samedi 5 mai 2018

Axel, élève à St Marie - chapitre 42


La date de présentation du rapport d’étude fut fixée au jeudi après-midi qui précédait les vacances de Noël. L’ensemble du Conseil d’Administration fut convoqué et plusieurs des professeurs disponibles y furent invités.
La professeure Girard me laissa le soin de l’exposé après qu’elle eût fait une brève introduction. Après avoir mis en évidence l’excellence des résultats obtenus et surtout les progressions remarquables que faisaient les élèves qui arrivaient en échec scolaire, je montrais l’efficacité des méthodes en vigueur. J’explicitais comment la fessée y tenait une place de choix.
Il avait été convenu que le développement de l’argumentaire serait entrecoupé d’illustration en contant des situations réelles. Sans citer de nom, je décrivais les circonstances ayant amené à corriger un élève et je détaillais le déroulement de la punition et ses conséquences sur son obéissance ou son travail scolaire.

C’est Sœur Marie-Odette qui avait eu l’idée de décrire dans le rapport d’étude, parmi toutes les fessées qui avaient été administrées pendant mon séjour, quelques-unes présentées comme emblématiques de ce qui se passait à St Marie. Elle insista pour que l’une de celles que j’avais reçue de sa part, y figurât. La professeure Girard la choisit parmi celle que je devais exposer devant le Conseil d’Administration.
C’est ainsi que je fus amené, sans dire que j’en étais le protagoniste principal, à raconter publiquement comment j’avais été déculotté et fessé par Sœur Marie-Odette. Pendant ce récit, je ressentais de nouveau la honte d’avoir été déculotté et j’avais l’impression que mes fesses me cuisaient encore. Une légère rougeur me monta aux joues quand je vis Sœur Marie-Odette, assise en face de moi, approuver à ce que je disais. Il y avait dans l’assistance plusieurs personnes qui savaient que c’était moi qui avais reçu cette fessée. J’espérais que mon trouble ne se voyait pas trop.
Il y eut ensuite une série de questions posées par les membres du Conseil. Sœur Marie Joseph et la professeure Girard répondirent à la majorité d’entre elles. Je fus encore mis à contribution par une dame qui m’interpella.
« Jusqu’à quel âge, pensez-vous Monsieur, que ces méthodes puissent être employées avec efficacité ? »
Je n’avais plus l’habitude d’être appelé « Monsieur ». Je doutais de devoir répondre à la question.
« Répondez, Axel, m’ordonna Sœur Marie Joseph.
« Oui, ma Sœur. Il est démontré quotidiennement que même les élèves les plus âgés tirent un bénéfice certain des fessées qu’ils reçoivent. Je crois que ces méthodes doivent s’appliquer à tous les élèves. »
Toutes les personnes présentes ne le savaient pas, mais c’est de moi dont je parlais. J’étais l’élève le plus âgé de St Marie. Sœur Marie Joseph poursuivit.
« Il n’y a, en effet, aucune raison de déterminer un âge limite. C’est le comportement qui détermine la punition et non le nombre d’années passées sur terre. Ce n’était pas l’objet de l’étude, Axel ne vous en a donc pas parlé, mais nous utilisons les mêmes méthodes avec la plupart de nos jeunes professeurs et avec quelques une des plus anciens. Cela permet de maintenir un haut niveau d’enseignement du côté des professeurs également. »
Il y eut quelques interventions qui félicitaient la professeure Girard et moi de l’excellence de notre travail et pour approuver les conclusions du rapport, confirmant la pertinence des méthodes employées par les Sœurs. Le rapport s’achevait par quelques recommandations mineures : introduire plus largement l’informatique dans les enseignements, généraliser le recours à internet, … Elles furent toutes adoptées à l’unanimité.
Je me croyais au bout de mon séjour à St Marie et je pensais reprendre ma vie normale dès le lendemain. Sœur Marie Joseph perturba ce projet.
« Avant de passer au point suivant à l’ordre du jour, il reste une dernière formalité, si j’ose dire, à accomplir. »
Elle se tourna vers moi.
« Axel, le travail que vous avez produit est excellent sur le fond. J’y mettrais cependant un bémol. Pendant que vous nous faisiez par de vos conclusions, j’ai eu le temps de relire votre document. Je n’ai pas pu m’empêcher d’y relever les fautes d’orthographe et de grammaire qui y restent. C’est une vielle habitude dont je ne me défais pas. Savez-vous, Axel, combien j’en ai trouvé ?
– Non, ma Sœur. »
Je commençais à craindre le pire.
« Il y en a … soixante-trois, précisa Sœur Marie Joseph après avoir consulté ses notes. Soixante-trois dans un document de cinquante-quatre pages. Plus d’une faute par page ! »
Sœur Marie Joseph laissa planer le suspense pour laisser à chacun le temps de s’imprégner de l’énormité de la négligence dont j’avais fait preuve.
« Il n’est pas question que je laisse cela passer ! »
Nous étions plusieurs autour de la table à savoir ce que cela signifiait.
« Il ne sera pas dit, poursuivit Sœur Marie Joseph, qu’un document écrit sous notre contrôle, sorte avec une telle densité de fautes. Vous allez les corriger, Axel, mais auparavant il vous faut subir la punition qui s’impose. Venez-ici ! »
J’eus un court moment d’hésitation.
« Ne me dites pas que c’est de recevoir une correction devant autant de personnes qui vous amènerait à désobéir. Vous en connaissez le prix. Vous avez pourtant l’habitude d’être fessé en public. Certes, les membres du Conseil ne sont pas quotidiennement à St Marie, mais ils font partie de la famille. Il n’y a donc aucune raison de différer votre punition. Montrez-nous, Axel, comment les nombreuses fessées que vous avez reçues depuis que vous êtes avec nous vous ont rendu obéissant. »
Sans avoir vraiment décidé d’obéir, je ne suis retrouvé debout à la droite de Sœur Marie Joseph. Elle déboucla ma ceinture, baissa mon pantalon, puis fit de même avec ma culotte. Je résistais à l’urgence de cacher mes parties génitales.
Je fis le tour de l’assemblée du regard pendant que Sœur Marie Joseph continuait à me gronder. Certains marquaient leur étonnement, d’autres leur satisfaction. Le plus grand nombre semblait amusé de ma mésaventure. La professeure Girard fonçait les sourcils, l’air franchement mécontent. Je n’eus pas le temps de pousser mes investigations plus loin. Sœur Marie Joseph me bascula à plat ventre en travers de ses genoux, restreignant mon champ de vision aux jambes sous la table.


