jeudi 4 janvier 2018

Christine - chapitre 12

Nous roulions en direction de mon domicile, Magali et moi. Je venais de récupérer ma voiture laissée au parking près de Ste-Marie la veille au matin. Après cette deuxième journée de cours de vacances, j’avais invité ma camarade à venir passer l’après-midi en ma compagnie. Nous avions un peu plus sympathisé toutes les deux et c’est tout naturellement que je lui avais fait cette proposition.

Cette deuxième matinée avait été, pour moi, relativement plus calme que la première. D’une part en raison d’une certaine habitude qui s’était instaurée et d’autre part grâce à mes efforts de discipline. Contrairement à la veille je n’avais été que fessée symboliquement et surtout, j’y avais fait face en adulte. Loin de repousser cette sanction, je l’avais trouvée justifiée et je l’avais acceptée sans broncher ni me plaindre.


Ce qui n’avait pas été le cas de Magali. Je l’avais retrouvée en larmes à la récréation de 12h30 avant la sortie. C’est aussi un peu à cause de cela que je lui avais demandé de partager chez moi le repas de la mi-journée. Sa maman étant en déplacement professionnel, c’est spontanément que je m’étais proposée à embarquer ma camarade avec moi. Cela m’était d’autant plus facile car je n’avais pas, de mon côté, ma belle-mère sur le dos ce midi.

Une dizaine de minutes plus tard, nous étions arrivées devant mon domicile. La voiture garée au parking de ma résidence, nous voilà dans les escaliers menant à mon appartement. Je retrouvais enfin mon chez moi et surtout ma liberté, mon statut et ma condition de femme. Je n’étais plus sous le joug de ma belle-mère et j’avais comme le sentiment que mon appartement était redevenu mon territoire.

Sitôt entrées, je proposais à Magali de se débarrasser de ses affaires et surtout de sa sacoche, un peu comme si son contenu scolaire laissait émaner quelques vapeurs d’autorité de Ste-Marie ayant encore quelque influence. Je fis de même avec mon cartable que je laissais négligemment dans la penderie comme pour en camoufler le pouvoir.

Après les honneurs de mon appartement à Magali, je lui offris un grand verre de thé glacé qu’elle alla siroter avec moi devant la télévision. Pour le repas, une salade et un croque-monsieur feraient l’affaire. Je pris également le temps de téléphoner à mon mari et aux enfants, ce que je fis avec beaucoup plus de sérénité que la veille. Mon mari comme ma fille s’en aperçurent d’ailleurs, ils mirent cela sur le compte de l’habitude et de mon acclimatation à Ste-Marie. Dans un sens, ils n’avaient pas tort en référence à ma fessée subie et acceptée, mais je n’allais pas le leur avouer même s’il s’agissait à mes yeux d’une victoire sur moi-même.

Lors de ce repas, le contact avec Magali fut étrange. Nous apprenions à mieux nous connaître et en même temps je comprenais combien nos mondes étaient éloignés. Tant que nos relations en étaient restées entre camarades de classe de Ste-Marie, nos rapports en étaient simplifiés. Mais sorties toutes les deux de ce contexte si particulier de l’école, nos différences d’âge et surtout de vécu étaient de plus en plus prononcées ; heureusement sans que cela ne nuise à nos échanges.

Je sentais que Magali ne se considérait plus sur le même pied d’égalité que moi. Au début, je mis cela sur le fait qu’elle était chez moi et que, dans ces conditions, c’était un peu comme si elle jouait à l’extérieur, n’osant se libérer complètement. Puis je compris rapidement qu’elle ne pouvait demander à son caractère d’exprimer des sentiments que son expérience n’avait pas encore forgés. Sous certains aspects, elle réagissait tout comme ma fille Diane, en grande adolescente qu’elle était.

