samedi 8 février 2020

Madame Caroni - chapitre 32

« Si je m’attendais à ça ! »
La dame du magasin n’en revenait pas. Elle regardait alternativement Madame Caroni et Camille qui, au coin, tournait le dos, et dont le bas de la robe, tenu dans son dos, montrait ses fesses dont les rougeurs les plus prononcées s’atténuaient rapidement.
« Je n’aurais jamais cru cela possible !
– Peut-être vous ai-je choquée d’avoir si naturellement déculottée et fessé cette jeune fille en votre présence ?
– Non, pas du tout, au contraire ! J’ai bien souvent pensé que Camille avait besoin d’être reprise en mains. J’ai bien souvent l’impression d’avoir employé une gamine colérique plus qu’une adulte. Ma main m’a démangée à bien des reprises, mais je n’aurais jamais osé passer à l’acte. Ce que vous avez fait est formidable. Ça ouvre des horizons inaccessibles jusqu’alors, pour moi mais surtout pour Camille.
– Il est vrai que ça change des choses.
– Au comportement de Camille quand vous l’avez courbée sous votre bras, à sa soumission malgré la douleur que vous lui infligiez et à son obéissance quand vous l’avez envoyée au coin, je pense que ce n’est pas la première fois que vous la fesser. Vous en avez toutes deux l’habitude, cela se voit. Ce doit être le fruit d’une longue pratique.
– Longue, pas exactement. J’ai donné sa première fessée à Camille vendredi, il y a donc trois jours, mais ses progrès sont déjà importants. »
Madame Caroni fit un rapide tableau de la situation de Camille et elle mentionna ses autres pupilles, ce qui mit brièvement Maïlis sur le devant de la scène et incita cette dernière à se faire la plus discrète possible.
« Je comprends mieux ! J’espère que vous allez continuer. Camille a besoin d’un cadre strict dans tous les instants de sa vie.
– Cela ne se fera pas aussi simplement. Il faudra que nous soyons plusieurs à nous y mettre. Je peux contrôler ce qui se passe quand elle est chez elle, mais au travail, c’est de votre responsabilité.
– De ma responsabilité ? Vous ne voulez pas dire que…
– Je crois que nous nous sommes comprises. Oui, vous devrez lui donner la fessée quand elle est au travail et qu’elle a mérité une punition.
– Je ne sais pas si je peux. Vous savez, le droit du travail ne tolère pas vraiment cette façon d’exercer ses responsabilités d’employeur.
– Il ne s’agit pas là de droit du travail, mais plutôt d’éducation d’une grande fille qui a grandi trop vite, sans se rendre compte que devenir adulte ne comporte pas que des droits, mais également des obligations.
– Oui, je sais bien tout cela, mais quand même !
– Voilà ce que nous allons faire… »

Quelques minutes plus tard, Camille, la culotte toujours baissée était assise à une table au milieu de la boutique. Les livres avaient été poussés. Elle écrivait sous la dictée de Madame Caroni.
« Je, soussigné Camille VERTIN, demande à Madame DAURENT, mon employeuse, de bien vouloir prendre en charge la discipline me concernant lorsque je suis au travail. En particulier, je l’autorise à me donner la fessée après m’avoir baissé la culotte, quand elle le jugera nécessaire et aussi sévèrement qu’elle l’estimera utile. Elle décidera seule du lieu et du moment de la fessée et quelles que soient les personnes présentes.
Je renonce à tout recours à son encontre sur ce sujet. »
« Voilà, finit Madame Caroni. Tu signes !
– Mais Zia Margherita, je…
– Une fessée pour t’aider à obéir ?
– Non, non, Zia Margherita, inutile, je signe, je signe !
– Voilà, dit Madame Caroni en tendant le document à Madame Daurent. Je crois que cela règle toutes les questions que vous avez évoquées.
– C’est parfait. Vous pouvez compter sur moi pour maintenir la discipline. Cette demoiselle va devoir changer d’attitude.
– Peut-être devriez-vous commencez maintenant ? Le plus difficile, c’est la première fois.
– Maintenant, vous croyez ?