la religieuse donne la fessée


Sœur Marie Joseph mit un point d’honneur à ce que la fessée qu’elle m’administrât, démontra ce qui venait d’être exposé. Je ne la fis pas attendre pour émettre mes premières plaintes en réponse aux premières claques sur mes fesses. Je cherchais seulement à en modérer le niveau compte tenu de l’assistance qui nous entourait. C’était peine perdue. D’une série de claques plus vigoureuse et plus rapprochées les unes des autres, Sœur Marie Joseph m’arracha mes premiers sanglots.
A partir de ce moment, j’oubliais que je recevais la fessée devant de nombreuses personnes étrangères à l’établissement. Je me comportais comme il était usuel avec la main d’une Sœur qui me chauffait les fesses. Je fournissais aux membres du Conseil une démonstration, in vivo, de ce que je venais de leur décrire : les plaintes, les supplications, les cris, les promesses d’amendement, les pleurs, les pieds battant l’air en vain, … tout y était.
Quand Sœur Marie Joseph me releva, je restais à son côté, attendant ses consignes. D’être exposé, nu de la taille aux mollets devant une assemblée d’étrangers, ne me posait plus de problème. Seul comptait de montrer à la directrice que j’avais retenu la leçon qu’elle avait voulu me donner.
« Serez-vous dorénavant attentif aux fautes d’orthographe dans vos écrits, mon garçon ?
– Oui, ma Sœur, répondis-je entre deux sanglots.
– Cette leçon vous a-t-elle été salutaire ?
– Oui, ma Sœur.
– Je vais faire passer la consigne à vos professeurs d’être particulièrement attentifs aux fautes dans vos devoirs. Ils n’hésiteront pas à vous punir au moindre relâchement. Vous corrigerez votre travail dès que nous aurons fini cette réunion. Pour le moment allez vous mettre au coin. Vous y réfléchirez aux avantages que procure une bonne orthographe. »
Comme après chaque fessée je n’avais plus qu’une envie, c’était de me faire oublier. Pour ce faire, le coin était l’espace idéal, si on mettait de côté les nombreuses paires d’yeux qui devaient contempler mes fesses rougies.