Sans non plus me considérer comme sa mère, Magali marquait imperceptiblement avec moi cette sorte de déférence qu’on doit aux aînées, un peu comme si malgré elle, elle me devait le respect. De mon côté, je fis tout pour que Magali se sente à l’aise. Je retrouvais en elle, la fraîcheur et la spontanéité de ma fille. J’avais donc l’avantage que cette habitude de relation avec une grande adolescente à ceci près, qu’avec Magali je pouvais plus me lâcher et elle aussi. Il n’y avait plus cette barrière qu’est la pudeur mère / fille.

C’est d’ailleurs Magali qui le sentit bien avant moi. Sa grande naïveté l’amena tout naturellement à parler de tout sans aucune retenue. Pour elle, il n’y avait pas vraiment d’interdits et je compris que c’était là la force d’une génération née avec Internet où réel et virtuel se mêlent. Magali parlait indifféremment de cuisine, goût culinaires comme de sexe et, chose nouvelle pour elle, de fessées.

Sans vouloir faire d’étude psychanalytique bon marché, c’est ce dernier sujet qui m’intéressa le plus durant notre repas et je poussai ma camarade à développer ses réflexions. En fait et comme dans un miroir, je pouvais y voir ma propre image face à cette sanction.

Curieusement du haut de ses 20 ans, Magali n’était pas choquée par le fait d’avoir reçu une fessée mais plutôt par la douleur procurée par la vigueur des claques et dans une moindre mesure par le déroulement public de cette punition.

– Tu sais, hier, ça été très dur à encaisser, me précisa-t-elle.

– Oui, j’imagine, lui répondis-je. En plus, tu as été la première, tu ne t’y attendais pas.

– Oh, je savais qu’en prenant mon téléphone je risquais gros, continua-t-elle. Mais il faut savoir prendre des risques dans la vie…

La naïveté de Magali l’avait donc poussée à l’inconscience de croire que braver le règlement et la discipline de Ste-Marie ne pouvait qu’être anecdotique et se solder par une simple remontrance.

– Ta maman ne t’avait pas mise en garde ? Elle ne t’avait pas avertie que les châtiments corporels étaient en vigueur à l’école ?

– Si, me répondit Magali, mais je pensais prendre un simple avertissement.

En fait et comme beaucoup de jeunes de son âge, Magali avait testé, malgré elle, les religieuses de Ste-Marie et avait appris à ses dépens qu’on ne provoque pas impunément cette institution.

– Tout de même, lui dis-je, elles y ont été un peu fort…

– Oh oui ! me dit Magali. La Sœur Préfète n’a pas fait semblant. En plus, elle allait de plus en plus fort. J’ai jamais eu mal comme ça !

– Oui, tu nous en as fait part, lui répondis-je en souriant.

– J’aurais aimé t’y voir toi, me dit naïvement Magali. Comment tu veux te retenir de crier quand la Sœur te met la misère sur les fesses en frappant comme une dingue…

Imperceptiblement je rougis. Magali venait de me mettre en cause en me prenant à témoin mais pensant au fond d’elle que mon âge, l’âge de sa mère, m’exonérait de facto d’une telle punition. Je savais, moi, que je n’avais pas été épargnée, la seule différence c’est que cela n’avait pas eu lieu en public, donc ne se savait pas. Heureusement ma camarade ne s’aperçut pas de mon petit moment de trouble.

– Sœur Marie-Hortense aurait pu te convoquer dans son bureau, dis-je. Ça a dû être dur devant tout le monde ?

En fait pour Magali, le terme « tout le monde » se résumait à Nicolas pour lequel elle avait flashé lors de notre arrivée dans la cour de Ste-Marie. D’avoir été fessée devant ce garçon, qu’elle ne connaissait pas encore, l’avait privée d’être à son meilleur avantage.

– Oui, continua Magali, surtout devant des gens que je ne connais pas bien et aussi Nicolas. Tu sais, celui que j’avais remarqué et que j’ai trouvé craquant….

