Pour terminer cette journée de
rentrée en cours de vacances à Ste-Marie, j’aurais préféré être seule chez moi
mais les circonstances et surtout ma belle-mère en avaient décidé autrement.
C’est donc chez ma belle-mère que j’allais finir la journée mais aussi y passer
la nuit. En effet, suite à mes déboires matinaux à Ste-Marie où j’avais été
collée pour le samedi suivant, ma belle-mère en réponse à cette sanction avait
décidé de me garder, comme en retenue, chez elle pour la nuit.
Cette perspective ne me
réjouissait absolument pas d’autant que les minutes que je venais de vivre chez
elle avaient été fort éprouvantes. Ma belle-mère avait tenu à respecter à la
lettre les consignes en vigueur à Ste-Marie lorsqu’une élève y est sanctionnée.
La sanction est alors doublée à la maison par son tuteur, en l’occurrence ma
tutrice en la personne de ma belle-mère.
J’avais reçu de ses mains une
magistrale fessée terminée à la règle. En réponse à la douleur et à
l’humiliation subies je n’avais malheureusement eu d’autre alternative de que
de supplier et pleurer. Tout cela relevé par le fait que j’avais eu, juste
auparavant, mon mari et mes enfants en ligne ; une bonne sape pour mon
moral.
À la suite de cette rude épreuve,
je me trouvais le front contre le mur, mise au coin afin de réfléchir sur les
effets salutaires de cette punition. Je m’y tenais debout, la culotte au niveau
des genoux et seulement vêtue de mon soutien-gorge. Mes larmes s’étaient peu à
peu taries et je refaisais surface. Immobile depuis plus d’une trentaine de
minutes, je ressentais une envie qui se faisait de plus en plus pressante. Je
n’osais trop bouger de peur de heurter ma belle-mère dont je devinais parfois
la présence derrière moi. Je me dandinais d’un pied sur l’autre pensant lui
faire au moins remarquer la venue de ce besoin naturel.
Mais comme souvent, plus on se concentre,
plus ce phénomène s’en trouve comme amplifié. Malheureusement le seuil de
rupture fut atteint et je lâchai malgré moi quelques gouttes que je sentis
couler le long de l’intérieur de mes cuisses. J’entendis ma belle-mère
s’exclamer derrière moi :
– Oh, la cochonne ! Elle
fait pipi !
Bien sûr elle n’avait pas tort,
mais au lieu de considérer cela comme un accident et de tenter d’y faire face
en m’aidant, elle me le faisait remarquer en insistant lourdement. Loin
d’apaiser cette envie naturelle, ces quelques mots prononcés par ma belle-mère
m’ôtèrent toute volonté sur moi-même. Les quelques gouttes échappées juste
auparavant firent place à un jet plus franc. Ainsi vaincue, je ne trouvai
d’autre issue que de m’accroupir.
Ma belle-mère avait certainement
observé mon petit manège car elle s’était munie d’une bassine et, afin de parer
le coup, me la glissa dessous. Ainsi sécurisée, je fis franchement pipi.
Parallèlement je me rendis compte du côté humiliant de la scène que je donnais
et j’en eux immédiatement les larmes aux yeux. À 36 ans, ne pas pouvoir se
retenir de faire pipi et être obligée de le faire sous les yeux de sa
belle-mère. « Quelle honte ! » pensai-je, et surtout
« Qu’est-ce qu’elle allait penser de moi et dire ? ». Je n’eus
guère le loisir de me poser trop longtemps cette question.
– Christine ! gronda ma
belle-mère. Vous êtes grande pourtant, vous ne pouvez pas demander lorsque vous
avez envie de faire pipi ?
– Mais belle-maman, c’est vous
qui m’avez interdit formellement de parler ou de bouger, lui répondis-je entre
deux sanglots.
Ma belle-mère me fit remarquer, à
juste titre, que je pouvais encore faire preuve de discernement entre ce que je
pouvais faire ou dire et ce que je ne pouvais pas.
– Je vous croyais adulte,
Christine, vous m’en prouvez là le contraire. Je vais donc vous traiter comme
telle. Je vois que le pot a vos faveur, continua-t-elle en montrant la bassine.
J’étais comme tétanisée,
accroupie avec ma culotte aux genoux au dessus d’une bassine dans laquelle je
n’avais eu d’autre solution que d’uriner tant l’envie était pressante. Malgré
moi je me rendais compte que cet enchaînement de situations depuis ma rentrée,
le matin en cours de vacances à Ste-Marie, avait radicalement changé ma nature.