– Oui maintenant ! Vous avez largement ce qu’il faut comme motif de punition si j’en crois ce que vous m’avez dit sur le comportement de Camille. Une fessée de votre main lui ferait le plus grand bien et cela instaurerait votre droit à la punir, non ?
– Il faudra bien commencer un jour, pourquoi pas aujourd’hui. Et si je me rappelle comment s’est déroulée la journée de travail, il y a un grand nombre de comportements de Camille qui méritent la fessée.
– Vous pourriez en rajouter une pour l’ensemble de son œuvre depuis qu’elle travaille chez vous, ce ne serait que justice.
– Vous avez raison, mais je ne vais pas revenir sur le passé. Si je dois donner une fessée à Camille pour tout ce qu’elle a fait depuis quatre ans, je ne m’en sortirai jamais. Ce serait un travail titanesque. Je me contenterai de punir ceux du dernier jour en date. La mauvaise humeur d’aujourd’hui avec les clients suffira amplement.
– Je vous laisse faire. »
Madame Daurent se tourna vers Camille qui était devenue toute blanche au fur et à mesure que progressait la conversation entre sa tutrice et sa patronne.
« Ce n’est pas possible, je dois faire un cauchemar, se dit-elle. »
Elle n’eut pas besoin de se pincer pour se rendre compte qu’il s’agissait bien de la vérité. D’un geste impératif, sa patronne lui ordonna de venir se mettre à ses pieds. Camille regarda Madame Caroni. Elle la suppliait du regard. Quand celle-ci fronça des sourcils, Camille se leva.
Madame Daurent passa son bras autour de la taille de Camille et elle l’obligea à se courber. Elle serra la jeune fille contre sa hanche. Elle ne sentait pas d’opposition de la part de Camille qui la laissa la placer à sa convenance. Elle savait que toute résistance à ce stade provoquerait une réaction de Madame Caroni. L’option « fessée par Madame Daurent » était préférable.

Madame Daurent n’eut pas besoin de chercher ses repères. Placer Camille sous son bras et relever sa jupe semblait un geste tout à fait habituel, le dévoilement des fesses nues dans le milieu du magasin tout à fait normal. Non pas que Madame Daurent ait eu une grande expérience en matière de fessée, elle ne se rappelait pas en avoir donné une seule dans sa vie, mais elle se rendait compte qu’elle avait, dans sa tête, répété ce geste si souvent à chaque insolence de Camille, qu’elle avait l’impression qu’il était familier. Elle n’eut pas à se confronter avec le déculottage. La culotte de Camille était restée à hauteur de ses genoux.
Madame Daurent, du regard, prit la mesure des fesses de son employée. Elle n’avait aucun doute sur la pertinence et la légitimité de ce qu’elle s’apprêtait à faire. Camille en avait besoin. Resserrer son étreinte, lever sa main au-dessus des fesses à la hauteur de son épaule, anticiper l’endroit où elle allait tomber et la forme qu’il faudrait lui donner, bander les muscles du bras pour prendre de la vitesse… voilà, la fessée était commencée.
La réaction de Camille – un cri, un mouvement de la hanche comme pour se dérober, un tressaillement qui parcourait les jambes, un pied qui décollait du sol – la rassura. C’était bien comme cela qu’il fallait s’y prendre. Il n’y avait plus qu’à persévérer.
La chaleur et le picotement qu’elle ressentit sur la paume de sa main, la surprirent. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il y ait un effet en retour de la claque qu’elle venait de donner. Elle partagerait donc la douleur avec Camille. Pas à part égale, vu les réactions de la jeune fille, c’était elle qui absorbait la plus grande partie de l’énergie qu’elle donnait à son bras. L’épiderme des fesses était bien plus sensible que celui de la main.
La deuxième claque sur les fesses la conforta dans sa première impression. L’irritation sur sa main augmenta. Cela la rassura. Plus la fessée serait longue et vigoureuse, plus elle en ressentirait les effets sur sa main. C’était un outil de mesure très pratique, permettant de se rendre compte si la fessée était assez vigoureuse ou si elle ne l’était pas.
