jeudi 13 février 2020

Le journal d'Olga - chapitre 7

Laura m’a prise en grippe. Du jour au lendemain, comme ça, sans motif apparent. J’ai bien essayé d’avoir une explication avec elle, mais elle a haussé les épaules. « J’ai rien à te dire » et elle a tourné les talons.
Iourievna, elle, pense que c’est parce qu’elle est jalouse de mes résultats scolaires.
‒ Toi, t’assures, tandis qu’elle…
Et, à son avis, il y a pas que ça.
‒ Parce que, sans vouloir nous vanter, on est pas mal foutues toutes les deux. Alors qu’elle, de son côté, elle ressemble à rien. De tronche encore, je dis pas, ça passe à peu près. Mais t’as vu ces nibards qu’elle se trimbale ? Comment tu veux pas être complexée avec deux boulets pareils ?
Elle a peut-être raison. C’est peut-être ça. Comme ça peut être autre chose. De toute façon, j’en ai pris mon parti. Ça m’empêche pas de vivre. Et on peut pas plaire à tout le monde. Ça me tracasse d’autant moins qu’elle est pas vraiment aimée, Laura, à Sainte-Croix. Faut dire aussi qu’elle fait ce qu’il faut pour. Arrogante, prétentieuse, elle ne supporte pas qu’on ne soit pas de son avis et écrase de son mépris tous ceux qui ne le partagent pas. Même les profs, il lui arrive de les prendre de haut. Alors ils apprécient pas vraiment. Ce qu’on peut comprendre.

Aussi, évidemment, quand Lucas m’a balancée brutalement dans la piscine, tout à l’heure, pendant le cours de natation, et que la maître-nageuse, Paula S. l’a réprimandé pour ça, il a aussitôt fallu qu’elle la ramène, Laura.
‒ Oh, mais c’était qu’un jeu !
Un jeu qu’aurait pu très mal tourner, vu que le carrelage était glissant et que, dans l’excitation de la fin de l’année scolaire, tout le monde faisait un peu n’importe quoi.
C’est ce que Philippe M., le prof de gym, a fait remarquer à Lucas. Son comportement était dangereux. On nous avait pourtant tous rappelés, au préalable, plusieurs fois à l’ordre. Il n’en avait tenu aucun compte. En conséquence de quoi, il allait recevoir une bonne fessée, cul nu, devant toute la classe.
Laura est montée sur ses grands chevaux. Une fessée pour ça ? Non, mais ça allait pas ? Il était vraiment pas bien, lui, hein !
Et elle m’a jeté un regard mauvais.
‒ Toi, n’importe comment, faut toujours que tu fasses tout un tas d’histoires pour tout !
La maître-nageuse est intervenue.
‒ Cette fois, ça suffit, Laura ! Si tu continues, toi aussi, tu vas t’en ramasser une !
‒ Oui, ben vous avez pas intérêt à me toucher, alors là !
‒ Eh bien, c’est ce qu’on va voir !
‒ C’est tout vu !
Le prof s’est approché.
‒ Ah, tu le prends sur ce ton ! Alors ou c’est la fessée maintenant, là, devant tous tes camarades ou c’est le conseil de discipline. Avec tout ce que ça implique.
Elle a blêmi. Elle savait parfaitement ce que ça signifiait. Le martinet à sept lanières devant toute l’école, élèves, surveillants et professeurs réunis. Alors, à tout prendre…
‒ Ah, non, hein ! Pas le conseil !
‒ Dans ces conditions…
Et c’est Paula S., la maître-nageuse, qui a pris les choses en mains.
‒ Retire ton maillot, Laura !
Un maillot une pièce.
Clément s’est ouvertement réjoui.
‒ Va y avoir de la mamelle, là !
Assez fort pour qu’elle l’entende.
‒ Ton maillot, Laura !
Elle a tellement hésité, jetant des tas de regards en panique autour d’elle qu’agacée, la maître-nageuse le lui a dénoué elle-même derrière la nuque et le lui a baissé. Jusqu’en bas. Quand elle s’est vue toute nue, avec tous les garçons qui ricanaient et qui ne se gênaient pas pour se repaître de son anatomie, elle a poussé un grand cri qu’il y en a qui se sont mis à imiter pour se moquer d’elle.
Iourievna a murmuré.
‒ Elle fera peut-être moins la fière après ça.
La maître-nageuse l’a entraînée vers les bancs et ses seins plantureux ont généreusement brinquebalé. Pour la plus grande joie des garçons.
‒ Comment ils gigotent, ses nibards !
‒ Ça doit la déséquilibrer, des trucs pareils, non ?
Quant aux filles, elles arboraient, pour la plupart, un sourire ravi. Elles avaient toutes eu affaire à elle, à un moment ou à un autre. Elles avaient toutes eu à subir ses sarcasmes et ses réflexions blessantes. Alors, la voir humiliée à son tour ! Elles buvaient du petit lait.
‒ Penche-toi !
Elle l’y a obligée. D’une pression sur la nuque.
Et elle a tapé. Méthodiquement. Une fesse après l’autre. Prenant bien soin de rougir toute la surface. Ne tenant aucun compte de ses cris à fendre l’âme. Ni de ses supplications désespérées.
‒ Oh, arrêtez ! Arrêtez ! S’il vous plaît ! Pardon ! Pardon !
Elle ne s’est interrompue que lorsque le derrière de Laura s’est trouvé orné d’un rouge résolument incandescent.
‒ Là ! Tu peux aller rejoindre tes petits camarades.
Ce qu’elle a fait, tête basse, ses bras et ses mains ramenés pudiquement devant elle.
Les garçons ne l’ont pas ménagée.
‒ Tu peux bien la planquer. On l’a vue, ta foune, n’importe comment.
‒ Et très en détail même, quand tu gigotais joyeusement du croupion sous les claquées.
‒ Oh, mais on a bien apprécié, hein, faut pas croire !

