La réunion continua sans qu’on se
soucie de moi. Debout dans un coin placé dans le dos de Sœur Marie Joseph vers
qui devaient converger tous les regards, je devais pourtant offrir une vue
imprenable sur mes fesses nues encore d’une belle couleur si j’en jugeais par
les fortes démangeaisons que j’éprouvais.
Je devais être le seul à penser
que d’avoir un adulte à demi nu dans un coin de la pièce ne faisait pas partie
des situations banales. Pourtant, les échanges, portant sur la gestion de
l’établissement, se déroulaient comme si tout était normal. J’en étais en
grande partie responsable, ayant contribué, dans mon rapport, à expliquer que
ces situations étaient tout à fait justifiées.
J’étais abasourdi par ce qui
avait été décidé dans la dernière demi-heure. C’était d’une logique implacable.
Je ne savais pas ce qui m’accablait le plus : la fessée avec la lanière de
Sœur Gabrielle qui m’était promise ce soir, j’en avais vu les ravages sur les
fesses de Benoit il y a quelques semaines ; ou la prolongation de mon
séjour à St Marie jusqu’à la fin de l’année.
J’avais beau retourner la
situation dans tous les sens, je ne voyais pas comment me sortir de ces deux
situations. Il n’y avait ni lieu, ni personne auprès de qui protester. Ces
sombres pensées tournaient en rond dans ma tête sans que je n’entrevoie d’autre
issue que les fessées qui avaient été annoncées.
Sœur Marie Joseph annonça la fin
du Conseil d’Administration. Il y eut un brouhaha discret pendant que chacun
rassemblait ses affaires et progressivement se dirigeait vers la porte, en
commentant les événements de l’après-midi. J’y tenais une bonne place, mais il
n’y avait aucune compassion à mon égard. On se félicitait plutôt que je sois si
fermement tenu en main. C’était de bon augure, disaient ceux qui avaient envoyé
leur progéniture à St Marie, une preuve que leurs rejetons ne risquaient pas de
sortir du droit chemin. Les Sœurs y veilleraient.
« Madame de St Foix, demanda
Sœur Marie Joseph, pouvez-vous me consacrer quelques minutes ?
– Bien volontiers, ma
Sœur. »
Rapidement, le bruit que
faisaient les personnes en quittant la réunion s’atténua, puis disparut.
J’entendis la porte se fermer sur une pièce qui devait être maintenant à peu
près vide.
« Asseyez-vous, Madame,
proposa Sœur Marie Joseph. Je voulais vous montrer ce courrier qui vous
concerne.
– Un courrier ? Qui me
concerne ?
– J’ai pris la liberté de contacter
Madame votre mère, la Marquise de St Foix. »
Madame de St Foix ne put retenir
une petite exclamation de dépit.
« J’ai dû lui expliquer
comment vous avez tenté de mettre en cause mon autorité sur le Conseil.
– Ce n’est pas ce que j’ai voulu
faire. J’ai pensé qu’il était préférable de …
– Laissez-moi finir, d’exposer
les faits. Je vous serais reconnaissante de ne plus m’interrompre.
En quelques phrases, Sœur Marie
Joseph avait repris l’ascendant sur son interlocutrice. Je sentais plus
d’hésitation, voire de déférence dans la voix de Madame de St Foix.
« Madame la Marquise a bien
voulu me faire l’honneur d’une réponse. C’est cette missive que je tiens en
main et dont je vais vous lire les parties vous concernant. »
Madame de St Foix restait
étrangement silencieuse.
« Commençons par l’un des
premiers paragraphes :
« Je vous présente, Sœur Marie Joseph,
mes plus plates excuses au sujet du comportement de ma fille. Je lui avais
transmis ma place au Conseil d’Administration sous la promesse ferme qu’elle
serait l’un de vos plus fervents soutiens. Je suis au regret de constater
qu’elle a failli à ses engagements et par conséquent, qu’elle m’a placée dans
une situation de plus inconfortables … »
Je n’en attendais pas moins de
Madame votre mère que j’ai eu l’honneur d’avoir dans mon Conseil pendant de
nombreuses année. J’étais bien persuadée qu’elle n’était pas au courant de
votre initiative.
