samedi 19 mai 2018

Axel, élève à St Marie - chapitre 44


Les Sœurs reprirent leur activité sans plus se soucier de nous. Je les entendais échanger sur des sujets dont je ne saisissais pas le sens. Sœur Marie Madeleine vint apporter des courriers que Sœur Marie Joseph, signa. Ce n’était pas les deux punis occupant deux coins de la pièce qui gênaient en quoi que ce soit le cours normal des activités de St Marie.
Même si ma semi-nudité en public me pesait, c’était devenu une situation courante pour moi. En général, c’était le sentiment d’être vraiment puni et la honte qui dominaient. Cela faisait partie de la punition qui atteignait un de ses buts principaux : me faire comprendre que j’avais eu un comportement irresponsable qui avait appelé à me considérer et à me traiter comme un enfant. Au coin, j’avais tout le temps d’y penser sans être distrait par ce qui se déroulait autour de moi, tant les perceptions de ce qui m’entourait étaient restreintes.
Cet après-midi-là, je ne pouvais penser à autre chose qu’à la lanière de Sœur Gabrielle qui m’avait été promise. Je ne pouvais rien faire pour l’éviter et je m’attendais à une grande sévérité de la part de la religieuse. Je ressassais, en boucle dans ma tête les souvenirs de la fessée avec cet instrument que Benoit avait reçue. J’avais une boule dans ma gorge qui rendait difficile mes déglutitions.

Je me morigénais de ma naïveté. Comment avais-je pu penser qu’une bêtise aussi énorme ne serait pas découverte ? Les occasions de rencontre entre la professeure Girard et les Sœurs étaient prévisibles et ma situation de grand garçon fessé en aurait fatalement été dévoilée. De fil en aiguille, il y avait toutes les chances que l’histoire des bons de sortie soit mise sur la table. Les fessées, celle que j’avais reçue et celle que j’attendais pour le soir, étaient une juste rétribution non seulement pour ma falsification, mais également pour mon ingénuité. Il était temps que j’apprenne à ne plus me mettre dans des situations pareilles.
J’eus une courte pensée pour Madame de St Foix, Marie-Claudine comme Sœur Marie Joseph l’appelait maintenant. Si j’avais bien décrypté les relations qu’elle entretenait avec sa mère, la fessée, donnée dans un cadre domestique, n’était pas assez lointaine pour qu’elle en ait perdu le souvenir et qu’elle ait pu se croire totalement à l’abri d’une récidive.
Même dans ses cauchemars les plus sombres, elle n’avait sans doute jamais imaginé se retrouver de nouveau sous la coupe des religieuses, sous la menace permanente de fessées qui étaient généralement administrées là où elles étaient méritées, c’est-à-dire le plus souvent en public. Les espaces d’intimités étaient rares à St Marie.
Mes premiers moments au coin n’étaient pas si éloignés dans le temps pour que j’en aie oublié les sensations. Au cours de la première phase du temps passé en pénitence, il n’y avait place que pour la cuisson de mes fesses. Je ne pouvais penser à autre chose. Il fallait ensuite laisser le temps d’absorber la honte d’avoir été déculotté. Ces deux sentiments occupaient les premières minutes, mais les affres ressentis dans ces situations ne s’arrêtaient pas là.
Une des principales sources d’humiliation était de savoir que je montrais mes fesses nues de garçon fraîchement fessé, à des personnes que je ne pouvais identifier et qui, le plus souvent, étaient totalement indifférentes au spectacle que j’offrais. J’aurais préféré qu’elles montrassent leur étonnement, ce qui aurait signifié que la situation sortait des cadres ordinaires. J’aurais pu alors espérer qu’elle revienne un jour à la normale. A St Marie, c’était le contraire. Déculotter puis fesser un élève et le mettre au coin était un acte d’éducation tout à fait usuel. Il n’y avait là rien dont on devait se formaliser.
Pour Marie-Claudine, cela devait être pire. Comment aurait-elle pu imaginer, ce matin en se levant, qu’elle finirait la journée au coin, montrant ses fesses nues et colorées par la fessée, à qui passait par là ? Elle devait ressentir ce que j’avais éprouvé les premières fois où les Sœurs m’avaient déculotté devant toute la classe pour me fesser : un sentiment d’irréel, de me retrouver dans un cauchemar dont j’allais me réveiller. Puis, la fessée et le temps de pénitence au coin aidants, il fallait se rendre à l’évidence. C’était bien la réalité et elle avait toutes les chances d’être durable.
Comme moi, en son for intérieur, elle devait balancer entre l’urgence de se rebeller contre ce traitement de petite fille appliquée à une femme dans son âge mur et la soumission pour éviter une nouvelle fessée. A St Marie, c’était toujours la seconde solution qui l’emportait.
Je n’avais pas résisté lorsque Sœur Thérèse m’avait donné ma première fessée en public. Les quelques fessées, reçues en privé de la main de Sœur Gabrielle, m’avaient appris que je ne pouvais m'opposer à la volonté des religieuses. Ne pas baisser mon pantalon quand Sœur Thérèse m’en avait donné l’ordre, avait été pris pour un refus alors qu’il s’agissait d’une paralysie face à une situation qui dépassait mon entendement.
Marie-Claudine, malgré son âge, s’était soumise à la punition sans contester le droit de Sœur Marie Joseph à la lui administrer. Il semblait que l’autorité de sa mère avait pesé lourd dans la balance. Elle était probablement encore dépendante de sa mère, matériellement, financièrement, ou affectivement, je ne savais le dire.
Non seulement elle serait soumise à la fessée dans le cadre domestique, mais de plus, Sœur Marie Joseph avait maintenant la haute main sur une bonne partie de sa vie : la façon dont elle s’habillait et ce qu’elle ferait au moins pendant le mois qui suivrait la prochaine rentrée.
Me doutant des modes de fonctionnement de notre directrice, je la voyais bien se livrer à une inspection des sous-vêtements de Marie-Claudine à chaque fois qu’à l’avenir, elle viendrait à St Marie, lors de chaque Conseil, et quand elle serait convoquée par Sœur Marie Joseph. Une punition suivrait immanquablement tout écart de comportement. Marie-Claudine en avait certainement pour de longues années à regretter son erreur de jugement en s’opposant à Sœur Marie Joseph.

