Mon étude avançait comme prévu.
Le professeur Girard, la directrice de mon laboratoire, me félicitait de la
matière recueillie et nous commencions à envisager le plan du rapport. La
routine avait repris à St Marie. Je suivais tous les cours de la classe de
terminale et j’avais mes habitudes vaquant à mes occupations propres dans le
fond de la classe.
Je sentais bien que plus j’étais
indifférent à ce qui se passait dans la classe, plus les enseignantes étaient
agacées d’avoir un parasite dans leur pré carré. Cependant, elles faisaient
avec. Nous étions arrivés à un équilibre, certes pas forcément immuable car je sentais
bien qu’il faudrait peu de chose pour le déstabiliser. Ces petites choses
s’accumulèrent peu à peu.
Dès le lundi, un incident aurait
dû attirer mon attention. Nous étions en cours de physique avec Sœur Marie
Véronique. Je suivais peu le contenu de ce qui était abordé, c’est dans cette
matière que j’avais été le plus réfractaire durant mes études. C’est pourquoi
je m’étais plutôt orienté vers des matières littéraires. Je fus tiré du
magazine que je lisais par un changement de ton dans la voix de la professeure.
La tension monta dans la classe jusqu’à devenir palpable. C’était le signe
d’une fessée proche et tous le ressentaient. Fabrice, l’un des plus jeunes de
la classe, le perçut bien plus fortement que les autres quand il fut interpellé
directement par Sœur Marie Véronique.
« Pouvez-vous m’apporter,
Fabrice, ce que vous lisez actuellement ? »
Fabrice rougit, il ouvrit la
bouche pour parler, hésita une petite seconde et se leva. Il se dirigea vers
l’estrade et remit un document constitué de quelques feuillets à Sœur Marie
Véronique. Celle-ci prit le temps d’en prendre connaissance.
« Expliquez-moi, s’il vous
plait, le rapport entre ce que vous lisiez et notre cours sur les ondes et la
matière ?
– Non, ma Sœur.
– Non, … c'est-à-dire que vous ne
savez pas, que vous ne pouvez pas, que vous ne voulez pas ?
– Oui, … enfin, non … euh, je
veux dire …
– Votre propos n’est pas des plus
limpides. Y a-t-il un rapport entre ce que vous lisiez et le cours
d’aujourd’hui ? »
Fabrice laissa passer un petit
moment, puis il baissa la tête et finit par dire d’une petite voix :
« Non, ma Sœur. »
Son sort était scellé. C’était
une fessée assurée. Sœur Marie Véronique continua son interrogatoire afin de
bien mettre en évidence la culpabilité de l’élève déjà accablé qu’elle avait
devant elle.
« Vous vous permettez,
Fabrice, de faire autre chose que de suivre le cours ! Depuis quand cela
fait-il partie des habitudes dans cet établissement ? Je vais vous faire
passer cette envie. »
Moins d’une minute plus tard,
Fabrice était allongé sur les genoux de Sœur Marie Véronique, le pantalon et la
culotte à hauteur des mollets. La main nue de la religieuse suffit à rougir
rapidement ses fesses et à le transformer en un petit garçon sanglotant. Sœur
Marie Véronique utilisa la règle pour parfaire la correction qu’elle lui
administrait.
« Puisque le cours ne vous
intéresse pas, mon garçon, vous allez passer le reste de l’heure, au coin, à
nous montrer combien de temps vos fesses vont rester colorées. Je suis certaine
qu’au prochain cours vous trouverez plus d’intérêt à son contenu. »
Quand, au début du cours qui
suivait, Fabrice rejoignit la classe, il me jetait des regards de travers.
Certains de ses camarades ne se gênèrent pas pour dire assez fort pour que je
l’entende, ce que tous ou presque pensaient tout bas : Fabrice avait reçu
une fessée pour avoir fait la même chose que moi. Lui en avait été sanctionné,
pas moi. Où était l’équité légendaire de St Marie ? Mon impunité était
sérieusement remise en cause par les élèves qui maintenant faisaient bloc.