– Mais je n’ai pas voulu …
– Je préfèrerais que vous vous
taisiez et que vous écoutiez attentivement les recommandations de Madame la
Marquise. Est-ce bien compris ?
– Oui, ma Sœur.
– Continuons donc, maintenant que
j’ai votre attention :
« Madame ma fille doit venir nous
rejoindre dans notre château en Normandie pour les fêtes de Noël. Je viens de
lui en intimer l’ordre. Je ne lui en ai pas explicité la raison. Je vous laisse
ce soin. Vous lui annoncerez alors que Mademoiselle Bernadette, sa gouvernante,
sur ma demande, a ressorti le martinet dont elle a eu à user abondamment
jusqu’à il y a peu de temps, sur les fesses de cette péronnelle. Il va
reprendre du service dès l’arrivée de cette petite écervelée sur les terres de
ses ancêtres.
Il semble que votre séjour va
être plus agité et douloureux que prévu. Ecoutez donc la suite :
« Je vous autorise, ou plutôt je vous
demande de bien vouloir punir ma fille pour cette initiative déplacée. Je vous
en laisse le choix des moyens. Je sais que vous ferez preuve d’à-propos et que
votre option sera la bonne. … »
L’analyse de Madame votre mère
rejoint la mienne. Votre attitude lors du dernier Conseil ne saurait rester
sans réponse de ma part.
– Mais, ma Sœur, vous ne …
– Vous ai-je autorisée à
parler ?
– Non, ma Sœur.
– Vous rappelez-vous ce qui
arrive aux élèves, dans notre établissement quand ils se permettent de couper
la parole aux adultes ?
– Oui, ma Sœur.
– Que je n’aie pas à vous le
redire ! Il y a encore un paragraphe que je dois vous lire :
« A l’issue de ces prochaines vacances,
si vous en êtes d’accord, je vous propose de mettre ma fille à disposition de
l’établissement. Vous lui ferez faire les tâches que vous jugerez
appropriées : ménage, cuisine, vaisselle, secrétariat, … Vous
l’incorporerez parmi les filles de l’internat, là où vous trouverez de la
place. L’âge de ses compagnes sera indifférent. Elle sera soumise au régime
commun à tous les élèves, ce qui comprendra toute punition que vous penserez
nécessaire, y compris la fessée à chaque fois qu’elle la méritera. Chaque
adulte de l’établissement sera habilité à la lui administrer. Nous commencerons
par un séjour d’un mois, sans trêve dominicale. Nous jugerons alors, vous et
moi, de la nécessité de prolonger cette durée. »
Le reste du courrier ne vous
concerne pas. »
Il y eut un petit moment de
silence auquel Sœur Marie Joseph mit fin.
« Je ne vois pas d’autre
solution que de vous donner une sérieuse fessée en punition de votre
comportement. Naturellement, je vais agréer à toutes les propositions de Madame
votre mère. Je pense que vous n’y verrez pas d’inconvénient. Je vous autorise à
nous faire part de votre point de vue.
– Mais ma Sœur, je suis trop
grande pour recevoir … enfin pour être punie avec une … »
Sœur Marie Joseph compléta la
phrase que Madame de St Foix n’arrivait pas à finir.
« Vous voulez dire avec une
fessée. Je ne crois pas que vous soyez trop âgée pour bénéficier d’une bonne
fessée et cela ne semble pas, non plus, l’opinion de votre mère. Quel âge
avez-vous ?
– Quarante-deux ans, ma Sœur.
– De quand date votre dernière
fessée ?
– Il y a bien plus de cinq ans, …
enfin, sans doute trois, … peut-être
deux. »
Je sentais, à sa voix hésitante,
qu’elle rectifiait un mensonge, en se rendant compte qu’elle était sur une
pente dangereuse.
« Deux années, donc,
corrigea Sœur Marie Joseph. Cela vous faisait quarante ans, ce n’est pas une si
grande différence. Il y a ici certains professeurs plus âgés que nous
soumettons à ce genre de punition quand ils le méritent. Ce sera donc la
fessée !
– Non, je ne me laisserais pas …
– Ne prenez pas de résolution que
vous ne pourrez pas tenir. Sœur Gabrielle, pensez-vous que vous aurez une
quelconque difficulté à déculotter cette dame afin qu’elle reçoive la
fessée ?