« Mes deux punis, venez-ici ! »
Marie-Claudine fut arrivée auprès de Sœur Marie Joseph avant moi. N’ayant plus de culotte, elle se déplaçait plus facilement que moi qui devais traîner mon pantalon entourant mes chevilles. J’avais conservé mes mains dans mon dos pour maintenir ma chemise au-dessus de mes reins. Je savais que je devais maintenir mes fesses apparentes tant que je n’avais pas reçu l’autorisation de retrouver une tenue plus décente.
Marie-Claudine avait laissé tomber le bas de sa robe qui avait repris sa place habituelle.
« Qui vous a autorisé à baisser votre robe ? 
– Mais, ma Sœur, je suis toute nue en dessous. On va voir mes fesses et …
  Exposer ses fesses, le derrière et le devant fait partie de la punition à St Marie. Vous vous trouverez dans cette situation aussi souvent qu’il sera nécessaire de vous corriger. Cela se passera devant de nombreuses personnes. Si c’est d’exposer votre toison pubienne qui vous pose problème, nous arrangerons cela. Je demanderai à Sœur Bénédicte de vous épiler. Vous ressemblerez ainsi bien plus à la petite fille que vous êtes encore dans votre tête qu’à la grande dame que vous prétendez être. »
Sœur Marie Joseph attrapa Marie-Claudine par le bras et elle la courba sous son coude. Elle releva sa robe et elle lui administra une courte mais puissante fessée qui fit de l’effet immédiatement sur le postérieur de Marie-Claudine qui ne pouvait pas avoir déjà récupéré de la correction avec la règle. C’est une Marie-Claudine en pleurs qu’elle relâcha mais elle s’empressa de retrousser sa robe au-dessus de sa taille, laissant de côté sa pudeur outragée.
« Tout le monde dans mon bureau, je n’en ai pas fini avec vous deux ! »
Sœur Marie Joseph désignait la porte. Je m’engageais dans le couloir sans hésiter. L’humiliation que j’éprouvais m’était pas suffisante pour que je risque une fessée J’en avais suffisamment à venir d’ici le coucher. Marie-Claudine fit un pas pour me suivre. Elle vérifia que le couloir était désert avant de s’y engager. Elle avait commencé à passer la porte quand un groupe d’élèves, sortant de la bibliothèque toute proche, s’engagea dans le couloir. Marie-Claudine fit un pas en arrière pour retourner dans la salle du Conseil. Elle heurta Sœur Marie Joseph qui la suivait.
« C’est une fois de trop, ma fille. »
Sœur Marie Joseph prit l’oreille de Marie-Claudine et elle l’emmena dans le milieu du couloir. Là, elle la courba de nouveau sous son bras.
« Je vous conseille de garder votre robe bien haut au-dessus de vos reins. »
Sœur Marie Joseph se lança dans une des fessées dont elle avait le secret. En un temps record, elle rougit de nouveau toute la surface de peau qui était à sa portée. Je ne savais pas si le haut des cuisses avait été épargné la première fois, mais cette fois-ci, la main de Sœur Marie Joseph y imprima sa marque.
Le groupe d’élève passa à côté de Sœur Marie Joseph et de Marie-Claudine sans s’attarder. Aucun d’entre eux ne tenait à être le prochain à venir éprouver la résolution de Sœur Marie Joseph.
« Ne vous faites pas d’illusion, Marie-Claudine. »
Sœur Gabrielle avait fait une pause pendant laquelle elle expliquait la situation à Marie-Claudine qui ne semblait pas avoir tout compris.
« S’il faut que je vous fesse cinq, dix fois ou même plus d’ici ce soir pour que vous obéissiez sans discuter, je me ferai un plaisir de le faire. Vous n’aurez le droit à aucun passe-droit. J’attends de vous un comportement analogue à celui de tous nos élèves et vous serez punie comme nous punissons n’importe lequel des enfants qui sont sous notre responsabilité. »
Sans doute afin de bien faire entrer ces principes dans le crâne de la femme qu’elle tenait sous son bras, Sœur Marie Joseph recommença à la fesser.
« Dès que nous serons dans mon bureau, je vous ferai un rappel de ces évidences avec la règle. »
La fessée continua un petit moment, puis, elle cessa. Sœur Marie Joseph prit Marie-Claudine par l’oreille et elle l’emmena avec elle.
 « Axel, vous nous suivez ! »
J’avais du mal à tenir le rythme, mais je ne me laissais pas distancer. Je ne sentais pas Sœur Marie Joseph disposée à faire preuve de patience. Le bureau n’était pas loin nous y fûmes arrivés presqu’aussitôt.

