samedi 16 décembre 2017

Axel, consultant à St Marie - chapitre 19

Je sentis la lumière et un air plus froid entrer à grands flots dans ma chambre. On avait ouvert la fenêtre. Puis, mes couvertures furent rabattues sur le lied de mon lit.
« Debout, mon petit paresseux ! C’est l’heure de se lever. Le petit déjeuner est prêt. »
J’ouvris un œil, sur le point de m’insurger contre ce réveil trop matinal.
« Qu’est-ce que c’est que … »
Julie s’était assise sur le bord de mon lit. Le souvenir de la soirée d’hier me ramena à la prudence. Je ravalais mes protestations naissantes.
« Qu’est-ce que c’est que ce garçon ronchonneur quand il se réveille ? »
Elle tapota mes fesses en un simulacre de fessées, puis elle passa sa main dans mes cheveux.
« Je t’attends dans la cuisine. Cinq minutes, pas plus ! »

Laissant la porte de ma chambre ouverte, Julie disparut avant que j’aie pu assimiler ce qui Venait de se passer. Elle avait gravi une marche dans son attitude maternelle à mon égard. Je me levais pensif, réfléchissant à ce qui m’attendait dès ce matin : un massage de mes fesses par Julie. Irait-elle encore plus loin dans mon infantilisation ?
« Axel, dit-elle depuis la cuisine, j’ai dit cinq minutes, pas plus ! »
Risquer la confrontation dès le matin ? Obéir ? Julie disposait de l’arme ultime : le recours à Sœur Gabrielle. Je n’avais pas d’autre choix que de répondre à sa demande.

« Tu en as mis du temps ! Viens ici, mon grand ! »
Dès que je fus suffisamment prêt d’elle, elle descendit mon pyjama sur mes genoux.
« Tourne-toi ! »
Elle passa sa main sur mes fesses nues. La peau était encore sensible, mais ce matin, j’arrivais à supporter le contact de son pouce passé doucement sur mes fesses, sans grimacer. Seuls quelques endroits étaient encore trop fragiles pour que je supporte ces attouchements. Je crispais les fesses quand Julie y passait ses doigts.
« Et oui, c’est là où la brosse a laissé les plus gros bleus. Il faudra envisager bien plus d’une journée de pommade. »
Elle remonta alors ma culotte.
« Va t’asseoir et on déjeune. »
Julie avait posé un coussin sur la chaise où je devais m’asseoir. C’était une attention louable, mais elle soulignait combien mon statut de grand garçon ayant reçu la fessée devenait de plus en plus public.
« Heureusement que Marc n’est pas là. »

« Axel, tu vas prendre ta douche. Dès que tu as fini, tu m’appelles. »
Je me dirigeais vers la salle de bains avec un sentiment de frustration. Je n’arrivais pas à reprendre le contrôle de ma vie. Depuis hier soir et le coup de téléphone de Sœur Gabrielle, je ne faisais plus qu’obéir aux consignes de Julie qui avait régenté chacun de mes actes. Je n’avais pas trouvé le moyen de m’en sortir sans entrer en conflit avec elle, perspective qui déclencherait certainement une visite de Sœur Gabrielle ce qui ne pouvait qu’empirer la situation.