– Je ne vois pas, Sœur Marie
Joseph, ce qui pourrait m’en empêcher.
– Vous connaissez Sœur Gabrielle.
Croyez-vous être capable de lui tenir tête ?
– Oh, non. Je vous en prie ma
Sœur …
– Imaginez l’effet que cela fera,
en arrivant devant votre mère, quand je l’aurais informée que vous avez refusé
de recevoir, de bonne grâce, votre fessée. »
Sœur Marie Joseph laissa à Madame
de St Foix le temps d’une courte réflexion.
« Venez-ici que je vous déculotte. Il est
temps de passer à la punition.
– Oui, ma Sœur, je vais obéir,
mais pas ici.
– Quelle idée saugrenue. Pourquoi
pas ici ?
– C’est à cause de … lui. »
Je compris que « lui »
c’était « moi ». Ma présence au coin gênait Madame de St Foix.
« Je crois que vous n’avez
pas tout saisi de la situation. Je n’ai pas l’intention d’être attentive au
lieu ou aux personnes qui nous entoureront quand je vous donnerai la fessée. Ce
sera vrai pour toute personne qui décidera de vous punir. La comédie que vous
nous avez servie lors du Conseil, a provoqué, directement ou indirectement,
plus d’une fessée. Les élèves qui les ont reçues sont en droit de constater que
vous en êtes punie, à commencer par Axel. Vous serez donc corrigée en leur
présence à chaque fois que cela se présentera. Considérez Axel comme votre
confrère en fessée. Vous le rejoindrez bientôt au coin. Assez tergiversé,
venez-ici ! »
Il y eut quelques bruits de pas
suivi d’un froissement de tissu.
« Qu’est-ce que c’est que
ça ! s’exclama Sœur Marie Joseph. Relevez votre robe ! »
Madame de St Foix ne dut pas
mettre longtemps à se présenter selon le vouloir de Sœur Marie Joseph.
« Vous appelez cela une
culotte ? Il n’y a pas assez de tissu pour cacher quoique ce soit, ni
devant, ni derrière. Et quasiment transparent qui plus est ! Madame votre
mère sait-elle que vous portez des dessous aussi indécents ? Je ne crois
pas qu’elle va en être ravie quand je le lui apprendrai. »
Madame de St Foix reçu une belle
série de claque sur les fesses qu’elle accompagna de petits cris perçants.
« Je vous confisque ce que
je n’ose appeler un sous-vêtement. Il n’est pas question que vous rentriez chez
vous ce soir dans cette tenue. Vous irez chercher une culotte convenable à
l’infirmerie. Sœur Bénédicte en détient toujours quelques-unes d’avance en
prévision des pipis à la culotte. En général elle ne se prive pas de fesser les
jeunes filles qu’elle change. Quand je lui expliquerais les raisons de votre
visite, je pense qu’elle se fera un devoir de sévir. »
Je ne voyais pas l’attitude de
Madame de St Foix devant ce tableau terrifiant de ses prochaines heures, mais
son absence de réaction montrait qu’elle avait perdu toute combativité.
« Quant à ce bout de chiffon
que vous appelez « culotte », vous l’apporterez à votre mère afin
qu’elle constate elle-même comment vous vous habillez. Je joindrai un mot à cet
envoi et vous lui remettrez le tout. Je
vérifierai. »
Sans la voir, j’imaginais bien
Madame de St Foix se tenant mains dans le dos, les joues rouges de honte,
devant Sœur Marie Joseph, les yeux baissés afin d’encaisser la réprimande
qu’elle subissait.
« Je ne peux pas continuer à
vous appeler par votre patronyme alors que je vais vous fesser. Quel est votre
prénom ?
– Marie-Claudine, ma Sœur.
– Marie-Claudine, c’est l’heure
de votre fessée. Approchez ! »
Les bruits que j’entendis dans un
premiers temps n’étaient pas interprétables, sauf le petit gémissement que
Marie-Claudine émettait. Cela ne dura pas longtemps. La première claque tomba.
Marie-Claudine cria assez fort pour remplir l’espace sonore de la salle dans
laquelle nous nous trouvions. Elle ne devait pas s’attendre à une telle brûlure
sur les fesses dès le début de la fessée.