De femme adulte j’étais progressivement passée à l’état de gamine en ayant
perdu mon libre arbitre. Les réprimandes, remarques et autres punitions
m’avaient emmenée en moins d’une journée à être plus que conciliante, devoir
obéir et surtout, savoir tenir mon rang ; rang qui devenait de fait celui
d’une élève, sans aucun avantage ni passe-droit.
Mais là, dans cette position bien
humiliante devant me belle-mère, je venais de franchir une étape bien
dégradante pour mon amour-propre. Si jusque là c’est mon comportement qui avait
été pris en défaut, c’était à présent une fonction organique essentielle de mon
corps que je n’avais pas su maîtriser. La propreté que j’avais acquise depuis
plus de 34 ans, voilà qu’à 36 ans je l’avais soudainement perdue.
Loin de vouloir m’infantiliser à
toux prix, ma belle-mère faisait preuve d’un étonnant pragmatisme. Après tout,
elle ne m’étalait que la vérité. J’aurais pu me retenir un peu plus longtemps,
j’aurais pu demander. Non, au lieu de tout cela je m’étais ridiculement
dandinée avant de laisser sourdre quelques gouttes puis de me laisser aller en
m’accroupissant en une posture de défaite.
Mes pensées furent bien vite
interrompues par un geste autoritaire de ma belle-mère. Je sentis un contact
appuyé sur mon sexe. Armée de papier toilette, ma belle-mère me tamponnait
l’entrejambes afin d’en essuyer les dernières gouttes. Je n’eus même pas la
force ni le courage d’intervenir et prendre le relais.
– Christine, ne soyez pas gourde
maintenant, tonna ma belle-mère. Relevez-vous, que je vous retire cette culotte
et ce soutien-gorge. Je crois qu’une bonne douche s’impose !
Enfin en cette fin de journée
d’août, j’allais pouvoir me relaxer sous de l’eau fraîche. Je pensais m’isoler,
faire le vide et surtout me réapproprier mon corps de femme ; bref,
prendre soin de moi, de mes cheveux, de ma peau, de mes jambes et de mes fesses
bien meurtries. Ce vague espoir qui allait devenir réalité réveilla mon
optimisme. Je pourrais enterrer toutes ces épreuves, repartir du bon pied avec
ma belle-mère, elle qui avait trop pris à cœur son rôle de tutrice à mon égard.
Après tout, je ne pouvais pas
trop lui en vouloir. Comme moi elle avait été prise, sinon au dépourvu, plutôt
de court par mes aléas. Si je n’avais su y faire face correctement, pourquoi
aurait-elle pu faire mieux ? Je n’étais pas préparée à faire front à
autant de péripéties, elle non plus. Je ne pouvais donc pas lui jeter la
pierre. Ce que je prenais pour du zèle n’était après tout que du devoir. Elle
sentait que je voulais réussir à Ste-Marie et me poussais dans ce sens en
intégrant le fait que dans cette école on recherchait l’excellence. Mais quand
même, elle y avait été un peu fort… même très fort. Peut-être n’était-ce que
pour bien marquer son territoire ?
– Regardez-moi cette mine que
vous avez là, Christine ! dit ma belle-mère. Vous êtes barbouillée de
larmes, de morve et de bave.
Ce disant, ma belle-mère me
tenait le menton comme pour mieux inspecter sur mon visage les effets induits
par sa magistrale correction.
– En plus vous avez transpiré et
vous n’êtes plus bien propre ni nette.
Pour s’en assurer, elle passa ses
doigts sous mes aisselles qui, du fait de la chaleur du mois d’août et de
l’intensité de la fessée, ruisselaient presque. Mes aisselles étaient rasées et
j’y avais passé le matin même un stick déodorant. De fait, aucune odeur ne
pouvait en émaner malgré la transpiration. Sans taxer ma belle-mère de mauvaise
foi, je trouvais qu’elle faisait à nouveau étalage d’excès de zèle.
Là où il ne fut plus question
d’excès de zèle mais bien de mauvaise foi et pire encore, d’acharnement, c’est
lorsque ma belle-mère glissa son index inquisiteur entre mes fesses ou le long
de mon sexe.
– Là aussi c’est tout plein de
sécrétions ou de transpiration ! À la douche !
Me saisissant rudement par le
bras, ma belle-mère me traîna jusqu’à la salle de bain et me plaça
autoritairement dans le bac à douche. Moi qui pensais, il y a encore quelques
secondes, être seule sous le jet rafraîchissant, j’allais devoir affronter et
subir ma belle-mère dans un moment qu’on passe généralement de manière intime.