Jusqu’à maintenant, la fessée était présente, mais comme un événement virtuel. Me soumettre à la fessée demandait l’intervention d’une tierce personne. Julie en était restée aux allusions voilées. Qu’en serait-il quand j’aurai reçu une correction en présence de Julie ? La suivante serait probablement de sa main. Je devais sortir de cette situation avant d’en arriver là. Mais comment ? La seule solution que j’avais trouvée était d’obéir. C’est ce que je faisais depuis hier soir.
Mes sentiments vis-à-vis de Julie étaient compliqués. J’aurais aimé qu’elle comprenne mon dilemme et que, tout en prenant soin de mes fesses puisque Sœur Gabrielle l’avait ordonné, elle maintienne des relations d’égal à égal dans les autres moments. D’un autre côté, j’étais rassuré qu’elle ait pris en main, c’était le cas de le dire, les contusions qui ornaient mes fesses. Je savais qu’elle ferait tout son possible pour les faire disparaître le plus vite possible et avec elles, la souffrance que me provoquaient beaucoup des mouvements que je devais faire quotidiennement.
Il n’était sans doute pas possible d’obtenir les deux. Julie pouvait-elle me considérer comme un adulte toute la journée alors qu’elle devait, deux fois par jour, s’occuper de soigner mes fesses comme celles d’un petit garçon parce qu’il avait reçu la fessée ? Je me rendais compte qu’à l’instar de mon affection pour Sœur Gabrielle, j’étais loin d’en vouloir à Julie. Puisqu’elle avait accepté de prendre soin de moi, je pouvais bien accepter son autorité, le temps que dureraient ces soins, aussi frustrant que ce soit de devoir lui obéir.
Obéir à Julie, ce n’était pas encore exactement cela qui me gênait. Comme l’avait dit Sœur Gabrielle, elle avait la tête sur les épaules et je savais qu’elle prendrait, sur beaucoup de points, des décisions plus réfléchies que les miennes. Bien sûr il y avait l’embarras de me trouver déculotté devant elle, mais c’était inévitable. Ce qui me frustrait réellement c’était que ses décisions à mon égard, m’obligeaient à revenir sur les compromis que je faisais avec moi-même, surtout quand je savais qu’ils me conduisaient à des comportements déraisonnables, des comportements d’adolescent attardé.
Mon coucher avancé, la veille au soir, en avait été un exemple emblématique. Je me savais gros dormeur. Les onze heures de sommeil que Julie m’avait imposées, répondaient à mon besoin. Depuis mon adolescence, parce que c’était cela être grand, je me couchais tard. Les levers tôt, pour répondre à mes obligations scolaires dans un premier temps, puis professionnelles, me laissaient en manque de sommeil chronique. Contrairement à mes habitudes, je me sentais, ce matin, parfaitement reposé.
La décision de Julie était la bonne, intérieurement, je ne pouvais que le reconnaitre. Mais il avait fallu me l’imposer contre mon gré. Sur le moment j’avais ressenti de la colère contre Julie, elle paraissait bien futile ce matin. L’honnêteté aurait dû m’amener à lui en demander pardon, mais il aurait fallu reconnaitre publiquement qu’elle avait raison. Mon ego me l’interdisait.

Ma douche achevée, je ne pouvais me résoudre à appeler Julie. Je drapais ma serviette de bain autour de ma taille. Je ne savais plus comment faire. Je n’eus pas très longtemps à attendre.
« Axel, es-tu prêt ? »
Elle avait pris la voix courroucée, sans doute avait-elle trouvé que ma douche s’éternisait.
« Oui, Julie, ça y est ! 
–  Ouvre-moi la porte ! »
Il n’était plus temps de lambiner. C’est une Julie irritée et soupçonneuse qui entra dans la salle de bains.
« Que faisais-tu ? Cela fait une éternité que l’eau ne coule plus. Tu as eu tout le temps pour t’essuyer, et après, qu’attendais-tu »
Julie n’attendais pas vraiment de réponse. Elle m’ôta la serviette et elle vérifia que je m’étais séché correctement. Elle passa la serviette dans la raie de mes fesses, puis dans le pli de l’aine de chaque côté de mon entrejambe.
Elle prit le tube de pommade. Elle me positionna debout devant elle comme la veille au soit et elle m’appliqua le pommade sur mes fesses.
« Ce n’est pas pratique, il faut que je m’y prenne autrement. »
Elle réfléchit un petit moment et me fit pivoter face à elle, puis, en me tirant par le poignet elle m’obligea à me pencher et je dus m’allonger sur son genoux gauche. J’avais le buste au-dessus de la baignoire et mes pieds touchaient le sol. Je sentis le massage reprendre, plus ferme, plus assuré.
« Ah, fit-elle, c’est beaucoup mieux ! »
Julie avait trouvé une position qui lui convenait. Pour moi, elle était plus inconfortable, d’une part parce que je me sentais plus en déséquilibre et d’autre part et surtout parce que j’étais placé idéalement pour recevoir la fessée. Heureusement, les soins qu’elle prodiguait à mes fesses se terminèrent sans autre incident.
« Ce n’est pas encore ça ! Il y en a encore au moins pour un jour ou deux. »
J’avais l’impression que Julie se parlait à elle-même sans prêter attention à ma présence.
« Il faudrait éviter que le tissu frotte sur les ecchymoses les plus graves … J’ai une idée ! Je sais ce que nous allons faire. »
Julie me prit alors par la main et nous nous dirigeâmes vers ma chambre.
« Voyons ce que je vais te mettre. »
Elle fouillait dans mon armoire et en ressorti un tee-shirt assez long qu’elle me passa par-dessus ma tête. Il me descendait au ras des fesses.
« Tu vas rester comme cela tant que tu seras à l’intérieur de l’appartement. Avec les fesses à l’air, tu vas guérir plus vite.
– Mais, … mais … je … je ne peux pas. Il me faut une culotte, un pantalon.
– Non, non ! C’est mieux si tu n’as rien pour frotter contre ta peau.
– Je ne veux pas rester … comme ça.
– Dois-je comprendre que c’est encore un caprice ? Préfères-tu une fessée d’abord ? De toute façon, tu resteras les fesses nues comme je l’ai décidé. »
Julie ne se référait plus à l’autorité de Sœur Gabrielle. Elle envisageait de me fesser elle-même. C’était une escalade que je ne voulais pas encourager.
« Tu ne vas pas me faire une colère parce que je risque de voir tes fesses. Avec le tee-shirt, on ne voit presque rien de tes fesses. En plus, ici, il n’y a que moi et j’ai déjà vu tout ce qu’il y a à voir do côté de tes fesses. Même si tu me les montres une fois ou deux dans la journée, ça ne changera rien. Est-ce compris ? »
Encore une fois, je jugeais préférable de me soumettre.
« Si tu me refais un caprice d’ici ce soir, ce sera la fessée, tant pis si cela retarde ta guérison. Est-ce bien entendu ? »
Il n’y avait plus rien à rajouter.