« Axel, au coin ! »
Je ne me fis pas dire deux fois. Sœur Marie Joseph montrait une détermination qui ne me donnait pas envie de lui laisser croire que je n’obéissais que mollement.
« Quant à vous, Marie-Claudine, je vais vous apprendre à obéir. »
Sœur Marie Joseph n’eut pas besoin de beaucoup de temps pour, une nouvelle fois, faire retentir la règle sur les fesses de Marie-Claudine. Celle-ci ne hurlait plus. Elle pleurait au rythme de la règle s’abattant sur son postérieur. Sœur Marie Joseph procédait en silence. Tout avait été dit et il s’agissait de punir Marie-Claudine afin de lui ôter l’envie de désobéir encore une fois.
Aux bruits que j’entendais, je supposais que cette dernière ne se débattait pas plus que cela était autorisé ; c’est-à-dire sans contrarier l’administration de la fessée. Il est probable, si elle était allée au-delà de ce qui était permis, que la religieuse l’aurait grondée, lui intimant l’ordre de se soumettre à la correction.
La fessée me sembla exceptionnellement longue, mais je n’avais pas vraiment de repères temporels pour le confirmer. Ma montre à mon poignet était aussi inaccessible que si elle avait été à l’autre bout du monde.
Sœur Marie Joseph ne faiblissait pas. Elle maintenait un rythme régulier et rapide, qui ne laissait pas le temps à Marie-Claudine de reprendre son souffle entre deux coups de règle. Celle-ci claquait toujours aussi fort et je devinais au bruit qu’elle faisait sur les fesses de Marie-Claudine, que Sœur Marie Joseph mettait du cœur à l’ouvrage.
Selon la méthode en vigueur à St Marie, il fallait que Marie-Claudine apprenne dès le premier jour à obéir sans discussion. Il s’agissait de lui faire prendre de bonnes habitudes avant que, dans sa tête, ne s’installe l’idée qu’elle pourrait contester l’autorité des Sœurs. La fesser jusqu’à ce qu’elle en accepte l’inéluctabilité, était bien entendu la meilleure voie selon les préceptes de St Marie. Sœur Marie Joseph s’y employait consciencieusement, avec le professionnalisme que tout le monde lui reconnaissait.
La première fessée, pourtant administrée avec fermeté, n’avait pas suffi comme c’était généralement le cas. Marie-Claudine avait besoin de plus de temps et de sévérité que la plupart des élèves, pour accepter d’abandonner son statut d’adulte. Elle n’avait pas été préparée à être soumise à la fessée comme j’avais pu l’être par Sœur Gabrielle. Le fossé qu’elle devait franchir en moins d’une heure était suffisamment large pour que cela demande un peu de persévérance de la part de Sœur Marie Joseph.
Cette deuxième fessée, si je ne comptais pas les deux petites administrées à main nue, était en quelque sorte un investissement, qui éviterait, à Marie-Claudine, de nombreuses corrections dans le mois qu’elle devait passer sous la houlette des religieuses.
Je crus entendre encore la règle fesser Marie-Claudine alors que Sœur Marie Joseph avait mis fin à la punition. J’ai eu longtemps après qu’il eût cessé, le claquement de la règle dans l’oreille. Dans le calme relatif retrouvé, j’avais l’impression de discerner encore le bruit saccadé.
Sœur Marie Joseph garda Marie-Claudine un petit moment sur ses genoux, le temps qu’elle retrouve un peu de contrôle d’elle-même. Si elle l’avait mise au coin immédiatement après la fin de la fessée, Marie-Claudine n’aurait jamais pu maîtriser ses sanglots afin de se tenir en silencieusement au coin. Il fallait un sas auquel Marie-Claudine eut le droit comme tous ceux qui recevaient une fessée magistrale.
« J’espère que cette fessée suffira pour vous apprendre à obéir. S’il en faut une autre n’hésitez pas, désobéissez encore une fois et je comprendrai qu’il remettre l’ouvrage sur le métier.
– Oh non, ma Sœur, plus de fessée, supplia Marie-Claudine entre deux sanglots.
– Mais cela ne dépend que de vous. Obéissez et je n’aurai plus besoin de vous punir, du moins pour ce motif-là. Vous vous doutez bien qu’il y aura d’autres fessées. Les deux que je vous ai données aujourd’hui ne permettront pas de rectifier toutes les mauvaises habitudes que vous avez prises. »
Le gémissement de Marie-Claudine se termina par une claque sur ses fesses.
« Allez donc au coin. N’oubliez pas : je ne veux plus vous entendre ! »
Je perçus les pas précipités de Marie-Claudine qui se dépêchait d’obéir. Elle se plaça dans le coin libre Sa respiration était haletante et elle hoquetait à chaque fois qu’elle laissait échapper un sanglot qu’elle n’avait pas réussi à ravaler à temps. Elle s’efforçait de les stopper, mais ce n’était pas si aisé. La crainte de recevoir une nouvelle fessée fait des miracles. En peu de temps, Marie-Claudine ne faisait pas plus de bruit dans son coin que moi. Son parcours vers l’obéissance était en bonne voie.