– Dans un sens, coupai-je, tu t’es faite remarquer de ce Nicolas… Bon, je sais, pas de la meilleure des manières… Mais tu sais Magali, en général les garçons adorent les filles qui ont des faiblesses…

Spontanée, Magali rebondit sur mon affirmation et dévia le sujet de notre conversation :

– Lui aussi a eu ses faiblesses et nous les a montrées, continua Magali. Quand la Sœur Préfète l’a fessé, il s’est laissé aller… En plus la Sœur l’a déculotté devant nous et a fait exprès de bien exposer sa petite queue…

– Magali ! Ne prête pas ces intentions-là aux Sœurs !

– Ben quoi ? me dit Magali. C’est pas ma faute s’il a un petit engin… Mais j’aime bien… En plus il est rasé… Tu l’as bien vu quand même ?

– Oui Magali, mais ce n’est pas ça qui compte…

– Quand même, poursuivit Magali, quand on se voit pour la première fois, on se dévisage… pour le reste c’est pareil.

Avec son raisonnement naturel, Magali n’avait pas tort. C’était simplement la curiosité qui conduisait à regarder et cette curiosité n’était pas malsaine. Moi-même j’avais également remarqué la veille les attributs intimes de notre camarade Nicolas sans y fantasmer dessus. Tout comme il m’avait été donné d’observer Magali lorsqu’elle avait été déculottée.

Afin d’enrichir notre conversation, je lui en fis la remarque :

– Tu as raison Magali… Toi, c’est plutôt le contraire de Nicolas ! Côté pilosité, tu n’es pas en reste…

– Tu vois ! me répondit-elle, tu as remarqué ! Je laisse pousser mes poils parce que ma chatte est moche, elle ne me plaît pas… Alors, les poils cachent tout.

Avec Magali, nous commencions à avoir un vrai dialogue de filles. Sans doute le rosé bien frais qui accompagnait notre repas n’y était pas étranger. Mais au moins, nous échangions des propos vrais et crus comme deux copines, sans garçons ni mari autour de nous.

À la fin du repas, Magali ne se priva pas de griller une ou deux cigarettes sur le balcon. Nous étions bien, c’était le mois d’août, presque un petit moment de vacances. Notre complicité se poursuivit sans trop échanger de mots, nous étions toutes deux étendues sur des relax à digérer plus que notre repas, la matinée de cours de vacances.

Au bout d’une bonne 1/2h, je rompis le silence :

– Magali, tu peux rester encore à te reposer. Je vais prendre une douche. Tu pourras en faire autant après.

Ma camarade ouvrit à peine un œil approbateur, tant elle était fatiguée. Je filais en vitesse sous la douche et y passais de longues minutes de détente intimes et bien à moi. Contrairement à la veille, j’y étais seule et en profitais pleinement. Je utilisais tous les produits corporels et de beauté qui m’avaient cruellement fait défaut la veille chez ma belle-mère, en un mot, je me réappropriais mon corps. Enfin et avant de rejoindre Magali, j’enfilai un string et un long T-shirt.

– Magali ! C’est à toi si tu veux te doucher.

Magali se leva et me suivit jusqu’à la salle de bain. Je lui donnai une grande serviette éponge ainsi que tous les produits nécessaires et la laissai se débrouiller. Je profitais de ce temps libre toute seule pour essayer à nouveau de joindre mon mari à l’autre bout de la France, plus exactement sur les rives de la Méditerranée où avec les enfants ils passaient leurs vacances.

– Ça y est !

C’est sur ces trois mots que ma camarade m’avertit qu’elle venait d’en terminer avec sa douche. J’allai la rejoindre dans la salle de bain où je la retrouvais, la serviette éponge enroulée et nouée autour de sa poitrine. Je me proposais de lui prêter de la lingerie propre et elle accepta une culotte de coupe classique et enfila, tout comme moi, un long T-shirt.