Une phrase de Sœur Marie Joseph tournait en boucle dans ma tête. Elle avait laissé entendre qu’à l’avenir mes professeurs de St Marie seraient intransigeants sur mon orthographe. Je comptais bien ne pas avoir d’avenir à St Marie. Une fois les fautes d’orthographe du rapport corrigées, je laisserai derrière moi le plus vite possible St Marie et tous ses professeurs.
Derrière moi, ma fessée avait relancé quelque peu la discussion sur les pratiques pédagogiques. Aucun doute n’était plus émis sur leur bien-fondé. La discussion allait se clore quand la professeure Girard prit la parole.
« Excusez-moi, Sœur Marie Joseph, mais j’ai besoin de quelques précisions. Depuis combien de temps avez-vous intégré Axel parmi vos élèves et lui appliquez-vous vos excellentes méthodes de discipline ? »
Sœur Marie Joseph prit le temps de décrire le cheminement qui avait amené le groupe de professeurs à me placer sous leur autorité. Elle raconta comment, comme les autres élèves, j’étais fessé à chaque fois que je le méritais. Elle expliqua les progrès que j’avais faits dans la qualité de mon travail, autant en ce qui concernait le programme de terminale, qu’en ce qui concernait le rapport d’étude.
« Le rapport d’étude ! Vous avez supervisé la rédaction du rapport ! Je comprends maintenant pourquoi le travail était d’aussi grande qualité. Mes félicitations, Sœur Marie-Odette, cela démontre encore une fois que vos méthodes devraient être généralisées. »
Sœur Marie-Odette fit un bref exposé de la façon dont elle s’y était prise, expliquant que l’une des fessées que j’avais décrites dans mon exposé m’avait, en fait, été administrée.
« Ce petit chameau m’a menti pour me dissimuler qu’il était soumis à la fessée comme les autres élèves. Il me paiera cela !
– Vous deviez bien vous douter de son statut particulier, objecta Sœur Marie Joseph, l’uniforme, les bons de sortie que vous avez signés, …
– Quels bons de sortie ? Je n’ai rien signé du tout. Quant à l’uniforme, Axel avait un mensonge plausible : se fondre dans la masse des élèves. Je l’ai cru.
– Une minute, l’interrompit Sœur Marie Joseph, vous n’avez pas signé les deux bons de sortie pour les deux rendez-vous qu’Axel a eu avec vous ?
– Absolument pas !
– Sœur Marie Madeleine, pouvez-vous nous rapporter ces deux bons, que nous les examinions de plus près. »
Sœur Marie Joseph expliqua comment les bons de sortie permettaient de contrôler les déplacements des élèves à l’extérieur de l’établissement pendant les heures de cours. Je savais que dans quelques instants, ma supercherie serait mise à jour. J’entendis Sœur Marie Madeleine revenir et déclarer :
« Les voici, Sœur Marie Joseph »
La vérité dont tout le monde se doutait, devint une évidence dès le premier regard de la professeure Girard.
« Ce n’est pas ma signature ! C’est assez bien imité, mais ce n’est pas la mienne.
– Venez ici, Axel, nous aider à éclaircir ce mystère. La professeure Girard n’ayant pas signé ces bons, qui peut bien l’avoir fait ? »
Mentir plus longtemps n’aurait fait qu’aggraver mon cas. Ma culotte baissée devant toutes ces personnes dont les regards convergeant vers moi me transmettaient un message de réprobation et mes fesses à disposition de la main de Sœur Marie Joseph m’incitaient à la franchise.
« C’est … c’est moi, ma Sœur.
– Vous avez dû vous entraîner longtemps pour obtenir une signature assez semblable à celle de la professeure Girard, suffisamment ressemblante pour que nous n’y voyions que du feu. Combien de temps avez-vous mis ?
– Oh non pas très longtemps, répondis-je étourdiment.
– Nous avons parmi nous, Mesdames et Messieurs, un habile faussaire. J’ai bien peur de devoir vous demander un peu de patience avant que nous puissions reprendre le cours de notre Conseil. Je dois d’abord fesser ce jeune homme pour sa mystification. Il nous a expliqué, lui-même, que plus la punition se rapproche du moment où la faute est découverte, plus elle est efficace. Je m’en voudrais de faire une entorse à nos règles. Dans le cas présent, nous avons besoin d’efficacité. »
Sœur Marie Joseph m’avait saisi par le bras pour me placer sur ses genoux quand elle fut interrompue par la professeure Girard.
« Un instant, ma Sœur ! Je souhaiterais, si vous le permettez, administrer moi-même cette correction. Je n’ai pas encore eu l’occasion de montrer à ce jeune homme ce qu’il en coûte de me mentir aussi effrontément.
  C’est une très bonne idée, approuva Sœur Marie Joseph, plus nous serons nombreuses à lui montrer notre réprobation, plus la leçon portera. Il est de plus assez logique, en tant que supérieure hiérarchique, que vous soyez amenée à le fesser quand il le mérite.
– Ce sera une première, mais je peux vous promettre que ce ne sera pas la dernière. Axel, je vous attends ! »
Il n’y avait pas d’autre choix. L’autorité de la professeure Girard était confortée par celle de Sœur Marie Joseph. Désobéir à l’une, c’était désobéir à l’autre. Ces deux mois passés à St Marie m’avaient appris qu’on ne s’opposait pas à la volonté de l’une des Sœurs, encore moins à celle de la directrice. Je contournais la chaise de Sœur Marie Joseph, marchant vers le lieu où la professeure Girard m’attendait.
Elle me coucha sur ses genoux et la fessée commença aussitôt. Je sentis tout de suite qu’elle n’avait pas la pratique de Sœur Marie Joseph ou des autres professeurs de St Marie. Sa main claquait mes fesses, mais cela ne provoquait pas une explosion de douleur comme j’en avais maintenant l’habitude quand j’étais puni. Je sentais la douleur grandir lentement, mais il aurait fallu une très longue fessée pour atteindre les sommets que Sœur Gabrielle, il était probable que la professeure Girard se lasse avant.

