessée ! »

Aurélie n’en revenait toujours pas de ce que sa mère avait envisagé. Dans sa tête, Annette avait toujours été une gamine qui se trouvait souvent là où elle n’avait rien à faire et qui n’avait pas assez de jugeotte pour s’éclipser quand une fessée se préparait pour Aurélie. Elle n’avait jamais osé lui en faire la remarque, puisque les autres personnes ne trouvaient rien à redire à sa présence, mais, presque quinze ans plus tard, elle en voulait toujours un peu à la jeune femme.

Qu’en serait-il si… Non, cela ne se pouvait pas. Sa mère n’irait pas jusqu’au bout de ce qu’elle avait dit… Et si… Non, impossible ! Et pourtant, il y avait eu d’autres occasions où elle n’avait pas hésité lorsqu’il s’était agi de punir sa fille.

« Oui, il y avait la première fois où… »

C’était le week-end qui avait suivi celui où Aurélie avait reçu sa première fessée. Elle se souvenait encore de sa fureur quand sa mère l’avait empêchée de sortir le vendredi soir, comme elle en avait pris l’habitude toutes les semaines depuis sa majorité. Inévitablement, cela s’était conclu par une fessée et elle avait passé la soirée au coin avant d’être mise au lit de bonne heure. La tension n’était pas retombée le samedi matin quand elle s’était levée.

 

« Tu es punie tout le week-end. Je te préviens, avait menacé sa mère, à la moindre incartade, c’est la fessée ! »

Aurélie savait que sa mère ne plaisantait pas, mais elle était tellement furibonde qu’elle n’arrivait pas à contrôler ses réactions. Deux fois dans la matinée, sa mère l’avait grondée, mais Aurélie avait tenu à marquer son mécontentement.

La troisième fois, elle était sortie de la cuisine en claquant la porte. Elle n’avait pu faire que quelques pas dans l’allée du jardin avant que sa mère ne l’eût rattrapée.

« Troisième colère de la matinée, je crois que ça suffit ! »

Sa mère avait fait pivoter Aurélie sur ses talons et elle l’avait courbée sous son bras. Dans le mouvement, Aurélie avait aperçu Monsieur Antoine, le mari de Madame Bernadette, qui avait interrompu son jardinage pour regarder l’altercation qui se déroulait à quelques dizaines de mètres de lui.

Il n’était pas besoin d’être grand clerc pour déchiffrer les intentions de Marianne, ni d’attendre que la jupe fût retroussée sur les reins d’Aurélie pour que celle-ci se rendît compte de la situation. C’était ici-même que sa mère avait l’intention de la punir.

Ce n’était pas une grande route qui passait en limite de la propriété de Marianne, mais il y avait une vue dégagée sur l’arrière de la maison, là où Marianne tenait Aurélie sous son bras, jupe relevée.

« Non, Maman, non, pas ici ! »

Pour Aurélie, recevoir la fessée c’était forcément à l’intérieur, protégée des regards extérieurs. Sans aucune hésitation, sa mère lui baissa la culotte.

« Maman, on va me voir !

– C’est bien possible, mais c’est ici que tu as besoin d’une fessée, c’est donc ici que tu vas la recevoir !

– Non, Maman, Monsieur Antoine…

– Antoine sait parfaitement que je te donne la fessée et que Bernadette aussi. Il ne va pas être surpris par ce qui va t’arriver. Et ce n’est pas de voir tes fesses nues qui va l’indisposer ! »

La main tomba sur les fesses et Aurélie cria. Elle tenta de modérer ses cris bien que la fessée fût plus sévère que beaucoup de celles que sa mère lui avait administrée jusqu’alors. Elle ne tenait pas à ameuter le voisinage ni à attirer les éventuels passants qu’elle ne pouvait de toute façon pas voir, vu sa position.

Marianne jugea que les remords d’Aurélie ne s’exprimaient pas assez clairement. La retenue dont faisait preuve la jeune femme ne lui convenait pas. Elle redoubla d’effort, accélérant le rythme de la fessée. Les plaintes qui en découlèrent lui parurent plus conformes à ce qu’elle attendait. Aurélie criait maintenant de tous son saoul et il n’était plus possible, pour qui passait à portée d’oreille, d’ignorer qu’une sérieuses fessée était en cours.

