Sœur Gabrielle prit les choses en
main comme je m’y attendais. Elle ne consulta nos carnets de correspondance que
pour la forme. Il était évident qu’elle avait été mise au courant de nos deux
situations, celle de Nathan et la mienne. Il est vrai, en ce qui concerne
Nathan, qu’elle pouvait difficilement l’ignorer compte tenu de sa tenue
inhabituelle.
La toilette du soir se déroula
sans encombre en ce qui me concerne, si on excepte la difficulté que j’avais
encore à être totalement nu dans le dortoir devant Sœur Gabrielle et mes
camarades. Pour Nathan, ce fut un peu plus compliqué.
Sœur Gabrielle décréta que puisqu’il fait pipi dans sa culotte, il n’était pas assez, grand pour se laver tout seul. Elle prit donc en charge sa toilette. Pour le deuxième, et sans doute la troisième fois aujourd’hui, il fut lavé par une tierce personne. Sœur Gabrielle insista particulièrement sur son entrejambe. Nathan eut un geste de recul quand notre maîtresse de dortoir s’empara de son sexe pour le savonner. Elle sanctionna ce geste, pourtant involontaire, par une série de claques sur les fesses. L’insoumission que montrait sa dérobade, ne pouvait être tolérée.
Sans lui laisser le temps de
passer son pyjama, Sœur Gabrielle conduisit Nathan au piquet. Il patienta là,
en attendant que la religieuse fût disponible pour le fesser, après qu’elle
s’est occupée des autres pensionnaires du dortoir.
Ma toilette achevée, je passais
une rapide inspection devant Sœur Gabrielle qui ne trouva rien à redire à ma
propreté intime, y compris après avoir regardé jusque dans la raie de mes
fesses et entre mes doigts de pied.
Je mis mon pyjama et je me
dirigeai vers le mur le long duquel Nathan se tenait. Je pris la même posture que
lui, le nez collé au mur et les mains sur la tête. Fort heureusement, j’avais
mon pyjama qui, pour l’instant, couvrait mes fesses. Je savais que cela ne
durerait pas.
Nul ne vint nous rejoindre.
Apparemment, nous étions les deux seuls punis pour ce soir. Sœur Gabrielle nous
fit patienter quelques temps, pendant qu’elle s’occupait des autres élèves.
Selon les pratiques habituelles, les élèves qui n’étaient pas punis avaient la
priorité de l’attention des maîtresses de dortoir.
Nathan et moi cherchions à nous
faire tous petits, hésitant entre les deux alternatives : souhaiter que la
fessée nous soit administrée tout de suite pour en avoir fini avec l’angoisse
de la correction à venir ; ou retarder le châtiment le plus longtemps
possible pour éloigner la perspective de la brûlure qui ne manquerait pas
d’embraser nos fesses dès que Sœur Gabrielle porterait son attention sur nous.
Ces tergiversations étaient bien inutiles, car seule Sœur Gabrielle décidait du
moment de notre fessée.
J’entendis qu’on positionnait une
chaise dans notre dos, là où, généralement, Sœur Gabrielle administrait les
punitions.
« Nathan, viens
ici ! »
Bien que nous attendions cet
ordre, il nous fit sursauter. Le moment était venu de faire face aux
conséquences de nos actes. Nathan passait en premier. Ma mise en pénitence
durerait donc encore un peu.
J’entendis les quelques bruits
discrets que provoquait la mise en position de Nathan. Je l’imaginais courbé
sur la cuisse de Sœur Gabrielle, laissant ses fesses idéalement disposées pour
recevoir la correction toute proche. Je devinais sa peur du châtiment à venir,
mêlée du soulagement de la fin de l’attente. Je savais sa honte de se trouver
dans cette situation, pour l’avoir éprouvée moi-même à plusieurs reprises. Je
gardais cependant scrupuleusement la pause afin de ne pas ajouter à la sévérité
de la fessée qui m’était promise.
J’entendis un discret sifflement,
puis le son mat du contact avec les fesses de Nathan suivi presqu’immédiatement
par un cri. Ça y était. La fessée était commencée.