Heureusement, l’eau qui coula
presque instantanément chassa mes pensées en compagnie de tout ce qui polluait
ma peau. J’eus l’impression un trop court moment que le temps s’arrêtait,
faisant place à un bien-être réparateur. Hélas, la réalité était toute autre.
Je me trouvais bien sous la douche, mais en présence de ma belle-mère qui
souhaitait continuer de prendre les choses en mains pour ma toilette.
Sans me laisser me détendre sous
le jet continu et frais sortant de la poire, elle prit la douchette et m’arrosa
en commençant par la tête. La puissance de l’eau balaya mon visage, rinçant du
coup larmes, morve et bave. Par réflexe je fermais les yeux et eus énormément
de mal à respirer, recrachant l’eau qui s’insinuait par ma bouche ou mon nez.
Après m’avoir aspergé de la sorte
tout le corps, ma belle-mère posa un tabouret en plastique au milieu du bac.
– Asseyez-vous Christine !
ordonna-t-elle. Et fermez bien les yeux.
Elle déposa une noix de shampoing
dans me cheveux et les massa vigoureusement. J’avais de la mousse qui retombait
de tous côtés, dans les oreilles, dans les yeux, dans le nez, dans la bouche…
Je toussais et recrachais. Par chance, le rinçage intervint dans les secondes
qui suivirent. Je me retrouvais cependant noyée sous le déluge de la douchette.
La main droite armée d’un gant de
toilette enduit de savon de Marseille, ma belle-mère me débarbouilla
énergiquement le visage. Moi qui depuis mon adolescence ne me nettoyais le
visage qu’à l’aide de lait et de lotion pour éviter toute irritation ou
dessèchement, j’allais subir les outrages agressifs du savon. Malgré mes
paupières closes, mes yeux commençaient à piquer. Pour cela également, le
rinçage ne se fit heureusement pas attendre.
– Levez-vous maintenant, Christine !
Toujours avec le même gant de
toilette et du savon de Marseille, ma belle-mère poursuivit son travail de
propreté. Elle me savonna les bras, remonta aux épaules, passa sous mes
aisselles, alla vers la nuque et descendit sur mon dos jusqu’à mes reins. De
face, elle me passe le gant sur le décolleté, insista sur mes seins avant de
terminer par mon ventre. Tout le haut de mon corps était tartiné d’une fine
pellicule de mousse savonneuse.
– Christine, levez la jambe
droite s’il vous plaît.
Ma belle-mère passa
méthodiquement le gant de toilette entre mes orteils, j’en ressentis quelques
chatouilles mais étant donné les circonstances je fis profil bas et ne bronchai
pas. Du pied elle remonta sur les mollets, passa par mon genou vers la cuisse.
Idem pour ma jambe gauche dont elle s’occupa ensuite.
– Écartez un peu les jambes
Christine, et accroupissez-vous !
Au point où j’en étais, je ne
pouvais que continuer à m’exécuter. Je prenais donc la position requise par ma
belle-mère, position hautement humiliante d’autant que je lui faisais face.
Aussitôt elle me savonna le pubis puis le sexe. Le frottement du gant sur les
muqueuses de ma vulve était plutôt désagréable, limite douloureux. Comme pour
mon visage, moi qui pour ma toilette intime n’utilisais que des produits
spécifiques au PH le plus neutre possible, j’allais avec ce savon au devant
d’hypothétiques irritations.
Après mon sexe, ce sont mes
fesses que ma belle-mère lava consciencieusement. Là aussi le savon fit son
office jusque dans ma raie.
La douchette maintenant en main,
ma belle-mère me rinça toutes les parties du corps qu’elle m’avait précédemment
savonné.
– Christine, vous voilà propre
comme un sou neuf, me complimenta ma belle-mère.
Elle m’essuya afin de bien me
sécher et m’enroula les cheveux dans une serviette. D’ordinaire après une
douche j’ai pour habitude de m’hydrater tout le corps à l’aide d’une crème
nourrissante. Aussi, c’est tout naturellement que je proposais cette option à
ma belle-mère.
– Belle-maman, auriez-vous une
crème ou un lait hydratant pour ma peau ?
– Christine, me répondit-elle,
chez moi on oublie tous ces produits chimiques. J’ai ma bonne vieille méthode.