Ils avaient apprécié. Pas seulement parce qu’elle était imbuvable, Laura, mais aussi parce que c’était la première fois qu’ils la voyaient à poil. Il y avait le plaisir de la découverte. Oh, mais je leur jette pas la pierre. Nous aussi, les filles, on est bien pareilles : on préfère quand c’est à un garçon qui l’a encore jamais eue devant nous qu’on la donne, la fessée. Ce qui était aussi le cas de Lucas. À qui c’était le tour maintenant pour m’avoir sauvagement jetée dans la piscine. On allait découvrir comment il était fait.
Margaux s’est interrogée, songeuse.
‒ Savoir s’il est bien monté…
Une chose était déjà sûre en tout cas. Il bandait. La faute à Laura. Et au spectacle qu’elle venait d’offrir.
‒ Toujours est-il qu’il a l’air d’être de gentilles proportions, le morceau, là…
Paula S. lui a ordonné de se déculotter.
Ce qu’il a fait en toute hâte, fébrile, maladroit, manifestement pressé d’en avoir fini.
Et Margaux a regretté.
‒ Pas mal, oui ! Pas mal du tout. Dommage que les boules, ce soit pas ça qu’est ça, mais alors vraiment pas. Ça gâche tout.
Bon gré mal gré, il s’est mis en position. Et ça a commencé. De grandes claques, à pleines fesses qui résonnaient et qui rebondissaient. Qui l’ont presque tout de suite fait crier, gigoter et trépigner. Et se plaindre sur un ton larmoyant.
‒ Ça fait mal. Oh, là là, que ça fait mal !
Mais il bandait toujours autant.
Iourievna s’est appuyée contre moi.
‒ J’aime quand ils chougnent comme ça !
Moi aussi. Inutile de jouer les hypocrites. Moi aussi. Surtout que là, c’était à cause de moi qu’il se la prenait, sa fessée. À cause de ce qu’il m’avait fait. Alors je savourais. Je savourais bien plus encore que d’habitude.
Ça s’est arrêté d’un coup. Et ça s’est mis à discuter entre la maître-nageuse et lui. Sauf qu’on entendait pas ce qu’ils se disaient à cause de tout le bruit que les filles, elles faisaient autour en commentant et en rigolant.
‒ Ben, il va où ?
Il s’éloignait vers les sanitaires en compagnie de Léa qui le maintenait fermement par le bras.
‒ Mais enfin il va où ?
C’est Théo qui nous a apporté la réponse.
‒ Il y tient plus. Faut qu’il décharge !
Toutes les filles se sont récriées.
‒ Hein ! Mais c’est dégueulasse ! Il pouvait très bien le faire là. Qu’on en profite ! C’est trop marrant à voir, ça.
‒ Non, c’est pas juste.
‒ Sous prétexte que c’est elle, la déléguée, il y en a toujours que pour Léa n’importe comment !
‒ Vous pariez que c’est elle qui va lui faire en plus, si ça tombe. Chapeau. Pas chapeau. Chapeau. Pas chapeau. Et hop ! Sortez, on vous demande !
Ils sont presque aussitôt revenus.
‒ Ben dis donc, ça pressait, on dirait !