Il était évident que ce n’était
pas la main de Sœur Gabrielle qui punissait Nathan. Il fallut que les fesses de
mon camarade de punition souffrissent plusieurs fois de la morsure que leur
infligeait Sœur Gabrielle, avant que je ne reconnaisse le bruit des lanières du
martinet. C’était l’instrument préféré de Sœur Gabrielle quand elle officiait
dans un cadre familial. Pour elle, se considérant comme une mère de
substitution, le dortoir était une sorte d’espace domestique. Les fessées
qu’elle donnait, s’en ressentaient.
Nathan passa des promesses aux
supplications, puis aux cris et aux pleurs. Sœur Gabrielle restait silencieuse.
J’appris, par la suite, avec l’expérience, que cela signifiait une colère
froide, annonciatrice de corrections rigoureuses.
La fessée cessa.
Je sentis Nathan reprendre au
plus vite sa place à mes côtés. C’était mon tour. Je sentis une crispation
jusqu’au plus profond de mes entrailles.
« Axel, je
t’attends ! »
Il n’y avait rien d’autre à faire
que me rendre à cette convocation. Dès que je fis face au dortoir, j’embrassais
la situation. Tout d’abord, ce furent mes camarades de dortoir, assis chacun à
leur table de travail. Ils avaient tous interrompu leurs devoirs pour
contempler la punition dont la fessée de Nathan ne représentait que le premier
acte.
Aucun de nous, moi y compris
quand je n’en étais pas le bénéficiaire, ne pouvait résister au spectacle que
constituait une fessée. En son for intérieur, chacun se réjouissait de ne pas
être à la place du puni, tout en gardant une once de compassion. En effet, tous
savaient qu’un jour ou l’autre, ils seraient à la place de celui qui expiait sa
faute sur les genoux de la religieuse. Les fessées que recevaient les autres
représentaient une sorte d’avertissement, balisant le risque de ses futures
corrections.
Il y avait ensuite Sœur
Gabrielle. Sa présence emplissait tout l’espace disponible. Mon regard était
irrésistiblement attiré vers le martinet qu’elle tenait dans sa main droite.
Bien que n’ayant jamais eu à en connaître les effets étant enfant, j’avais déjà
vu des martinets dans leur représentation traditionnelle. La forme de celui-ci
correspondait à l’image d’Epinal qu’on s’en fait généralement. Il y avait cependant
une différence importante. Les lanières de l’instrument que tenait Sœur
Gabrielle étaient bien plus larges et bien plus longues que celles qui
équipaient les martinets prévus pour les enfants.
D’un geste du doigt, Sœur
Gabrielle m’intima l’ordre de m’approcher. Elle me fit faire les derniers pas en m’attirant vers elle en me
tenant par le poignet. Dès que je fus planté devant elle, elle baissa la
culotte de mon pyjama.
« Met-toi en place, dit-elle
en désignant sa cuisse gauche. »
Je m’allongeais à l’endroit
désigné. Elle referma sa prise sur ma taille et enserra mes cuisses entre ses
deux genoux.
« Je ne vais pas te fesser
pour la désobéissance d’hier quand tu t’es opposé à ton déculottage lorsque
Sœur Thérèse a voulu t’administrer une fessée. Tu en as déjà été puni hier. Je
considère que cette histoire a été terminée par la correction avec la règle que
tu as reçue ce matin. Je suis, par contre, très fâchée que l’un de mes pupilles
n’ait pas correctement appris ses leçons. Je peux te promettre que ce sera la
dernière fois. J’y veillerai ! »
Je sentis les muscles de Sœur
Gabrielle se contracter et sa prise sur moi se raffermir. Un léger sifflement.
Le bruit sourd des lanières cinglant mes fesses et la douleur vive, incisive
aussitôt après. Ma ruade maîtrisée par Sœur Gabrielle. Ma plainte, étouffée
faute d’avoir rempli mes poumons.
Une respiration. Une deuxième
fois le martinet sur mes fesses. Un cri plus sonore qui me vide les poumons.
Les fesses en feu. Une troisième fois …
Après j’ai perdu le compte. Je ne
réussissais à crier que lorsque j’avais pris ma respiration avant que les
lanières ne s’abattent une nouvelle fois sur mon postérieur. Sœur Gabrielle
tenait un rythme soutenu qui ne me laissait que le temps d’un bref cri avant
que la douleur de la cinglée suivante sur mes fesses ne provoque une nouvelle
brûlure qui était de plus en plus cuisante. J’étais pris dans un étau, entre
les jambes de Sœur Gabrielle ce qui m’interdisait de fuir la douleur qui
devenait pourtant insupportable.