En fin d’après-midi, nous fûmes
informés par Sœur Thérèse qui nous faisait cours à ce moment-là, que nous
étions attendus dans l’auditorium. Sœur Thérèse nous fit mettre en rang à la
sortie de la classe et comme j’hésitais à suivre elle m’apostropha :
« Vous également Axel, vous
êtes attendu comme tous les élèves. »
Je n’osais pas argumenter de mon
statut différent, d’autant plus que j’étais curieux de savoir ce qui pouvait y
être annoncé avec un aussi grand mystère. En rang bien aligné, nous suivîmes
Sœur Thérèse. Nous fûmes vite rejoins par les autres classes qui prenaient le
même chemin que nous. Les professeurs nous firent asseoir par classe sur les
rangs de l’auditorium.
Chaque professeur s’installa en
bout de rang. Sœur Thérèse nous prévint qu’elle ne tolèrerait pas le plus petit
bavardage ni le moindre murmure. Apparemment, les autres professeurs avaient
fait la même chose, car c’était un auditorium parfaitement silencieux qui
attendait la suite des événements. La dernière classe entrée et installé, les
portes furent fermées.
Sœur Marie Joseph monta sur la
scène de cette salle qui était agencée en salle de conférence. Il y avait une
tribune et des gradins en demi-cercle et en espalier. Nous avions tous une
bonne vue sur la scène sur laquelle se tenait maintenant la directrice.
Celle-ci fit lentement du regard le tour de l’assemblée. Lorsque son regard
passa sur moi, ou que je crus que son regard passait sur moi, j’eus un frisson
dans le dos. Son regard était glacial.
« Cette semaine, il s’est
passé un événement unique dans l’histoire de notre grande maison. Avec le
Conseil des Professeurs, nous nous sommes dit que nous ne pouvions traiter la
question que cela pose sans une certaine solennité. C’est pourquoi nous avons
décidé de réunir l’ensemble des élèves et des professeurs ce soir. »
Sœur Marie Joseph avait capté
l’attention de chacune des personnes présentes dans la salle. De quel événement
pouvait-il s’agir ? Je vis quelques élèves des classes de terminales jeter
quelques regards inquiets à certains de leurs camarades.
« Ce matin, en entrant dans
mon bureau, j’ai trouvé une enveloppe glissée sous la porte. Cette
enveloppe. »
Sœur Marie Joseph brandissait une
enveloppe banale qui, visiblement, contenait des feuillets. Je vis pâlir Sylvie
qui était à côté de moi.
« Je l’ai donc ouverte,
curieuse de connaitre la contenu d’une enveloppe qui m’avait été remise d’une
si singulière façon. J’y ai trouvé les feuilles que voici. »
Sœur Marie Joseph, théâtralement,
sortit le contenu de l’enveloppe.
« Je vous en lit le
contenu : »
Nous, élèves des terminales de St Marie,
revendiquons que dorénavant, qu’il soit interdit de donner la fessée aux élèves
de terminale. Dans le cas où une punition s’impose, qu’elle ne soit pas donnée
la culotte baissée, mais seulement la jupe relevée ou le pantalon baissé. Mais
s’il est estimé, qu’il faut baisser la culotte, que cela se fasse en privé.
« S’en suit, continua Sœur
Marie Joseph, une liste de noms et de signatures. »
Elle ménageait ses effets,
laissant bien pénétrer toutes ces paroles dans les cerveaux qu’elle avait en
face d’elle.