Nous trouvant toutes les deux dans la salle de bain, nous en profitâmes pour nous maquiller, histoire d’oublier un peu plus encore la rigueur de nos cours de vacances à Ste-Marie. Je découvrais Magali sous un angle bien différent, le mascara, le fard et le rouge à lèvres affirmant un peu plus sa féminité. Nous poussâmes même la coquetterie jusqu’à nous vernir les ongles, mains et pieds y passèrent tour à tour, rouge vif pour ma camarade et rose nacré pour moi.

Après la salle de bain, nous sommes retournées au salon pour nous détendre à nouveau et discuter encore, de tout et de rien. C’était l’été, nous n’avions rien d’autre à faire que de traîner, de nous détendre et d’en profiter. Nous étions bien, tout simplement.

La discussion est forcément revenue sur Ste-Marie et les sanctions qui y étaient en vigueur. De fil en aiguille et parce que nous venions de prendre soin de nos corps, je proposais à Magali une crème hydratante à passer sur les meurtrissures causées par les claques reçues durant ses fessées.

– Tu sais Magali, c’est à base d’aloé vera et ça ne peut qu’apaiser l’inflammation, lui dis-je.

– Oui, je veux bien essayer, me répondit-elle.

– Allonge-toi sur le canapé, laisse-moi faire, lui conseillai-je.

Magali s’allongea à plat ventre sur le canapé. Je lui relevai son T-shirt. Sa culotte lui recouvrait entièrement les fesses mais elle présentait quelques traces rosées bien visibles sur ses cuisses. Je m’enduisis les mains de crème et commençai à l’étaler sur ses cuisses. Rapidement les effets de l’aloé vera se firent sentir.

– Comme c’est rafraîchissant ! me dit Magali.

– Ne bouge pas ! continuais-je. Je vais t’en passer sur les fesses, elles en ont aussi bien besoin.

Pour ce faire, je lui pris la culotte et la lui descendis jusqu’aux genoux afin de libérer ses fesses qu’elle avait bien potelées, ainsi cambrée. Un globe d’une couleur plus marquée que ses cuisses, témoin de l’acharnement des claques données par la Préfète de discipline, s’offrait à mes mains. Je pris ma mission au sérieux et massais le postérieur de ma camarade avec application.

– Voilà ! Madame est servie, dis-je à Magali avec une pointe de malice et en lui tapotant les fesses.

– Super ! me répondit-elle. Ça donne vraiment un coup de frais. Merci !

Sans profiter de manière perverse du spectacle que m’offraient les fesses de Magali, je les contemplais en me disant que ces formes rebondies et féminines n’avaient pas été à la fête tantôt et je me félicitais intérieurement de pouvoir leur redonner un semblant de dignité les rétablissant à leur juste valeur. Ma camarade appréciait le confort retrouvé. Elle me proposa de me rendre la pareille.

– Tu veux que je te passe cette crème sur les cuisses ? me dit-elle. J’ai vu que tu avais encore des marques.

– Oui, Magali, je veux bien, lui répondis-je spontanément.

Après tout, je ne risquais rien d’autre qu’un bon moment de confort partagé en acceptant ce que je venais de lui procurer. Je m’étendais à mon tour à plat ventre sur le canapé en relevant moi-même mon T-shirt, découvrant ainsi mes fesses que ne cachait absolument pas le string que je portais.

– Oh ! Mais tu as aussi des marques sur les fesses, dit Magali d’un ton révélant sa surprise.

Instantanément je rougis, mais j’avais la tête enfouie dans mes mains et ma camarade ne s’aperçut pas de ma gêne. Je me voyais mal lui avouer les fessées que j’avais reçues la veille des mains de Sœur Marie-Hortense et de ma belle-mère. Magali croyait que j’avais reçu de simples coups de règles, je préférais me contenter de cette explication, sa naïveté faisant le reste.

– Oui Magali, dis-je. Je t’ai déjà expliqué ce matin, n’en rajoute pas s’il te plaît.