Effectivement, sa bonne vieille
méthode était naturelle mais tout aussi efficace. Elle commença à m’enduire les
jambes d’huile d’amande douce. Je dus reconnaître que cet onguent était d’une
incroyable douceur. Le massage prodigué par ma belle-mère me faisait presque
oublier qu’elle venait de me donner elle-même la douche quelques minutes
auparavant. J’étais toujours nue mais cet instant de soins corporels était d’un
grand confort, je dirais même d’un réconfort.
Elle m’étala l’huile d’amande
douce sur mes jambes, sur mes cuisses, sur mon dos, sur mon ventre, sur mes
bras, sur mon cou, sur mes seins. Seuls mes aisselles, mon pubis et mes fesses
furent épargnés. Peut-être voulait-elle éviter ces zones par souci de
discrétion. Mais au regard de ce que je venais de subir de la part de ma
belle-mère, je n’avais pas trop d’illusions à me faire à ce sujet. Ce n’était
pas la pudeur qui la guidait car mon visage n’avait pas été oint de cette huile
d’amande douce.
Elle me tamponna le front, les
joues et le menton d’une crème basique qu’elle étala ensuite pour la faire
pénétrer. À l’aide d’un coton démaquillant imbibé l’alcool camphré, ma
belle-mère m’imprégna le bout des seins ainsi que le nombril.
Elle prit une chaise et s’assit.
Je crus un instant qu’elle voulait à nouveau me fesser, d’autant qu’elle me mit
en place dans la même position que pour donner des claques. En fait, elle
souhaitait me talquer les fesses. Mon postérieur avait été meurtri plus que de
raison et, ainsi saupoudré, son massage n’en fut que plus agréable. J’avais
l’impression que l’effet magique du talc conjugué à la douceur de la main de ma
belle-mère réparait tous les chocs que la peau de mes fesses avait subis.
J’étais presque convaincue par la
fameuse bonne vieille méthode de ma belle-mère. J’avais tout simplement oublié
combien le talc pouvait être une poudre d’une incroyable douceur aux bienfaits
millénaires et reconnus. J’en utilisais d’ailleurs lorsque mes enfants Diane et
Tommy étaient bébés.
Ma belle-mère me releva, se leva
elle-même et me fit asseoir à sa place sur la chaise.
– Levez vos bras s’il vous plaît,
Christine !
Elle en profita alors pour me
verser du talc sous les aisselles qu’elle répandit de ses doigts. Cela eut pour
effet de me générer des chatouilles et, contrairement aux orteils sous la
douche, j’y fus plus sensible et le montrai en grimaçant secouée de quelques
frissons. Ma belle-mère parut s’en amuser et insista.
– Christine, écartez bien vos
cuisses maintenant, ordonna-t-elle sèchement.
D’un geste précis, ma belle-mère
déposa du talc sur mon pubis. S’il ne s’était agi d’une zone intime que
j’exposais par obligation, j’aurais apprécié la douceur de sa main massant
cette partie rasée de mon corps. Par deux fois ses doigts s’égarèrent à
m’insinuer du talc sur le pourtour de mon sexe.
– Voilà Christine ! Il ne me
reste plus qu’à vous coiffer.
Je restai assise et ma belle-mère
me brossa soigneusement les cheveux. Je trouvais ce moment de détente fort
agréable. Nous étions en été et elle trouva superflu d’utiliser le
sèche-cheveux. Avec ses mains elle fit prendre un peu de volume à mes cheveux
avant de les lisser au peigne et de me les séparer en deux couettes tenues par
des élastiques colorés.
– C’est une vraie petite écolière
que nous avons là, dit-elle en m’embrassant tendrement sur le front.
Ma belle-mère redevenait
sympathique avec moi, elle plaisantait. Je lui rendis son sourire, nous étions
à nouveau complices. Elle me prit même en photo sur son smartphone afin
d’immortaliser le moment. J’éprouvais tellement de bien-être que j’en oubliais
ma totale nudité.
– Allez vite passer une nuisette,
Christine, me conseilla ma belle-mère. Je vais vous en prêter une. Vous verrez
comme on est bien sans rien d’autre, surtout en cette saison.
Ma belle-mère avait raison. Ainsi
vêtue je me retrouvais pleinement dans mon corps de femme, coquette et un brin
sexy. La douche et les soins qui avaient suivi m’avaient ragaillardie. Bien
sûr, cela n’avait pas effacé mes brimades subies mais mon esprit suivait en
quelque sorte mon corps qui renaissait. Même mes fesses qui avaient été la
principale cible des punitions endurées me cuisaient un peu moins et n’étaient
plus que le siège d’impressions diffuses.