Madame Daurent considéra qu’elle pouvait supporter une démangeaison plus forte sur sa paume. Elle augmenta la vitesse avec laquelle sa main arrivait sur les fesses de Camille. Le résultat ne se fit pas attendre. La réaction de Camille fut plus vive et elle fut obligé de plaquer la jeune fille plus fermement contre son flanc afin de ne lui laisser aucun espoir de pouvoir s’échapper, ni même de bouger de façon gênante. Camille devait prendre conscience que, quoiqu’elle fasse, la fessée irait au terme que Madame Daurent avait choisi.
Il y avait sans doute moyen de faire réagir plus vivement Camille. Il était nécessaire qu’elle comprenne, dès la première fessée, qu’un moment passé sous le bras de sa patronne ne serait jamais une partie de plaisir. C’est l’objectif que se donna Madame Daurent. Elle accéléra le rythme auquel les claques tombaient sur les fesses de Camille. Elle sut qu’elle était sur la bonne voie, quand elle entendit le premier sanglot sortir de la gorge de la jeune fille qui gigotait sous son bras. Il fallait donc persister.
Madame Daurent continua la fessée jusqu’à ce que la douleur sur sa main l’obligeât à frapper moins fort. Les pleurs de Camille étaient maintenant continus et si elle continuait à se tordre sous le bras de sa patronne, elle n’avait rien fait pour éviter que la correction ne se poursuivît.
Si la présence de sa tutrice avait été déterminante dans l’obéissance de Camille lorsqu’il avait fallu laisser Madame Daurent la mettre en bonne position pour recevoir la fessée, Camille considérait sa patronne avec d’autres yeux et une considération renouvelée. Avec la possibilité de donner la fessée, il fallait la prendre en considération d’une manière toute autre qu’auparavant, lui monter un respect réel et éviter de mériter son courroux.
« Peut-être devriez-vous la mette au coin. C’est toujours intéressant, après que vous l’ayez fessée, qu’elle ait le temps de réfléchir à ce qui vous a conduit à la punir. Rien de tel qu’un bon moment passé au coin !
– Vous avez raison ! Elle va prendre l’habitude d’aller au coin là où vous l’avez mise tout à l’heure. Je pourrai garder un œil sur elle, même s’il y a du monde dans la boutique. Va te mettre au coin, Camille ! »
La jeune femme se dit qu’elle devrait protester. C’était déjà bien assez humiliant de recevoir une fessée déculottée par sa patronne et de savoir que cela serait dorénavant régulier, mais elle venait d’apprendre en plus qu’elle la recevrait dans la boutique, y compris quand il y aurait des clients présents et, cerise sur le gâteau, elle irait au coin là tout le monde la verrait, même les personnes qui passaient sur le trottoir. Elle n’y survivrait pas !
Elle se plaça malgré tout dans le coin qui lui était désigné. Ce n’était pas le moment de fâcher ni Madame Caroni, ni Madame Daurent. Elle frissonna quand elle crut entendre quelqu’un, passant sur le trottoir qui s’arrêtait pour commenter sa position. Elle n’était pas sûre de ne pas l’avoir imaginé, mais elle ne pouvait le vérifier sans tourner la tête, ce qui était formellement interdit. Elle ferma ses poings, aussi serrés que possible. Elle ne pouvait pas rester là, c’était impossible.
Elle y resta pourtant.

Madame Caroni profita de ce petit moment de calme pour faire ses recommandations à Madame Daurent. Il fut convenu que chaque fessée serait suivie par une lettre à faire signer par Madame Caroni selon le principe « une fessée au travail, une deuxième à la maison ». Madame Caroni généralisait ce qui lui avait été proposé par Madame Raveneau, la directrice de Béatrice.
Maïlis se faisait toute petite dans son coin. Elle ne voyait pas pourquoi si Camille était soumise à ce régime, il ne lui serait pas appliqué, à elle, également. Il ne fallait surtout pas en donner l’idée à sa tutrice.
Les détails d’organisation étant réglés, Madame Caroni prit congé. Elle emmena avec elle les deux filles. Elles marchèrent vers le centre-ville. Leur tutrice les conduisit dans un magasin de vêtements qui était situé tout près de la grande place centrale. C’était le grand magasin de vêtement de la ville, là où se fournissaient toutes les personnes qui voulait de la qualité.