« Axel, venez ici. »
J’avais toujours un coup au cœur quand j’étais convoqué par une religieuse, particulièrement quand mon pantalon et ma culotte étaient tous les deux descendus sous mes genoux. Sœur Marie Joseph avait-elle décidé de me donner une autre fessée ?
Elle m’indiqua de me tenir debout devant son bureau. Mes mains dans mon dos maintenaient ma chemise relevée, laissant la vue dégagée sur mon sexe qui pendait entre mes jambes. La crainte qu’une correction soit au programme suffisait à ce qu’il restât flasque, malgré sa mise en lumière sous le regard de Sœur Marie Joseph qui n’en faisait aucun cas.
« Je ne sais pas si vous avez bien compris ce que nous avons décidé. Tout d’abord, vous resterez à l’internat jusqu’à la fin de l’année. Sœur Gabrielle et Sœur Marie-Odette s’occuperont de vous. Il y a encore beaucoup de travail à faire avant que vous ne puissiez assurer toutes vos responsabilités d’adulte. La falsification des signatures le prouve. En attendant, nous continuerons à vous traiter comme un enfant. Je garderai un œil sur vous et je ne vous passerai rien. La fessée saura vous remettre dans le droit chemin aussi souvent que nécessaire. »
Le programme avait le mérite d’être clair. Ce n’était pas le moment d’expliquer que je n’avais pas l’intention, après les vacances de Noël, de me replacer sous la coupe de St Marie, aussi attentives que soient les religieuses à mon égard.
« Sœur Gabrielle vous punira ce soir. Avez-vous vu l’un de ses garçons recevoir une fessée avec sa lanière ?
– Oui, ma Sœur.
– Bien ! Vous savez alors à quoi vous attendre. Dites-vous bien que cette fessée doit rester gravée dans votre mémoire. Elle vous ôtera l’envie de jouer une nouvelle fois au faussaire. »
Je partageais son avis. Ma carrière de falsificateur de signature venait d’être stoppée nette, à peine commencée.
« Vous n’oublierez pas votre rendez-vous dans le bureau de la professeure Girard, lundi matin à dix heures précises. Je crois que votre directrice de laboratoire veut vous demander quelques explications sur vos mensonges et sur l’imitation de sa signature. Je ne serais pas étonnée que cela se termine mal pour vos fesses. J’ai mis un mot à l’attention de votre colocataire afin qu’elle s’assure que vous ne soyez pas en retard. »
Julie était maintenant considérée comme ma tutrice. Cela n’arrangeait pas mes affaires. Il fallait vraiment que je sorte de cette situation au plus vite.
« Sœur Marie Madeleine vous attends dans la pièce à côté. Elle va superviser la correction des fautes dans votre rapport. Je lui ai recommandé de ne pas hésiter à vous fesser tant que votre travail ne sera pas parfait. Dépêchez-vous, elle vous attend. »
Je fis demi-tour et je marchais vers la porte du bureau avec la démarche empruntée que m’obligeait à tenir la position de mon pantalon et de ma culotte.
« Rhabillez-vous Axel ! Sœur Marie Madeleine saura vous déculotter si elle en a besoin. »