Progressivement, la douleur que
m’imposaient les lanières du martinet sur mes fesses devint moins vive. La
totalité de mon postérieur était en feu et la fessée ne semblait plus
qu’entretenir l’embrasement qui emportait mon fondement.
Je ne faisais plus que pleurer,
hoquetant un peu plus fort à chaque contact du martinet avec mes fesses. Mes
ruades incontrôlées du début de la fessée avaient cessé. Pour autant, cela ne
mit pas fin à la punition.
Elle me laissa le temps de
reprendre pied avec la réalité en me gardant à plat ventre sur son genou. Elle
passa sa main sur mes fesses, ce qui me provoqua un frisson.
« C’est parfait ! Le
martinet a laissé quelques marques sur les fesses. J’espère qu’elles seront
encore là au moins jusqu’à demain. Ce sera parfait pour te rappeler d’apprendre
correctement tes leçons. »
Elle me remit sur mes pieds.
« Va rejoindre ton camarade
au piquet ! »
Elle accompagna son ordre par une
tape sur mes fesses ce qui raviva la douleur tant mon postérieur était sensible
après cette correction mémorable. Je poussais un petit cri et je me dépêchais
de me mettre hors de portée immédiate de la main de Sœur Gabrielle en me
réfugiant sur mon lieu de pénitence.
Sœur Gabrielle ne nous laissa pas
longtemps au piquet.
« Axel, remonte ton pyjama
et va apprendre tes leçons. Je vais venir t’interroger dans quelques instants.
Nathan, tu vas mettre le haut de ton pyjama, pas le bas. Je dois te langer pour
la nuit. Tu restes donc les fesses nues pour apprendre tes leçons. »
Nathan fit une grimace. Il fut
immédiatement repris par Sœur Gabrielle.
« Oui, Nathan, as-tu quelque
chose à dire ?
– Non, ma Sœur.
– Peux-tu m’expliquer qu’elle
était alors la raison de cette grimace ?
– Je vous prie de m’excuser, ma
Sœur »
La voix de Nathan était
hésitante. Il se savait tout près d’une nouvelle correction.
« Pour cette fois ça ira. La
prochaine fois, je te ferai passer l’envie de grimacer quand je te dis de faire
quelque chose. Met-toi à tes devoirs. »
Rester cul nu alors que nous
étions tous dans une tenue décente prolongeait sa punition. Il obéit cependant
strictement aux ordres de Sœur Gabrielle qui, qu’elles qu’en soient les
circonstances, ne se discutaient pas.
Comme chaque soir, le rituel de
la récitation des leçons se mit en place. Sœur Gabrielle passait nous voir un
par un. Nous pouvions être interrogés sur n’importe lequel des contenus abordés
en cours dans la journée. Parfois, il nous était demandé explicitement
d’apprendre par cœur une partie de ce que nous avions vu en classe. Sœur
Gabrielle piochait au hasard dans les
leçons à savoir pour le lendemain et en quelques questions, elle vérifiait le
bon apprentissage. Réussir ce test nous valait des félicitations. Malheur à
celui qui y échouait. Sœur Gabrielle faisait ainsi le tour du dortoir chaque
soir.
C’était un cérémonial immuable.
Comme chaque élève, je me tenais assis à ma table de travail à réviser pendant
que Sœur Gabrielle s’occupait de mes camarades. Quand elle eut fini avec mon
voisin de lit, elle se dirigea vers moi. Je me levais pour lui laisser la
chaise. Debout à son côté, je croisais mes mains dans mon dos. C’était la
position requise pendant cet exercice.
« Je considère que les deux
fessées reçues aujourd’hui en classe ont été justement sanctionnées à
l’internat. Je peux donc signer ton carnet. Tu seras en règle pour
demain. »
Sœur Gabrielle apposa son paraphe
sur mon carnet.
« Voyons les devoirs. »
Sœur Gabrielle inspecta alors le
travail que j’avais effectué à l’étude. Elle comparait avec ce qui nous avait
été demandé par les professeurs. Nous étions attentifs à ce que rien n’ait été
oublié. Le contrevenant savait qu’elle en serait la sanction : finir les
devoirs manquants ou mal exécutés, non sans avoir reçu une bonne fessée.