Psychologiquement, par contre, l’effet était désastreux. J’avais conservé l’espoir que mon statut de grand garçon recevant la fessée resterait dans un cercle fermé. C’était le cas à St Marie. Tous les élèves recevaient les mêmes type de punition et nul ne prendrai l’initiative de rendre publique les fessées que les autres recevaient, au risque de faire savoir qu’il était soumis au même régime. Bien que les professeurs ne fassent pas mystère de leur méthodes, il n’y avait que peu de chance qu’ils évoquent les fessées que j’avais reçues auprès d’une personne faisant partie de mes relations.
Quand Julie se mit à me corriger, ce fut la première faille dans la discrétion sur laquelle je comptais. Nous avions des amis en commun et je n’étais pas assuré de sa discrétion, ni même qu’elle n’envisageât pas, un jour, de me punir en présence d’une autre personne. Le risque de diffusion était bien plus fort, d’autant plus qu’immanquablement, un jour ou l’autre, je serai déculotté et fessé alors que Marc sera présent dans l’appartement, voire en sa présence. Cela n’avait pas encore eu lieu uniquement parce que j’avais été consigné à St Marie tous les week-ends.
Avec toutes les personnes qui avaient assisté à ma première fessée de l’après-midi, les possibilités de diffusion s’étaient multipliées. Chacun savait mon nom et ce que je faisais et j’imaginais facilement que le traitement que j’avais subi, ferait une anecdote piquante à raconter à la première occasion : le consultant venu pour étudier les méthodes disciplinaires des Sœurs recevant la fessée, qui plus est en public. Une sorte de variante de l’arroseur arrosé.
Et, cerise sur le gâteau, ma cheffe directe venait de découvrir tous les avantages qu’il y avait à me corriger. Elle m’avait déjà annoncé de futures punitions qui passeraient par une étape sur ses genoux, la culotte baissée. Si elle envisageait de sévir dans son bureau, les dégâts étaient insondables. Ce serait bientôt tout le laboratoire qui serait au courant de ma mésaventure et par là toutes mes relations professionnelles et bon nombre de mes amis. Je pouvais faire une croix sur la confidentialité à laquelle j’avais aspiré.