« Ce sont les élèves de terminale,
des six terminales de St Marie, qui ont porté leur signature sur cette …
pétition, puisqu’il s’agit bien d’une pétition. Dans certaines classes, tous
les élèves ont signé, il n’en manque pas un. Dans d’autres il en manque
quelques-uns. Certains étaient sans doute absents au moment où il s’est agi de
porter son paraphe sur la pétition. Ceux-là ont eu de la chance. D’autres n’ont
pas voulu signer, ceux-là ont eu du flair. »
Sœur Marie Joseph regardait vers
nos rangs et la plupart de mes voisins n’en menait pas large.
« Vous noterez, jeunes gens
des autres classes, que la suppression de la fessée ne vous concernait pas.
C’est, en quelque sorte, une revendication corporatiste. »
Il y eut quelques murmures dans
la salle que les professeurs réprimèrent d’un simple claquement des mains.
« Nous avons donc là un
groupe d’élèves qui considère qu’il peut exiger des choses de la part des
adultes encadrant notre établissement. C’est inadmissible ! »
Sœur Marie Joseph avait fait
monter le ton de sa voix, faisant sursauter un grand nombre d’entre nous.
« Nous n’accepterons jamais,
à St Marie, que des élèves s’occupent de ce qui ne les regarde pas et qu’ils
veuillent donner des leçons à leurs aînés. C’est une insolence que nous ne
laisserons pas impunie. »
Il commençait à être question de
punition. Les élèves qui avaient commis cette imprudence voyaient de plus en
plus nettement là où elle les conduisait.
« Demain, chaque signataire
de la pétition sera donc fessé. Par groupe de trois ou quatre, à chaque début
de cours, il leur sera administré une magistrale correction. Nous irons ainsi
jusqu’à ce tous y soient passés. Cela devrait être fait dans la journée. »
Des grimaces accompagnèrent cette
déclaration. Chacun sentait déjà sur ses fesses, la morsure de la règle.
« Toutefois, nous avons
décidé de donner un caractère solennel pour clore cet événement, afin que dans
la mémoire de St Marie, il soit clair que ce genre de chose ne puisse plus se
produire. »
Accoler les notions de punition
et de solennel faisait craindre le pire.
« Deux élèves de chaque
classe concernée vont être fessés dès ce soir. Ils recevront ensuite une fessée
pendant chaque récréation pendant une semaine. Vous savez que dans ces cas-là,
c’est Sœur Marie Hortense qui s’en charge munie de sa lanière de cuir. Vous
avez tous pu en voir les effets. »
Autour de moi, chaque
pétitionnaire priait pour qu’il ne soit pas de ceux-là.
« Reste à déterminer qui va
faire partie des heureux élus. Nous avons deux façons de la faire. Soit deux
des meneurs de chaque classe se dénoncent. C’est alors eux qui recevront la
punition, soit nous tirons au sort. Je vais laisser trente secondes aux meneurs
pour ce dénoncer, après nous laisserons le hasard décider. »
Sœur Marie Joseph prit une montre
sur une petite table et la regarda fixement. Ces trente secondes à attendre
dans le silence de l’auditorium parurent une heure. Tous les élèves
pétitionnaires baissaient la tête pour éviter de croise le regard de leur
voisin.
« Trente secondes, annonça
la directrice. Nous sommes au bout. Alors ? Pas de responsable qui se
dénonce ? »
Elle laissa un court moment de
réflexion.
« Nous procéderons donc à un
tirage au sort. Sœur Marie Madeleine, s’il vous plait, pouvez-vous installer ce
dont nous avons besoin ? »
Aidée de quelques professeurs,
Sœur Marie Madeleine plaça douze chaises alignées sur l’estrade. Elle y posa
douze règles plates en bois.
« Chaque professeur
principal de chaque terminale dispose d’une boite dans laquelle il y a les noms
de tous les pétitionnaires. Il va tirer deux noms au hasard. Mes Sœurs, si vous
voulez bien procéder. »
Sœur Thérèse et cinq autres
professeurs montèrent sur l’estrade. Ils y récupérèrent une boite au nom de
leur classe. Sœur Thérèse fut la première à tirer deux papiers. Elle les déplia
et annonça :
« Pauline et Antony !