C’était finalement assez rare que des élèves soient punis pour cette raison.
L’application pendant l’étude permettait cela. Je passais le test sans
encombre.
« Passons aux leçons. »
Je ne pus empêcher de ressentir
une certaine appréhension. Je savais que Sœur Gabrielle m’attendait sur cet
exercice. Elle m’avait promis d’y être pointilleuse.
Dès la troisième question, je
restais sans réponse. Il s’agissait pourtant du cours d’histoire, là où mon
niveau universitaire me mettait, en principe, au-dessus de celui de la terminale.
Sœur Gabrielle répéta la question une deuxième fois. Je sentis mon ventre se
nouer, ce qui me fit perdre encore un peu plus mes moyens. Je fus incapable de
sortir la réponse.
« Tu ne te coucheras pas ce
soir avant de savoir parfaitement tes leçons. Je pense que tu n’y mets pas
assez d’attention. Sans doute un problème de motivation ! »
Sœur Gabrielle saisit ma culotte
de pyjama et elle la fit glisser jusqu’à mes genoux. Elle me fit pivoter pour
me mettre de profil. Alors sa main claqua mes fesses nues une bonne dizaine de
fois de chaque côté. Passant après la correction reçue avec le martinet, la
main de Sœur Gabrielle fit des ravages. La douleur qui s’était un peu atténuée
revint aussitôt à son plus haut niveau. Mes plaintes et les larmes qui coulèrent
montrèrent à Sœur Gabrielle l’efficacité de la punition.
« Tu vas réapprendre cette
leçon. Je reviens dans quelques instants le vérifier. »
Sœur Gabrielle me mit en main le
livre d’histoire et après une dernière claque sur les fesses, elle me laissa à
mon apprentissage. Debout, la culotte de pyjama baissée, je repris la lecture,
répétant dans ma tête les différentes étapes de la construction européenne.
Sœur Gabrielle en eut bientôt
fini avec l’élève qu’elle avait interrogé après moi. Elle reprit place sur ma
chaise.
« Voyons voir où tu en
es. »
Eviter la fessée était une très
forte motivation. Les dix minutes que Sœur Gabrielle m’avait laissées avaient
été suffisantes pour que je sache ce qui m’échappait lors de la première
interrogation.
« Je vois que la fessée a
encore fait des miracles, commenta Sœur Gabrielle à l’écoute de mes bonnes
réponses. Passons à l’anglais. »
Elle piocha dans la liste de
vocabulaire que j’avais à apprendre. Les questions se succédaient sans
interruption. Ma première hésitation se traduisit par une claque sur les fesses
et elle posa une nouvelle fois sa question à laquelle je sus répondre. Je
restais bloqué sur le mot qui suivit. Une première claque sur les fesses resta
sans effet sur ma mémoire.
« Alors, insista Sœur
Gabrielle, comment dit-on arrivisme ? »
Mon mutisme me valut une nouvelle
fessée.
« J’attends ! »
Sa patience était épuisée. Je
reçus une volée de claque sur les fesses.
« Ruthless ambition ! »
La solution qu’elle venait de me
donner fut ponctuée d’une bonne fessée qu’elle poursuivit jusqu’à ce que je
sois en larmes.
« Continuons,
fit-elle. »
Je butais sur un deuxième mot
puis sur un troisième. Sœur Gabrielle me fessait à chaque fois copieusement
avant de me donner la solution. Quand je fus arrêté une nouvelle fois, Sœur
Gabrielle mit fin à l’interrogation.
« Il est clair que cette
leçon n’est pas sue. Tu vas réviser cette liste de vocabulaire et je vais
revenir t’interroger. Mais auparavant … »
Sœur Gabrielle me prit par le
bras et elle m’allongea à plat ventre en travers de ses genoux. Ce n’était
pourtant que sa main qu’elle utilisa, mais après quelques secondes mes fesses
me brûlaient autant qu’à la fin de la fessée au martinet.
C’est au travers des larmes qui
emplissaient mes yeux que je recommençais l’apprentissage de la liste de
vocabulaire pendant que Sœur Gabrielle s’occupait d’un autre de mes camarades
de dortoir qui, lui, savait ses leçons.
