jeudi 24 mai 2018

Chambre chez l'habitante chapitre 33


A mon grand effroi, j'entendis Madame Raveneau conclure :
"Vous devriez lui montrer, dès maintenant, qu'être corrigé de votre main ne sera pas une partie de plaisir.
– Vous avez raison. Il faut instaurer tout de suite des bonnes habitudes. Daniel, viens ici !"
Madame Colas était appuyée du bout des fesses sur le bord de la table. Je ne montrais aucun emballement à me rendre à sa convocation, mais comme le chemin était court, j'arrivais bien vite au bout. La honte à me montrer fesses nues l'emportait encore sur la peur de la fessée à venir. En me tenant par le bras, elle me fit faire le dernier pas qui m'amena à toucher ses genoux. Son bras passé autour de mes reins me mit dans la position penchée que je devais adopter.

Mes jambes appuyées contre les siennes et mon bassin bloqué contre le sien, m'obligeaient à un contact étroit qui me sembla inconvenant en plaçant mon sexe à proximité de son bas-ventre. La position qu'elle m'avait fait adopter ne laissait pourtant aucun doute sur le traitement qu'elle me réservait. Son bras m'enserrant la taille restreignait les mouvements qu'elle autorisait à mon buste plaqué contre son flanc. Elle pesa sur mon dos, me contraignant à fléchir légèrement les genoux et à reposer la plus grande partie de mon poids sur elle, ce qui ne semblait pas l'incommoder. Dans cette position, je ne pouvais voir que son dos tout proche. Je sentis qu'elle retroussait ma chemise jusqu'au milieu de mon dos et qu'elle la coinça sous son bras.
Elle avait fait ces préparatifs en quelques instants, mais sans précipitation. Je sentais de la fermeté et de la conviction dans ses gestes, mais sans qu'il lui eût été nécessaire d'employer la force. Celle était d'ailleurs bien inutile, tant je la laissais m'installer à sa convenance. Je sentais que le tissu de sa robe tombant entre ses jambes, effleurait mon sexe et le dissimulait aux regards, ce qui suffit à porter mon attention plus sur la correction imminente que sur ma tenue inappropriée à mon âge. Mes yeux se remplissant de larmes brouillèrent ma vue.
"Non, Madame, pas la fessée ! Parvins-je à balbutier
– Il va falloir t'y habituer, mon garçon, car je n'ai pas l'intention de te passer quoi que ce soit. Depuis que tu travailles ici, j'ai beaucoup plus souvent eu l'impression d'avoir affaire à un adolescent attardé qu'à un adulte. La fessée est donc tout à fait adaptée à la situation."
J'avais tourné la tête vers elle dans une vaine tentative pour plaider ma cause. Je la vis lever sa main au-dessus de son épaule et prendre son élan. Je crispais mes fesses comme si cela pouvait atténuer la douleur que sa paume allait m'infliger. Je poussai un cri qui fut suivi d'un autre accompagnant la deuxième claque. Ce fut une véritable et interminable grêle de claques qui tomba sur mes fesses. Elles étaient si rapprochées que l'écho de l'une se confondait avec le bruit de la suivante. Je voyais son bras se levant et s'abattant en prenant une vitesse que j'éprouvais l'instant suivant à la brûlure de mes fesses.
J'entremêlais des cris et des sanglots, brièvement interrompus par des supplications que je ne formulais jamais jusqu'au bout. Madame Colas savait s'y prendre pour donner la fessée. Bien vite j'oubliais le spectacle que je donnais pour me concentrer sur l'espoir de la fin de ma punition. Je ne me rendis pas compte que mes gestes étaient maintenant incontrôlés. Ils obligèrent ma chef de bureau à stopper la fessée.
"Tes jambes pliées comme cela me gênent pour te fesser correctement. Tu vas laisser tes pieds par terre. Quand je fessais mon fils et qu'il ne me laissait pas faire, il avait le droit à une deuxième fessée. Je ferai pareil ici. C'est toi qui choisis, mais si je dois t'en donner une autre pour cette raison, ce sera avec la règle. Est-ce que c'est ce que tu veux ?
– Non, Madame, Non Madame, j'ai compris, j'ai compris !"
La fessée reprit de plus belle. Je m'efforçais de laisser le champ libre à Madame Colas qui me tenait en place grâce à son bras entourant mes reins. Je ne pouvais m'empêcher de remuer les fesses de droite à gauche à chaque claque, mais cela me gênait en rien et la main de ma chef de bureau trouvait sa cible à chaque fois, ce que je confirmais par un cri lâché sans retenue qui entrecoupait la litanie de mes pleurs. Je soulevais mes pieds, alternant chaque côté, mais je les laissais sagement en dehors du trajet de la main de ma fesseuse, ce qui me demandait un effort pour lequel je devais mobiliser toute ma volonté.
Le résultat en était évident. Ma soumission à la punition était totale, bien que sa rigueur fût flagrante. Mes gestes involontaires en étaient le témoignage manifeste. Je me serai volontiers soustrait à ce châtiment mais il aurait fallu contester la légitimité de Madame Colas à me fesser. C'était une route dangereuse sur laquelle il aurait alors été nécessaire de s'engager et au bout de laquelle les conséquences prévisibles étaient encore plus effrayantes. La fessée, si humiliante et si douloureuse fut-elle, étaient bien préférable au dénouement évident auquel il me faudrait faire face dès que Madame Tolbois en serait informée. Je subis la fessée jusqu'au bout.
Madame Colas relâcha sa prise sur ma taille et m'ordonna :
"Retourne de mettre au coin."
Sans plus me prêter attention, les deux femmes s'attaquèrent aux questions du jour. Apparemment, je n'en faisais pas parti. Madame Colas sortit du bureau et je fus oublié au coin. Madame Raveneau passa un long coup de téléphone à une relation professionnelle et c'est seulement en raccrochant qu'elle me convoqua près de son bureau.
"J'ai rempli ton carnet de punition. Tu vas le poser sut ton bureau, bien en évidence afin que Madame Colas et moi n'oublions pas de le compléter à chaque fessée. Reculotte-toi maintenant et mets-toi au travail !"