– Pauline et Antony, veuillez
rejoindre l’estrade, s’il vous plait, ordonna Sœur Marie Joseph. »
Les deux élèves désignés se
levèrent, blancs comme un linge, et se dirigèrent lentement vers le devant de
la salle.
« Venez ici, Pauline,
commanda Sœur Thérèse.
– Et vous ici, Antony, poursuivit
Sœur Marie Véronique qui s’était assise sur la chaise qui jouxtait celle de
Sœur Thérèse. »
Les deux élèves se placèrent
debout devant leur futures correctrices. Il fut procédé ainsi pour chacune des
six classes. Il fallut quelques minutes pour que soient alignées douze
professeures assises sur leur chaise et tenant en main chacun une règle. Devant
elles se tenaient douze élèves dont certains pleuraient déjà.
« Jeunes gens,
préparez-vous ! »
Les garçons baissèrent leur
pantalon, les filles soulevèrent leur jupe. Les culottes de coton blanc des
uniformes de St Marie apparurent presque toutes en même temps.
« Approchez-vous de vos
professeures ! »
Chacun fit le pas qui le séparait
encore du lieu de sa fessée.
« Je crois qu’il est temps,
mes Sœurs, de déculotter ces vauriens ! »
Dans un bel ensemble, les douze
culottes furent abaissées en même temps.
« En position ! »
Chaque enseignante coucha sur ses
genoux l’élève dont elle devait s’occuper. Elles ajustèrent leur positon.
« Mes Sœurs, il est temps de
corriger ces jeunes gens ! Faites en sorte que ce soit la plus belle
fessée de leur vie ! »
Les douze règles se levèrent en
même temps et retombèrent sur les fesses nues en un bel ensemble. Il y eut
douze cris presque simultanés. Là s’arrêta la synchronisation. Les enseignantes
s’étaient probablement concertées pour faire pleuvoir une grêle de coups très
rapides sur les postérieurs des punis. Cette avalanche dura un bon moment.
C’était à qui appliquerait le plus rapidement possible la règle sur les fesses
offertes à la punition. Chacune des religieuse prit son rythme propre et
bientôt les bruits que faisaient chaque règle sur les fesses des punis su
chevauchèrent, se répondirent, se décalèrent. C’était un véritable orage de
coups de règle sur les fesses qui tombait à St Marie.
Je n’avais jamais vu de fesses
rougir aussi vite. Quelques instants suffirent pour que les douze postérieurs
soient écarlates. De là où j’étais, j’avais l’impression de sentir la chaleur
qui en émanait. En tout premier, ce fut le sommet des fesses de chaque élève
qui fut la cible de son professeur. Puis, les enseignantes descendirent
méthodiquement pour finir sur le haut des cuisses.
Chaque élève réagit avec son
tempérament, indépendamment d’être une fille ou un garçon. Certains se mirent à
pleurer tout de suite, d’autres supplièrent et crièrent longtemps avec de
rejoindre les premiers. Tous tressaillaient quand la règle frappait leurs
fesses, mais certains restaient plutôt passifs, tandis que d’autres remuaient
dans tous les sens sur les genoux de leur fesseuse. Pas un d’entre eux ne
chercha à interposer sa main, pas un d’entre eux ne tenta de quitter la
position allongée dans laquelle on l’avait placé.
Enfin, Sœur Marie Joseph donna le
signal de fin de la fessée.
Pas un des élèves n’essaya de se
lever. Les religieuses les laissèrent sur leurs genoux en attendant que les
flots de larmes se tarissent un peu. Puis, un par un, ils se levèrent. Chaque
enseignante accompagna jusqu’au mur où chacun dut y placer son nez et mettre
ses mains sur la tête. Le contraste entre la couleur du bas de leurs cuisses
qui n’avait pas été fessé, et le haut des cuisses ainsi que des fesses, était
saisissant. L’alignement des douze derrières nus en renforçait encore l’impression.