Le miracle de la fessée eut
encore lieu. A la deuxième interrogation, je savais répondre sans hésiter à
toutes les questions que me posa Sœur Gabrielle.
« Décidemment, tu as
vraiment besoin de bonnes fessées ! Il reste les mathématiques.
Qu’avais-tu à apprendre ? »
Ce fut une véritable catastrophe.
Je ne savais pas une des définitions que j’avais à apprendre. Mes fesses
payèrent le prix de cette ignorance. Sœur Gabrielle soulignait chacune de mes
erreurs par deux claques sonores, une sur chaque globe fessier.
L’ensemble des fessées reçues
dans la journée avait rendu la peau de mon postérieur tellement sensible qu’il
suffisait de l’effleurer pour que je ressente les effets douloureux. Sœur
Gabrielle ne semblait pas y mettre une énergie débordante. Il lui suffisait de
toucher suffisamment fermement mes fesses de sa main pour, à chaque fois,
m’arracher un cri de souffrance.
Lorsqu’elle me courbait sur ses
genoux ou sous son bras, j’étais maintenu dans la position dans laquelle elle
m’avait mis, c’est du moins l’impression que j’avais. Son bras enserrant ma
taille ou sa main posée sur le bas de mon dos délimitait un cadre dont je ne
pouvais pas sortir, même s’il était bien souvent plus symbolique que réellement
contraignant. Il n’était, bien entendu, pas envisageable que je cherchasse à me
soustraire à la fessée en me libérant de l’étreinte de ma professeure. Mais,
notamment lors des fessées les plus sévères, l’emprise due à la position dans
laquelle j’étais placé permettait de limiter mes mouvements instinctifs de
réaction à la douleur. Je pouvais avoir l’illusion que la fessée m’était
administrée de force sans que je pusse physiquement l’éviter. Ma passivité
contrainte permettait à ma fierté trouvait là une petite consolation.
Debout à côté d’elle, je n’étais
pas immobilisé. Je me tenais à sa portée et je devais faire un effort de
volonté pour y rester tout en voyant clairement venir la prochaine claque.
Chacune d’entre elles était suffisamment appuyée pour me faire faire un pas en
avant afin d’en absorber l’énergie. Je devais alors compenser ce déplacement et
me replacer là où la main de Sœur Gabrielle m’attendait pour me fesser une
nouvelle fois. J’avais ainsi l’impression de collaborer activement à ma
punition, accentuant encore plus la honte que je ressentais.
A la troisième question restée
sans réponse, Sœur Gabrielle me coucha sur ses genoux. Elle m’administra une
assez courte, mais vigoureuse fessée à main nue. Je n’aimais pas cela. Quand
les punitions étaient trop courtes, c’est qu’elles annonçaient une seconde
partie qui, elle, était souvent plus rigoureuse. Comme je savais avoir mérité
une véritable punition, cette petite fessée ne pouvait suffire.
« Tanguy, peux-tu me ramener le
martinet ? »
Je serrais les dents à
l’évocation du terrible instrument dont je venais de faire la connaissance. Je
connaissais maintenant mon sort.
« Il est clair que tu as des
lacunes importantes en mathématiques. Nous allons devoir nous occuper de cela.
J’en parlerai à Sœur Marie Véronique. Il est nécessaire que nous te concoctions
un programme de remise à niveau. Cela n’explique pas pourquoi tu n’as pas
appris les définitions que tu avais au programme de ce soir. Pour cela, une
bonne fessée est nécessaire. Ensuite, tu me copieras vingt fois chaque
définition. »
Sœur Gabrielle acheva sa semonce
par une bonne fessée à main nue.
« Est-ce bien compris,
Axel ?
– Oui, ma Sœur.
– Bon, et maintenant la
punition. »
Sa main s’abattit sur mes fesses
en un rythme régulier, implacable. Elle voulait faire impression et elle le fit
sans difficulté. J’étais incapable de résister plus de quelques secondes à une
fessée donnée par Sœur Gabrielle. Cette fois-ci ne fit pas exception. Je
laissais éclater mes sanglots dès le début de la fessée. Il y eut une courte
pause.