– Christine, allez préparer vos
cours pour demain ! Je m’occupe du repas.
Enfin j’avais un moment pour moi
toute seule. J’en profitais pour mettre au propre mes cours du matin, les
réviser et effectuer là nouveau les quelques exercices sur lesquels j’avais
buté ou eu des faiblesses. Je voulus également joindre mon mari et les enfants.
À l’heure qu’il était ils devaient être rentrés de la plage. J’imaginais ce
qu’ils pouvaient bien faire, ce qu’ils auraient à me raconter de leur première
journée de vacances au bord de la Méditerranée.
Impossible de mettre la main sur
mon téléphone. J’étais en nuisette et je ne l’avais forcément pas sur moi. Je
ne le trouvais pas non plus dans mon cartable ni dans mon sac. Aussi je
demandais à ma belle-mère si elle ne l’avait pas vu.
– Belle-maman, je cherche mon
téléphone et je ne le trouve pas. Je ne sais plus où je l’ai mis. Vous ne
l’auriez pas vu par hasard ?
– Justement si, me répondit-elle.
Je sais parfaitement où il est puisque c’est moi qui vous l’ai confisqué.
– Mais pourquoi
belle-maman ? Je voulais appeler les enfants…
– Christine, me coupa-t-elle, ne
trouvez-vous pas que vous en faites un peu trop ? Sans suivre aveuglément
le règlement de Ste-Marie où les téléphones sont interdits, j’ai pensé que vous
n’en aviez guère besoin pour travailler vos cours. Et ce n’est pas votre
attitude aux Galeries qui va me faire changer d’avis, bien au contraire.
Encore une fois ma belle-mère
continuait à souffler, volontairement maintenant et j’en avais la conviction,
le chaud et le froid. Après ce moment de détente et de complicité, où je nous
pensais redevenues deux femmes, voilà que juste avant le repas elle remettait
le couvert. Délibérément et gratuitement elle me privait de l’usage de mon
smartphone sous-entendant ma conduite lors de nos achats aux Galeries ou
prenant prétexte à une quiétude requise pour mieux bosser mes cours.
– Mais Christine, ne vous faites
aucun souci. J’ai prévu de téléphoner. Vous aurez vos enfants en ligne et
j’aurai à informer mon fils de vos frasques. Ne perdez pas de vue que si je
suis votre tutrice, c’est votre mari qui est le chef de famille.
– Oh non, belle maman,
suppliai-je. Vous n’allez pas tout répéter… n’envoyez pas ma photo avec les
couettes !
– Christine ! Je sais encore
ce que j’ai à dire ou à faire !
Saisissant mon téléphone ma
belle-mère composa le numéro de mon mari.
– Allo ! Mon fils ! …
Tu me passes les enfants s’il te plaît. Christine veut leur parler. Je te
reprendrai ensuite…
Ma belle-mère me passa mon
téléphone.
– Christine, 5 minutes, pas
plus !
– Tommy, mon chéri… alors, la
plage ?...
Je pus converser avec mon fils,
le questionner, le rassurer. Je n’eux hélas guère le loisir d’en faire de même
avec ma fille Diane. Elle était encore sous la douche.
– Mon chéri, tu peux me passer
papa…
– Christine, s’il vous
plaît ! intervint autoritairement ma belle-mère m’arrachant presque le
téléphone des mains.
– Mais…
Je restais scotchée. Ma
belle-mère mettait ses menaces à peine voilées à exécution. Non seulement elle
prenait le contrôle de l’utilisation de mon smartphone mais elle exprimait
aussi son droit de veto en me coupant le sifflet. Et comble d’humiliation,
c’est durant une communication avec mon mari qu’elle faisait sciemment cela.
– Mon fils, dit-elle. J’ai des
choses importantes à te dire sur Christine. Ce midi je n’ai pas voulu te gâcher
la journée… Et regarde la photo, elle n’est pas belle notre nouvelle
élève avec ses couettes d’écolière ?
Ma belle-mère n’avait
naturellement pas activé le haut-parleur sur le téléphone. Je ne pouvais donc
pas entendre ce que disait mon mari. Mais le peu de silence constaté entre les
phrases de ma belle-mère me laissait penser qu’il ne faisait que ponctuer la
conversation.