Ma directrice de laboratoire arrivait à me tirer de petits cris. Chacun voyait bien que la fessée ne provoquait que des effets limités. Cela ne satisfaisait pas Sœur Marie Joseph.
« Si vous me permettez de vous faire partager ma longue expérience en tant que fesseuse de grands garçons, je pense que vous devriez arriver à un résultat plus probant.
– Il me semble aussi que je ne suis pas très efficace. Cela paraît simple de fesser un grand garçon, mais cela ne l’est pas autant que cela. Expliquez-moi.
– Votre main doit épouser la forme de l’endroit où vous voulez frapper. A vigueur égale, vous obtiendrez une cuisson bien plus vive. Essayez ! »


sur les genoux culotte baissée


La professeure Girard dut s’y reprendre à plusieurs fois avant de comprendre comment procéder. Une petite dizaine de claque plus tard, sa main piquait bien plus fort qu’avant. Je retrouvais des sensations assez proches de celles que savait produire la plupart des religieuses. L’intensité de mes cris crut avec celle de la fessée.
« Ne faites pas de gestes aussi amples. Il est inutile de lever votre bras aussi haut. C’est une question de vitesse d’impact et non de distance parcourue. Il faut de l’élan, mais pas trop. Donnez un petit coup de poignet juste avant de claquer les fesses, vous verrez, c’est garanti. »
C’était effectivement garanti. J’en ressentis les effets immédiatement. Il n’était plus question de doser mes cris pour laisser croire à l’effectivité de la fessée. Je sentis la brûlure prendre corps rapidement sur mes fesses.
« Parfait, vous apprenez vite ! Soyez certaine que maintenant Axel craindra les fessées que vous lui donnerez. »
Sœur Marie Joseph avait raison et je m’en serais bien passé. La professeure Girard poursuivit la fessée qui n’avait maintenant plus rien d’une apparence. Quand elle y mit fin, je soufflais pendant les quelques secondes avant que la directrice n’annonçât la suite.
« Je n’avais pas l’intention de ne le fesser qu’à la main. Pour de telles bêtises, la règle est un minimum. Voulez-vous la lui administrer ou préférez-vous que je prenne la suite ?
– Si cela n’est pas plus difficile qu’à la main, je veux bien essayer.
– Au contraire, l’impact de l’instrument prime sur la technique. Les notions de base sont identiques, mais même si vous ne les appliquez pas rigoureusement, la règle permet d’atteindre malgré tout une efficacité certaine. Tenez ! »
Je crois que pas une des personnes qui assistèrent à la fessée donnée avec la règle, ne put douter de sa sévérité. J’en montrais, bien involontairement, tous les signes. J’étais en pleurs quand la professeure Girard s’arrêta.
« Croyez-vous que cela suffise ?
– Je crois qu’il a eu ce qu’il a mérité. Vous vous en êtes parfaitement sortie. »
Les deux femmes devisèrent quelques minutes pendant que je gisais toujours à plat ventre sur les genoux de ma cheffe de laboratoire.
« Faut-il le remettre au coin ?
– C’est indispensable après une bonne fessée. Donnez-lui en l’ordre, il va s’y rendre de lui-même. Après la fessée que vous lui avez donnée, je peux vous assurer qu’il n’a plus qu’une chose en tête : vous obéir pour éviter un nouveau séjour sur vos genoux. »
Dès que j’en eus la possibilité je me dirigeais vers le coin, aussi vite que me le permettais mon pantalon enserrant mes chevilles. J’y pris la position que l’on attendait de moi. Elle me permettait de cacher ma honte dans l’angle du mur, faisant fi de ce que je laissais voir aux spectateurs dans mon dos. J’y étais également à l’abri, au moins dans l’immédiat, de la main des deux fesseuses qui s’étaient occupé de mes fesses.