Je ne savais pas quelle contenance prendre en entrant dans la pièce qui nous servait de bureau commun. Les regards de mes trois collègues se tournèrent vers moi. Madame Colas prit les choses en main.
"Va t'asseoir à ton bureau. Je t'ai mis ton travail dans le dossier que tu y trouveras. Dès que tu auras fini, tu viendras me le montrer."
Je pris place à mon poste de travail et j'y restais pensif quelques secondes.
"Ne perd pas de temps, me rappela à l'ordre Madame Colas."
Ce fut une journée studieuse où j'enchaînais les tâches à un rythme que je n'avais jamais atteint auparavant. De temps en temps, mes collègues levaient leurs yeux de leur ouvrage pour me regarder avec un air dubitatif. Quand je croisais leur regard, je baissais la tête, feignant d'être absorbé par mon travail. Je réussis ainsi à tenir toute la journée sans que Madame Colas trouve à redire à ce que je lui présentais, malgré des inspections minutieuses.

Je n'eus pas autant de chance le lendemain.
J'avais dû rédiger une lettre en réponse à une réclamation d'un client. Cette tâche effectuée, je la posais sur le bureau de Madame Colas. J'avais continué mon travail quand je fus interpellé par ma chef de bureau.
"Daniel, viens ici !"
Je m'exécutais, pas très rassuré. Le ton qu'elle avait employé montrait une certaine exaspération.
"Dis-moi, Daniel, combien de mots dans ton courrier sont soulignés en rouge ?"
Je me penchais pour les compter.
"Huit, Madame, il y en a huit.
– Exact, il y en a huit. Ce qui veut dire huit fautes dans un courrier d'une page. C'est inadmissible ! Tu ne vas pas me faire croire que tu as relu attentivement ce que tu as écrit."
Je restais muet, les yeux fixés sur le bout de mes chaussures. Mes trois collègues avaient suspendu leur ouvrage.
"Je crois que je sais comment je vais traiter ces étourderies."
Madame Colas m'attrapa par la ceinture et me rapprocha d'elle. Elle déboutonna mon pantalon et le descendit sur mes mollets.
"Non, non, protestais-je mollement.
– Une bonne fessée déculottée devant tes collègues va t'apprendre à être plus attentif."
Les yeux de mes collègues s'arrondirent de surprise, puis je vis se dessiner un sourire sur leurs lèvres qui s'élargit lorsque ma culote fut baissée.
"Alors voyons, dit Madame Colas, à la première ligne : "je vous pris." Première faute."
Debout à côté d'elle, je reçus alors une volée de claques sur mes fesses nues. Bien qu'elle ne me tînt pas, je restais en place, me contentant de petits cris de douleur.
"Comment cela s'écrit-il ?
– Avec un "e", m'empressais-je de répondre, p. r. i. e.
– C'est bien cela, avec un "e"."
Madame Colas m'administra une longue série de fessée. Lorsqu'elle cessa, je commençais à la supplier, promettant de ne pas recommencer.
"Voyons la suite. Deux lignes plus bas : "les marchandises qu'elles ont expédié" Deuxième faute."
La fessée reprit. Sans chercher à m'éloigner de cette avalanche de claques, je commençais à me dandiner d'un pied sur l'autre, tous en laissant échapper, de plus en plus sans retenue, des "aïe", des "ouille" des "ah". Après m'avoir fait corriger cette deuxième faute, je reçus une quatrième série de claques pendant laquelle apparurent mes premières larmes.
Madame Colas procéda de la même façon pour chacune des fautes. Dès la quatrième, j'avais les fesses en feu, mais je les laissais à portée de la main de Madame Colas qui ne faiblissait pas.
J'avais le sentiment d'être exposé à tous vents. Je ne savais pas où poser mon regard. A chaque fois que les yeux d'une de mes collègues fixaient les miens, ils me renvoyaient ma semi nudité et la confirmation qu'elles attendaient depuis quelques jours : j'étais soumis à la fessée déculottée quand Madame Colas en décidait ainsi. Elles restaient silencieuses, mais je pouvais imaginer leurs pensées me catégorisant dans la catégorie des petits garçons, ceux qu'on pouvait déculotter en public et exposer leur intimité sans que cela porte à conséquence, ceux qu'il fallait fesser pour les punir de leurs bévues. Leurs regards passaient de mon visage à mes fesses, puis glissaient vers Madame Colas, pour revenir bien vite vers moi.