Sœur Marie Madeleine m’attendait. Elle m’installa devant un ordinateur qui se trouvait sur une table de travail à côté de son bureau. Je tournais le dos à la porte. Ma clé USB était prête. Mon rapport s’y trouvait.
« Axel, vous reprenez votre travail. Nous procéderons chapitre par chapitre, en commençant par le premier. Vous y corrigerez les fautes d’orthographe. Dès que vous aurez fini, vous m’en informez. Je vérifierai votre travail et je le noterai comme s’il s’agissait d’une dictée. Quand vous aurez en-dessous de la moyenne, vous serez puni. Est-ce clair ?
– Oui, ma Sœur. »
Je ne savais pas exactement quel était le barème de fessées qu’appliquait Sœur Marie Madeleine, mais il ne devait pas être très différent de celui qui était en vigueur avec les autres religieuses. En général, en dessous de la moyenne, c’était la fessée. Si la note tombait en-dessous de cinq, la règle prenait le relais de la main. Il était préférable de ne pas atteindre le zéro qui justifiait une fessée monumentale. Quelle que soit la note, la culotte était baissée dès que la fessée s’imposait.
J’étais inquiet. Il était très facile, en orthographe, de perdre des points rapidement. Une erreur de frappe, c’était deux points. Quand il s’agissait d’un accord, on perdait quatre points d’un coup. Il était aisé d’en perdre dix en une douzaine de pages, ce qui était la longueur de mes chapitres. Cela faisait bien moins d’une faute par page.
Pas le choix. Je m’attelais à la tâche.  Je découvris tout de suite que Sœur Marie Madeleine avait désactivé le correcteur d’orthographe. Je comptais sur son automatisme pour éliminer tout un tas de fautes d’étourderie ou de frappe. Il faudrait faire sans.
Le premier chapitre était assez court. J’y trouvais à rectifier dès la première lecture. Un deuxième passage me permit de repérer encore quelques inversions de lettres ou des s oubliés. Ce fut la dernière relecture qui fut la plus difficile. A de nombreux endroits, je ne savais plus s’il fallait corriger ou laisser en l’état. Je modifiais ce que j’avais écrit, puis je revenais à la formulation originelle et parfois, je recommençais ainsi deux ou trois fois. Je ne savais plus alors où j’en étais et je sentais la pression de la fessée sur mes épaules.
« Axel, il va falloir passer à la correction. Je vous donne encore deux minutes. »
Je regardais mon ouvrage, incertain sur la qualité de ce que j’avais produit.
« Laissez-moi regarder cela. »
Sœur Marie Madeleine prit ma place devant l’ordinateur et, d’un geste, elle m’ordonna de rester près d’elle. Elle lisait mon texte et de temps en temps, elle prenait des notes sur un papier.
« Alors, cela fait : quatre plus deux, plus deux, plus un, soit neuf points. Juste au-dessus de la moyenne. »