– C’est vrai, tu as raison, me répondit-elle. Allez, détends-toi.

Magali entama sa séance de soins par mes cuisses. Plus que d’y appliquer bêtement la crème, elle me massait avec des gestes d’une infinie douceur, faisant pénétrer le produit. C’est tout naturellement qu’elle poursuivit par mes fesses. Celles-ci étaient directement accessibles puisque je portais un string. C’est vrai que cette crème procurait une sensation d’intense fraîcheur.

Peu de temps après, nous nous retrouvions sur le balcon autour d’un mojito. Magali fumait et je dégustais ce cocktail en sa compagnie. Nous discutions de tout et de rien lorsqu’on sonna à la porte. Je me levai et allai ouvrir.

– Tiens, bonjour belle-maman… Je ne vous attendais pas…

– Et comment ! me coupa-t-elle. Inconsciente que vous êtes ! Et moi qui attendais bêtement votre coup de fil… Ah ça, je pouvais attendre longtemps !

– Mais belle maman, hasardais-je, il y a un malentendu… Je n’ai pas besoin de vous.

– Christine ! n’insistez pas… Ne vous enfoncez pas… Et heureusement que Sœur Marie-Joseph m’a appelée, sinon vous ne me disiez rien… À 36 ans, vous n’êtes pas encore adulte,  je ne peux même pas compter sur vous…

– Ah oui, dis-je, mais je n’allais pas vous déranger pour si peu.

Dans mon esprit je pensais que ma belle-mère faisait allusion à mes ennuis urinaires. Etant donné que durant la matinée, tout semblait être rentré dans l’ordre, j’essayais de lui faire comprendre que tout affolement était inutile.

– Pour si peu ! vociféra presque ma belle-mère. Vous trouvez qu’avoir coupé la parole à une grande personne et en avoir récolté des heures de retenue est chose insignifiante ? Moi, je pense le contraire. Montrez-moi votre carte de correspondance !

J’essayais d’amoindrir le choc causé par l’irruption brutale de ma belle-mère. En plus elle était chez moi et cela avait à mes yeux une valeur encore plus symbolique.

– S’il vous plaît belle-maman, je ne suis pas seule, dis-je en chuchotant presque. Si on pouvait voir ça plus tard.

Loin de l’apaiser, cette confidence enflamma encore plus la colère de ma belle-mère. Elle s’avança un peu plus pour deviner avec qui j’étais. Immanquablement elle vit Magali qui, attiré par le bruit, s’inquiétait de savoir ce qui se passait et était rentrée dans le salon.

– Tiens, tiens, dit ma belle-mère en apercevant Magali, je vois qu’en bonne compagnie vous prenez du bon temps… ça boit, ça fume…

– Belle-maman, s’il vous plaît, suppliai-je.

– Quoi encore ? lança ma belle-mère hors d’elle. C’est la présence de votre camarade qui vous gêne ?

Pour calmer ma belle-mère et tenter de temporiser, je m’empressais de lui fournir ma carte de correspondance qu’elle réclamait tant.

– Je lis bien ce qui est écrit, dit ma belle-mère. Je ne me trompe pas. Vous avez récolté deux heures de retenue supplémentaire et la Préfète de discipline vous a fessée pour avoir manqué de respect à la Sœur portière.

– Oui belle-maman, répondis-je, mais j’ai assumé…

– À la bonne heure ! renchérit ma belle-mère. Eh bien vous allez continuer à assumer maintenant.

– Belle-maman, s’il vous plaît, dis-je en désignant du regard Magali…

– Christine, coupa ma belle-mère, quand enfin serez-vous adulte ? Qui est-ce qui a invité votre camarade, c’est vous ou c’est moi ? Alors, assumez maintenant !