« J’espère, reprit Sœur
Marie Joseph, que cette leçon sera profitable pour tout le monde. »
Elle fit encore une fois, de son
regard, le tour de la salle. Elle ne lut aucune volonté de rébellion dans les
yeux des enfants qui lui faisaient face, particulièrement dans les rangs des
terminales.
« Je crois que le message
que nous voulions faire passer a été compris. Mes Sœurs, pouvez-vous faire
sortir chaque classe, sauf les terminales ! »
Aucun élève, quel que soit son
âge, n’avait envie de se faire remarquer après une telle séance de fessée. La
sortie de fit dans un silence total. Nous restâmes, nous les terminales, seuls
face à Sœur Marie Joseph et nos deux professeures. Pas un d’entre nous ne
bougeait, pas un d’entre nous de faisait le moindre bruit. Chacun retenait sa
respiration au maximum.
« Ce genre de plaisanteries,
dit Sœur Marie Joseph en brandissant la pétition, c’est terminé. Par contre,
votre punition ne l’est pas. Demain, vous recevrez chacun une correction
équivalente à celles que viennent de recevoir vos camarades. Rappelez-vous que
la semaine de fessée pendant la récréation qu’ils vont endurer, ils la
recevront par procuration. Ces fessées vous sont également destinées. Je veux
tous vous voir, à chaque récréation, assister à la fessée de vos condisciples.
Et je tiens à ce que vous n’en perdiez pas une miette, vos professeures et moi
y veilleront. Gare à celui qui oserait s’y soustraire ! »
Sœur Marie Joseph n’était pas une
personne avec qui on aurait plaisanté spontanément, du moins quand on était
élève à St Marie. Ses colères étaient impressionnantes. J’espérais ne pas avoir
à en subir d’autres et encore moins en être le destinataire direct. Nous étions
tous des enfants grondés par une grande personne dont l’autorité ne se
contestait pas.
« Le premier qui fera de
nouveau allusion à cette pétition aura affaire à moi. Et si j’entends un seul
d’entre vous se plaindre de la correction qu’il va recevoir demain, je double
la punition pour tout le monde. »
Elle balaya de ses yeux le groupe
d’élèves devant elle.
« Les punis,
reculottez-vous ! Sortez tous, je ne veux plus vous voir ! »
Une fessée promise est une fessée
due. Cela aurait pu être la maxime de St Marie. Nous avions cours avec Sœur
Thérèse pour la première heure de classe du lendemain. Elle choisit quatre
élèves parmi ceux dont le nom était sur la pétition. Ils furent déculottés et
fessés avec la règle, jusqu’à ce que leur postérieur soit aussi cramoisi que
ceux de leurs camarades la veille. Les quatre punis passèrent la totalité de l’heure
au piquet. Même au bout de tout ce temps, leurs fesses n’avaient pas repris
leur couleur d’origine.
La même scène se reproduisit avec
notre professeure d’Anglais en deuxième heure. Quatre autres élèves exposèrent
leurs fesses à l’ensemble de la classe toute une heure durant, d’abord pour
recevoir la fessée et ensuite en se tenant le nez contre le mur.
Il y eut ensuite la récréation.
Pauline et Antony s’alignèrent au piquet sous le préau à côté des six autres
élèves qui étaient déjà installés. Les quatre derniers les suivirent de près.
Tous les élèves des terminales s’alignèrent contemplant leurs camarades. Sœur
Marie Hortense fit son apparition.
