samedi 9 décembre 2017

Axel, consultant à St Marie - chapitre 18

Julie m’accueillit avec des yeux écarquillés.
« Qu’est-ce que c’est que ce costume ? »
Il n’y avait pas d’autre solution que de faire passer ce qui m’était imposé pour tout ce qu’il y avait de normal.
« Oh, c’est l’uniforme de St Marie.
– Tu portes l’uniforme de St Marie, c’est nouveau, ça ! Je croyais que c’était réservé aux élèves ?
– C’est bien réservé aux élèves, mais nous nous sommes mis d’accord avec les professeurs que cela me permettrait d’être plus intégré dans le groupe d’élèves. Il faut aller plus loin dans l’observation participative.
– Observation participative … je vois. »

Je n’étais pas certain de l’avoir convaincue mais du moment qu’elle ne cherchait pas plus loin, cela m’allait très bien. Je me changeais aussitôt, pour retrouver une tenue plus habituelle. Mes mouvements étaient difficiles. La fessée de Madame Mac Cormac avait rendu toute sa sensibilité à mon postérieur. Je ne pouvais effleurer un objet avec mes fesses sans que cela m’amène au bord des larmes.
Je pris soin de suspendre soigneusement mon uniforme dans la penderie. Je ne voulais pas prendre le risque d’être accusé de négligence lors de mon retour à St Marie. Si j’avais été seul, je n’aurai porté aucun vêtement couvrant mes fesses. La seule tenue qui m’allait ça aurait été de rester cul nu. Avec Julie à proximité, il n’en était pas question. Je mis un boxer large et un pantalon qui ne me comprimait pas les fesses.