Madame Caroni poussa les deux filles à l’intérieur. Elles furent accueillies par une dame d’âge mûr qui vint à leur devant tandis que les deux employés, une jeune fille et un jeune homme restaient en retrait.
« Mesdames, que puis-je pour vous ?
– Je souhaiterais renouveler la garde-robe de ces deux jeunes filles.
– Bien sûr, je pense que vous trouverez ici ce que vous voulez. Quel style voulez-vous ?
– Quelque chose d’assez traditionnel qui ne les vieillisse pas prématurément.
– Traditionnel ? Je vais vous montrez ce que j’ai. »
La vendeuse les amena vers un rayon où il y avait des tailleurs assez habillés.
« Est-ce cela que vous cherchez ?
– Pas exactement. Ce que vous nous proposez est très beau, mais cela convient aux femmes mûres. Je cherche quelque chose de plus juvénile. »
La vendeuse regarda Madame Caroni en fronçant les sourcils, puis elle tourna son regard vers les deux filles.
« Alors, je pense que nous devrions aller voir du côté du rayon des grandes filles. Qu’en dites-vous ? »
Si la vendeuse s’était adressée jusque-là aux trois personnes qu’elle avait devant elle, elle ne parlait plus qu’à Madame Caroni qui, apparemment, détenait le pouvoir de décision.
« Cela peut se concevoir. »
La vendeuse regarda les deux filles et constata leur absence de réaction. Elles s’efforçaient de garder un air impassible bien que la tournure de l’échange les inquiétait de plus en plus.
« Suivez-moi ! »
Elles se retrouvèrent toutes les quatre dans entre des étagères qui proposaient des vêtements pour des petites filles. Pas très loin d’elles, il y avait une Maman qui avait enlevé la jupe d’une petite fille qui ne devait pas avoir plus de quatre ans, la laissant quelques instants en culotte entre deux rayons, et qui lui en essaya une autre.
« Pour la taille de vos filles, nous avons soit des choses avec des volants de dentelle, soit des jupes plissées de différentes couleurs.
– Je pense que les jupes plissées, ça ira très bien. Il faudrait également des chemisiers assortis et des culottes. Pas de soutien-gorge, je les ai supprimés. Il est inutile qu’elles en portent. »
La vendeuse sortit du rayon deux ou trois modèles.
« Pour la taille, il faudrait essayer. Dans les cabines d’essayage ? Il va y avoir un peu d’attente.
– Ce n’est pas nécessaire. On peut faire cela ici. »
Madame Caroni ôta aux deux filles leur manteau. Puis elle dégrafa la jupe de Camille et elle l’enleva complètement. Ce matin, celle-ci n’avait pas anticipé qu’elle se trouverait en petite tenue en plein milieu d’un magasin avec des personnes qui circuleraient autour d’elle. Sa culotte était faite d’un tissu fin au travers duquel on entrapercevait son pubis. Elle plaça sa main sur le devant de sa culotte, pour protéger son sexe du regard des passants, ce qui fit lever les yeux au ciel les yeux de Madame Caroni.
« Quelle comédie tu peux faire alors que je viens de te donner une fessée déculottée ! »
La vendeuse marqua un temps d’arrêt, puis elle scruta plus attentivement la jeune fille qui se tenait près d’elle avec une petite culotte pour tout vêtement.
« Voulez-vous que je vous aide avec l’autre, demanda-t-elle ?
– Si cela ne vous embête pas, je veux bien. S’occuper des deux en même temps, ce n’est pas toujours simple.
– Je suis là pour ça ! »
La vendeuse fit pivoter Maïlis afin qu’elle lui présente son dos et elle descendit la fermeture éclair dans le dos de la jeune fille.
« Lève tes bras, jeune fille !
– Mais… mais, je… je peux… »
Une claque que Maïlis sentit à travers le tissu de sa robe atterrit sur le haut de sa cuisse. C’était la vendeuse.