Chez Magali, c'est la stupeur qui dominait. Les traits de son visage étaient restés écarquillés depuis que Madame Colas avait commencé à me déculotter. Son attitude laissait entrevoir une certaine empathie avec le petit garçon que j'étais et qui recevait la fessée déculottée en public.
Il en allait tout autrement pour Catherine et Béatrice. Passé le premier moment d'étonnement au début de mon déculottage, elles abhorraient un sourire indiquant, sans aucun doute possible, qu'elles se réjouissaient de me voir dans cette situation. De temps en temps, elles se tournaient l'une vers l'autre, comme pour se confirmer le tableau qu'elles avaient sous les yeux.
Quand Madame Colas eut fait le tour des huit fautes, elle se leva et me prenant par le bras, elle me fit faire le tour de son bureau. Elle y posa le bout de ses fesses sur son bord et je me retrouvais courbé son coude, maintenu en place par son bras passé autour de ma taille. Elle affina ma position en me faisant fléchir les jambes pour me placer à la bonne hauteur, ce qui me plaquait tout contre elle. Elle m'avait amené là où mes collègues avaient une vue directe sur mes fesses. Elle retroussa ma chemise qui les dissimulait en partie.
"Dorénavant, chaque faute laissée dans un document quel qu'il soit, sera sanctionnée par une fessée, comme je viens de le faire. Est-ce bien compris ?
– Oui, Madame, répondis-je d'une petite voix.
– Quand il y en aura de trop, comme dans cette lettre, je finirai avec la règle. Donne-la-moi !"
L'instrument était posé sur le bureau, juste sous mes yeux. Je savais l'usage qu'elle en ferait. J'hésitais un tout petit moment. Je fus rappelé à l'obéissance d'une claque sonore sur chaque fesse.
"Allons, plus vite que cela !"
Je me dépêchais de lui tendre la règle. Je savais à quoi m'en tenir, mais cela n'atténua pas le choc du premier coup sur mes fesses. Je poussais un long cri, tétanisé, tous mes muscles se durcirent et je décollais les deux pieds du sol. Bien que devant supporter l'intégralité de mon poids, Madame Colas ne broncha pas. Elle abattit la règle sur l'autre côté de mes fesses. Je ne me rappelle rien d'autre de la suite de cette fessée, que la brûlure grandissante qui envahissait l'ensemble de mon postérieur.
Fort heureusement, les habitudes d'obéissance acquises lors des punitions que m'avaient données Madame Tolbois, constituaient un impératif indépassable. Je ne tentais rien pour protéger mes fesses. En quelques semaines passées chez ma logeuse, j'avais appris à me soumettre aux châtiments que les "grandes personnes" jugeaient mérités. Cette règle était maintenant profondément ancrée au fond de moi. Lors des fessées les plus sévères, j'étais incapable de raisonner. Seule la cuisson de mes fesses comptait. Je me contrôlais plus mes actes grâce à ma volonté, mais je me comportais en vertu du conditionnement que j'avais intériorisé : puisque je recevais une fessée, c'est qu'il y avait une bonne raison.
Quand Madame Colas mit fin à la fessée, elle me garda quelques minutes dans la position punitive. Je trépignais sur place sans arrêter de pleurer pendant un bon moment, puis progressivement je revins à la réalité. C'est seulement alors qu'elle me releva.
"Croise tes bras dans ton dos, en relevant la chemise. Je veux continuer à voir la couleur de tes fesses pour savoir si la punition a été suffisante."
Cela faisait également partie de ce que Madame Tolbois m'avait inculqué. J'obéis sans hésiter, indifférent au spectacle que j'offrais à mes collègues.
"Tu vas te mettre au coin, là-bas ! Je ne veux pas te voir bouger avant que je t'en donne l'autorisation."
Je peux assurer que je ne ressentis aucune gêne à traverser la pièce à demi nu, sous le regard des quatre femmes qui étaient présentes. Je me calais dans le coin, comme j'en avais l'habitude. C'est seulement après plusieurs minutes que je réalisais vraiment qu'il n'y avait plus ni de lieu, ni de moment où je ne serai pas sous la menace d'une fessée.
J'en éprouvais des sentiments mitigés qui oscillaient entre d'une part la honte de recevoir encore la fessée à mon âge et la peur de cette correction et, d'autre part, la sensation que, pour moi, une bonne partie des difficultés à vivre dans ce monde complexe serait désormais prise en charge par les personnes qui avaient autorité sur moi.