Nous nous retrouvâmes pour le déjeuner. Il n’y avait que deux couverts.
« Marc ne mange pas avec nous ?
– Oh non, il ne sera pas là de toutes les vacances, même un peu après. Il est en vacances chez des copains sur la côte basque. Cela va lui faire manquer des cours, je ne trouve pas ça très sérieux.
C’était typique de Julie : sérieuse, trop sérieuse pour son âge. D’un côté, cela nous arrangeait bien, Marc et moi, elle dirigeait la maintenance de la maison, même si elle se plaignait de notre peu de d’application sur ce sujet. Nous pouvions être un peu insouciants, Julie assurait. Il suffisait, quand elle faisait trop pression sur nous, de consentir à effectuer nous-même quelques tâches pour la soulager. Nous étions arrivés à un équilibre dont Julie était la poutre maîtresse. Elle avait pris ce rôle de garante de notre espace de vie quotidienne, bien qu’elle soit plus jeune que nous.
Absorbé par ces pensées, je ne pris pas assez de précaution. Je m’assis assez rudement sur la chaise, devant mon assiette. Je me relevais aussitôt en poussant un cri et je portais mes mains à mes fesses pour en faire diminuer la douleur. Je vis le regard inquiet de Julie.
« Tu as l’air d’avoir encore plus mal que ce matin, ce n’est pas normal. La douleur devrait diminuer, surtout si tu mets de la pommade. La fais-tu bien pénétrer ?
– Oui, je t’assure, c’est juste que j’ai perdu l’équilibre ce matin et je me suis cogné au même endroit. Ce n’est rien.
– Ce n’est rien, c’est vite dit. Si tu as mal comme cela, cela peut être grave. As-tu un bleu ? »
Je ne savais pas trop quoi répondre. Au moins un bout de vérité, c’est toujours plus crédible.
« Oui, un petit.
– Tu devrais me laisser regarder. Comme tu as mal à la hanche, baisser le pantalon devrait suffire, si c’est ce qui te fait peur. Tu sais depuis que je fais des stages en hôpital, j’en ai vu bien d’autre.
– Non, je te remercie, ce n’est pas utile. »
Pas utile, sans doute, mais j’avais autant de difficulté à rester assis que la veille sur la chaise à St Marie. J’écourtais le repas et je passais une bonne partie de l’après-midi à plat ventre sur mon lit. Je n’osais pas baisser mon pantalon et ma culotte, pourtant ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Le frottement du tissu suffisait à me provoquer une gêne qui, à la longue, devenait presque insupportable, m’obligeant à changer de position.
En m’installant pour le dîner, je pris toutes les précautions pour m’asseoir. Julie me regardait d’un air navré, mais elle ne fit pas d’autre commentaire. Nous en étions presqu’à la fin du repas, quand le téléphone sonna.
« Laisse, dit-elle, je vais répondre. A la vitesse à laquelle tu bouges, ça aura raccroché bien avant que tu te sois levé. »
Julie disparut dans le couloir. J’en profitais pour me frotter un peu les fesses.
« Vivement que la pommade calme tout cela, pensais-je. »
Julie revint, le téléphone à la main.
« C’est pour toi ! »
Elle me passa le combiné.
« Bonsoir Axel, comment allez-vous, mon garçon ? »
Je reconnus la vois dans l’instant. C’était Sœur Gabrielle ! J’eus un moment de panique : que voulait-elle ? Elle continua sans attendre ma réponse.
« Madame Mac Cormac m’a raconté comment elle a dû vous fesser ce matin. Je comptais sur elle pour vous habiller correctement. Je pense que j’ai eu raison. Je ne suis pas surprise que vous ayez fait un caprice. Il y en aura d’autres, mais je saurais vous guérir de cette mauvaise habitude. »
Je ne savais plus quoi dire. Mon mutisme alarmait Julie qui, face à moi, fronçait les sourcils.
« En fait, ce n’est pas pour cela que je vous appelle. Je suis inquiète pour l’état de vos fesses. La fessée de Madame Mac Cormac se rajoutant à la mienne, cela fait beaucoup. Je connais l’application que notre fournisseuse d’uniformes met à fesser les élèves récalcitrants quand elle les habille. Je pense que vous devez avoir les fesses dans un sale état. »
La conversation prenait une tournure délicate, surtout avec Julie en face de moi. Elle s’efforçait de comprendre ce qui m’arrivait.
« Axel, ça va ? glissa-t-elle près de mon oreille. Tu es tout rouge ! »
Je pris conscience que je retenais ma respiration depuis le début de la discussion, si l’on pouvait appeler discussion le monologue de Sœur Gabrielle.
« Bon, reprit Sœur Gabrielle, j’entends que votre colocataire est près de vous. Cela tombe bien. Je ne vous fais pas vraiment confiance pour prendre soin seul de vos fesses. Un peu trop irréfléchi pour ce faire. J’ai bien entendu votre réticence à demander de l’aide à votre entourage. Encore une gaminerie ! Je dois prendre les choses en mains. »
J’étais désespéré.
« Mettez le haut-parleur de votre téléphone, je veux que vous entendiez ce que je vais dire à Julie, c’est bien Julie son prénom si je me souviens bien. Passez-moi votre colocataire ! »
Je donnais le téléphone à Julie.
« C’est Sœur Gabrielle, lui dis-je. »
Julie eut un ait étonné, mais elle prit résolument le combiné que je lui tendais.
« Bonjour, Mademoiselle, je suis Sœur Gabrielle, l’un des professeurs de St Marie.
– Enchantée de faire votre connaissance.
– Vous avez sans doute remarqué combien, depuis hier soir, Axel a du mal à s’asseoir ?
– Oui, effectivement. Je me demandais ce qui lui est arrivé. Il prétend s’être cogné, mais en tant que futur médecin, j’ai des doutes. Un simple choc ne pourrait lui avoir fait autant d’effet.
– Vous avez raison. Il ne s’agit pas de cela, en fait j’ai dû lui donner une fessée ou plutôt deux. Une mercredi soir, mais je n’ai utilisé que ma main, elle n’a donc pas laissé de traces durables. Par contre, celle de jeudi soir lui a été donnée avec une brosse de bain. C’est cet instrument qui a laissé les marques que vous verrez sur ses fesses. Comme il en eu une autre ce matin, je me doute que ses fesses sont très douloureuses. Ce n’est pas grave en soi, il avait mérité toutes ces fessées, mais il ne faudrait pas laisser tout cela tourner à la contusion. »
Je n’osais plus regarder Julie qui hochait la tête lentement, comme pour approuver les propos de Sœur Gabrielle.
« Je ne fais que modérément confiance à Axel pour prendre ces questions avec le sérieux nécessaire. De plus, il n’est pas aisé de se pommader soi-même les fesses en étant certain de faire du bon travail. Je voudrais que vous vous en chargiez. »
Sœur Gabrielle expliqua alors les soins qu’il fallait apporter à mon postérieur. Que Sœur Gabrielle ne demandât pas mon avis n’avait rien d’étonnant. J’étais, par contre, stupéfait que Julie ne s’en préoccupât pas. Elle acceptait la situation comme si elle entrait dans les cadres habituels des traitements qu’on réservait aux adultes de mon âge.
« Vous pouvez me faire confiance, répondit-elle, je m’en charge. Axel bénéficiera de toute mon attention.
– Oh, encore une chose, s’il vous créée le moindre problème, n’hésitez pas à me rappeler. Je n’en ai que pour une demi-heure à venir jusqu’à chez vous pour le punir de sa désobéissance. »
La conversation téléphonique se finit sur cette promesse de Sœur Gabrielle que je savais qu’elle tiendrait en cas de besoin.
« C’est donc ça, la fessée ! Il y a eu quelques mensonges depuis hier qui mériteraient d’y recourir dès maintenant. »
Elle s’était mise dans la peau d’une adulte grondant un enfant avec une très grande facilité.
« Finissons de manger. Nous allons voir cela après. »