Dans les vestiaires des filles, après, Margaux a fait la liste, en dernière page de son cahier de textes, de tous les garçons de la classe. Et elle a mis une croix rouge à côté du nom de tous ceux qui l’avaient déjà reçue devant nous, la fessée. Il y en avait pas tellement finalement.
‒ Cinq !
Ce qui faisait qu’il en restait onze à qui c’était encore jamais arrivé.
‒ Mais à qui ça finira bien par arriver.
‒ À qui on pourrait même s’arranger, bien pris, pour que ça arrive.
Et ça a discuté ferme pour savoir qui on aimerait voir la recevoir en premier. Personne n’était d’accord. Ça s’est même un peu chamaillé. Alexia avec Iourievna. On a voté du coup. C’est Augustin qui l’a emporté. Pas de beaucoup. Deux voix. Et il y en a qui ont commencé à calculer comment on pourrait se débrouiller pour réussir à lui en faire avoir une. Mais il y en avait aussi qui trouvaient ça dégueulasse de vouloir le piéger. Et d’autres encore qui, elles, trouvaient que les garçons de la classe, oui, bon d’accord, mais que ceux des autres classes, celles du dessus, ce serait encore mieux.
‒ Parce qu’à vingt-deux, vingt-trois ans, ça les vexe beaucoup plus qu’à dix-huit ou dix-neuf.

Pendant ce temps-là, réfugiée dans un coin du vestiaire, Laura continuait à pleurnicher et à renifler.
‒ Oh, tu vas pas nous en faire tout un fromage non plus ! T’es pas la première à te prendre une fessée. Et tu seras pas la dernière.
Elle s’est faite implorante.
‒ Vous le direz pas, hein !
Iourievna a haussé les épaules. Et levé les yeux au ciel.
‒ Oui, oh, ben de toute façon, qu’on le dise ou pas, pas besoin de t’en faire que tout le monde sera au courant quand même.
Elle a esquissé un timide
‒ Peut-être pas…
‒ T’as qu’à y croire ! Non, mais qu’est-ce tu t’imagines ? Les garçons, à peine ils auront retrouvé leurs copains dehors qu’ils auront rien de plus pressé que d’aller leur raconter ce qu’il s’est passé. Avec tous les détails. Et en rajoutant, même. En en inventant. Tu peux t’y attendre. Certaines filles aussi, d’ailleurs. Ça va faire comme une traînée de poudre et, avant ce soir, tout le pays en fera des gorges chaudes.
‒ Mais c’est horrible !
‒ Oui, oh, on en meurt pas non plus. Regarde, moi, la fois où je m’en suis pris une dehors, dans le jardin, avec tous les voisins aux fenêtres, je peux t’assurer que c’était vraiment pas une partie de plaisir. Et encore presque pire après, quand tu croises les gens, et qu’il y en a qui te font des réflexions tout fort, dans le registre : « Comment elle s’est fait tanner le cul, celle-là ! Et elle piaulait d’une force, à ce qu’il paraît. » C’est sans arrêt que t’en as. Et même, quand ils disent rien. Même. Ils ont des sourires goguenards. Ou des airs entendus en te regardant. Tu sais très bien à quoi ils pensent. Mais bon ! Avec le temps, ça s’estompe. Ils finissent par passer à autre chose. Et toi, ça te sert de leçon. Tu te tiens à carreau. T’as vraiment pas envie que ça recommence.
Alexia a éclaté de rire.
‒ Elle ?
En montrant Laura du doigt.
‒ Elle ? Arrêter de la ramener ? De vouloir en remontrer à tout le monde ? Oui, ben alors ça, c’est pas demain la veille. Sûr qu’elle s’en prendra d’autres. Et un bon paquet !