Je savais ce que voulait dire ma belle-mère. Assumer était synonyme pour moi d’être punie en présence de ma camarade Magali. Envolée ma belle assurance matinale lorsque j’avais accepté sans broncher ma punition parce que je l’avais comprise. Là le contexte était bien différent. L’après-midi passé avec Magali, entre filles, contrastait avec la discipline stricte de Ste-Marie que ma belle-mère faisait ressurgir soudainement.

J’avais reçu une fessée, certes brève, le matin des mains de Sœur Marie-Hortense. Automatiquement et comme le prévoyait le règlement, cette sanction devait être répliquée à la maison. En négligeant cela je risquai même d’alourdir la répétition de la punition donnée par ma belle-mère.

C’est les larmes aux yeux que je me tenais immobile, chez moi, dans mon salon, en présence de mon invitée Magali et tout cela parce que ma belle-mère avait pris autoritairement le commandement des évènements.

– Christine, ôtez ce vêtement sans forme s’il vous plaît !

Ma belle-mère faisait allusion à mon long T-shirt qu’elle semblait ne pas trop apprécier. Il m’arrivait presque à mi-cuisses et à force de le tirer, il baillait. Presque automatiquement, j’exécutais les ordres de ma belle-mère et fis passer mon T-shirt. Je me retrouvais seins nus. Magali était debout, pétrifiée qu’elle était par la scène qui se déroulait sous ses yeux ébahis.

Le simple fait d’obéir et d’ôter mon T-shirt amplifia la colère de ma belle-mère.

– Christine ! m’hurla-t-elle dessus. Pour qui vous prenez vous ? Non seulement vous n’avez pas de soutien-gorge mais en plus vous portez un string ! Attendez que je m’occupe de vous comme il se doit !

Sur ces paroles ma belle-mère disparut dans la cuisine. Je n’eus que le temps de croiser le regard incrédule de Magali, ma belle-mère revenait déjà. Je vis dans sa main gauche la spatule en bois que j’utilisais pour cuisiner, il me parut évident que ma belle-mère souhaitait en faire un usage tout autre. Ce que je n’avais pas vu, c’est l’objet qu’elle tenait dans sa main droite. J’allais rapidement en faire l’amer constat.

– Christine ! Approchez s’il vous plaît.

D’un geste bref ma belle-mère tira sur l’élastique de mon string, derrière, à la base de mes reins. Un bruit sec claqua. D’un coup de ciseaux, elle venait de sectionner l’étoffe de ce qui était encore mon string voici quelques secondes. En plus, il faisait partie d’en ensemble offert par mon mari pour notre dernier anniversaire de mariage et j’y tenais beaucoup. Plus que ma nudité soudaine ou la perspective d’une fessée, cette seule pensée me fit pleurer en silence.

Ma belle-mère s’assit sur le canapé et m’obligea à m’étendre en travers de ses genoux. Sitôt en place les premières claques se mirent à pleuvoir. Vaincue moralement, j’en ressentis immédiatement la morsure. Chaque coup faisait mal et j’avais comme l’impression que la douleur allait crescendo. Toute cette grêle m’avait laissée sans voix, comme prise par surprise, je n’émettais que de sourds grognements.

Ma belle-mère observa une pause. Dans mon for intérieur, je sus tout de suite que ma punition n’en était pas finie.

La pensée qui me traversa l’esprit à ce moment-là abattit d’un coup d’un seul les dernières défenses que j’avais en réserve.
« Précédemment dans l’après-midi j’étais pareillement étendue sur mon canapé en train de me faire masser les cuisses et le fesses par Magali alors que maintenant j’y étais fessée par ma belle-mère. Quel amer contraste ! »

À peine cette pensée fut-elle intégrée par mon esprit, l’avalanche reprit de plus belle. Cette fois-ci les coups se faisaient plus secs et sur les cuisses. Il était évident que ma belle-mère utilisait la spatule en bois, et elle la maniait adroitement.