« Va te mettre en pyjama ! »
Dès le repas terminé, Julie m’avait pris la direction des opérations. D’autorité elle m’avait assigné les tâches que j’avais à faire pour ranger les reliefs de notre dîner. J’avais dû ranger la vaisselle et passer le balai sur son ordre. Puis elle était revenue à sa responsabilité quant à l’état de mes fesses.
« Ensuite, tu vas dans la salle de bain.
– Mais, Julie, je n’ai pas besoin que tu t’en …
– Axel, m’interrompit-elle en prenant une voix sévère, tu vas obéir sans rouspéter. En pyjama, puis dans la salle de bains !
– Oui, mais je peux le faire tout seul. Ne n’est pas parce que …
– Veux-tu, Axel, que je téléphone à Sœur Gabrielle ?
– Non, non, j’y vais. »
Julie disposait de l’arme ultime. Celle qui lui permettait de me faire céder sur tout. La menace suffisait. Furieux, mais conscient d’avoir perdu une bataille décisive, je marchais vers ma chambre et marquant le plus ouvertement possible mon mécontentement. En entrant dans ma chambre, je claquais la porte. Elle se rouvrit quasiment dans l’instant.
« Recommence cela une seule fois et je mets Sœur Gabrielle au courant ! »
Je baissais les yeux. L’heure n’était plus au défi. Je sentais que j’avais été à la limite de ce que Julie pouvait supporter. Il était temps de faire profil bas.
« Déshabille-toi ! »
J’espérais qu’elle quitte la pièce, mais elle n’en faisait rien. Je commençais par ôter mes chaussettes, puis ma chemise, lui laissant le temps de me laisser l’intimité nécessaire pour me déshabiller. Son regard montrait toujours son fort mécontentement. Je commençais alors à défaire mon pantalon. Julie alors se retira.
« Je t’attends dans la salle de bains ! Tu as deux minutes pour m’y rejoindre. »

Julie m’attendait, assise sur le coin de la baignoire. Elle me fit signe d’approcher, puis elle baissa mon pantalon de pyjama. Je n’eus pas vraiment le temps de réfléchir avant de me retrouver les fesses nues devant elle.
« Ouah ! Ça a dû être une sacrée fessée ! On voit les traces laissées par la brosse. Je comprends qu’il faille faire attention. Je vais m’occuper de cela.
Elle me mit de profil par rapport à elle et, la main gauche posée sur mon ventre, elle étala la pommade sur mes fesses de sa main droite. Elle me massa alors les fesses, doucement, puis plus énergiquement. Elle passait partout où la moindre rougeur signalait le passage de la brosse. Elle s’appliquait sur les marques les plus flagrantes. Elle reprit de la pommade jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite du travail effectué.
« Bon, voilà pour ce soir, nous continuerons demain. Une seule application ne suffira pas. »
Elle me remonta le pantalon de pyjama et me donna une petite tape sur les fesses.
« File dans ta chambre, je t’y rejoins ! »
Un peu hébété, je sortis de la pièce pendant qu’elle se lavait les mains. Je précédais Julie, mais de peu. Je l’attendais debout au pied de mon lit.
« Allez, mets-toi au lit ! »
Elle ouvrit les draps de mon lit, attendant que je m’y glisse.
« Mais, Julie, il est juste vingt-et-une heures, c’est trop tôt ! Je ne peux pas me coucher à cette heure-là.
– Bien sûr que si ! Tu vas te coucher maintenant. Tu as besoin de récupérer de la fessée, cela demande beaucoup de repos. De toute façon, habituellement, tu te couches trop tard. Une bonne nuit de sommeil te fera du bien.
– Mais …
– Je ne veux pas de caprice pour aller au lit. Faut-il que je me fâche ? »
Je n’étais pas certain de ce qu’elle voulait dire par là, mais je ne voulais pas qu’elle se sente obligée de m’en faire la démonstration. Avec la menace d’une visite de Sœur Gabrielle, je préférais éviter qu’elle se sente dans l’obligation de me punir. Je cédais et j’entrais dans mon lit. Julie me borda, puis elle éteignit la lumière.
« C’est l’heure de dormir, je ne veux plus t’entendre. Si je dois revenir … »
Elle laissa sa phrase en suspens. Je préférais qu’elle ne la finît pas.
Pendant quelques minutes, j’entendis la télévision dans le séjour au bout du couloir. Je me sentais comme un petit garçon mis au lit en tout début de soirée pendant que les grands regardaient encore la télévision. Etait-ce bien étonnant que Julie me considère maintenant comme un enfant, après avoir pris soin de mes fesses ?

Je m’endormis sans même m’en rendre compte.

Pour suivre le fil de cette histoire :

Pour comprendre le contexte : introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 17
Le prochain épisode : chapitre 19

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