trop de fautes, c'est la fessée


Je soufflais intérieurement. C’était juste, mais ça passait. Si Sœur Marie Madeleine respectait les règles de St Marie, je ne devais pas prendre de fessée.
« Vous devriez faire attention, Axel, en corrigeant votre rapport, vous avez rajouté deux fautes qui n’existaient pas dans la précédente version. Il reste donc quatre fautes. Vous les corrigez, Axel, puis vous passez au deuxième chapitre. »
Je me retrouvais face aux dix-huit pages qui constituaient la deuxième partie. Je me focalisais sur mon travail. D’avoir passé aussi près de la fessée ne me rassurait pas. Une page de plus et j’aurais eu toutes les chances d’y passer. Il me fallait corriger presque le double de page, sans faire de faute supplémentaire. Les affres que j’avais ressenties en corrigeant la première partie ne tardèrent pas à me reprendre. J’éliminais facilement les fautes évidentes, je revins sur certains mots qui, à la réflexion me semblaient mériter une correction. Puis, il ne resta que le doute. Il ne fallait pas toucher à ce qui était correctement orthographié.
« Je vous ai laissé assez de temps, Axel, montrez-moi ce que vous avez fait. Imprimez-moi le chapitre que vous venez de corriger et apportez-moi cela. »
Je lui apportais mon travail et je restais debout à côté d’elle pour attendre la correction de mon travail. Je suivais des yeux les marques que Sœur Marie Madeleine faisait, de son stylo rouge, sur mon rapport au fur et à mesure de sa lecture. Une, … deux, … trois, … pour finalement arriver à six. C’était mal engagé.
« Deux fautes d’accord, une consonne double, un « h » mal placé, un tiret manquant et une faute d’accent. Voyons, Quatre et quatre, huit et deux dix, plus deux cela fait douze, quatorze avec l’accent et le tiret. Eh bien cela mérite une sérieuse fessée ! Vous échappez de justesse à la règle. »
Sœur Marie Madeleine éloigna son fauteuil à roulette de son bureau.
« Enlevez votre veste, Axel, elle va nous gêner. »
J’avais l’impression de contribuer à ma propre fessée. En bras de chemise, je revins me placer à proximité de la religieuse. Sœur Marie Madeleine prit son temps pour me défaire le pantalon, le baisser sur mes chevilles, puis pour glisser ses doigts sous ma culotte et la baisser jusqu’en bas de mes cuisses. Elle m’indiqua alors ses genoux et je m’y allongeais sans songer à protester. Cette fessée sanctionnait fort logiquement mes carences en orthographe.
La main nue de Sœur Marie Madeleine suffit à me faire gémir, puis crier et enfin pleurer quand je ne pus plus supporter une cuisson plus soutenue de mes fesses. C’était, sans doute, ce que Sœur Marie Madeleine attendait. Elle me remit debout.
« Allez corriger les six fautes pour lesquelles je vous ai donné la fessée et mettez-vous à la troisième partie. »
Elle examina mon document et ajouta.
« Compte tenu de ce qu’il restera, vous y irez jusqu’à la fin du rapport. »
Une dizaine de minutes et je dus lui apporter mon travail. Sœur Marie Madeleine soupira en en finissant la correction.
« Douze fautes ! Il reste douze fautes. »
Elle me déculotta une nouvelle fois en un tour de main.
« Vous n’avez aucun fonds d’orthographe. J’ai l’impression que vous faites les accords sans réfléchir. Dès qu’il faut réfléchir un peu, vous vous trompez une fois sur deux. Et je ne vous parle pas des consonnes doubles ni des accents ! »
Elle me prit par le bras et me guida à plat ventre sur ses genoux.
« C’est étonnant que nous n’ayons pas remarqué plus tôt cette lacune. Je vais en informer Sœur Marie-Odette, il faut qu’elle la prenne en main. »
Sœur Marie Madeleine me fit glisser sur ses genoux pour m’installer dans une position plus commode … pour elle.
« En attendant, je ne vois aucune raison de ne pas vous punir pour ce travail médiocre. Douze fautes, cela vous vaut un zéro. La fessée, pour un zéro, se donne avec la règle. »
Je sentis qu’elle prenait l’instrument sur son bureau, puis elle remonta ma chemise un peu plus haut dans mon dos et elle m’asséna le premier coup de règle en travers de mes fesses. En un rien de temps, la douleur m’avait transformé en un petit garçon gesticulant, pleurant et criant, mais prenant bien garde à laisser ses fesses à portée de la règle. J’avais perdu bien vite toute lien avec la réalité qui m’entourait, me concentrant sur la fessée que je recevais. Celle-ci s’arrêta avant que j’ai pu l’espérer.
« Que voulez-vous, Mademoiselle ? »
Je pris conscience qu’il y avait une élève qui sollicitait l’attention de Sœur Marie Madeleine qui avait interrompu mon châtiment pour s’occuper de sa visiteuse.
« Laissez-moi ce document. Sœur Marie Joseph le signera et vous passerez le reprendre demain. »