La main de Sœur Marie Joseph ne s’abattit
pas plus d’une dizaine de fois avant que la fessée ne soit suspendue.
« Marie-Claudine, votre
main ! Enlevez-la de là tout de suite ! Vous devriez vous rappeler,
du temps où vous fréquentiez cet établissement, qu’il est interdit de se
protéger les fesses en interposant sa main durant une fessée. Je passe pour
cette fois, mettons que vous ayez oublié, mais que je ne vous y reprenne plus.
– Pardon, ma Sœur, pardon, je
regrette, je ne le referai plus !
– Oh, ce n’est pas encore le
moment du pardon. Nous verrons cela plus tard. »
La fessée reprit de plus belle.
Marie-Claudine, fondit en larmes aussitôt.la main de Sœur Marie Joseph frappait
ses fesses avec la régularité d’un métronome. Elle ne semblait pas se lasser et
elle faisait durer la correction. Les cris de Marie-Claudine résonnaient en
contretemps, dans les temps morts que laissait Sœur Marie Joseph en reprenant
l’élan nécessaire pour claquer une nouvelle fois les fesses nues de la femme
qu’elle tenait sur ses genoux.
Cette belle harmonie ne dura pas.
Ce ne fut pas Sœur Marie Joseph qui la rompit, mais Marie-Claudine qui cessa
d’accorder le rythme de ses cris sur le tempo que marquait Sœur Marie Joseph
sur ses fesses. Elle se mit à pleurer continument, modulant sa voix devenue
criarde, sans aucune synchronisation avec la fessée qu’elle recevait. Elle
devait avoir les fesses bien brûlantes quand Sœur Marie Joseph mit fin à cette
fessée.
« Oh, non, non, non. Je ne
vous ai pas autorisée à vous relever de mes genoux. Vous avez décidemment tout
oublié de la façon dont doit se comporter une punie à St Marie. Que vous ayez
plus de quarante ans ne vous exonère pas du respect de des règles d’obéissance
et de soumission à notre autorité. »
Sœur Marie Joseph rajouta une
sérieuse série de claques sur les fesses de Marie-Claudine.
« Votre fessée n’est pas
terminée. Elle doit être à la hauteur de ce qui l’a motivée et je ne crois pas
que le compte y soit pour l’instant.
– Non, pardon, ma Sœur, j’ai
compris la leçon.
– Avant de vous pardonner, il
faut que la contrition soit totale. Pour cela, je veux entendre de votre bouche
les raisons qui vont ont amenée à essayer de déstabiliser non méthodes. »
Encore une courte série de
claques.
« Alors ?
– Non, ma Sœur, je pensais juste
à moderniser l’enseignement pour le bien de … »
Elle n’eut pas le temps d’aller
plus loin. Sœur Marie Joseph recommença à la fesser.
« Je vais devoir ajouter le
mensonge à votre ardoise déjà bien remplie, Marie-Claudine. Sœur Gabrielle,
pouvez-vous me donner cette règle ? Elle est un peu loin pour que je
l’attrape et les fesses de la grande entêtée que j’ai sur mes genoux, en ont
besoin.
– Avec plaisir, ma
Sœur ! »
Les bruits que j’entendais
avaient radicalement changé. C’est la règle que Sœur Marie Joseph utilisait
maintenant pour poursuivre la punition et c’était des cris de désespoir qui
sortaient de la gorge de Marie-Claudine. Etonnamment, Sœur Marie Joseph lui
administra une fessée plutôt courte.
« Reprenons. Pour quelle
raison ? »
Marie-Claudine mit un peu de
temps à répondre, ce qui lui valut quelques coups de règle supplémentaires sur
les fesses.
« Petite peste, je viendrai
à bout de ton obstination, même s’il faut poursuivre cette fessée jusqu’au bout
de la nuit. J’attends !
– Aïe, … pardon ma Sœur, … c’est
à cause des fessées … que j’ai reçues … ici quand … j’étais élève. »
Marie-Claudine avait une diction
hachée par les sanglots qui sortaient de sa gorge.
« Je voulais …vous … me
… me venger. »
Sœur Marie Joseph posa sa main
sur le sommet des fesses qu’elle frottait tout doucement.