« Préparez-vous ! »
Chacun dégagea la vue sur sa
culotte, qui en baissant son pantalon, qui en soulevant sa jupe. Sœur Marie
Hortense fit le tour des punis pour les déculotter. Alors, elle alla quérir son
instrument punitif. Elle courba sous son bras l’élève le plus proche d’elle et
la lanière entra en jeu. Elle claqua les fesses du garçon qu’elle ceinturait de
son bras gauche, jusqu’à ce que ses fesses reprennent la couleur qu’elles
avaient en sortant de l’auditorium le soir d’avant. Le jeune adulte qui devait
avoir bien plus de vingt ans trépignait sur place et pleurait tant que dura la
punition. Son empressement à retourner au piquet montrait son soulagement
d’avoir passé cette première phase de son long châtiment.
Sœur Marie Hortense immobilisa
sous son bras chacun des onze autres punis. Elle appliqua la lanière de cuir
sur leurs fesses avec un sens de l’équité assez remarquable. Chacun finit en
larmes, les fesses écarlates.
Il y eut beaucoup de grimaces de
commisération parmi les spectateurs dont la plupart avaient pâlis au spectacle
des fessées. Certains portaient la main à leurs fesses en un geste dérisoire de
protection.
La récréation était proche de sa
fin lorsque la fessée du dernier élève prit fin. C’était ce qui nous attendait
à chaque récréation pendant une semaine. Les professeurs qui donnaient cours
pendant l’heure qui suivait, vinrent récupérer les punis. Ils passèrent leur
main sur les fesses de leurs élèves pour en estimer la cuisson, avant de les
autoriser à se reculotter.
A la fin de la troisième
récréation, donc après la troisième fouettée qu’avaient reçue les douze punis,
les enseignantes qui vinrent les récupérer, les courbèrent sous leur bras. J’ai
cru un instant qu’elles avaient l’intention de les fesser de nouveau. Chaque
professeur sorti de sa poche un tube de crème et l’étala sur les fesses qui
étaient à sa disposition. Au contact de la main, la grande majorité des punis
se remit à pleurer. Le massage adoucit la brûlure ressentie sur les fesses et
les sanglots s’éteignirent assez vite.
La journée terminée, chacun avait
reçu une fessée, une fessée magistrale si on excepte Pauline et Antony qui avait
été fessés trois fois. Dans ma classe tout le monde avait signé la pétition en
un élan de solidarité que certains devaient regretter maintenant, surtout qu’il
faudrait d’ici le lendemain faire signer son carnet à ses parents, à son tuteur
ou à la maîtresse d’internat. Cette punition collective servirait de leçon à chacun et je n'imaginais pas, avant longtemps, une nouvelle tentative de contestation des méthodes de St Marie. Je me sentais solidaire de tous ces jeunes gens qui avaient été copieusement corrigés.
C’était ainsi que je voyais la situation. Mes
condisciples me mirent devant une toute autre réalité dès la sortie du dernier
cours.
« On a tous eu la fessée,
sauf lui ! »
Laura qui venait de parler
suffisamment fort pour être entendue de toute la classe, me montrait du doigt.
« Alors que c’est à cause de
lui que nous avons fait la pétition ! »
Je m’apprêtais à protester mais
je fus devancé par une autre voix.
« Laissons-le, il n’en vaut
pas la peine. Il n’a même pas le courage d’écrire qu’il faut supprimer la fessée.
Il n’a pas non plus protesté contre cette punition. Il aurait pu, c’était le
seul qui ne risquait rien. »
Tous me tournèrent le dos, me
laissant seul dans le couloir.
Axel a mis les doigts dans un engrenage et il lui sera désormais difficile de les ôter.
RépondreSupprimerD'autant qu'indirectement il se met à dos les élèves qui le rendent responsable de leurs nouveaux malheurs.
mais au moins découvre-t-il peu à peu toutes les facettes disciplinaire de Ste-Marie.
Jeancla,
SupprimerJ'ai la certitude (mais c'est facile, c'est moi qui ai écrit la suite) qu'Axel n'a pas encore découvert toute la palette disciplinaire de St Marie.
Attendez le prochain épisode ...
Au plaisir de vous lire,
JLG.