Toute la journée durant, Julie veilla à ce que je sois occupé. Elle m’expédia ranger ma chambre pour commencer. Son inspection, alors que j’avais déclaré avoir achevé ma tâche, la laissa insatisfaite. Elle me renvoya réorganiser mes vêtements dans mon armoire. Je dus recommencer une troisième fois après avoir reçu une leçon de pliage de culottes. Je poursuivis ensuite par le ménage de la salle de bains. Faire la vaisselle tomba également dans mon escarcelle.
Elle me mit au lit pour la sieste juste après le déjeuner. J’eus à peine le temps de grogner qu’une menace de sa main me fit obéir. A ma grande surprise, je m’endormis et c’est Julie qui dut me réveiller.
Le reste de l’après-midi fut consacré à la rédaction de mon rapport. Elle ne m’autorisa pas à y travailler dans ma chambre, mais je dus le faire sur la table de la cuisine où « elle pouvait me surveiller ». Elle vérifia à plusieurs reprises que j’avançais dans mon travail et en début de soirée, je regardais avec satisfaction ce que j’avais produit. Le travail avait avancé bien plus vite que d’habitude. Julie m’en félicita, j’en fus assez fier.
Les deux repas de la journée furent l’occasion pour Julie de laisser cours à ses exigences : ne pas parler la bouche pleine, dire « s’il te plait » et « merci », se tenir droit sur sa chaise, ne pas mettre ses coudes sur la table, fermer sa bouche pour mâcher, manger tout ce qu’il y a dans son assiette, …
Je m’efforçais de répondre à ses exigences. Il ne m’était pas facile de me positionner à l’égal de Julie pour réclamer mon droit me comporter comme je le souhaitais, alors que j’étais les fesses nues en sa présence et sous la menace potentielle d’une fessée cautionnée par l’autorité de Sœur Gabrielle.

J’avais tout juste fini la vaisselle, quand Julie m’annonça l’heure de la pommade. Elle me prit la main et je la suivis dans la salle de bain.
« C’est pratique, plaisanta-t-elle, il n’y a pas besoin de te baisser la culotte. »
Je ne trouvais pas son humour grandiose, mais si je m’abstins de le lui faire savoir, je restais de marbre, imperméable à ses traits d’esprit. Julie me coucha sur ses genoux comme elle l’avait fait la veille. Elle m’enduisit les fesses de pommade et quand elle commença à l’étaler, nous faillîmes chuter tous les deux dans la baignoire. Julie nous rattrapa au dernier moment. Placé comme je l’étais, je n’aurais rien pu faire d’autre qu’amortir notre chute.
« Ce n’est pas pratique, ici. Viens, nous allons faire autrement. »
Elle me conduisit dans le séjour. Elle s’installa sur le canapé, puis elle me coucha de nouveau sur son genou.
« Tiens, c’est commode, je peux regarder la télé ! »
Elle alluma le poste et le massage se poursuivit tandis que, dans mon dos, j’entendais le son de la série que Julie regardait. Quand l’action s’emballait ou que le suspens était à son comble, elle arrêtait son geste. Sa main restait alors posée sur mes fesses et se crispait parfois au gré de l’action se déroulant sur l’écran.
Plus le massage durait, plus je me détendais. J’avais oublié la honte d’être cul-nu sur les genoux de Julie.