Aurélie passa la demi-heure qui suivit le nez contre le mur. Sa mère l’y avait conduite en la tenant par l’oreille. A côté de la porte de la cuisine, il y avait un pan de mur dégagé. Idéal pour y mettre une jeune fille coléreuse au piquet. Marianne n’avait pas pris la peine de remonter la culotte. Au Contraire ! Elle avait retroussé la jupe, en coinçant l’arrière dans les vêtements d’Aurélie.

« Comme ça toutes les personnes qui passeront sur la route pourront constater comment, chez moi, est punie une grande fille capricieuse ! »

Aurélie ne pouvait croire ce qui lui arrivait. Une seule personne qui passerait par là et la rumeur se répandrait comme une traînée de poudre dans tout le village.

« Antoine, vous me jetez un œil sur cette chipie ? Si elle bouge, n’hésitez pas à la fesser vous-même !

– Pas de souci, Madame Marianne, vous pouvez compter sur moi ! »

Aurélie avait passé l’une des plus pénibles demi-heures de sa vie. Avec pour seul horizon, à deux ou trois centimètres de ses yeux, le crépis qui recouvrait le mur, elle ne pouvait savoir ce qui se passait dans son dos. Monsieur Antoine la surveillait-il vraiment ? Elle avait bien tenté un léger mouvement, mais le rappel à l’ordre avait été immédiat.

« Aurélie, faut-il que je me déplace ? Si la fessée de ta Maman n’a pas suffi… »

La voix de Monsieur Antoine ne laissait aucun doute sur sa détermination à exercer la prérogative que Marianne lui avait donné. Aurélie frissonna.

« Tout, mais pas ça ! »

Elle s’immobilisa, reprenant la position qui lui avait été imposée, celle d’une jeune fille mise au piquet qui exposait ses fesses à qui passerait par là et tant pis pour les éventuels badauds qui étaient plus incertains que la fessée promise par Monsieur Antoine. Elle avait l’impression que des dizaines de paires d’yeux contemplaient son postérieur nu. Elle frissonna, mais elle ne bougea pas.

 

« Heureusement, se dit Aurélie, les fessées d’aujourd’hui se sont déroulées à l’intérieur ! »

A l’intérieur, peut-être, mais même sans compter Philippe, cela faisait déjà trois personnes qui savaient que le régime de fessées avait été réinstallé. Monsieur Antoine, s’il n’était pas encore au courant le serait bientôt.

« A l’intérieur, certes, mais qui me dit que pour les prochaines, ce ne sera pas à l’extérieur ? »

Aurélie était lucide. Sa mère avait repris ses anciennes habitudes et rien n’indiquait qu’elle avait l’intention de garder au sein du cercle des proches, le régime disciplinaire qu’elle imposait à sa fille et à son gendre.

Aurélie se rappelait encore, comme un des souvenirs les plus cuisants de sa vie, la première fois où cela lui était arrivé.



Quoi ? Il y en a encore qui n'ont pas lu les chapitres précédents !

Ah, là, là, là, là, là, là ! Bon,  voici début : le chapitre 1
Et le précédent : le chapitre 9


Oui, mais est-ce qu'il y a une suite ?

Voyons, voyons eh ben ce sera le chapitre 11 par exemple !

Allez, un commentaire !

Alors ? Qu'en dites-vous ? Abondance de commentaire ne nuit point.

5 commentaires:

  1. Magnifique ces souvenirs de fessée, on s'y croirait, Aurelie a vraiment chaud aux fesses.
    Sylvie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Sylvie,
      Pour la cohérence du scénario, il fallait expliquer pourquoi Aurélie se soumettait aussi facilement à la fessée de sa Maman. Un retour en arrière s'imposait donc, jusqu'à la première fois.
      Nous allons bientôt revenir au présent, ce qui permettra de remettre Philippe dans le jeu.
      Au plaisir de vous lire,
      JLG.

      Supprimer
  2. Bonjour JLG,
    Annette doit être plus âgée maintenant , elle pourrait voir son rêve réaliser celui de fesser Aurélie ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cher lecteur ou lectrice anonyme,
      Il faudra être patient pour savoir si cela va arriver... réponse dans quelques semaines.
      Au plaisir de vous lire,
      JLG.

      Supprimer
  3. Bjr JLG,
    le confinement continue , de nouveaux témoins vont assister ou participer aux fessées de Aurélie et Philippe , j'attends avec beaucoup d'impatience la suite... A bientôt

    RépondreSupprimer

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.