« Dépêche-toi, je n’ai pas que ça à faire ! »
La stupéfaction et la présence de sa tutrice stoppèrent les envies de protestation de Maïlis. Elle leva les bras et sa robe passa par-dessus sa tête. Elle resta un petit instant sans réagir avant de se rendre compte qu’elle aussi était en chaussettes et en culotte dans le magasin. Elle plaça un bras en travers de sa poitrine et une main devant son sexe. Comme à son habitude, soucieuse de sa tenue, Maïlis avait enfilé une petite culotte faite de dentelles ajourées au travers desquelles on pouvait voir sa peau nue. Elle plaça une main devant son pubis.
Madame Caroni déboutonna le chemisier de Camille.
« Non s'il vous plait !
– Ne fait pas l’enfant. Laisse-moi faire ! »
Madame Caroni ôta le chemisier, mettant Camille dans la même tenue que Maïlis. Les deux jeunes filles, une main devant leur culotte et un bras en travers de leur poitrine ne savaient plus vers où se tourner. Plusieurs personnes, en passant, regardaient cette scène mais sans y accorder un grand intérêt.
« Vous faites la paire, toutes les deux ! Comme si la vue de quelques centimètres carrés de peau nue allait changer la face du monde. Ce n’est pas cela qui va étonner Madame. Je suis certaine qu’elle en a vu d’autre.
– Oh bien sûr. Vous n’êtes pas la première personne qui a fait des essayages pour leurs enfants sans passer par les cabines. Il n’est pas rare que des garçons et des filles se retrouvent dans la même tenue que vous. Et quand je donne la fessée à mes deux employés, je leur baisse la culotte.
– Vous aussi, vous donnez la fessée ? »
La vendeuse, qui était la propriétaire du magasin expliqua que l’idée lui en était venu quand, chez un de ses fournisseurs, elle était arrivée alors qu’une fessée était en cours. A quelques détails qu’elle évoqua, Madame Caroni cru reconnaître l’endroit.
« Parleriez-vous de Madame Colas ?
– C’est cela ! Vous la connaissez ?
– Bien sûr ! »
Elle lui expliqua que l’une de ses pupilles, Béatrice, travaillait dans cette entreprise. La vendeuse voyait bien de qui il s’agissait.
« Quand vous avez parlé de la fessée que vous avez donnée à votre fille, je me suis douté que nous utilisions la même méthode.
– J’ai vu que vous n’hésitiez pas non plus à sévir quand Maïlis a refusé de vous obéir. J’ai apprécié votre sévérité. »
Maïlis et Camille patientaient pendant que la conversation se poursuivaient. Elles étaient de plus en plus mal à l’aise, surtout depuis qu’une dame accompagnée de deux garçons, à peu près aussi âgés que les deux filles, se promenaient dans le rayon « adolescents » de l’autre côté de l’allée. Les deux garçons se poussaient du coude, échangeaient des regards entendus et des mots dans l’oreille en regardant les deux filles. Un grand sourire barrait leur visage. Il s’effaça quand la femme qui les précédait se retourna et qu’elle les regarda d’un air sévère.
« Que faite-vous ? Dépêchez-vos ! »
Ils disparurent en passant derrière le rayon suivant.
« Madame Caroni, enchantée de faire votre connaissance !
– Madame Schneider, ravie de vous rencontrer ! »
Les présentations achevées, les affaires pouvaient reprendre.
« Pour les chemisiers, je pense que du blanc avec un joli col Claudine ferait l’affaire. »
Elle sortit quelques modèles qu’elle plaqua sur la poitrine des deux filles, avant de les suspendre, bien à la vue de Madame Caroni.
« Si vous souhaitez un brin de fantaisie, un petit liseré bleu, peut-être ? »
Les deux femmes prirent le temps de la réflexion pendant que les deux filles essayaient de dissimuler leur semi-nudité avec leurs bras et leurs mains. C’était fort peu efficace. Elles commençaient à donner des signes d’impatience.
« Tenez-vous tranquilles, les filles, gronda Madame Caroni. »
Elles arrêtèrent leur choix sur deux exemplaires des deux modèles pour chacune des filles. Les vêtements sur les bras, elles firent quelques mètres vers le rayon voisin. Maïlis et Camille suivirent tout en surveillant ce qui les entourait.
« Venez, pour les jupes, c’est par ici. »
Ce furent des jupes plissées écossaises et des bleu-marine qui furent choisies. Madame Schneider les fit essayer aux filles, mais elle les leur enleva aussitôt la bonne taille trouvée.