« Merci,
Tanguy ! »
Sœur Gabrielle poursuivit avec le
martinet. Elle dut poser sa main sur le bas de mon dos pour restreindre mes
mouvements involontaires en réaction à la douleur qui embrasait mes
fesses. Elle n’eut pas besoin d’une très
longue fessée pour me réduire en un petit garçon criant le plus fort possible
son retentir.
Satisfaite de l’effet qu’elle
avait produit, Sœur Gabrielle me fit asseoir sur ma chaise dès la fessée finie.
Elle ne tint pas compte du cri que je poussais lorsque ma peau entra en contact
avec le bois dur de la chaise.
« Vingt fois chaque
définition ! Je reviens vérifier dès que j’aurai mis au lit tes
camarades. »
Pendant que je me mettais à mon
pensum, Sœur Gabrielle annonça l’heure du coucher.
« Tout le monde va faire
pipi et on se met au lit ! Nathan tu te mettras au coin. Je vais venir
m’occuper de toi. »
Sœur Gabrielle surveillait les
ablutions de chacun et elle fit accélérer les trainards d’une bonne claque sur
le fond du pyjama. Elle passa border chacun des garçons dans son lit. Il ne
restait plus que Nathan et moi, les deux punis du soir.
Sœur Gabrielle apporta plusieurs
objets près du lit de Nathan sur lequel elle étala une serviette.
« Nathan,
viens-ici ! »
Elle coucha le garçon sur le dos,
là où elle avait placé la serviette. Puis, elle prit ses deux chevilles qu’elle
remonta au-dessus de sa tête. Elle les bloqua sous son aisselle. Alors, elle
appliqua le martinet sur les fesses de Nathan, accompagnant chacun de ses mots
d’une forte cinglée des lanières du terrible instrument.
« Tu porteras des couches et
une culotte en plastique jour et nuit, sous ton pantalon, pendant une semaine.
Tu ne pourras aller aux toilettes que trois fois par jour : le matin, le
midi et le soir avant de te coucher. A chaque fois, tu demanderas à un adulte
de t’y emmener pour t’ôter la couche et la remettre en place. En dehors de ces
moments, interdiction de toucher à ta couche. Quand tu l’auras mouillée, tu
demanderas à un professeur de te changer. Après t’avoir lavé les fesses, il te
fessera. Je déciderai, dans une semaine, si tu es assez grand pour porter de
nouveau une culotte de grand garçon. »
Les fesses de Nathan étaient tournées
vers moi. Je voyais les zébrures provoquées par les lanières du martinet, se
dessiner sur ses fesses et sur le haut de ses cuisses à chaque fois que Sœur
Gabrielle y appliquait le martinet. Nathan promettait une obéissance absolue
entre chaque cinglée, mais ses serments étaient décousus, entrecoupés par les
cris et les pleurs qu’il ne pouvait retenir. Enfin, une fois les fesses et le
haut des cuisses largement striées par le martinet, Sœur Gabrielle laissa
tomber son instrument punitif.
Elle tenait les deux chevilles de
Nathan de sa main gauche, maintenant les jambes de Nathan au-dessus de sa tête
afin de laisser ses fesses bien dégagées. Elle y versa une poudre blanche. Je
compris alors qu’elle talquait les fesses de Nathan. De sa main libre elle étala
le talc du pubis jusqu’au haut des fesses, en prenant soin d’en recouvrir la
verge, les testicules et la raie des fesses du garçon qu’elle appétait pour la
nuit.
Enfin, elle glissa une couche
propre sous le bas du dos de Nathan et elle la referma sur son sexe. Elle lui
enfila alors une culotte en plastique. Nathan était prêt pour la nuit.
J’avais eu le temps de finir ma
punition. Sœur Gabrielle vint s’en assurer. Elle en sembla satisfaite. Elle me
mit debout, puis une claque sur les fesses.
« C’est l’heure d’aller au
lit. »
Elle m’accompagna aux toilettes
et m’ordonna de faire pipi. Les toilettes du dortoir, comme toutes celles de St
Marie, n’étaient pas closes. Chaque cuvette n’était séparée de sa voisine que
par une cloison qui montait à hauteur des hanches. Il n’y avait pas de porte.