– Rien de grave, rassure-toi,
poursuivit ma belle-mère… Mais outre le petit écart de politesse qui lui vaut
cette retenue samedi prochain, elle a connu quelques déboires supplémentaires…
C’est ta femme et j’ai jugé préférable que tu sois au courant… Non, rien de
bien méchant… Elle n’a pas tenu compte des conseils que lui prodiguait avec
bienveillance la Préfète de discipline… Depuis le temps que tu es marié avec
elle, tu la connais… Elle a oublié son statut d’élève… Elle a répondu un peu
trop sèchement… Et oui, tu connais le tarif… Non, seulement en classe, pas en
public, il n’aurait plus manqué que ça…Par contre aux Galeries… Elle a été
franchement désagréable avec la vendeuse… Voilà, tu as tout compris… C’est la
raison pour laquelle je lui ai demandé de venir chez moi… En plus, avec toutes
ces émotions elle a eu un petit oubli urinaire… Si ça lui reprend, je la ferai
voir par le médecin… Je sais, en ton absence j’ai pris mes responsabilités… Et
je vais encore les prendre avant le repas…Oui, personnellement j’ai très mal
vécu son comportement capricieux aux Galeries… Elle m’a fait honte devant la
vendeuse et les clients… Il faut que je marque le coup…
Ce que disait ma belle-mère à mon
mari ne m’enchantait guère mais ce n’était, après tout, que la stricte vérité qu’elle
lui rapportait. Et encore, elle édulcorait sans vraiment rentrer dans le
détail. Mon mari, à l’autre bout du fil, ne devait pas être dupe. Il avait été
scolarisé à Ste-Marie et en connaissait les usages en matière de punitions. Les
allusions de ma belle-mère n’avaient pas besoin de plus de précisions pour être
comprises. Entendre tout cela m’avait embué les yeux.
Mais les derniers mots de ma
belle-mère avaient de quoi susciter mon attention et surtout mes
interrogations. Que voulait-elle dire en disant qu’il lui fallait marquer le
coup quant à ma conduite supposée inqualifiable aux Galeries ? Je n’eus
trop de temps à en connaître la réponse.
Sitôt le téléphone raccroché, ma
belle-mère m’interpella :
– Passons à table,
Christine !
Docilement je la suivis et
m’assis à table. Elle y avait dressé le couvert mais mon regard fut attiré par
un objet délibérément posé en bout de table.
– Et oui, Christine, m’apostropha
ma belle-mère. Vous avez bien vu, il s’agit d’un martinet. C’est un auxiliaire
très précieux pour éduquer les enfants pénibles… ou les vilaines filles comme
vous !
– Mais, belle-maman ! Vous
ne pouvez pas…
– Je ne peux pas quoi,
Christine ? me coupa-t-elle. Après vos enfantillages aux Galeries avec la
vendeuse, vous pensiez que j’allais oublier ?
Ma belle-mère m’obligea à me
pencher contre la table. Elle me remonta la nuisette jusqu’aux épaules afin de
bien dégager mes fesses. Sans crier gare elle me fouetta à l’aide du martinet
qu’elle maniait avec dextérité et précision. Le claquement sec des lanières en
cuir s’accompagnait l’instant d’après d’une cruelle et douloureuse morsure.
Mon moral déjà affaibli par la
communication téléphonique qui venait de précéder, je me mis à pleurer
immédiatement. Ma belle-mère cinglait délibérément mes fesses et surtout mes
cuisses. Je sentis même des coups descendre jusque derrière mes genoux.
« Voilà ce que mérite une
vilaine fille » ponctua la dernière volée de martinet donnée par ma
belle-mère. Je restai un moment immobile, comme hébétée par la punition si
puissamment reçue. Je pleurais en réponse à la douleur que je n’avais pu
contrôler malgré mon âge. En supplément, je pestai intérieurement de m’être
faite ainsi piéger. Ce qui rajouta des sanglots à mes pleurs.
Il va sans dire que cette
punition surprise, qui me fut infligée presque sans préparation préalable, me
cueillit à froid et me coupa tout appétit pour le repas à venir. Je touchais à
peine à mon assiette.
– Christine, vous irez au lit à
21h. Je sais, nous sommes en été, il fait encore jour dehors, mais vous avez
cours demain à 8h. Je vous réveillerai donc dès 6h.
Vaincue et bien abattue par cette
première journée de cours de vacances à Ste-Marie, je n’eus pas le courage de
contester les décisions de ma belle-mère ni de protester. C’est aussi sans
téléphone et privée de télévision que je gagnais ma chambre. Je me couchai et
c’est en pleurant toujours que je finis par rapidement trouver le sommeil,
fatiguée que j’étais.
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