culotte baissée pour la fessée


Ce point administratif réglé, la fessée reprit. Je replongeais aussitôt dans l’océan de douleur qui irradiait depuis mes fesses. J’étais épuisé quand Sœur Marie Madeleine jugea que la punition avait été suffisante. Je pleurais encore quand elle me releva.
« Allez vous calmer au coin ! »
Je pris place dans l’angle de la pièce, face à la porte, où j’avais vu si souvent des élèves patienter les fesses nues. J’étais dans le champ du regard de la secrétaire qui reprit son travail sans se soucier de moi.


Grand merci à Peter Pan pour ses illustrations.

Pour suivre le fil de cette histoire :

Comprendre le contexte : l'introduction
Le premier épisode : chapitre 1
L'épisode précédent : chapitre 43
L'épisode suivant : chapitre 45

4 commentaires:

  1. « C’est étonnant que nous n’ayons pas remarqué plus tôt cette lacune. Je vais en informer Sœur Marie-Odette ». Il semble que Sœur Marie-Odette ait commis quelques négligences concernant la surveillance de l'orthographe d'Axel. Quelles seront les conséquences de cette négligence ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Doumik,
      Etant donné que la suite est déjà écrite, il ne vous reste plus qu'une option pour répondre à cette question, c'est de l'écrire vous-même.
      Je le publierais volontiers si vous respectez la cohérence avec les autres récits de l'univers St Marie qui ont été écrits auparavant. Tout cela est précisé sur la page "à propos du blog".
      Au plaisir de vous lire,
      JLG.

      Supprimer
  2. Partisan des punitions d'adultes correspondant à des fautes ou défauts réels.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Doumik,
      Euh ... oui, mais encore ?
      Au plaisir de vous lire,
      JLG.

      Supprimer

Un commentaire, une réaction, une proposition ? C'est ici. Une fois validé, le commentaire sera visible par tous les lecteurs du blog.
Si vous le souhaitez et pour des raisons de confidentialité, nous pouvons échanger par courriel. Seuls Huguette et moi verrons le message. Il vous suffit de cliquer dans le champ "pour nous contacter" en haut à droite de cette page.