Dans le car qui nous rapatriait à Sainte-Croix, on s’est tout naturellement assis, Théo et moi, l’un à côté de l’autre. Je lui ai pris la main.
‒ Alors ?
‒ Alors, quoi ?
‒ Lucas, après, dans vos vestiaires ?
‒ Oh, ben, tu te doutes… Il était pas fier.
‒ Vous lui en avez reparlé ?
‒ Pour retourner le couteau dans la plaie ? Non. Par contre, ta copine Laura, elle, les oreilles ont dû lui siffler.
‒ Qu’est-ce vous avez dit ?
‒ Ce que des garçons peuvent dire d’une fille qu’ils ont eu l’occasion de contempler dans les moindres détails.
‒ Ah, ben, ça devait être beau !
‒ C’était… très explicite. Et vous ? De votre côté ?
‒ Oh, nous…
Iourievna ne m’a pas laissé le temps de répondre. Depuis son siège, derrière, elle a passé la tête entre nous deux. Et elle a claironné.
‒ Nous, on a voté pour savoir quel était le mec qu’on avait le plus envie de voir fessé. C’est Augustin qu’a gagné. Et c’était toi, le deuxième. Tout près. Mais alors là, vraiment tout près.
D’un petit ton ravi.
Non, mais de quoi elle se mêlait, elle ? Elle ne pouvait pas se la fermer ?

Pour le dernier cours de la journée, celui d’anglais, Mylène est venue s’asseoir à côté de moi, au fond de la classe, et a dressé devant elle une véritable barricade de livres.
‒ Qu’est-ce tu fais ?
‒ Chut ! Tais-toi ! Attire pas l’attention !
Elle a sorti une feuille de papier Canson, des crayons, et elle s’est mise à dessiner. Ça a vite pris forme : un corps, penché en avant. Une femme. Nue. Laura. La tête tournée vers le spectateur, en larmes, grimaçante.
‒ Comment c’est ressemblant ! C’est vraiment elle !
Elle lui a légèrement écarté les jambes. Juste ce qu’il fallait pour qu’on voie bien. S’est longuement attardée sur la chatte, en a amoureusement caressé les contours, poli les pétales.
Et a murmuré.
‒ C’est un peu comme si je lui faisais en vrai.
Les fesses, elle les lui a ornées d’un rouge flamboyant.
Elle a suçoté son crayon.
‒ Là ! Qu’est-ce t’en penses ?
‒ Que t’es douée.
‒ Il y a plus qu’à faire la dédicace.
Qu’elle a calligraphiée en bas, à droite, en lettres dorées. « À Laura. En souvenir d’une journée mémorable que j’ai infiniment appréciée. » Et elle a signé.
‒ Là ! Tu fais passer ?
De rang en rang. On se retournait, hilare. Filles et garçons. Ou pouce dressé.
Margaux lui a tapé sur l’épaule.
‒ Laura !
‒ Quoi ?
Elle le lui a tendu.
Elle y a jeté un coup d’œil.
‒ Bande de connasses !
Elle l’a bruyamment froissé. Jeté à ses pieds.
Ce qui a aussitôt attiré l’attention de la prof d’anglais.
‒ Non, mais tu te crois où, toi ? Où t’as vu qu’on jetait ses papiers par terre ? Tu me ramasses ça tout de suite.
Elle s’est levée. Est allée le jeter dans la corbeille à papiers, s’est retournée vers Mylène d’un air de défi.
Mylène a ricané.
‒ Fais bien ta maligne ! J’en ai pas fini avec toi !


Et Iourievna ? On la connait

Je crois, Elena nous l'a longuement présentée mais si vous êtes passés à côté,  voici le premier épisode de la série : le chapitre 1

Il y a un début à cette série

Le chapitre 1
et l'épisode précedent : chapitre 6
Mais si vous voulez lire ce récit d'un autre point de vue : les rebelles chapitre 7

Et la suite ?

François nous a écrit le chapitre 8

N'hésitez pas pour les commentaires

Tout le monde les attend : que pensez-vous de cette série croisant l'imaginaire d'Elena et celui de François.

7 commentaires:

  1. Un enrichissement de la scène des prises de risques à la piscine. On croise de nouveaux personnages, second rôle, peut-être sur cet épisode, que nous retrouverons surement plus tard...
    Décidément, le journal de mon amie Olga est bien rempli de détails !
    Merci François.
    Elena

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Elena, François et vous tous...

