Diplômes
L’Institut F fonctionnait à
merveille. Les clients et clientes se
bousculaient toute la journée. Il y avait les mères de famille qui avaient
besoin d’un renfort d’autorité et qui venaient pour faire fesser leurs grands
adolescents qui tentaient d’échapper à l’autorité parentale. Ces cas étaient
sans doute les plus nombreux et les plus faciles à régler. Une bonne fessée
déculottée ou quelques coups de martinet bien appliqués sur les fesses et les
cuisses et le jeune garçon ou la jeune fille n’y revenait pas deux fois. Non
seulement à cause de la douleur de la fessée mais aussi de ce sentiment
d’humiliation à se retrouver dénudé et dans cette position inconfortable.
Il y
avait aussi les couples qui venaient essayer de résoudre des conflits de vie
communes. Là aussi la fessée pouvait se révéler terriblement efficace. Elle
évitait tellement de bouderies, d’engueulades durables, de rancœur. Une paire
de fesses bien rougie valait tellement mieux qu’une litanie de reproches
interminable. Et puis il y avait tous ces cas clients qui étaient autant de cas
particuliers qu’il fallait traiter au cas par cas avec beaucoup de psychologie. Décidément la fessée n’était pas un acte de brutalité, mais bien un acte
réfléchi, pensé, mesuré. La fessée n’était pas juste une série de coups portés
sur un derrière mais une attitude, un regard, une voix, une ambiance. On ne
s’improvise pas fesseuse sans préparation.
En quelques semaines Nadia avait
appris beaucoup, non seulement sur la manière de donner une fessée, de
déculotter un garnement, de manier le martinet mais aussi sur la façon d’en
imposer au premier regard et d’être considérée comme une fesseuse de premier
ordre. Les deux fondatrices de l’Institut n’hésitaient jamais à lui confier des
clients qui étaient tous très satisfaits de la prestation. Car toute la
difficulté consiste, dans ce job, à se faire craindre par la densité et la
sévérité de la fessée administrée et en même temps de se faire aimer pour
exactement les mêmes raisons. Pas facile. C’est à l’aune de la coexistence de
ces deux sentiments assez contradictoires qu’on pouvait juger du talent de
Nadia. Certains clients ne juraient plus que par elle. Ainsi, depuis le début
de la semaine, Nadia recevait chaque jour à 16H30 précises un grand ado de 18
ans, Fred, auquel sa mère avait imposé un cycle de deux semaines. Deux semaines
pendant lesquelles Fred devait se présenter chaque jour du lundi au vendredi
pour y recevoir une fessée. Une fessée toute simple, de quelques minutes,
administrée avec la main. Mais une bonne fessée sonore et claquante, évidemment
déculottée. Si celle du lundi était moins douloureuse, celle du vendredi
faisait très sensiblement plus mal compte tenu de son application sur un
postérieur de plus en plus sollicité et meurtri. La maman de Fred était
convaincue qu’à ce rythme, les bulletins scolaires hebdomadaires de son fils
atteindraient enfin un niveau compatible avec l’objectif proche d’un
baccalauréat. Nadia fessait donc chaque jour, avec sévérité et fermeté, le
derrière de Fred. Cela n’avait empêché en rien de se nouer une empathie
mutuelle sincère. Cela ne l’avait pas empêché, et sans doute même cela
l’avait-il favorisé.
La demande allant crescendo,
Caroline et Marie réfléchissaient donc aux perspectives de développement de
l’activité. Le premier point était de « titulariser » Nadia dont le
stage arrivait à échéance. Mais cela ne suffirait pas. Il faudrait ouvrir
d’autres Instituts, former d’autres responsables. C’est ce sujet de la
formation à un métier qu’on n’enseignait nulle part qui préoccupait nos deux
entrepreneuses.
A y réfléchir, une candidate
devait déjà présenter des caractéristiques précises. Il fallait un sens naturel
de la rigueur et de la discipline et l’envie de partager ces valeurs autour de
soi. Il fallait savoir être sévère et juste, dure mais mesurée. Bref, une
candidate devait être quelqu’un d’équilibré.
Il fallait ensuite que le cycle de formation permette d’acquérir de
l’expérience. Il fallait acquérir une certaine assurance pour déculotter d’une
main sûre un client, pour le mettre d’une main ferme en position, pour baisser
sans hésiter un slip ou une culotte. Il fallait dès la première claque montrer
de la détermination. Une fessée s’administrant par essence cul nu, il fallait
aussi faire évoluer le rapport à la nudité, la banaliser, la considérer comme
un contexte naturel et indispensable.
Marie et Caroline avait aussi pu mesurer
l’évolution plus rapide de Nadia après qu’elle eut été elle-même été fessée
alors qu’elle avait refusé, au début du stage, d’exécuter une mission.
Manifestement le fait de s’être retrouvée déculottée et punie, en quelque sorte
en situation et à la place du client, avait eu un effet très positif. Après
cette punition, Nadia avait pu relativiser les choses et mieux comprendre le
contexte. Plus récemment, Nadia avait aussi été amenée à se dévêtir
complètement et à recevoir le fouet. Manifestement cela avait participé à sa
formation. A la lumière de ces éléments, sans doute faudrait-il inscrire
l’obligation de passer soi-même par la case fessée avant d’obtenir un diplôme
de fesseuse.