La conversation reprit derrière moi. J’en étais encore le sujet principal.
« Je suis fascinée par l’efficacité de vos méthodes. Je ne comprends pas pourquoi elles ne sont pas en vigueur dans tous les lieux d’éducation. Axel se souviendra longtemps de cette punition. Il n’est pas près de recommencer.
– Il s’en souviendra d’autant plus que sa punition est loin de son terme. Il doit d’abord corriger toutes les fautes qu’il a laissées dans son rapport. Je vais le confier à Sœur Marie Madeleine qui va s’assurer qu’il n’en oublie aucune.
– Je pense y arriver, plaisanta la secrétaire.
– Ensuite, Sœur Gabrielle lui ferra faire connaissance avec sa lanière. C’est bien plus terrible qu’une règle. Je pense, ma Sœur, vous serez capable de laisser quelques marques sur les fesses de ce jeune homme.
– Vous pouvez compter sur moi, Sœur Marie Joseph.
– Demain, ce sera une journée entière de punition. Je lui en réserve la surprise. Il est certain qu’il aura des difficultés à s’asseoir pendant plusieurs jours. Je pense qu’alors il ne lui viendra plus à l’esprit d’imiter une signature. La leçon sera profondément gravée dans son cerveau. »
Les vacances n’étaient plus loin, mais elles me semblaient maintenant inaccessibles compte tenu du nombre de fessées qui me séparaient de ce moment de délivrance.
« Je suis assez fâchée de ce que nous avons découvert aujourd’hui, poursuivit Sœur Marie Joseph. Je pensais que, durant les deux petits mois qu’il a passés sous notre gouverne, nous avions réussi à inculquer, à ce grand garçon, les règles de base qu’il avait besoin d’apprendre. Je dois reconnaître qu’il n’en est rien. Il n’a pas assez profité de notre enseignement. Il nous reste encore beaucoup de travail à faire.
– Vous avez déjà fait beaucoup, répondit la professeure Girard. Regardez ce qu’il a été capable de produire en rédigeant son rapport. C’est un progrès gigantesque.
– Oui, c’est vrai. Croyez-vous que ce sera durable ? »
L’enthousiasme que j’avais senti dans la voix de ma cheffe de laboratoire retomba.
« Il y a effectivement un risque important qu’il retombe dans ses travers et qu’il revienne à la facilité qui était la sienne avant son séjour à St Marie.
– Je ne sais pas si c’est réaliste, mais je vous ferrais bien une proposition.
– Faites donc, je suis sûre que vous l’avez murement réfléchie.
– Nous nous sommes toutes attachées à Axel. Cela nous ennuierait qu’il ne profite pas pleinement de ce que nous pouvons lui apporter : de l’organisation, de la rigueur, de la discipline, de l’obéissance. Si vous en êtes d’accord et si cela est compatible avec son travail, il pourrait demeurer à l’internat jusqu’à la fin de l’année scolaire. Sœur Gabrielle saurait veiller sur tous les aspects de son comportement. Nous l’intègrerions dans la classe de Sœur Marie-Odette qui a l’habitude de superviser du travail de recherche. Bien sûr il continuera à recevoir les fessées qu’il méritera, mais je pense que d’ici la fin de l’année, il devrait avoir fait des progrès durables. »
J’étais stupéfait de la proposition. Je ne pouvais pas protester sans rompre la règle du silence que devait respecter chaque élève quand il était au coin. Personne ne songeait d’ailleurs à me demander mon avis.
–« La plus grosse difficulté réside dans les déplacements qu’il devra faire, répondit la professeure Girard. Il doit travailler sur plusieurs bibliographies. Cela l’obligera à passer du temps dans de nombreuses bibliothèques. Pour quelques-unes, cela pourra se faire par internet, mais il devra se rendre dans plusieurs d’entre elles. Par contre, pour ce qui est de rédiger des articles, il pourra le faire d’ici. Le soutien de Sœur Marie-Odette lui sera profitable.
– Nous procéderons avec de bons de sorties. Je doute qu’il ait encore envie de les falsifier. S’il doit se déplacer pour plusieurs jours, nous avons un réseau de collèges et de lycées à travers le pays. Il y trouvera le gite et le couvert.
– Alors, c’est d’accord. Il restera ici jusqu’à la fin de l’année »
La professeure Girard rassembla ses papiers et se dirigea vers la porte.
« Auriez-vous l’amabilité de rappeler à Axel que je l’attends lundi matin dans mon bureau, disons à dix heures, sans faute. »



Grand merci à Peter Pan pour ses illustrations.

Pour suivre le fil de cette histoire :

Comprendre le contexte : l'introduction
Le premier épisode : chapitre 1

L'épisode précédent : chapitre 41
Et voici l'épisode suivant : chapitre 43


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