      Décidément, ce "journal intime" se transforme en mille-feuilles. Chaque couche apporte sa saveur personnelle ré-interprétée. Cela donne au final une autre vision de l'histoire originale. C'est enrichissant.
      Cela me fait penser à une émission que j'ai vu dans ma jeunesse en 1972-74 et qui réunissait une fois par mois des dessinateurs connus de l'époque comme Franquin ou Gotlib. Chacun dessinait quelque chose et n'en laissait voir qu'une infime partie aux autres. Ce détail permettait à se confrères de démarrer leurs dessins et ainsi de suite. En fin d'émission, l'animateur dévoilait au public l'ensemble de leurs "fresques" et le public votait pour désigner le meilleur d'entre eux. Les gens de ma génération se souviendront sûrement de cette émission qui s'appelait alors "Tac-o-tac".
      A noter, chose importante et rare pour l'époque, la présence parmi cette équipe d'artistes de la seule femme dessinatrice connue et grande dame de la BD qui vient de nous quitter : Claire Bretécher. C'est vrai que le monde de la BD est essentiellement masculin. Parmi les quelques rares femmes connues à se laisser tenter par le 8è. Art on compte Florence Cestac (série la famille Déblok) et Nicole Lambert (série les Triplés).
      Amicalement. Georges.

      Supprimer
    2. Bonjour Elena,

      C'est à force de vivre en osmose avec votre texte que je me rends compte qu'il est foisonnant et qu'il recèle une foule de potentialités qui m'avaient de prime abord échappé. En sorte que plus je suis à son contact et plus j'ai envie de l'être. Au point de négliger ce que j'écrivais par ailleurs pour ne plus me consacrer qu'à lui.
      Amicalement.
      François

      Supprimer
    3. Bonjour Peter Pan. Et bonjour à tous.

      J'avoue avoir été très affecté, moi aussi, par la disparition de Claire Bretécher. Je dévorais littéralement ses dessins à leur parution dans ces années-là. Une grande époque de créativité où on se sentait pas contraint aux entournures par toutes sortes de présupposés stérilisants. Coluche. Desproges. Entre autres. On pouvait parler de tout en toute liberté. Aujourd'hui, le plus souvent, si on ne veut pas être pris qu'au premier degré, il faut mettre des sous-titres. Et encore! c'est pas gagné.
      amicalement.
      François

      Supprimer
    4. Bonjour François, et vous tous...

      En effet, à cette époque, l'humour pouvait s'attaquer à bien des travers de notre société sans craindre la censure dans l'ensemble.
      Votre remarque me fait penser à cette phrase d'un sketch du regretté Coluche : "il faut mettre un frein à l'immobilisme !". On entend souvent dire que trop d'humoristes tue l'humour mais on pourrait le transposer avec la censure d'une certaine manière, et ainsi dire que l'on finira par scier la branche qui nous soutient !!
      J'ai l'impression que parfois on cherche l'aiguille dans la botte de foin avec des lunettes de soleil !!!
      M'enfin ! Comme dirait ce grand flemmard génial de Gaston. Merci Franquin !
      Bon WE. Peter.

      Supprimer
  2. Bonjour Peter.
    En effet, je n'imaginais pas cette collaboration lorsque Josip m'a autorisé à publier mon premier texte. C'est un vrai bonheur de lire les prolongations de mes fictions. Merci mille fois, François !
    En 1972, mes parents avaient 7 ans. Alors moi, imaginez-vous ! ! Mais ça devait être intéressant comme émission. Chacun y allait de son imagination et à la finale, ça devait faire une fresque particulière, avec le ressenti de chacun. Nous ne voyons plus ce type d'émission de nos jours.
    Votre remarque est très vraie, les dessinateurs de BD sont essentiellement masculins, allez savoir pourquoi. Peut-être que les BD intéressent plus les garçons que les filles...
    Par contre, sur le Blog, suis-je la seule femme ou y en a t-il eu d'autres ? Je serais intéressée de l'apprendre.
    Amitiés.
    Elena

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Elena,

      Oui, cette émission était géniale pour l'époque et l'on voyait "en vrai" les créateurs de nos BD favorites. Malheureusement, elle n'ont été que peu diffusées à la TV. On peut les revoir sur le site de l'I.N.A (cf. www.ina.fr).
      La BD diffuse beaucoup de BD à théme d'action qui sont crées par des dessinateurs et peut-être est-ce cela qui fasse hésiter ces demoiselles à tenter l'aventure ? Peut-on dire qu'il y a une BD masculine ou féminine ? Je ne peux répondre, C'est du domaine du sociologique. Les hommes sont peut-être plus dans l'action et les femmes plus dans la réflexion ? Vaste sujet...
      Dans le domaine de l'écriture romancée, la proportion doit être équivalente, j'imagine ? Bref. Je termine mon bavardage.
      Bon WE. Peter.

      Supprimer

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.