Nous faisions pipi ou caca sous la surveillance d’un adulte, à des heures
déterminées. Nathan venait d’en faire l’amère expérience. La surveillance
permettait de s’assurer de notre hygiène intime et il n’était pas rare qu’insatisfaite
par celle-ci, l’adulte présent s’en charge lui-même, ce qui se traduisait
immanquablement par une fessée.
Sœur Gabrielle supervisa mes
ablutions. Elle exigea qu’avec une feuille de papier toilette, j’essuie la
dernière goutte d’urine qui pendait au bout de ma verge, puis elle me
reculotta. Elle me ramena jusqu’à mon lit.
« J’ai l’habitude de fesser
les trainards qui ont obligé leurs camarades à les attendre pour l’extinction
des lumières. Il n’y a pas de raison que tu passes à travers. »
Assise sur mon lit, elle me
coucha sur ses genoux. Elle baissa ma culotte de pyjama, et elle me donna une
courte fessée de sa main nue.
« Je pense que cela suffit
pour ce soir. »
Elle me remit debout entre ses
jambes. Je sanglotais encore. Elle sortit un mouchoir de sa poche et me le
présenta devant le nez.
« Souffle !
dit-elle. »
Elle recommença avec l’autre
narine, puis elle essuya les larmes qui coulaient sur mes joues.
« Tu te calmes ! me
dit-elle d’une voix ferme qui grondait juste un peu. Tes camarades dorment.
Plus de bruit, sauf si tu veux une autre fessée. »
Elle remonta mon pantalon de
pyjama, puis elle me mit au lit. Elle en borda soigneusement les couvertures.
Sœur Gabrielle me laissa seul pour éteindre les lumières du dortoir.
« Bonne nuit ! Tout le
monde dort maintenant ! dit-elle d’une voix faussement sévère. »
J’entendis Sœur Gabrielle
remonter l’allée qui séparait les deux rangées de lits. Elle s’arrêta près de
celui de Nathan sur lequel elle s’assit. Je l’entendis murmurer doucement. Elle
y resta un petit moment, puis elle se leva.
J’espérais qu’elle s’arrêterait
près de moi. J’eus un court moment d’angoisse quand elle fit un détour pour
border un de mes camarades qui s’était découvert. Puis elle s’approcha et prit
place sur le bord de mon lit.
Je m’étais allongé sur le ventre.
Mes fesses supportaient à peine le poids des draps et des couvertures. Sœur
Gabrielle posa sa main sur mon dos qu’elle massa doucement. Elle détendit un à
un les muscles de mon cou qui, je m’en rendais compte maintenant, était encore
noués par la tension que j’avais subie pendant la soirée.
Sa main descendit vers le bas de
mon dos, massant chaque endroit jusqu’à ce qu’en me détendant, je m’abandonnais
à sa caresse. Sa main descendit encore et passa sous l’élastique de mon pyjama.
Le premier contact de sa main sur mes fesses fut douloureux. Je me crispais en
étouffant un petit cri.
« Chut, fit-elle,
chut. »
Elle massait mes fesses un petit
geste circulaire et quand elle passait sur un sillon douloureux laissé par une
des lanières du martinet, je sentais un frisson remonter le long de ma colonne
vertébrale. Sœur Gabrielle insista jusqu’à ce que je la laisse faire sans me
contracter. La cuisson de mes fesses devint moins lancinante, plus régulière
tout en s’atténuant. Peu à peu, je la laissais imprimer un mouvement
imperceptible qui, partant de mes fesses, entraînait tout mon dos et le haut de
mes cuisses.
Sœur Gabrielle remonta alors
doucement le long de mon dos. Elle caressa ma joue, essuyant les larmes qui s’y
trouvaient encore. Puis, elle passa sa main dans mes cheveux, lissant les
mèches que mon coucher avait désordonnées. Elle se pencha alors près de mon
oreille.
Elle poursuivit son geste un
petit moment en je me sentis glisser doucement dans le sommeil avec un
sentiment de sécurité dont je ne me rappelais pas l’équivalent.
J’étais déjà endormi, mais je
sentis son léger baiser sur ma joue.
Merci à Peter Pan pour ses illustrations.
Pour suivre le fil de cette histoire :
Pour comprendre le contexte : introduction
Bonjour,
RépondreSupprimerExcellent récit comme de coutume, bien relayé par des illustrations qui en résument les grandes lignes. Superbe.
Peter Pan.