Madame Colas me laissa quelques temps au coin, mais ce ne fut pas très long. A part quand ils comprenaient des temps de pause, les durées de mes séjours en pénitence, se révéleraient généralement bien plus courtes que chez Madame Tolbois. La punition ne pouvait durer trop longtemps afin que je puisse reprendre mon travail.
Convoqué devant elle, je fus obligé de traverser le bureau faisant de nouveau face à mes collègues. Je ne savais plus quoi penser. Mon parcours jusqu'au bureau de Madame Colas me sembla durer une éternité sous les regards de mes collègues qui ne me quittaient pas des yeux. D'un autre côté, l'emprise de ma chef de bureau et ma soumission donnaient un caractère naturel à cette situation humiliante, la rendant presque banale. Mes fesses et mon sexe nus focalisaient pourtant l'attention générale. Chacun prenait la mesure de ma nouvelle situation dans ce bureau. Les quelques doutes que la porte fermée avait pu laisser lors de mes deux fessées les jours précédents, étaient définitivement dissipés.
Le calme régnait dans le bureau. Il n'y avait ni moqueries, ni excitation perceptibles. Mes trois collègues avaient interrompu leurs tâches en cours pour considérer cet événement d'une nature nouvelle. Elles l'observaient sans étonnement, comme un épisode normal de discipline administrée, dans le monde du travail, à un salarié négligent. La fessée reçue était apparemment considérée comme l'exercice d'une juste autorité, sanctionnant, à la satisfaction générale, mes insuffisances professionnelles.
Madame Colas m'indiqua le sol tout près de ses pieds. Cela fit encore monter la crainte que je ressentais. A cet endroit, j'étais de nouveau idéalement placé pour que la main de ma chef de bureau puisse claquer mes fesses nues.
"Ce soir, tu copieras cent fois chacune des expressions dans laquelle tu as fait une faute. Demain, tu me ramèneras cette punition, signée de la main de Madame Tolbois. Je veux que ce soit sans faute, ni rature et avec une écriture soignée.
– Oui, Madame.
– Bien évidemment, tu resteras en retenue ce soir une demi-heure pour compenser le temps que j'ai pris pour te fesser et celui que tu as passé au coin."
Elle laissa passer un petit moment de silence, pour me laisser ingérer ces nouvelles informations.
"C'est bon, tu peux te reculotter et retourner continuer ton travail. Tu commenceras par réécrire ce courrier et sans faute cette fois-ci."
L'après-midi se tirait en longueur. Je ne levais plus le nez de mon travail, évitant de croiser les regards de mes collègues. Mon attention ne fut, heureusement pas pris en défaut une nouvelle fois ce jour-là.



Que s'est-il passé dans les épisodes précédents ?

Pour tout comprendre, il faut lire ce qui a précédé :
  • Le premier épisode : chapitre 1 et les vingt-huit qui ont suivi dans la saison une,
  • L'épisode précédent : chapitre 32
Il y a une suite ... c'est le chapitre 34.


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