Formation, diplôme… voilà ce qu’avaient
en tête Caroline et Marie en amont du processus de développement. Puisqu’il
n’existait pas d’école de la fessée pour former leurs futures collaboratrices,
il fallait qu’elles l’imaginent elles-mêmes. Un véritable cursus de formation
(un cycle court) avec des matières clairement identifiées :
-
La discipline et les sanctions appropriées pour
la faire régner (cour magistral)
-
Les conditions d’application d’une fessée –
position, tenue, durée, sévérité (cour magistral
-
L’art d’administrer une fessée – Travaux
pratiques
-
L’utilisation proportionnée d’accessoires
(martinet, fouet, canne, paddle) – Travaux pratiques)
Il fut donc convenu de consacrer
un jour par semaine au lancement de ce centre de formation. La tâche allait
sans doute être ardue, car il faudrait sélectionner en amont celles qui
seraient jugées dignes de suivre le cursus et celles qui pensaient que donner
une fessée était un acte banal et facile à exécuter et qui n’avait aucune
chance d’obtenir un diplôme qui devait sanctionner une haute exigence. En y réfléchissant bien Caroline eut une idée
lumineuse. Chacun se souvient (chapitre 5) de Marie Thérèse, femme d’une
cinquantaine d’années, très vive et dynamique et qui, après avoir été une
épouse et une mère énergique et stricte, venait maintenant régulièrement à
l’Institut se faire corriger lorsqu’elle estimait elle-même le mériter. Une
démarche pour le moins originale mais qui témoignait d’une perception très
positive de la fessée « thérapeutique » et utile. Ayant connu la
fessée pour l’avoir souvent administrée mais aussi souvent reçue, Marie Thérèse
pourrait être une instructrice hors pair, sévère et pédagogue, sans qu’il soit
besoin de la former elle-même.
En consultant le cahier des
réservations, Marie put se rendre compte que, par chance, Marie Thérèse avait
justement pris rendez-vous pour le lendemain en début de journée. Elle avait
spécifié en prenant le rendez-vous qu’il faudrait lui consacrer un peu plus de
temps que pour une simple fessée. Cela tombait parfaitement bien. Marie prit
donc le parti de recevoir sa cliente sans rien lui dire afin de l’écouter et de
lui fournir d’abord la prestation attendue. La demande de Marie-Thérèse était
comme souvent surprenante (sauf pour l’équipe de l’Institut F que plus
grand-chose ne pouvait dorénavant surprendre). Je suis veuve et donc célibataire depuis maintenant trop longtemps et
mon âge (la cinquantaine) je sens que le désir m’habite toujours. Des rêves
inconvenants recommencent à peupler mes nuits et parfois je me surprends
moi-même à les compléter par des gestes inappropriés. Marie ne put
s’empêcher de sourire devant tant de mots choisis, de rigueur morale, mais
aussi de lucidité. Il faut vraiment que je fasse le vide dans
mon esprit pour faire passer ces mauvaises pensées. Une sérieuse correction me
semble appropriée. Si ce soir je me couche avec difficulté sur le dos, je
passerai sans doute une nuit plus calme. Et toujours directive : Que pensez-vous du martinet ?
Cette dernière remarque, formulée
comme une question sans l’être réellement fit immédiatement réagir Marie qui
voulait reprendre la main. Ce n’est pas à
vous d’en juger. Je vais immédiatement vous punir pour que vous retrouviez une
morale convenable. Et je jugerai moi-même des moyens appropriés pour y
parvenir. Vous allez immédiatement ôter votre jupe et, selon la règle de la
maison, je vais d’abord vous fesser. C’est sans tarder que Marie-Thérèse
fût couchée sur les genoux de Marie, sa culotte à mi-cuisse, ses fesses encore
fermes et rondes offertes à la main leste de sa punitrice. Une vingtaine de
claques plus tard, et quelques premières rougeurs, Marie Thérèse fut placée
debout devant le bureau, les mains posées à plat, le derrière cambré. Une
position que cette femme élégante et d’expérience assumait parfaitement. Sauf
qu’au lieu de sentir le bouquet de lanières du martinet auquel elle
s’attendait, c’est le claquement sec et fort d’une baguette rigide en cuir qui
lui zébra le postérieur. C’est une cravache que Marie avait saisie pour punir
sa cliente du jour. Et pour lui montrer que c’est elle qui commandait, elle ne
ménageât pas sa peine : les coups tombaient à bon rythme, forts, laissant
à chaque fois sur les fesses une marque rouge droite et probablement durable.
Le corps tout entier de Marie Thérèse tressaillait mais elle tenait bon, ne
cherchant jamais à se dérober.
Les fesses bien rouges, le regard
humide, Marie-Thérèse s’apprêtait à rejoindre docilement le coin selon la règle
parfaitement assimilée.
Non, redressez, vous restez debout devant le bureau, les mains derrière
le dos. J’ai à vous parler. Et c’est dans cette position, et dans cette
tenue peu académique, que se déroula son entretien d’embauche. Un entretien
dont on devine aisément l’issue. Marie-Thérèse était enthousiaste à l’idée de
créer la première école de fessée en France.
Mais ça c’est une autre histoire.
Il fallait y penser! La fessée thérapeutique pour apaiser les conflits ou régler les différents! Récit finalement plein d'humour... ça fesse fort mais presque dans la joie et la bonne humeur. Enfin ça dépend pour qui!
RépondreSupprimerquel imagination ! j'adore cette série d'histoire dans cet institut qui pourrait d'ailleurs fort bien exister puisque des fesseuses professionnelles, il y en a.
RépondreSupprimerj’attends la suite avec impatience
D'après les indications à la fin de ce dernier chapitre il n'y aurait pas de suite. Sans doute une autre histoire.
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires
RépondreSupprimerEcrire est au moins autant un plaisir que lire. Mais il faut de l'inspiration. Donnez moi un peu de temps
Bon Noël
Merci pour vos commentaires
RépondreSupprimerIl est, je crois, aussi agréable, d'écrire que de lire ! Je poursuivrai avec plaisir mais il faut un peu d'inspiration et donc de temps
Bon Noel