Usée par la douleur je n’eux malheureusement d’autre alternative que d’implorer en de dégradantes supplications :

– Non… Aïe… Arrêtez… J’ai mal… Je ne veux pas… Aïe…

Ma belle-mère terminait sa punition à la spatule en remontant des cuisses jusqu’à mes reins. Au passage elle fit claquer l’ustensile sur le pli sous les fesses, là où la peau est la plus fine et la plus sensible. En même temps que le claquement sec de la spatule, j’entendais, diffus, un bruit un peu plus sourd. C’était le battement de mes jambes, qui retombaient lourdement sur le canapé, et que j’envoyais voler de manière désordonnée.

– Quel spectacle grotesque vous nous donnez là Christine, dit ma belle-mère. On ne rate rien de votre intimité !

Au point où j’en étais, je me moquais pas mal de ma pudeur évanouie tant la douleur prenait le pas sur tout le reste. Je donnais presque des ruades tellement la violence des coups me paraissait insupportable. Avec tous ces mouvements je prêtais hélas encore plus de surface à ma belle-mère qui n’en demandait pas tant.

Un dernier coup de spatule s’écrasa entre les cuisses, me pinçant fort douloureusement les lèvres de mon sexe. Je poussai instinctivement un cri aigu tant la brûlure ressentie était atroce :

– Aïeeeeee ! Houuuu !

Peut-être cette dernière plainte eut-elle l’effet d’émouvoir ma belle-mère. La fessée cessa. Ma belle-mère me remit debout. Furtivement je vis mon image dans le miroir du salon. Mon visage était inondé de larmes, mon maquillage avait coulé. Je pleurais.

J’avais l’impression bien réelle que mes fesses et mes cuisses n’étaient qu’un brasier incandescent. Je n’osais y passer les mains de peur de raviver l’intense chaleur qui s’en dégageait. Le dernier coup de spatule reçu sur ma vulve me faisait cruellement souffrir. Je passais ma main droite entre mes jambes afin d’en atténuer la brûlure.

– Allez au coin Christine ! indiqua ma belle-mère. Et cessez donc de pleurer, soyez digne devant votre camarade.

Visiblement ma belle-mère ne souhaitait pas s’attarder. Elle contresigna ma carte de correspondance et donna quelques consignes à Magali, non sans l’avoir tancée au passage.

– Jeune fille, dit-elle en s’adressant à Magali, je vous confie votre camarade. Veillez à ce qu’elle garde le coin une bonne vingtaine de minutes, après elle pourra faire la grande si vous le souhaitez… Quant à vous mademoiselle, sachez que je n’aime pas votre comportement mais ce n’est pas à moi de m’occuper de cela directement, je ne suis pas votre maman. Cependant, soyez certaine que je lui ferai savoir mon sentiment là-dessus.

Ma belle-mère partie, je pensais que Magali serait indulgente avec moi. Je me trompais lourdement. Ma camarade, sans doute troublée par les menaces ouvertes de ma belle-mère, s’attacha au strict respect des consignes. Je dus rester au coin plus de vingt minutes durant. Je mis à profit cette durée pour sécher mes larmes et surtout réfléchir.


Ma relation avec Magali venait en quelques minutes de changer radicalement. Comment allais-je y faire face et surtout de quelle manière ma camarade allait à présent me considérer ? 

Pour suivre le fil de ce récit

Lire ou relire le premier épisode : introduction
et l'épisode précédent : chapitre 11
La suite, c'est le chapitre 13

Des encouragements, des réactions, des appréciations ?

Vous pouvez rédiger un commentaire et le poster sur le site si vous souhaitez que la communauté des lecteurs en ait connaissance.

Vous pouvez également joindre directement Jeancla, par courriel : jeancla@netcourrier.com

2 commentaires:

  1. Quel plaisir chaque jeudi... la mise au pas de Christine est subtile mais ferme !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour.
      Christine ne savait peut-être pas tout ce qui l'attendait en intégrant à Ste-Marie...
      Merci pour l'intérêt que vous portez au récit.
      Jeancla

      Supprimer

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.