« Axel ! Axel ! Réveille-toi ! »
Je mis un peu de temps à comprendre où j’étais. Ce n’était pas mon lit sur lequel j’étais allongé. C’était bien la voix de Julie qui murmurait à mon oreille. Je levais la tête pour reprendre tout à fait conscience.
J’étais toujours à plat ventre sur les genoux de Julie. Elle tapotait mes fesses pour me réveiller.
« Dis donc, tu ne vas pas dormir là et je ne peux pas te porter dans ton lit. Viens, je vais te coucher. »
Elle me raccompagna dans ma chambre où elle fit passer le tee-shirt par-dessus ma tête. Alors elle le remplaça par le haut de mon pyjama. Elle m’assit sur mon lit et elle m’enfila le bas. Elle me fit basculer la tête sur l’oreiller, rabattit les couvertures. Comme je grognais un peu elle prit une plus grosse voix pour dire.
« Tu ne voudrais pas une fessée juste avant de dormir ? »
Je sentais qu’elle-même n’y croyait pas. Comme la veille, elle me borda, puis la lumière éteinte, elle vint me faire un bisou sur la joue et une caresse dans les cheveux.
« Tu sais, chuchota-t-elle dans mon oreille, je préfère quand tu es sage, comme ce soir. Bonne nuit, mon grand garçon. »
J’étais prêt à dormir.

La journée suivante ressembla comme à s’y méprendre à la précédente. Je la passais les fesses nues à travailler sous la houlette de ma colocataire. J’avançais à grands pas dans la rédaction de mon rapport d’étude.
Julie me passa encore de la pommade sur les fesses le matin et le soir. Cela se passait maintenant dans le séjour, sur le canapé, et le massage du soir se prolongeait jusqu’à ce qu’une fois endormi, une coupure dans le programme TV laisse à Julie le temps de me mettre au lit.
Le changement de lieu me laissait un sentiment mitigé. C’était bien plus confortable que le coin de la baignoire et je goûtais particulièrement le moment du soir où je m’abandonnais complètement sur les genoux de ma colocataire, au point de m’y endormir. Dans la salle de bain, la pièce avait une connotation hygiénique qui pouvait expliquer qu’on s’y tint déshabillé. C’était même une habitude dans ce lieu. Notre transfert dans le séjour laissait moins de doute quant au rapport qui s’était construit entre Julie et moi. J’étais maintenant le petit garçon dont elle prenait soin. Je n’étais pas certain que cela me convienne mais je ne voyais pas trop comment en sortir, tout en me complaisant dans cette situation et en ne faisant aucun effort pour récupérer totalement mon statut d’adulte.
Ce soir-là, elle me déclara guéri. J’étais content de pouvoir remettre une culotte et un pantalon, mais j’étais, en même temps, déçu de ne plus bénéficier des caresses de la main de Julie. Son emprise sur mon emploi du temps resta aussi forte. Deux fois dans la journée, elle me menaça d’une fessée. Je cédais aussitôt la menace énoncée.


J’avais pris rendez-vous avec la professeure Girard en milieu de semaine. Je pouvais lui apporter une abondante production que la vigilance de Julie m’avait permis de rédiger. J’en fus félicité.
« Je ne savais pas que vous étiez capable d’un tel ouvrage en aussi peu de temps. Vous ne nous y avez pas habitué. Je m’en souviendrai ! »
L’orientation à donner dans mon rapport fut définitivement fixée. Nous étions certains, elle comme moi, que la fessée était au centre du système éducatif de St Marie et qu’elle permettait d’atteindre un haut niveau scolaire moyen ainsi que de récupérer ceux qui s’étaient aventurés sur des chemins de traverse. Un modèle à contre-courant des idées généralement admises sur l’éducation.
J’esquissais timidement l’idée de cesser de fréquenter St Marie, arguant du fait que j’avais suffisamment de matière pour rédiger mon rapport. Je fus vertement rappelé à l’ordre.
« Compte-tenu de l’argent qu’il y a en jeu pour financer les recherches du laboratoire, grâce aux futurs marchés qui pourraient être passés avec le fondation qui finance St Marie, il n’est pas question d’avoir le moindre problème de mise en œuvre de la convention. »
La professeure Girard me rappela à mes engagements. Elle ne fut pas menaçante, mais elle ne laissa pas place à la discussion.
« Nous nous sommes engagés à mettre à disposition de St Marie un chercheur à plein temps jusqu’aux vacances de Noël. Vous avez accepté cette mission, vous l’assumerez jusqu’au bout. »

Le temps restant fut consacré au plan du document que je devais rendre. Il n’y avait plus à revenir sur les points précédents, surtout avec la professeure Girard à la direction scientifique de l’étude.


Pour suivre le fil de cette histoire :

Pour comprendre le contexte : introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 18
Le prochain épisode : chapitre 20

2 commentaires:

  1. Jolie évolution de l'histoire. Julie aurait pu lui faire porter, au lieu d'un T-shirt, une blouse à elle…

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    Réponses
    1. Bonjour,
      Je ne crois pas. Ce serait une incohérence du scénario. pourquoi lui faire porter une blouse à elle alors qu'il y a des tee-shirts à lui sous la main ?
      Quelle drôle d'idée !
      Au plaisir de vous lire,
      JLG.

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