« Je scanne les étiquettes. J’en ai pour une minute. Elles remettent leurs anciens vêtements ou vous leur mettez l’un des neufs ? »
Maïlis et Camille furent habillées toutes les deux de la même façon avec l’un des corsages blancs et une jupe plissées écossaise. Maïlis et Camille respirèrent beaucoup mieux. Elles avaient enfin retrouvé une tenue décente. C’était un soulagement.
« Ne sont-elles pas mignonnes, demanda Madame Schneider ? On dirait presque des sœurs ! »
En vérité, il n’y avait aucune ressemblance entre les deux filles. Seuls les vêtements identiques pouvaient laisser supposer à une parenté possible.
« Si je puis me permettre, et bien que cela ne se voie pas, je pense que la culotte de ces deux demoiselles dépareille. Tant qu’à les rhabiller de neuf, vous devriez aussi changer leur culotte. »
Madame Schneider, pour démontrer la pertinence de ses propos, souleva le devant de la jupe des deux jeunes femmes. Surprise par ce geste et croyant en avoir fini avec l’exposition intempestive de leur parties intimes, les deux filles réagirent simultanément de la même façon. Elles rabattirent leur jupe, d’un mouvement sec de la main, donnant au passage une tape sur le bras de Madame Schneider.
« Mais vous n’avez pas honte, gronda Madame Caroni ! Madame Schneider se met en quatre pour que vous ayez l’air présentable et voilà comment vous la remerciez ! Vous me faites honte !
– C’est vrai que je ne m’attendais pas à ça !
– Puis-je vous demander de vous occuper de celle-ci ? »
Elle désignait Camille. Dans le même temps, elle prit Maïlis, la plus proche d’elle et elle la courba sous son bras. Madame Schneider ne fut pas en reste. Camille se retrouva dans la même position. La propriétaire du magasin suivait les gestes que faisait Madame Caroni. Presque en même temps qu’elle, elle souleva la jupe, ce qui était très aisé à faire, elle baissa la culotte avec un infime temps de retard.
Une double fessée crépita en même temps sur les fesses des deux filles. Il arriva ce qui se produit souvent dans ces situations : chacun s’efforça de démontrer à l’autre sa compétence en la matière. Aussi bien question force que question rythme, ce furent deux fessées magistrales.
Camille se mit à pleurer un poil plus tôt que Maïlis, mais celle-ci gigotait bien plus vivement que sa comparse. Les fesses de Camille, se souvenant encore de la fessée reçue peu de temps auparavant, rougirent bien plus vite que celles de Maïlis. Il fut donc difficile de déterminer qui fut la gagnante de ce concours.
Maïlis et Camille ne s’en préoccupait pas, attendant la fin de la correction, espérant, à chaque claque, que ce serait la dernière. Elles n’eurent plus d’objection à présenter quand, la fessée finie, Madame Caroni donna le point final à la nouvelle tenue qu’elles porteraient.
« Vous avez raison, ce sera plus cohérent ! Changeons les culottes ! Pouvez-vous enlever à Camille la sienne ? »
Sans que les deux filles aient à changer de position, les deux femmes leur ôtèrent leur culotte.
« Tenez votre jupe relevée, ordonna Madame Caroni ! Cela vous servira de punition et nous pourrons plus facilement vous en mettre une neuve. »
Les deux filles patientèrent, jupe relevée, fesses nues dans l’allée du magasin, le temps que Madame Schneider propose différent modèles à leur tutrice et que celle-ci choisisse celui qui lui convenait. C’était une culotte en coton blanc, toute simple. Ce n’est qu’une fois rhabillées qu’elles eurent le droit de laisser retomber la jupe.
« Dès notre retour à la maison, pour la comédie que vous nous avez menée ici, vous aurez chacune une fessée et vous irez au coin. »
Les adieux se firent sur cette sentence.


Vous avez loupé le début de l'histoire ?

Pas de problème, voici comment tout cela a commencé : le chapitre 1
 ... et ce qui s'est passé juste avant : le chapitre 31
On peut tous les retrouver sur la page "mes récits"

Il y aura une suite, bien sûr !


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