« Voilà, c’est mieux. On se
sent soulagé quand on a avoué sa faute. Il reste à subir sa punition, mais
c’est normal. »
Sœur Marie Joseph poursuivit sa
caresse un petit moment.
« Je vous trouve assez
ingrate, Marie-Claudine. Si j’en crois ce qui est dans votre dossier, votre
séjour à St Marie vous a tiré d’un très mauvais pas. Vous avez dû mettre fin à
votre habitude de voler dans les magasins. Vous auriez fini en prison. J’ai
relu vos carnets de correspondance, il a fallu vous fesser très souvent dans les
premiers mois que vous avez passés ici, mais nous avons fait de vous une femme
respectueuse de la loi. Votre mère nous y a bien aidés en prenant à bras le
corps votre problème. Vous pouvez l’en remercier, ainsi que Mademoiselle
Bernadette, votre gouvernante qui a été recrutée à cette époque pour vous tenir
à l’œil. J’ai cru comprendre qu’elle travaillait encore pour votre mère et
qu’elle et son fameux martinet allaient reprendre du service. Je pense que cela
vous fera beaucoup de bien. »
Marie-Claudine émit un grognement
que Sœur Marie Joseph interpréta comme une protestation qu’elle réprima d’une
dizaine de coups de règle.
« Attention, Marie-Claudine,
vous n’êtes pas en position de faire votre forte-tête. »
Marie-Claudine avait dû
comprendre que la soumission était le meilleur parti-pris. Elle se tenait
silencieuse.
« Voilà qui est mieux !
Mais cela ne vous épargnera pas la punition que vous avez méritée pour avoir
considéré que vous pouviez semer la perturbation à St Marie uniquement pour
satisfaire vos petits désirs personnels. C’est inadmissible et je vais vous le
montrer.
– Non, ma Sœur, pardon, non
… »
Le reste des supplications se
noyèrent dans les cris de Marie-Claudine qui reprirent. Sœur Marie Joseph avait
recommencé à la fesser. La démonstration dura jusqu’à ce que Marie-Claudine
n’émette plus que des pleurs continus que la règle n’arrivait plus à
transformer en plaintes. J’entendis la religieuse poser la règle sur la table
et un silence relatif s’installer.
« Là, … là, …, chut, … c’est
fini. Je vais arrêter là pour cette fessée, mais il y en aura d’autres. Je vous
laisse récupérer un peu. Allez donc vous mettre au coin ! »
Contemplant l’angle du mur dans
lequel mon nez était placé, je ne pouvais qu’imaginer cette femme, arrivée en
début d’après-midi certainement sûre de son statut d’un adulte membre du
Conseil d’Administration, qui finissait la journée au coin les fesses nues. La
chute était rude.
« Prenez exemple sur votre
camarade si vous ne vous rappelez plus comment il faut se tenir quand on est en
pénitence … Plus haut la robe, il ne faut pas qu’elle cache vos fesses, elles
sont joliment colorées, ce serait dommage de ne pas nous en faire profiter
…Encore un peu plus haut, … C’est bien ! Interdiction de bouger
maintenant ! »
Les deux religieuses revinrent à
la table du Conseil et elles tenaient un conciliabule à voix basse. Je n’en
comprenais pas le contenu. Le satisfecit que Sœur Marie Joseph avait donné à
Marie-Claudine quant à sa position me laissait à penser qu’elle devait se tenir
immobile dans son coin. Elle continuait ses pleurs sans se retenir, ce qui
allait contre les règles de comportement d’un temps de pénitence à St Marie.
Sœur Marie Joseph ne patienta pas très longtemps.
« Si je vous ai mis au coin,
c’est pour que vous vous y fassiez oublier. Ce beuglement est tout à fait
déplacé. »
La main de Sœur Marie Joseph
s’abattit sur les fesses de Marie-Claudine qui redouble de sanglots.
« Il suffit
maintenant ! Je vous donne trente secondes pour vous calmer. Si passé ce
délai je vous entends encore, je reprends la règle et vous revenez sur mes
genoux. »
Trente secondes, cela suffit
largement à Marie-Claudine pour qu’elle ravale ses pleurs. Le calme revint dans
la salle du Conseil.
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